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Vieillir

Lassitude de répéter à l'envi des actes quotidiens qui n'excitent plus guère ; l'usure de faire les cents pas devant les barrières que l'on n'a pas pu soulever. Résignation après avoir acquiescé au déclin de ses rêves ; dessiller.

On vieillit dès l'âge mûr entamé mais on ne le sait pas. Vieillir s'apprend par à coup, parce que ce sont les coups qui font vieillir. On s'arrête un instant et on se souvient, c'est par la perspective que l'on se sent vieilli car pour le reste, à chaque âge, la conscience qui convient.

Vieillir n'a sans doute jamais été une joie à venir, ni même un but à atteindre ; quand on est jeune, dans le moment présent, la vieillesse est pour les grands-parents, pour les parents, pour les autres. On n'y pense pas, ni repoussoir ni crainte, on ne s'y prépare pas ni on s'avise de l'éloigner. C'est un des caractères tangibles de notre animalité ; on la sait, on la sait inéluctable mais rien n'est prêt en nous pour que l 'on ait envie de la confondre.

Et pourtant, ce sont les autres qui le disent, soi ne vieillit pas. On peut le jouer, l'afficher, s'en plaindre, on peut le revendiquer, dire que c'est le plus bel âge de la vie, mais dans la sincérité de notre intimité, on ne se le dit pas . Car en vieillissant, on devient soi de plus en plus ; quel que fut ce « soi » ; artificiel, rôle social ou familial, ou bien au contraire une recherche de l'authenticité. On lâche les pressions que nous impose la société : la séduction, le quant-à-soi, la diplomatie, tout ce qui nous a tenus en respect. On se libère peu à peu des contraintes, souvent bien avant d'en être délivré par la retraite par exemple. Le recul que donne la connaissance due à l'expérience peut devenir une attitude subversive, bien vue par les employeurs qui ne courent pas après les seniors ! La peur de ne pas être à la hauteur, de paraître idiot ou ignorant, les complexes de classe, de sexe ou d'origines se dépassent peu à peu pour disparaître complètement quand on a compris que les autres, ceux qui nous tenaient la dragée haute ou nous impressionnaient, au fond, ne valent guère mieux que nous. Les valeurs se réajustent sauf, sans doute, pour ceux qui toujours ont vanté leurs mérites ou tenu en obéissance une armée de femmes d'enfants, d'élèves ou d'employés ! Restés figés dans leurs certitudes, ceux-là vivront, en secret, la vieillesse comme une décrépitude.

On sait dire « non », on a le temps de dire « oui » ; on ose le « peut-être », et tout dépendra !

La colère s'est refroidie sur le mur des impossibles ; les chagrins d'enfants se sont séchés de ne jamais trouver consolation ; l'énergie manque de tirer les autres vers des jeux ou des combats ou bien de les retenir pour éloigner leur haine. Tout devient plus adouci, les reliefs s'estompent comme le temps use la roche et un camaïeu nuance les pastels et parce que les engouements sont moins extravagants, les passions moins violentes, les humeurs sans le contraste du chaud et froid, on pense à la sagesse. Mais la sagesse est-elle forcément monochrome ? Ne serait-ce pas plutôt un peu d'indifférence qui viendrait s'inviter dans les sentiments ? Un peu d'égoïsme qui dirait : j'ai déjà tant donné ? Le soi qui a enfin compris qu'il n'était pas indispensable, utile seulement. Et que son manque sera moins douloureux que le manque de tabac au fumeur. Cela donne une aise et lime les responsabilités !

Demain est un autre jour qui ressemblera à aujourd'hui, vieillir c'est voir les aventures, les imprévus se raréfier sauf à compter les morts, et même les morts rentrent dans la normalité.

Je suppose que vieillir dans la sécurité d'un monde assez clos pour y maintenir les mêmes, apporte de la douceur, de la patience, c'est peut-être un repos.

Je ne connais pas les secrets des agacements, des impuissances du très vieil âge qui a su se maintenir en santé : forcément un corps qui se délite mais dont on peut s'arranger, forcément un esprit qui perdant la curiosité porteuse d'avenir, finit par se détacher de tout, forcément l'ennui et l'attente de rien.

Et je comprends le choix involontaire du perdre la tête, comme onguent à la conscience du désastre annoncé. De plus en plus fréquent.

Je conçois cet abandon dans la logique d'une vie de contraintes d'un soi étouffé par les rôles habités toute une vie de soumission aux us, à sa place tenue avec sans doute des rêves et des regrets qui s'effilochent au fil du temps.

Une belle-mère centenaire qui a passé ses dix dernières années à espérer mourir !

Une mère nonagénaire qui a laissé filer l'apprêt de sa culture, de ses goûts pour finir en animal dépendant de soins et d'attentions et dont la moindre carence la plongeait dans des souffrances indicibles.

On vieillit comme on a vécu : on se délabre ou on s'affirme, on se durcit ou on se répand. La passivité se paye alors car la résignation n'est pas sagesse.

On devient méchant comme révolte à la décrépitude ; ou l'on s'adoucit comme fatigue de ses combats. Ou bien on s'adapte à ce nouveau rôle en faisant encore un peu croire à sa maîtrise, mais rares sont ceux qui veulent passer un flambeau, faire lien avec l'avenir dont ils seront exclus.

C'est pourtant là que réside la beauté de la vieillesse, dans cette expérience qui rend compréhensif et qui veut donner.

Rien n'est plus terrible aujourd'hui que de refuser ou de ne pas susciter les paroles des anciens ; la seule chose qui semble rester c'est la ringardise reprochée, comme une entrave à l'égoïsme, aux caprices, à la déroute programmée. Une espèce de regard qui juge et qui gêne !

Car le jeune n'a rien à apprendre, il sait ; on le lui a toujours laissé croire, c'est pourquoi il apprécie l'aïeul(e) qui se met à l'ordinateur, qui s'intéresse à la variété, qui s'accroche au monde avec une curiosité sans jugement.

La nostalgie est reprochée aux vieux qui ne sont plus alors que des rabat-joie. Si le vieux n'est pas jeune, il ne vaut rien ; ainsi les liens entre générations s'inversent : l'ignorance excitée, qui peut être arrogance, habitera l'ancêtre qui veut encore se faire aimer.

Les vieux au village me paraissaient être son âme ; je les avais rencontrés comme ça et ne les voyais pas vieillir ; certains allaient encore travailler le carré de vigne qu'ils avaient gardés après la retraite ; d'autres allaient dans la garrigue cueillir des salades sauvages, des asperges, des poireaux ; ils me les désignaient, me les faisaient reconnaître et en vantaient les vertus. Ils se retrouvaient sous les platanes en fin d'après-midi, jouaient aux boules ; d'autres s'occupaient de l'association du troisième âge, organisaient le repas annuel où tout le monde se retrouvaient autour des grandes tablées ; on dansait la valse. Cela, me semblait-il, devait durer toujours. Puis peu à peu, un accident vasculaire ou une chute les éloignait vers un hôpital puis une maison de convalescence. Ils revenaient mais on ne les voyait plus guère ; ils partaient pour toujours, victime d'une crise cardiaque ou bien en maison de retraite où on les savait malheureux.

La mort des vieux ne fait pas un trou soudain, l'absence est antérieure, qu'ils se cloîtrent chez eux, affaiblis ou tenus en vie quelques mois, ailleurs, loin de notre regard.

Ils ne furent plus que trois, plus que deux et le dernier errant encore un peu au village, céda.

J'habite un pays où les jeunes ne prennent pas la relève ; ils sont autres, viennent d'un autre part indéfini et il faut les connaître bien pour en savoir l'histoire.

Rupture.

Rupture d'une chaîne millénaire, applaudie ou consentie dans l'indifférence.

Ils manquent. Dans la routine de leurs déplacements lents, ils manquent. Dans leurs savoirs de cette terre et de ses secrets, ils manquent.

Curieusement ici, il n'y avait que des veufs ou de vieux célibataires quand j'y vins. Mais j'entendais les histoires... et j'imaginais les femmes, gaillardes, sous le hangar que j'ai vu démolir, à segmenter la vigne mère, source unique du commerce extérieur.

Ils ont gardé leur mystère à mes yeux et j'aime, ça et là, me pencher sur une tombe, perdue au milieu de nulle part...


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83 réactions à cet article    


  • COVADONGA722 COVADONGA722 3 août 2013 07:03
    Rupture d’une chaîne millénaire, applaudie ou consentie dans l’indifférence.




    Sommeil sur la terre. Sommeil sous la terre.

    Sur la terre, sous la terre, des corps étendus.
    Néant partout. Désert du néant.
    Des hommes arrivent. D’autres s’en vont.

    O Kayyam

    • Fergus Fergus 3 août 2013 10:10

      Salut, Cova.

      Merci de citer le grand poète et philosophe Omar Khayyâm, symbole d’une époque où un Islam tolérant permettait aux poètes de chanter le vin et les femmes.

      Bonne journée.


    • gaijin gaijin 3 août 2013 09:32

      rupture
      oui il y a eut une rupture
      Dans le monde d’ après les horreurs d’ auschwitz et d’hiroshima les petits hommes avec leur nouvelles machines toutes neuves ont voulut oublier le passé.
      On allait reconstruire, vivre dans un monde neuf, sans guerre et surtout oublier le passé, ne pas chercher a savoir comment on en était arrivé là.
      C’est ainsi qu’est née une nouvelle génération d’hommes qui allait créer une nouvelle mythologie,une mythologie comme personne n’en avait jamais écrite. Ce qu’un très vieil homme arrivé là par delà les siècles a appelé : « la légende de l’avenir  » .
      Dans le monde d’après la bombe cette nouvelle génération a revendiqué le droit a la liberté, a effacer le passé : ils allait bâtir quelque chose de merveilleux : l’accès a une énergie illimitée et gratuite devait nous permettre de nous passer du travail, nous allions conquérir l’espace et le ciel de l’an 2000 serait remplit de fusées ......A quoi bon alors nous encombrer des salades de l’ancien monde celles que l’on faisait pousser dans la terre, avec du fumier, et que l’on plantait en fonction de la lune. On avait inventé de nouvelles salades celles qui poussent sans terre : ça s’appelait les « cultures hydroponiques » et c’était merveilleux ! on pouvait faire pousser nos salades sans terre ni soleil, c’était merveilleux parce que c’était nouveau et que dans l’espace il allait bien falloir .......
      C’était l’avènement du monde moderne et le brillant du formica remplaçait la patine des vieux meubles en bois, si désuets ....

      Deux générations plus tard l’an deux mille n’a pas eut lieu et on cours toujours plus vite pour essayer de rattraper nos mythes.
      La génération des anciens n’en finit pas de disparaître .
      Celle des modernes a la retraite ( a part les politiques ) est toujours a la recherche d’un ailleurs quelque part.
      La suivante celle des post modernes se demande comment faire pour survivre dans ce vaste foutoir et tente de se raccrocher aux branches sans savoir pourquoi
      tandis que celle d’après semble avoir décidé de se réfugier dans le virtuel .........


      • alinea Alinea 3 août 2013 10:26

        Jean-Claude Michéa parle très bien de ça ; non seulement du désir de faire table rase du passé, des révolutionnaires, mais aussi de ce passé occulté, sans qu’il y ait eu vraiment la volonté de le faire.
        Il y a « occulter », pour ne pas s’affliger d’un passé trop lourd et trop compliqué ou douloureux à dépasser, et il y a « oublier », dans la désinvolture de l’égoïsme. ( l’engouement pour les joujoux)
        Et puis, il y a aussi « Le meurtre du père » qui pousse chacun à refaire le chemin, reprenant les erreurs, ne tirant pas les leçons et n’assimilant jamais l’expérience !
        Oui, cette synthèse est très grossière, je sais !!


      • Fergus Fergus 3 août 2013 09:47

        Bonjour, Alinea.

        « Les vieux au village me paraissaient être son âme. » Kofi Yamgnane, ancien maire franco-togolais de Saint-Coulitz (Finistère) l’avait bien compris qui, sur le modèle des villages africains, avait mis en place durant ses mandatures (il a été maire de 1989 à 2001) un Conseil des Anciens.

        J’en profite pour souligner cette belle leçon donnée par les paysans de ce village en bordure des Monts d’Arrée : élire maire un Noir dans une commune qui ne comptait que des Blancs français bon teint, des français « de souche » dirait-on aujourd’hui dans nos débats, il fallait le faire. Cela montre l’ouverture d’esprit des Bretons, et c’est sans doute l’une des principales raisons qui nous ont poussé, mon épouse et moi (moi l’Auvergnat et elle l’Arcachonnaise), à nous installer dans cette région.


        • Bracam Bracam 3 août 2013 22:54

          non mon gars, cela ne montre pas l’ouverture « débreton » mais la possible humanité de l’individu qui, en société, perd parfois son intolérable inhumanité. Bien à toi, Bracam


        • Fergus Fergus 3 août 2013 10:07

          @ Alinea.

          « On vieillit dès l’âge mûr entamé ». En réalité, une partie de nous-mêmes vieillit sur le plan biologique dès la naissance. Mais surtout, certains deviennent vieux très tôt. Certes, pas dans leurs jambes ou leurs lombaires, mais dans leur tête. Et rien n’est plus effrayant que de voir des personnes encore jeunes en nombre d’années se comporter comme des vieux, étriqués au mental et sans projet ni envie. Des rabougris de la vie !

          En fait, tout se passe effectivement dans la tête.  Tout ? Non, évidemment, car sur le plan physique, le temps qui passe marque dans notre chair, nos os et nos cartilages, sa fuite inexorable. Pour s’en amuser un peu, voici en lien l’une des chansons des 8 comiques brestois « Les Goristes » : Les Tamalous.

          Bonne journée.


          • alinea Alinea 3 août 2013 10:36

            Bonjour Fergus,
            Cela dépend des caractères aussi ; il y en a qui brûlent leur jeunesse en toutes sortes d’aventures et de débordements, qui brûlent la chandelle par les deux bouts comme on dit.
            Et puis il y a ceux qui avancent tranquillement en âge, et qui fleurissent tard.
            Et puis les névrosés, les dociles, ceux qui ont peur de la vie et qui ont tout fermé ; oui.
            Je ne peux développer ici, et je ne m’y risquerais pas dans un article, car mon observation touche des zones « scientifiques », mais je remarque que les corps se délabrent d’autant plus vite que l’esprit fut soumis...
            Quant à votre premier post, les Bretons furent marins, plus qu’ils ne le sont encore ; ils ont voyagé ( d’ailleurs il n’y a que les vrais bretons qui puissent avoir un sang rhésus AB, sang asiatique !), les voyages ouvrent la tête, non ? Les paysans sont forcément plus rivés à leur sol et le protégeant se ferment davantage !!


          • Fergus Fergus 3 août 2013 12:00

            @ Alinea.

            Il y a malheureusement des gens qui ne « fleurissent » jamais, et c’est bien triste.

            Vous avez raison, « les corps se délabrent d’autant plus vite que l’esprit fut soumis ». Soumis ou inactif.

            Quant aux Bretons auxquels les voyages ont ouvert la tête aux cultures d’ailleurs et aux manières de penser autrement, c’est une réalité que je mets souvent en avant pour expliquer les formidables capacités d’accueil et d’écoute que l’on trouve dans cette région, relativement à d’autres, plus repliées sur elles-mêmes ; le plus remarquable est que cette ouverture d’esprit, devenue naturelle au fil du temps et des voyages chez les habitants des contrées du littoral (l’Arvor), se retrouve également dans les pays de l’intérieur (l’Argoat).


          • Richard Schneider Richard Schneider 3 août 2013 10:12

            Bonjour Alinea,

            Joli texte, plein d’une nostalgie retenue. Belle leçon de pudeur et d’humilité, aussi.
            « La vieillesse est un naufrage » (de Gaulle) : c’est bien vrai ... cf. la chanson de Brel : « Vieillir ».

            • alinea Alinea 3 août 2013 10:38

              Merci Richard.
              Je crois que le naufrage finit toujours par arriver.. mais pas au même âge réel pour tous !
              Je ne crois pas connaître cette chanson ; je l’écouterai. ;


            • Dwaabala Dwaabala 3 août 2013 11:19

              Bonjour Alinea,
              une belle réflexion.
              ... de Brel il y a aussi « Les Vieux », et même « Les Bourgeois » et de Brassens « Le Temps ne fait rien à l’affaire »... de Ronsard « Quand vous serez bien vieille », et de Hugo beaucoup de choses, dont « L’Art d’être grand-père », et puis me revient « A la marquise » de Corneille et... « J’ai vingt-six ans, mon vieux Corneille Et je t’emmerde en attendant. »


            • alinea Alinea 3 août 2013 11:54

              Vous avez 26 ans Dwaabala ? Jeunesse éclairée alors !
              Merci à vous


            • Fergus Fergus 3 août 2013 12:03

              Bonjour, Dwaabala.

              Merci d’évoquer « Marquise  », plaisant fruit de la collaboration, à quelques siècles de distance, de Corneille et Brassens.


            • Richard Schneider Richard Schneider 3 août 2013 11:02

              Dommage que Youtube ne diffuse plus la chanson ... En revanche, lien pour les paroles :



              PS. Il manque quand même l’essentiel : la musique.

              • cevennevive cevennevive 3 août 2013 11:10

                Bonjour à tous,


                Un petit poème que j’ai appelé « crépuscule »

                -------------------------------

                Nous aurons des matins de trop vive lumière
                Que nous cacherons de la main.
                Le soleil au levant, n’y paraîtra demain
                Que si nous lui faisons prière.

                Les midis seront clairs, bien trop clairs à nos yeux.
                Sur eux tirerons les volets,
                Enfermant nos envies. C’est cela être vieux,
                Ne vibrer qu’aux couleurs du passé.

                Et le paupières closes, revivrons tous ces jours
                De jeunes corps, de fraîche haleine. Referons à l’envers le chemin de l’amour,
                Disant la joie, taisant la peine.

                Tous ces après-midi à l’orée du sommeil,
                A cheval sur le temps présent,
                Avec seul mouvement le tic tac du réveil,
                Nous mèneront au soir des ans.

                Nos yeux n’auront plus mal sous la vive lumière,
                Quand nous irons sur le chemin,
                Le soleil au couchant, malgré notre prière
                Ne nous reviendra pas demain.

                Et là, n’aurons plus peur de la nuit et des heures,
                En cheminant sur le chemin.
                Plus rien n’existera, ni bonheur, ni malheur,
                Ni le temps, ni les lendemains.

                --------------------

                J’ai composé cela il y longtemps (j’avais 44 ans). A cette époque, je ne savais guère ce qu’était vieillir. Aujourd’hui, un bon bout de chemin parcouru, je ne renie pas ce poème.

                Vieillir comporte tout de même quelques avantages : par exemple, je porte en moi un baromètre automatique et jamais en panne. Il se situe parfois dans mon épaule droite, dans mon genou gauche, etc. Il me dit exactement le temps qu’il va faire dans les prochains jours...

                Alinéa et tous les « vieux », bonne journée. Pour les jeunes, ils ne viendront pas sur ce fil...

                • alinea Alinea 3 août 2013 11:43

                  Superbe cevennevive ; et que c’est juste ; c’est tout simple au fond.
                  Il m’arrive depuis quelques temps, quand je me gorge du printemps, qui m’est si exaltant, de penser qu’un jour ce printemps sera même et que je n’y serai plus.
                  Quand je rentre du jardin et que je vois le village, je me dis qu’il fut vu par les anciens, au retour des champs !
                  Cela console et pourtant cela m’attriste ; c’est que je n’ai peut-être pas encore tout à fait l’âge de mourir ; et c’est ce qui me donnait foi car pourtant j’étais sûre de n’avoir plus de vie en moi !
                  Quel luxe de mourir quand on est prêt ; mais je pense comme Tall : vivre toujours comme si nous étions éternels, contrairement à la mode actuelle : vis comme si tu devais mourir demain ; car alors à quoi sert de planter un arbre, prendre soin de son coin ?


                • 6ber 6ber 3 août 2013 11:16

                  Bonjour Aline,
                  Bel article qui fait le tour de ces années qui voient arriver nos derniers instants et qui me fait penser aux « contemplations » et à « l’art d’être grand père » de V. Hugo.
                  Pourtant c’est cette réflexion dans un de vos commentaire qui me plait plus que tout le reste.
                  « Mais je remarque que les corps se délabrent d’autant plus vite que l’esprit fut soumis... ».
                  Je le crois aussi sincèrement.
                   
                  Grand age et bas age mêlés.

                  Mon âme est faite ainsi que jamais ni l’idée,
                  Ni l’homme, quels qu’ils soient, ne l’ont intimidée ;
                  Toujours mon cœur, qui n’a ni bible ni Coran,
                  Dédaigna le sophiste et brava le tyran ;
                  Je suis sans épouvante étant sans convoitise ;
                  La peur ne m’éteint pas et l’honneur seul m’attise ;
                  J’ai l’ankylose altière et lourde du rocher ;
                  Il est fort malaisé de me faire marcher
                  Par désir en avant ou par crainte en arrière ;
                  Je résiste à la force et cède à la prière,
                  Mais les biens d’ici-bas font sur moi peu d’effet ;
                  Et je déclare, amis, que je suis satisfait,
                  Que mon ambition suprême est assouvie,
                  Que je me reconnais payé dans cette vie,
                  Et que les dieux cléments ont comblé tous mes veux.
                  Tant que sur cette terre, où vraiment je ne veux
                  Ni socle olympien, ni colonne trajane,
                  On ne m’ôtera pas le sourire de Jeanne.

                  V. Hugo (l’art d’être grand père)


                  • alinea Alinea 3 août 2013 11:50

                    Bonjour 6ber
                    Merci pour ce beau texte de Hugo.
                    Nous avons tant de recul, moins de haine, plus de calcul, et le temps ce matin de discuter, sereins :
                    c’est bon...


                  • escartefigue 3 août 2013 11:19

                    Oui  la vieillesse la belle salope ... smiley


                    Joli texte Alinéa et d’ ac avec Tall , le truc est de toujours avoir 
                    quelque chose à faire . 

                    C ’est aussi un super moment lorsqu’ on est marié depuis 40 ans 
                    avec la même personne de profiter ensemble des bons moments 
                    encore devant nous . 

                    On se trouve subitement en pleine forme lorsqu’ on voit passer
                    un malchançeux en chaise roulante . 

                    Aussi l’ occasion de comprendre ce qui nous posait question quand on était jeunes .

                    Pourquoi celui-là avait cette façon de penser , pourquoi , l’ autre 
                    grand-mère qui avait connu les deux guerres était si économe .

                    Surtout garder un brin de folie genre se dire qu’ elle est belle la vie ... smiley

                    • alinea Alinea 3 août 2013 11:52

                      Tout à fait Capitaine, ne pas se complaire à faire la liste des maux, s’en plaindre et oublier que la vie est belle ! Théoriquement on s’adapte à plus de lenteur, à moins de labeur abattu, on y trouve son content, non ?


                    • 6ber 6ber 3 août 2013 11:30

                      Bonjour Cevenne,
                      Je n’avais pas vu votre commentaire quand j’ai posté le mien.
                      Joli poème, mes compliments.
                      Je réponds également à votre salut et, puisque nous sommes entre nous, je vous avoue que j’ai hélas, moi aussi, ce type de baromètre.
                      Bonne journée. 


                      • cevennevive cevennevive 3 août 2013 11:52

                        6ber,


                        Je trouve un autre avantage dans cette sorte de baromètre : lorsque l’on n’a pas envie d’accepter une invitation ou une sortie qui nous barbe, nous pouvons nous permettre de dire : « j’aurais bien aimé vous accompagner, mais aujourd’hui, j’ai vraiment trop mal à mon épaule, (ou à mon bras, ou à ma jambe). La prochaine fois, peut-être... »

                        Vieillir, c’est aussi se permettre de n’accepter de faire que ce qui nous plaît, de dire que ce que l’on pense vraiment.

                        Mes grand mères étaient admirables. Elles m’ont appris très tôt à bien vieillir parce que je les ai aimées toutes les deux, parce que je les questionnais sans cesse, parce que je les regardais vivre du haut de ma jeunesse, et que l’empreinte de leur personnalité s’est imprimée très profondément en moi.

                        Nous avons un devoir envers nos jeunes proches. Nous devons les éduquer à vieillir de par nos attitudes et notre savoir de la vie.

                        Je vous salue 6ber (en ce moment, le baromètre s’est assoupi, c’est donc qu’il fera beau...)

                      • alinea Alinea 3 août 2013 12:10

                        6ber et cevennevive
                        Je crois qu’il y a bien évidemment un « caractère » une prédisposition aux rhumatismes ; mais je vais vous raconter l’histoire de mon ex :
                        Il fut mis en invalidité à 90% pour rhumatismes déformants ( et douloureux) ; à cinquante ans, il ne s’est pas dit « merde, c’est fini ». Il a pris ses cliques et ses claques et a réalisé son rêve : il a passé neuf ans en mer ; régime poissons et chaleur humide ( il est allé jusqu’aux Marquises où il est resté cinq ans). Une fois rentré, il a repris son métier ; Il n’a plus jamais eu - jusqu’à ce jour- de rhumatismes.
                        Alors, je me pose la question : les rhumatismes ne seraient-ils pas l’ankylose de nos rêves inassouvis ?


                      • cevennevive cevennevive 3 août 2013 13:29

                        Alinea, il y a certainement un peu de vrai dans cela... Mais quel est l’humain normalement constitué qui n’a absolument aucun rêve inassouvi ?


                      • alinea Alinea 3 août 2013 14:50

                        Peu !!
                        Les rêves sont de toutes façons une projection de soi dans un imaginaire ou un idéal de soi !
                        Et puis il y a ceux qui n’ont pas suivi le chemin de Blanchette et sont restés attachés au piquet ! D’autres ont pris d’autres chemins !
                        C’était une idée comme ça, face à la réalité de cet homme !!


                      • Fergus Fergus 3 août 2013 16:08

                        Bonjour, Cevennevive.

                        N’avoir aucun rêve inassouvi, c’est n’avoir d’autre perspective que d’alimenter la chaudière corporelle sans but. Je plains sincèrement les gens qui sont dans ce cas.

                        Cordialement.


                      • alinea Alinea 3 août 2013 16:22

                        Je voulais dire : rêve abandonné ; on abandonne certains rêves quand ils n’en sont plus, « émanence » d’une jeunesse qui ne se connaissait pas ! Ou bien il s’agit de l’idéal de soi !
                        Il y a les choix de vie et il y a les hasards ; et puis il y a la paresse ou la peur ; bref, mille raisons d’abandonner ses rêves ; et plus ils étaient grands plus on risque de se cogner le nez !
                        Ce n’est pas mon cas, mais je le vois autour de moi chez ceux qui ont mis du temps à se rencontrer et surtout, peut-être, à s’accepter !!
                        Et puis il y a la vraie prescience d’un destin qui s’accomplit à son heure !!


                      • escartefigue 3 août 2013 11:57

                        Joli poème Cevennevive , 


                        Nous avons un devoir envers nos jeunes proches. Nous devons les éduquer à vieillir de par nos attitudes et notre savoir de la vie.

                        Très juste , nous sommes un exemple pour nos jeunes , un repère . 

                        Bien à vous . 

                        ( pour les garçons c’ est un peu différent comme baromètre , 


                        les raideurs se déplaçant ...)

                        • cevennevive cevennevive 3 août 2013 13:34

                          Capitaine, « c’est ben vrai ça » dirait la mère Denis.


                          Mais que feriez-vous de raideurs intempestives, régulières, exigeantes ? C’est un truc pour vous gâcher la vie ! L’on ne peut pas traiter avec mépris ces raideurs-là. Et c’est fatiguant à notre âge !

                        • 6ber 6ber 3 août 2013 13:40

                          Cevenne, pensez que nous avons ça depuis la puberté !!!
                          Pas toujours facile...


                        • foufouille foufouille 3 août 2013 12:06

                          on commence a vieillir dés que l’on a des rides. ensuite chacun fait son choix. vivre a 100% ou tranquillement


                          • alinea Alinea 3 août 2013 12:12

                            Premières rides au coin des yeux : 29 ans !! Oui, on a intérêt à vivre encore après ça !  smiley


                          • foufouille foufouille 3 août 2013 12:51

                            j’ai pas noté la date. des grosses ou des petites rides ?


                          • alinea Alinea 3 août 2013 13:03

                            Toute petites, de celles pour ceux qui rient ou sourient !


                          • cevennevive cevennevive 3 août 2013 13:38

                            Bonjour Foufouille,


                            Des rides ? Meuuuh non ! juste des petits témoins de nos amours, de nos passions, de nos joies et de nos tristesses...

                            Et puis, une pomme reinette sans ride manque de sucre, vous le savez bien !

                          • 6ber 6ber 3 août 2013 13:38

                            Ces commentaires sont l’exemple même de notre sérénité.
                            A part peut être le Cap’tain ....
                            Chaque âge a ses plaisirs qui s’affinent avec le temps. L’esprit prend le pas sur le corps et c’est très bien ainsi.
                            J’en veux pour preuve la finesse du jugement d’Aline sur nos années blanches et l’aimable duplicité de Cevenne.
                            Sans rancune Cap’tain, j’aime beaucoup vos commentaires et n’oubliez pas que nous faisons partie de la même bande de troll avec Dupont, Tall, LG, Famine et Vipère...
                             


                            • escartefigue 3 août 2013 14:11

                               smiley qué rancune ...... smiley



                              On discute tranquille pépère pani problème , et il est heureux que certains avis soient
                               différents des autres .

                              Ce genre de fil est très apaisant . J’ aime bien l’ idée d’ arriver vers la fin 
                              en ayant un peu réalisé quelques rêves d’ enfants .

                              Et je trouve que les paroles des nanas , Alinéa et Cenvennevive  bien 
                              sonnantes . 

                              Mais tous les commentateurs se montrent super sur ce fil . 

                              Ca fait bien plaisir .



                              • Hervé Hum Hervé Hum 3 août 2013 14:30

                                Joli texte Alinea, plein de sagesse justement !

                                Je ne viendrais pas le « salir » avec mes gros sabots.

                                Mais je donnerai deux citations complémentaires du Dalaï Lama :

                                Les gens usent leur santé pour gagner de l’argent et dépensent leur argent pour récupérer leur santé. Les gens vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir et meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu. C’est la triste réalité de nos nouveaux vieux d’aujourd’hui.

                                Car enfin, je crois qu’il faut vivre pour être heureux, pas pour être vieux !


                                • alinea Alinea 3 août 2013 14:45

                                  Salut Hervé Je crois qu’on vit parce qu’on vit ; ce n’est pas un choix ; après et selon notre histoire on a des buts, des rêves, des idéaux ; pas pour tous les mêmes
                                  Bien sûr qu’on ne vit pas pour vieillir, quelle idée ; mais on vieillit en fonction de ce qu’on a vécu ; et encore, estimons-nous heureux de vieillir, j’en connais beaucoup qui n’ont pas eu ce plaisir ! ou cette peine ; ou les deux.
                                  Quant à notre monde actuel ! On ne fait qu’en dire et on ne viendra jamais à bout de sa folie !


                                • Hervé Hum Hervé Hum 3 août 2013 16:36

                                  C’est pourtant comme cela que vivent la plupart des gens, en ne pensant qu’à leur retraite !

                                  En si disant qu’une fois à la retraite, ils pourront êtres jeunes !!!

                                  Résultat, les jeunes veulent être vieux pour toucher leur retraite et les vieux veulent êtres jeune pour avoir leur vigueur. Bref, il n’y a plus de sagesse à chercher chez les vieux car ceux ci ont renoncé à la vieillesse. Ce faisant, ils renoncent à cette part de la vie qu’est la vieillesse et ce pour quoi elle est nécessaire à la vie. Et après cela, tu veux que ces vieux là soient tout sauf égoïste ? Qu’ils soient courageux ? Non, ni l’un ni l’autre, ce qu’ils veulent, consommer encore plus qu’avant et tant pis pour les enfants...


                                • alinea Alinea 3 août 2013 16:48

                                  Beaucoup sont pris dans le moule, ce qui prouve que le moule est séduisant !
                                  Mais surtout il prouve que l’on n’est jamais dans le présent ! Et ça, je crois que c’est la vieillesse , l’avancée en âge, -car la vieillesse n’est peut-être que le troisième âge -, qui nous l’apprend !
                                  Faire le lien entre les trois temps, on ne peut guère le faire avant quarante ans ! Et encore !
                                  J’ai lu il y a longtemps la biographie de Gala, la femme de Dali ; éclairant et triste comme un échec !


                                • kitamissa kitamissa 3 août 2013 15:28

                                  Avoir des projets et se foutre des qu’en dira-t-on, rester jeune dans sa tête et se lancer dans ce que l’on avait envie de faire du temps où nous n’avions pas le temps, pris par nos activités..


                                  les enfants sont grands et volent de leurs propres ailes ....alors mon épouse et moi même avons décidé de vivre comme en vacances tous les jours , même chez nous. !

                                  on sort, on s’est offert une des bagnoles de nos rêves, on bouffe au resto assez souvent , on se balade !! 

                                  j’ai même repris une petit affaire avec un jeune très dynamique et qui en veut !! 

                                  • alinea Alinea 3 août 2013 16:03

                                    C’est vrai qu’une fois le rythme de l’école terminé, une fois rassuré sur le sort de ses gamins, un nouveau rythme moins stressant peut s’ouvrir.
                                    C’est ce bonheur de cette retraite à soixante ans pour lequel nous luttons si fort !
                                    Mais ce chemin n’est pas le même pour tous, et certains se traînent des casseroles, santé, finances, enfants qui posent problèmes,etc, et cette suite n’est pas la même pour tous !
                                    Je ne dis pas ça pour moi, je fais partie des privilégiés mais avoir la pêche quand on arrive à la retraite, c’est un must, comme on dit en bon français, qu’il ne faut pas dédaigner !!


                                  • PhilVite PhilVite 3 août 2013 16:03

                                    « Le temps s’en va, le temps s’en va ma Dame,
                                    Las ! le temps non, mais nous nous en allons, »

                                    (Sonnet à Marie, Ronsard)

                                    J’ai toujours vu les choses comme ça, le temps est immobile mais nous, nous passons.
                                    Mais au fond ce n’est qu’un problème de relativité, on peut aussi considérer que nous sommes immobiles et que c’est le temps qui passe (mais dans l’autre sens, alors !).
                                    Donc, en fait le souci, c’est qu’on est pas synchro. Si nous passions ensemble avec le temps, dans le même sens je veux dire, nous serions immortels (wouah ! quelle horreur !) et pour ça il suffirait de naître le jour de sa mort et de mourir le jour de sa naissance...ce qui , je le reconnais, n’est pas très simple (à moins qu’il suffise de changer de vocabulaire pour que tout devienne clair en remplaçant naître par mourir et vice versa ?)... mais en fait, non, ça ne marche pas non plus puisque dans ce cas-là, naître serait inutile !

                                    Pfffff ! finalement ce petit rosé de midi, il était pas terrible ... et le temps (celui qui passe, tout au moins), c’est vraiment un truc compliqué, surtout quand il fait 36° à l’ombre !!  smiley


                                    • alinea Alinea 3 août 2013 16:06

                                      On s’en pose plein des questions sans réponses !
                                      Je trouve qu’un petit rosé frais, quand il fait chaud, et que l’on n’a pas d’huile sur le feu, c’est encore la meilleure manière de vivre !


                                    • cevennevive cevennevive 3 août 2013 17:07

                                      Bonjour Philvite,


                                      Avez-vous lu « à rebrousse temps » de Philip K. Dick ?

                                      Les pérégrinations de vos considérations, (que vous imputez au rosé de votre déjeuner) m’y font penser.

                                      Un extrait de la 4e de couverture :

                                      « Nous sommes en 1998 et le sens du temps s’est inversé. Les morts les plus récents ressuscitent en premier, les autres suivront. Le vieillard devient adulte, l’adulte accède à l’adolescence, et le bébé réintègre le sein maternel... »

                                      Revivre ma vie à l’identique ne me tente pas.

                                      Dans les principes du bouddhisme, il y a une nouvelle vie à chaque mort. J’aimerais cela. Voir le monde à travers les yeux d’un autre humain, d’un animal, d’un insecte, etc.

                                      Ou alors, croire, comme moi que mes ancêtres sont là, dans leur maison, et qu’ils me regardent vivre. Et pour leur plaire, je me conduis bien, je respecte leurs affaires, leurs idées, leur mémoire, et que je pourrais alors en faire autant pour ma descendance.

                                      Puis, clin d’oeil au Capitaine qui dirait avec Brassens : « Le temps ne fait rien à l’affaire, quand on est con on est con, qu’on ait vingt ans qu’on soit grand père............ Vieux con des neiges d’antan ».

                                      Les « jeunes » qui nous vilipendent dans certains fils d’AV doivent penser cela de nous. Attendons que le temps passe sur leurs certitudes.

                                      Cordialement.



                                    • PhilVite PhilVite 3 août 2013 23:56

                                      Bonjour Cevennevive,

                                      Non, je ne connais pas ce livre. Il faudra que je le trouve pour voir comment pourrait se continuer mon délire...

                                      Pour ma part je suis incapable de croire en quoi que ce soit. Incapacité congénitale ?
                                      Je vois ma vie comme une courte parenthèse entre deux infinis, celui d’avant et celui d’après. Infinis dont je ne sais - et ne saurai jamais - rien, sans que cela ne me gène le moins du monde. Mais il suffit que je me colle le nez dans les étoiles - et actuellement les nuits de Dordogne sont magnifiques pour ça - et je sais que, même si je n’y comprends strictement rien, je fais partie d’un grand tout dont la finalité m’échappe mais qui a au moins cette inestimable faculté de me faire me poser la question fondamentale de Leibniz : Pourquoi y-a-t’il quelque chose plutôt que rien ? Et croyez-le si vous le voulez, mais dans ces conditions cette question me procure toujours un immense sourire intérieur, comme un clin d’oeil de complicité que me ferait l’univers.


                                    • Claude Courty Claudec 3 août 2013 16:11

                                      La roue tourne, et pour ceux qui font le tour complet, reste à vivre aussi bien que possible la dernière saison, si souvent la plus longue.

                                      Il y a un présent pour tous. Il y a aussi les souvenirs, trésors de la vieillesse.


                                      Quatre saisons


                                      Bleu fut mon rêve aux matins du printemps

                                      Quand les fleurs et les fruits chatoyant de couleurs

                                      Enivraient tous mes sens de suaves senteurs,

                                      De visions de l’Eden et de mille saveurs.


                                      D’or fut mon rêve au soleil de l’été

                                      Aux midis rayonnants, aux instants alanguis,

                                      Quand l’amour foisonnant savait peupler mes lits

                                      De repos enlacés, suivant de folles nuits.


                                      Gris fut mon rêve, ainsi qu’un ciel d’automne,

                                      Quand les feuilles des ans pâlissant une à une

                                      Distillaient en mon cœur les larmes d’amertume

                                      D’un passé s’enfuyant, indicible infortune.


                                      Noir est mon rêve en cette nuit d’hiver.

                                      Enfoui sous la neige il gît en un linceul,

                                      Tissé de souvenirs dont je porte le deuil,

                                      Ainsi que sont les morts couchés en leur cercueil.


                                      • Suldhrun Suldhrun 3 août 2013 16:17

                                        Le bonjour atousse

                                        Et donc , vers la mort en joy .
                                        Par l age de serenite ? ou senilite vous avez .

                                        Helas !"


                                      • alinea Alinea 3 août 2013 16:24

                                        C’est au choix ; fromage ou dessert ; sérénité ou sénilité !
                                        Ma foi ce choix parfois on ne se l’octroie pas de bon aloi !


                                      • alinea Alinea 3 août 2013 16:28

                                        Pourquoi pas de l’or gris, du bleu noir ; à chaque âge ses douceurs ses douleurs, ses saveurs ; ne dit-on pas souvent que le plus mauvais est bien celui de nos vingt ans ?


                                      • Hervé Hum Hervé Hum 3 août 2013 17:12

                                        Les rêves que l’on ne tente pas à vingt ans, deviennent frustration à quarante et amertume à 60 ans. C’est ce que conte le poème ci dessus.

                                        Alors, les nouveaux vieux, par peur de cette amertume qui les menaces, s’empressent de tenter leur vieux rêves de jeunesses avant qu’il ne soit trop tard... Mais bien souvent il est trop tard. Alors, pour ne pas le voir, ils décident de fuir dans ce qui leur semble être une seconde jeunesse parce qu’ils bougent beaucoup. Bien que ce ne soit qu’une illusion, cela leur suffit. Comme cela leur suffit de visiter un pays dans les sentier balisés et aseptisés des tour opérators. Ils ont l’impression de connaître un pays, mais se moquent éperdument des gens qui y vivent. Et si le 4x4 qui les transportent en safari a une crevaison, cela deviendra un grand moment d’aventure.

                                        Ce ne sont plus les vieux de Brel, mais je ne crois pas que ce soit mieux...

                                        Et oui, les vieux d’aujourd’hui consomment les jeunes épargnes.

                                         


                                      • alinea Alinea 3 août 2013 17:32

                                        Oui, Hervé, l’époque nous permet un rattrapage ! Mais ce n’est qu’un rattrapage !
                                        Pourtant parfois, ce qui était resté dans les limbes du désir, à cause souvent de la naissance d’enfants, peut ressurgir aussi neuf ; il est à noter que beaucoup d’activités, et je pense à la voile, au parapente, à l’équitation, l’apiculture, l’écriture, la musique, bref pas mal de choses, sont des arts que l’on peut bien exercer durant sa vieillesse.
                                        C’est pourquoi je parle dans un post des vieux qui sont devenus aussi des consommateurs ; mais la consommation est nulle pour tout le monde !


                                      • Hervé Hum Hervé Hum 3 août 2013 21:32

                                        Chère Alinea, la vie c’est faire des choix, bien souvent, celui de faire un enfant ou d’assouvir ses rêves d’évasions. Mais dans le choix d’avoir un enfant il y a celui de renoncer à ses rêves d’évasions et d’accepter sa propre finitude.

                                        Sinon, on peut avoir un enfant dans un acte purement égoïste de la même manière qu’on désire avoir un chiot pour l’abandonner quand il devient grand. Avoir un enfant pour compenser et faire oublier sa propre lâcheté.

                                        Mais dans ce cas là, il ne faut pas espérer la gratitude...

                                        Alors, tant qu’il me reste un souffle de morale, je ne peux m’empêcher de mépriser ces jeunes vieux qui d’une certaine manière abandonne leur enfants comme d’autres leurs chiots devenus grands. Car si la morale consiste à donner de la valeur à ses actes, je n’en vois pas à ceux qui veulent des enfants pour se faire oublier ou donner une excuse à leur lâcheté et attendent d’avoir la retraite, pour ensuite faire comme si le monde s’arrêtait à leur propre existence.

                                        Car que font tous ces jeunes vieux au lieu d’accomplir leur rêve de société avec comme slogan « faites l’amour, pas la guerre » ? Ils prospèrent sur la guerre !


                                      • Jason Jason 3 août 2013 16:46

                                        « les engouements sont moins extravagants, les passions moins violentes, les humeurs sans le contraste du chaud et froid, on pense à la sagesse. Mais la sagesse est-elle forcément monochrome ? »

                                        Bonjour Alinea, je me suis laissé bercer par vos longues phrases suaves et nostalgiques.
                                        Au contraire de ce que vous dites, j’ai des engouements encore plus extravagants que lorsque j’étais jeune. Mes passions sont plus violentes, car je ne me les cache plus, étant libéré de l’obsession de savoir ce que les autres pensent de moi. Je m’en fous. Nous n’avons pas l’importance que nous imaginons aux yeux d’autrui. Je dis ce que je pense le plus souvent, et comme j’ai l’esprit taquin, je passe mon temps à me moquer du monde. Si on s’étonne de mon comportement, je réponds « soyez fou, ça ira beaucoup mieux ». Ma vieillesse m’a enfin débarrassé des carcans de la jeunesse.

                                        Quant à la soi-disant sagese, c’est un état qui résulte peut-être de ne plus pouvoir réaliser ce que la jeunesse nous poussait à faire. En fait, on fait de nécessité vertu.

                                        Pour la routine, j’imagine mal arrêter d’ouvrir les volets le matin (et de les fermer le soir, 365 fois par an) ou de me raser... Dans beaucoup de cas je l’ai transformée en rituel, en cérémonial. Je crie par la fenêtre que j’ouvre les volets, ce qui ne manque pas de provoquer le chien du voisin, que j’engueule copieusement. La démence, quoi, c’est délicieux, essayez.

                                        Une de mes contrepèteries préférées (soyons révérencieux) : Le vieux chanteur détone dans la cour.

                                        Servus


                                        • alinea Alinea 3 août 2013 17:01

                                          Tout dépend de ce que nous fûmes ! Je fus folle ! Je m’assagis ! Je fatigue de mes combats vains,, je m’alanguis.
                                          Un rien me réveille quand même, mais l’expérience, Jason, l’expérience, nous rassérène !
                                          Bon, je ne ferme pas mes volets ni mes portes ( je les ai toutes ôtées) et c’est vrai que je fatigue à mes routines obligées ; je ne les habite plus aussi facilement, mais dès que je suis dans l’action, je ressurgis ! c’est démarrer qui m’est plus difficile !!
                                          Quant aux habitudes obligées transformées en rituels, c’est un truc que j’ai toujours fait ; c’est aussi une manière de les vouloir !
                                          Bon, pour la suite, je donne ma langue au chat ( on ne peut pas avoir toutes les qualités ! smiley )


                                        • Hervé Hum Hervé Hum 3 août 2013 17:26

                                          Allez, une dernière pour la route,

                                          pour rire de ceux qui se découvrent courageux et libéré du « quand dira on » à 60 ans. Justement au moment ou on ne leur demande plus de se plier au « quand dira on ».

                                          Bref, entre être libéré et se libérer il ne faut pas leur dire qu’il y a une nuance, celle qui fait la saveur d’un combat, qui seul fait triompher véritablement.


                                          • pallas 3 août 2013 17:50

                                            Alinea,

                                            Je ne vais pas etre méchant avec vous, et puis si.

                                            Vous etes dans le naufrage de la vieillesse, vous ainsi que le majorité des gens qui écrivent ici.

                                            La question est simplement ce que vous laissez en héritage.

                                            Un monde au proie au chaos, pollué, la destruction, d’un avenir pour les gamins d’aujourd’hui.

                                            En d’autre terme, pour moi, Toi et Ta clique de ta Génération, vous n’êtes rien d’autre que de «  »Jouisseurs sans entraves«  »", qui ont tout détruit sur leurs passages.

                                            Ta complainte, ne me fait n’y chaud et n’y froid, nul individu de ma génération ne viendra t’aider, tu est seule, et tu le restera, cela s’applique pour tous les gens de ta génération.

                                            Rira bien qui rira le dernier.

                                            Biz, Jouisseuse sans entrave.


                                            • alinea Alinea 3 août 2013 18:04

                                              Ah, voilà le troll même pas drôle ni mariole ; que savez-vous de moi jeune homme ?
                                              Écolo avant l’heure et depuis plus de quarante ans, décroissante, frugale et cultivant ses choux !
                                              Merci, mais je ne suis pas seule et je me bats depuis toujours pour justement ne pas laisser à vous ni à mes propres enfants, ce que d’autres ont détruits pollués et salis !
                                              Vous vous trompez de luttes ou du moins d’ennemis !
                                              Car moi aussi je souffre de ces délabrements et si ce jour je file un texte comme celui-ci c’est que mon coeur est lourd de tant d’avilissements !


                                            • alinea Alinea 3 août 2013 18:06

                                              Je te laisserai ça , au moins : avec « tu » toujours un « s » !


                                            • cevennevive cevennevive 3 août 2013 18:56

                                              Eh bien, Pallas...


                                              Voilà un commentaire qui démontre que vous avez été bien mal élevé par des gens de notre génération, et que nous avons raté quelque chose vous concernant.

                                              Si je puis donner un conseil (mais qu’en ferez-vous ?) c’est de ne pas vous complaire dans cette révolte contre des gens qui ne sont pour rien dans votre mal être.

                                              Et au lieu de nous vouer aux gémonies vous devriez porter vos regards sur la société qui méprise ses jeunes générations au point de les laisser inoccupés, sans argent et sans avenir, et réserver votre énergie à essayer de construire un monde selon vos voeux.

                                              Ce serait plus constructif que de nous mépriser. Car, passée une satisfaction d’égo passagère, cela ne vous apporte rien.

                                            • alinea Alinea 3 août 2013 19:29

                                              cevennevive : il suffit d’y aller faire un petit tour ! c’est édifiant


                                            • cevennevive cevennevive 4 août 2013 10:04

                                              Oui, Alinea, j’y suis allée. C’est édifiant en effet...


                                              Tourner en rond dans le même délire, proférer les mêmes mots, presque les mêmes phrases. Une haine fabriquée, entretenue par une paranoïa maladive, stérile et imbécile.

                                              Bon, à laisser de côté désormais.


                                            • bakerstreet bakerstreet 4 août 2013 11:42

                                              Merci Pallas pour jouer à l’diot utile. 

                                              il en fallait un pour prendre les gants du sporting partner, et accepter de faire semblant de boxer....Bon, moi je me déchainerais pas, je laisse les autres ironiser, je reste dans les gradins à regarder, à rigoler.
                                               Le privilège de l’age et de l’expérience, est de ne pas mordre à cette forme d’hameçon.
                                              Quoique, je n’y parviens pas toujourrs, loin de là.

                                            • pallas 3 août 2013 19:50

                                              cevennevive et Alinea,

                                              Je suis extrêmement polie, et vous avez raisons sur une chose.

                                              Je suis le «  »Fruit«  » de votre Génération.

                                              Vous «  »«  »Jouisseurs sans entraves«  »«  »", ce mourant, vieillissants, ne laissez rien comme héritage.

                                              Vous êtes la Génération consumériste, la tricherie et mercantilisme comme doctrine.

                                              Jouir Sans Entrave.

                                              Jouissez donc de votre misérable vieillesse, totalement seul, et puis individualiste, donc seul dans la souffrance sans famille, sans rien, simplement seul.

                                              Vous ne laissez que chaos, donc il est normal que vous Jouisseurs sans Entrave, Egoiste, Individualiste, soyez totalement seul(e), sans famille.

                                              Youpie Génération Ultime !!!!.
                                               


                                              • alinea Alinea 3 août 2013 21:56

                                                Tall :
                                                Je ne voudrais pas vous arrêter dans vos élans, car ce que vous dîtes est fort juste, en tout cas je le partage ! smiley
                                                Mais cliquez sur le nom de votre interlocuteur et vous comprendrez !


                                              • smilodon smilodon 3 août 2013 21:14

                                                Un poète aurait dit que « la vieillesse est un naufrage » !... Ouais, c’est possible. Moi qui ne suis pas « poète », mais un peu « vieux » quand même, je dirais juste que « la vieillesse est un autre âge » !.... Vu que je ne sais pas nager, ou très mal !!... Mais bon !.... Ca va encore... Bien dans « ma tête », bien dans « mes basketts » !... Un peu moins devant ma glace !..... Mais bon, globalement, ça va !..... Même si j’envisage avec plus de « sérieux »....... Le déambulateur !.... Les années qui passent rapprochent chacun de sa vérité !..... J’aimerais partir avec humour.... Je sens de plus en plus que ça ne dois pas être facile !..... Mais partir LE jour, comme j’ai vécu, TOUJOURS.... Serait la « cerise sur le gâteau » !... Pourvu que Dieu me « prête mort » !.... Digne mort !...


                                                • alinea Alinea 3 août 2013 21:59

                                                  J’aime bien votre manière d’écrire, plein de points de suspension, de guillemets ! Même si c’est pas facile à lire.
                                                  L’humour, oui, qui ne nous empêche pas de faire les choses sérieusement mais qui nous empêche de nous prendre au sérieux ! Et partir le sourire aux lèvres, pour ne pas effrayer ceux qui nous trouvent, oui, c’est un bon plan !


                                                • smilodon smilodon 4 août 2013 14:07

                                                  @ Alinéa :... Je sais bien que je ne suis pas toujours « facile » à lire.....Ecrire comme on parle, avec des « ponctuations » en guise de « silence », « écrire comme on parle » demande pour le lecteur, un minimum d’imagination !... Il doit se mettre dans la position, non d’un « lecteur », mais d’un « écouteur »......S’il veut bien entendre, et comprendre !.... Vous avez fait cet « effort », qui demande une certaine culture. Merci à vous en tout cas, je prend votre message comme un compliment !!... Et rassurez-vous. Le plus difficile à comprendre, dans la langue française, c’est justement la ponctuation !..... Silences, inspirations, respirations, interrogations ou exclamations !......De manière « écrite » !...Cherchez une même « subtilité », une même « richesse », dans une autre langue !...S’il vous en manquent quelques-uns, de ces « petits signes » !...Veuillez trouver ci-joint.....« 3 !!!, 7 ???????, 6......, 12,,,,,,,,,,,, ....et plus si affinités !!.... (Ca, c’est de l’humour....Mais je ne doute pas que vous l’ayez déjà compris !).......C’est un vrai plaisir de communiquer avec des »gens« qui parlent la même langue !..... Tant pis pour la plume »sergent-major« , l’encrier et les cahiers »clairfontaine"..... C’est 2013 quand même !... Adishatz.


                                                • alinea Alinea 4 août 2013 14:21

                                                  smilodon,
                                                  La facilité n’est pas le plus intéressant ! Le truc c’est que parfois, l’auditeur, donc, peut craindre le contre- sens ! Ce qui n’est pas impossible quand il y a beaucoup de subjectivité !
                                                  Mais... bon.. tout peut se rétablir !!
                                                  Merci à vous, et bon dimanche !!


                                                • smilodon smilodon 5 août 2013 22:01

                                                  @ alinéa.... J’ai écrit sincèrement !.... Pas « facilement » !... Et sur ce genre de site, c’est pas si « facile », croyez-moi !.... Une bonne soirée à vous .... Mais je pense que nous sommes, vous et moi, des gens suffisamment « férus » de mots, et sûrement plus « érudits », pour l’ écrit que pour le parlé !!!!.... « Pour bien entendre le muet.........Lis sa plume !.... »... On peut avoir tant de choses à dire, même si on n’est pas doué de la parole !....Comprenez si vous pouvez... Mais je sais que vous le pouvez !... Adishatz !....


                                                • alinea Alinea 5 août 2013 22:28

                                                  Je faisais référence au fait que ’ vous n’êtes pas facile à lire" !!
                                                  Bonne soirée smilodon


                                                • alinea Alinea 3 août 2013 22:32

                                                  De toutes façons, la régénération, ça ne sera pas pour le peuple obèse qui bouffe cent kilos de viande par an ! Les robots le remplaceront aisément ! Quant à Poutine, il pourra encore faire le beau sur son beau cheval pendant cent ans ! Nos riches dirigeants achèteront toutes ces merveilles pour pouvoir tweeter encore pendant un siècle ; mais ça ne changera rien pour nous !
                                                  Tant mieux  smiley


                                                • Fergus Fergus 3 août 2013 22:57

                                                  Bonsoir, Essai.

                                                  Il y a aussi les gens comme ma belle-fille, docteur en biologie, qui mène des recherches pour venir à bout de la maladie d’Alzheimer. Et cela pour un salaire 100 à 300 fois inférieur à celui d’une vedette du PSG. Il y a des moments où l’on se dit que notre planète ne tourne décidément pas rond !


                                                • jack mandon jack mandon 4 août 2013 04:48

                                                  Alinea,

                                                  La beauté de ta prose poétique ne prend pas une ride,
                                                  la fraicheur de ton esprit est intemporelle,
                                                  ton enfant intérieur gesticule joyeusement,
                                                  et je sens plein de tendresse autour de toi.


                                                  • C'est Nabum C’est Nabum 4 août 2013 07:14

                                                    Alinéa


                                                    Magnifique !

                                                    • alinea Alinea 4 août 2013 12:04

                                                      Jack, C’est Nabum,
                                                      Ce dimanche commence bien pour moi ! Je me sens le poil tout luisant ! Il faut que je fasse attention tout de même à ne pas me laisser aller sur des lauriers, qui faneront, c’est forcé ! Mais de savoir que j’ai pu vous toucher n’est pas un compliment, je l’espère, mais un encouragement.
                                                      C’est une merveilleuse méthode pédagogique, hein, C’est Nabum ?
                                                      Merci  smiley


                                                    • bakerstreet bakerstreet 4 août 2013 11:37

                                                      Rimbaud et Brel ont visité le monde de la vieillesse, avant de refuser d’y vivre. 

                                                      Peut être bien qu’en l’occurence, ils n’ont pas été si voyants que ça.
                                                      Les poètes ne voient pas souvent plus loin que le bout de leurs pieds, et de l’exigence des vers.
                                                      Arpès tout ceux qui nous dévorent le font dés le premier jour de notre vie
                                                      Tout n’est question que de regard, de calendrier que l’on nous impose et de sensations, formatées ou non.. 


                                                      Alinea, merci pour ce texte fort beau. 
                                                      Vous avez raison, la vieillesse nous amène au delà des déconvenues passées, des attentes vaines, le sourire evanescent de celui qui n’a plus rien à prouver aux autres. 

                                                      Et qui, pourvu que son coeur ne soit écrit comme un vieux cornichon, décourvre cette possibilité d’amour qu’il n’avait pas prévu
                                                      Dont on ne l’avait pas prévenu !

                                                      Une sorte de kama sutra de l’être avec le ciel !
                                                      Le détachement, l’infini tranqullle d’une petite route de campagne, où l’on peut aller à sa guise, une place où l’on s’asseoit sous les paltanes, les enfants des écoles dont les cris montent et nous égayent.

                                                      Comment qu’il disait Kant, au fait ?
                                                      « La loi morale en moi, et le ciel étoilé au dessus de ma tête ! »

                                                      • alinea Alinea 4 août 2013 12:06

                                                        Merci bakerstreet ; contente que vous soyez passé !


                                                      • Suldhrun Suldhrun 4 août 2013 12:56

                                                        Encore et encore !

                                                        Meme le dimanche

                                                        Rien d efftroy chez vous

                                                        et encore moins de stabilite

                                                        oM gate , gate ... params gate b oddhi hvala .


                                                        • smilodon smilodon 4 août 2013 14:25

                                                          @ alinéa : j’ai lu quelques-unes de vos « réactions ». Elle vous vient d’où, cette « paix intérieure » ??!!... Vous faites comment pour survoler et apaiser tellement des textes pas toujours « gentils » avec vous ????!!!... J’aimerais tant vous ressembler !.... Mais le vieux « chat » même avec les canines bien rabotées, le « vieux chat » à toujours sa « tête » de 20 ans !... Je ne saurais jamais être aussi « cool », moi !!..... Je m’énerve toujours pour un rien !... Votre lecture m’apaise !... Etonnant, non ???... Ca m’inquiète un peu, d’ailleurs !.... Vous êtes bouddhiste ou bien ???!!... Y’a une telle « paix » dans vos écrits !...... Vous lire est « reposant » !.... « Apaisant » !....Vous le savez, au moins ???!!...En tout cas, merci à vous !... Je pense que vous êtes une « belle personne » !... Rien à voir avec une déclaration d’amour... Juste un constat !..... Ecrivez, écrivez encore......Ecrivez toujours !.... Votre plume est une vraie douceur !... Et ça fait du bien de vous lire !.... J’suis pas un « fayot ».. J’vous jure !... Ce texte est seulement pour vous !.... Adishatz !....


                                                          • alinea Alinea 4 août 2013 17:17

                                                            Vous savez smilodon, j’ai toujours été une écorchée vive ; je ne supporte ni l’injustice ni la connerie ni l’arrogance des nantis ou des courtisans ou des serviles ! C’est vous dire si j’en ai pris plein la gueule tout au long de ma vie et que j’ai eu des colères aussi stériles que destructrices ! À force on fatigue ; et puis j’ai reçu le coup de grâce aux dernières élections ; je m’y étais engagée politiquement et je ne me suis pas remise de la claque que j’ai reçue, entre les présidentielles et les législatives.
                                                            Ça faisait belle lurette que j’avais compris avec ma tête que mon attitude était débile mais de ma tête, du coup, c’est passé à tout le reste !
                                                            Ce qui fait que je sais que je ne peux rien ; ça m’a éteinte un peu mais je me sens plus paisible, c’est vrai.
                                                            Quant au bouddhisme, c’est vrai qu’il m’a beaucoup apporté, mais au fond, cette philosophie, cette sagesse rejoint toutes les sagesses du monde.
                                                            Au début, ici, j’étais blessée par les trolls ; certains me harcelaient ; je vois toujours l’humain chez l’autre, quel qu’il soit, aussi, les trolls se sont-ils lassés et j’y suis désormais tout à fait insensible !
                                                            Voilà smilodon, et vous savez, à côté des trolls il y a des gens, comme vous, qui donnent beaucoup d’humanité sur ce site, et c’est d’un bon !!!!!!!!!!!

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