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Victoire ou défaite ?

Peut-on parler de victoire du capital en ce qui concerne la capitulation de Tsipras et du parti Syriza ?

 Oui si l’on raisonne à court terme car la dictature capitaliste a lancé toutes ses forces dans la bataille.

Mais si l’on raisonne à moyen et long terme la preuve est faite que le peuple peut se mobiliser et mettre en difficulté les prétentions européennes.

 Quel dommage que Syriza et Tsipras aient capitulé devant les forces du Capital. Il est évident que s’opposer aux banques, aux multinationales, aux forces libérales, n’allait pas être choses faciles. Mais quand on fait des promesses il faut les tenir.

 L’autonomie de la Grèce en matière économique et sociale passait par la rupture avec l’Europe du capital et la sortie de l’euro, par la maitrise de ses finances et le maintien de l’emploi. Pour ce faire il aurait donc fallu nationaliser les banques et les grosses entreprises.

 Avec le Capital, la négociation tourne toujours à son avantage, ils ont de gros moyens et ils utilisent pression et intox. A partir du moment où la majorité du peuple donne mandat pour le changement il faut s’en donner les moyens.

 Il ne s’agit pas de juger ni de condamner la position prise par le gouvernement grec, mais d’en tirer les enseignements.

 Il ne faut pas imaginer non plus qu’il suffira de dire non à l’Europe pour que le lendemain devienne un eldorado. Nous savons que les forces du Capital n’abandonneront pas si facilement la partie et tenteront de reprendre la main contre la révolution du peuple.

 Ce qui est certain, c’est qu’au moins le peuple aura un but et agira pour que les grands changements aient lieu. Aujourd’hui, l’accord qui a été trouvé n’est qu’un leurre et les grecs vont continuer à s’enfoncer économiquement et socialement.

 En gros, le Capital européen impose encore plus de taxes, privatise les entreprises de l’état, rallonge la durée du travail (retraite à 67 ans), pas de réduction de la dette, exige que le gouvernement grec fasse acte de contrition en prenant toute la responsabilité sur l’écroulement économique du pays, etc.

En bref les vautours de l’argent veulent se repaitre et qu’importe si le peuple grec crève de faim ! L’important pour les banques privées c’est d’amasser, spéculer et pour les entreprises multinationales c’est continuer d’exploiter, de s’enrichir.

 Avec cet accord, il n’y a aucune perspective d’avenir sinon le chaos. Les banques et les élus politiques représentés par la « troïka » UE, FMI, BCE, continueront a prêter à des taux spéculatifs, obligeant ainsi la Grèce et son peuple à se soumettre. Par la même occasion les politiciens de droite et leurs alliés les socialistes réformistes tentent de discréditer Syriza en l’obligeant à mettre un genou à terre. En agissant de la sorte le Parlement européen montre les faiblesse de son système et porte atteinte à l’intégrité du peuple grec.

 Il y a tout de même un point positif : ce qui vient de se passer en Grèce éveille une volonté de changement parmi les masses laborieuses et interpelle les gouvernements de la zone euro sur une éventuelle mobilisation des peuples dans les autres pays sud européens.


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6 réactions à cet article    


  • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 21 juillet 2015 13:20

    Avec la Grèce, l’UE n’a réussi qu’à maintenir le cap. Juste faire comme avant.

    par contre

    Pas mal de gens se sont rendu compte :
    - Qu’il s’agissait de perpétuer un bricolage économique avec une unanimité politique.
    - Que des vestes ont du se déchirer à force de retournements (FMI, Sarko, les Allemands, Tsipras...)
    - Que ce qu’on entend n’est pas toujours vrai
    - Que la démocratie et la compta créative ne font pas bon ménage
    - Que en gros : il y a quelque chose qui cloche

    Donc, l’UE, en maintenant simplement sa politique à fait prendre à certaines personnes que quelque chose clochait. Pas de victoire, pas de défaite mais une évolution certaine (hormis pour le grec qui peut sortir plus de 60 euros par jour, 30 jours par mois : c’est une victoire, mais un détail)

    Il y a un seul truc qui m’interpelle : j’ai pas vu les libertariens sortir du bois pour dénoncer le manque de vrai capitalisme en utilisant la démonstration de Varoufakis à leur avantage. Ils sont bien sortis pour défendre Uber contre les taxis pourtant...


    • tf1Groupie 21 juillet 2015 15:15

      Je ne comprends pas ces articles qui continuent à professer bêtement que le NON Grec était une révolution.

      C’était juste un référendum, et juste un NON, faut arrêter de se branler avec et d’y voir des messages subliminaux de transformation inter-galactique !


      • bakerstreet bakerstreet 21 juillet 2015 15:44

        Bon, notre grand révolutionnaire s’est laissé intimidé par un distributeur de billets fermé.


         Je vous dis pas comment il doit réagir devant un radar, pilant cent mètres avant, pour pas être flashé !. 

        Est ce vraiment ainsi, en respectant les limitations de vitesse, qu’on fait les révolutions ?

        • César Castique César Castique 21 juillet 2015 17:38

          « ... la dictature capitaliste a lancé toutes ses forces dans la bataille. »


          De loin pas, vu que toutes les forces de la « dictature capitaliste », c’est bien davantage que les quelques dizaines de milliards d’euros que Tsipras en particulier, et les Grecs en général, escomptaient de leur maintien, coûte que coûte, dans l’U.E. et dans la zone euro.

          Quant à dire que Tsipras a trahi ses promesses électorales, c’est sans doute vrai, mais on ne peut exclure qu’en Grèce, comme en Italie, personne ne prenne les promesses électorales au sérieux. De quelque bord qu’elles viennent.

          • Laurent 47 23 juillet 2015 12:46

            @César Castique
            Les promesses électorales n’engagent que ceux qui les écoutent ! ( Charles Pasqua ).

            Alexis Tsipras n’a eu qu’un seul tort, c’est de considérer que le maintien de son pays dans la zone euro était une nécessité vitale !
            Les BRICS avaient déjà envisagé de venir en aide à la Grèce, et Vladimir Poutine avait reçu le premier ministre grec à ce sujet.
            La situation n’aurait pas été pire que celle qu’Alexis Tsipras a été obligé d’accepter !

          • soi même 22 juillet 2015 11:11

            A travers la crise Grecque nous avez eu une démonstration au naturel de la tauromachie , maintenant si vous voulez répondre au Malstroms , il va falloir bosser dur l’économie pour apporté une autre réponse à cette économie prédatrice.

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Libertad14

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