Viens, je t’emmène...
Une chanson d'amour peu ordinaire : dès le début, on entend un tutoiement familier qui semble être adressé à chacun d'entre nous..."Toi qui as posé les yeux sur moi", une expression très générale... ce qui donne au texte une valeur universelle... aucun nom, aucune description...
L'amour semble ainsi naître d'un simple regard, une attention portée à l'autre... mais cet amour est aussi fait de communication, et de prévenance, de souci de l'autre avec ces mots : "Toi qui me parles pour que j'aie moins froid".
L'amour se fait alors offrande, partage :
"Je te donne tout ce que j'ai à moi
La clé d'un monde qui n'existe pas"
Commence ensuite une invitation à voyager dans un monde de rêve, invitation soulignée par un impératif :
"Viens, je t'emmène
Où les étoiles retrouvent la lune en secret"
C'est à un voyage céleste que nous sommes invités : à la rencontre des étoiles qui sont personnifiées et qui ont un rendez-vous secret avec la lune, une belle vision onirique...
Une invitation réitérée, avec ces vers où l'on retrouve, cette fois, une personnification du soleil, et encore une belle image poétique toute simple :
"Viens, je t'emmène
Où le soleil le soir va se reposer"
C'est vers un univers de rêve que nous sommes entraînés, vers un univers secret, intimiste, comme le suggère l'emploi de la première personne du singulier :
"J'ai tell'ment fermé les yeux
J'ai tell'ment rêvé
Que j'y suis arrivée"
On est ébloui par de nouvelles personnifications, celles des rivières et des nuages dans le couplet suivant :
"Viens, je t'emmène
Où les rivières vont boire et vont se cacher
Viens, je t'emmène
Où les nuages tristes vont s'amuser"
Ces belles images suggèrent une nature humanisée, très proche de nous... une nature idéalisée aussi où des nuages "tristes" parviennent à "s'amuser" : le contraste vient souligner un monde enchanté où la tristesse se transforme en joie de vivre.
Et c'est un lieu tellement secret qu'il est bien plus loin que certaines contrées aux noms exotiques et mystérieux :
"Plus loin, plus loin, plus loin que la baie de Yen Thaî
Plus loin, plus loin, plus loin que la mer de corail"
Un pays de conte fées est enfin évoqué dans le couplet suivant :
"Viens, je t'emmène
Derrière le miroir de l'autre côté
Viens, je t'emmène
Au pays du vent au pays des fées"
Encore une belle invitation à découvrir un monde imaginaire qui fait référence à la douceur de l'enfance...
La mélodie à la fois douce, entraînante et rythmée nous emporte dans son sillage... et on se laisse guider vers ce monde idéal...
Cette chanson parue en mars 1978 a été écrite et composée par Michel Berger.
Les paroles :
https://www.paroles.net/france-gall/paroles-viens-je-t-emmene
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2024/08/viens-je-t-emmene.html
Vidéo :
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