Vert rime-t-il avec sectaire ?
Dans une poésie, les deux mots riment, mais dans la vie réelle est-ce que vert rime vraiment avec sectaire ?
Daniel Cohn-Bendit, le tonitruant député européen est un homme intéressant qui veut bousculer les lignes pour faire avancer ces idées. C’est louable. En cette période de refus de dialogue entre les hommes politiques, on ne peut que féliciter l’initiative. Dans le cadre des journées d’Eté des Verts qui auront lieu à Nantes à partir du 19 août, il souhaitait organiser un atelier sur le football en invitant de nombreuses personnalités de tous les bords (Vikash Dhorasso, ex-international français et proche de Delanoë, Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique Lyonnais et Rama Yade, secrétaire d’Etat aux Sports).
Le nom de la dernière invitée a provoqué des hauts le cœur à l’Etat major du parti qui ne voit pourquoi les Verts discuteraient, échangeraient avec « une ministre de Sarkozy ». Quand on prône l’ouverture vers le monde, vers toutes les cultures, il est difficile d’être pris au sérieux lorsque l’on ne veut même pas dialoguer avec quelqu’un d’avis différent. On comprend mieux pourquoi Daniel Cohn-Bendit considère les Verts comme des rigolos et s’interroge sur l’opportunité de continuer son aventure Europe Ecologie avec les Verts.
Le problème est que si Europe Ecologie perd Daniel Cohn-Bendit, d’autres quitteront aussi le navire. Si les Verts refusent les propositions de DCB, comment vont-ils pouvoir s’entendre avec CAP 21 ? Si les Verts n’évoluent pas, ils resteront des supplétifs des socialistes surtout que les Verts n’ont pas le monopole de l’écologie.
Quoi qu’ils en disent, le gouvernement a fait avancer le sujet d’une manière impressionnante, il a pris des engagements forts et a fait de la France, un des leaders en matière de développements durables (grâce aux bonus-malus pour les voitures neuves par exemple). Les Français ont aussi été sensibilisés même si cela a pris et prend encore du temps. En trois ans, Jean-Louis Borloo a fait beaucoup, beaucoup plus que les Verts en cinq ans pendant les années Jospin (développement de l’énergie photovoltaïque, étude du captage de CO2, étude sur les hydroliennes, développement de la géothermie, etc..).
Ils ont de quoi être verts, les verts. Mais est-ce vraiment une raison de chercher à se démarquer par le sectarisme ? S’il n’y a pas de dialogue comment peut évoluer une collectivité ou un état dirigé par un vert ? Cesson (Seine et Marne) a été dirigé par un maire Vert pendant quelques mois avant qu’une partie de sa majorité ne jette l’éponge à cause du manque de dialogue, d’écoute. Résultat, la ville est passée à droite en juin dernier lors de l’élection municipale anticipée.
Tant au niveau national qu’au niveau local, le dialogue semble ne pas être le fort des Verts. Espérons pour eux qu’ils arriveront à dialoguer avec les électeurs.
11 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON