#violencespolicières : parmi les « casseurs » la police ? y a-t-il eu manip autour de l’incendie de la voiture de police ?
Manipulation autour de l’incident de la voiture de police incendiée le 18 mai ?
Chacun a pu voir tourner en boucle sur les télévisions les images d’une voiture de police en feu, aux abords de la place de la République le 18 mai dernier. Ce jour, là, notamment à l’appel de syndicats de polices proches de l’extrême droite recevant en grande pompe sur la place de la République les représentants du FN, une manifestation de quelques centaines de policiers avait lieu tandis que les militants de Nuit Debout avaient été expulsés violemment de la place. Une place de la République chassant les citoyens venus débattre démocratiquement pour les remplacer par des flics se prenant en photo avec les Le Pen. Tout un symbole de la nature du gouvernement actuel. De concert avec la droite extrême et l’extrême droite et avec le plein soutien du gouvernement Valls UE MEDEF, ces officines entendaient ainsi dénoncer une soit disant haine de la police et légitimer les violences policières qui se multiplient et s’aggravent contre le mouvement social pour le retrait de la Loi Travail
Une contre manifestation était également organisée, violemment réprimée par la gendarmerie. C’est dans ces conditions qu’une voiture de police a été prise à partie par quelques individus masqués, d’autres manifestants s’opposant d’ailleurs aux violences contres les deux policiers l’occupant comme en témoignent les différentes vidéos publiées par la presse sur internet.
Immédiatement ces images ont servi à déclencher une violente campagne de haine pour justifier de la répression des manifestations contre la loi travail. Démontrant une fois de plus le rôle objectif de certains casseurs, dont les violences ne servent de fait qu’à discréditer le mouvement social, le diviser, le délégitimer et affaiblir le large soutien populaire qui lui est porté en distillant la peur.
Immédiatement, le préfet de police annonçait une enquête express, débouchant sur l’arrestation rapide de quatre hommes et leurs mises en détention provisoire. Parmi les arrêtés, plusieurs militants antifascistes ayant fait l’objet d’arreté d’interdiction de manifester en application de l’état d’urgence.
Un dossier vide reposant sur les accusations d’un flic infiltré
Très vite il est apparu que le dossier monté contre ces quatre hommes est vide. Les avocats des accusés dénoncent un dossier vide, une enquête bâclée et s’interrogent sur les motivations de la police et de la justice : justifier les arrêtés illégaux d’interdiction de manifester cassés par les tribunaux administratifs ? des arrêtés pris sur la base de note blanche fichant visiblement les manifestants sur des bases politiques et rappelant les procédés policiers lamentables autour de l’affaire de Tarnac.
En tout cas de source proche de l’enquête aucun des quatre interpelés n’est soupçonné d’avoir mis le feu à la voiture en y jetant un fumigène.
Mieux, les avocats nous apprennent que les suspects le sont en vertus de notes blanches, d’un témoignage censé être anonyme. Problème, le nom du témoin apparait au dossier. Révélant d’ailleurs l’incurie de la préfecture de police de Paris sans doute plus empressée à alimenter la machine médiatique qu’à respecter le droit et la justice. Et là surprise, il s’agit de ce que la presse du Capital qualifie pudiquement d’un « policier infiltré ».
Flic infiltré ? la lumière doit être faite sur la participation de la police au sein de groupe violent troublant les manifestations
Un policier infiltré ? en clair un policier déguisé en casseur ou un policier des renseignements généraux infiltré dans la mouvance autonome. On apprend ainsi incidemment que parmi les casseurs mis en avant à toutes les sauces par les médias, il y a des fonctionnaires de police. Toute la lumière devrait être faite sur la participation de la police et de ses agents « infiltrés » dans les violences commises lors des manifestations.
Par ailleurs et plus spécifiquement, quelle drôle de justice que celle ou un policier « infiltré » témoigne anonymement pour tenter d’inculper des militants interdits de manifester par un prefet de police qui n’a visiblement aucun éléments pour les arrêter légalement. Comme le disent les avocats de la défense ce dossier est une farce. Et malgré les aboiements du parquet et des organisations policières d’extrême droite, les jeunes arrêtés ont été très rapidement relachés. Il ne pouvait pas en être autrement au regard d’un dossier « honteusement vide » comme on pu le constater les avocats.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
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