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Accueil du site > Tribune Libre > Vite, une morale !

Vite, une morale !

Depuis quelques semaines, je parle d’éthique. Pas la morale des fermiers de l'Ohio, qui vient de faire élire Obama... et de condamner pour délit d'adultère Petraeus, le "meilleur" espoir d'un coup d'État césariste aux USA, mais une morale pour assurer la continuité de la société humaine qui me semble menacée.

Menacée, parce que, vouloir vivre en société, c’est essentiellement vouloir vivre mieux en s’en partageant les tâches, lesquelle peuvent alors devenir plus complexes … et complémentaires. On se complète et on s’enrichit, s’enrichir n’étant qu’un autre mot pour dire « avoir ce qu’on veut ».

Pour avoir ce qu’on veut, il faut se compléter, ce qui implique collaborer… et donc se faire confiance. Les hominiens qui ont commencé à se faire confiance, se sont mis en tribus, puis en sociétés de plus en plus complexes…. Et ils se sont enrichis. La morale a eu ainsi le vent dans les voiles durant des millénaires. On a codifié en « éthiques » les règles à suivre pour que l’indispensable confiance soit là.

Il y a eu des désaccords, bien sûr. Chaque fois que quelqu’un a eu le pouvoir de biaiser l’éthique à son avantage, pour qu’elle serve un autre but que de permettre aux gens de se faire confiance, les uns les autres. Ce sont ces désaccords qui sont devenus des religions, abusant ainsi de cette force qu’est la foi pour faire agir sans autre raison que le goût d’agir, et en abusant pour accepter des dogmes, comme autant de fatras d’absurdités contradictoires.

Il y a eu des désaccords, mais pendant longtemps il est resté, en tronc commun, une éthique largement partagée qui a permis que les humains travaillent ensemble et que les peuples puissent survivre. Survivre en créant au moment de vérité – et quelles que soient leurs autres divergences – un consensus de ceux qu avaient une morale pour lutter contre ceux qui n’en avaient pas.

Pendant des millénaires, on a tenté de se faire de plus en plus confiance, et se mériter cette confiance a été perçu comme une vertu. Puis, il y a quelques siècles, un virus est apparu dans l’humanité – né de l’abondance qu’apportait l’industrialisation ou de quelque autre facteur, ce serait un autre débat ... - et mériter la confiance a cessé d’être VRAIMENT perçu comme une vertu. Oh on a continué à en dire du bien, mais agir moralement est devenu dans les faits une inadmissible faiblesse, une involution darwiniste, un pas vers l’extinction.

Le vrai but proposé par la société est devenu, au contraire, d’abuser de la confiance d’autrui. « Faire du commerce  » – ce maquignonnage vénal qui est à sa face même l’expression la plus vulgaire de la relation humaine – est devenu une entreprise glorieuse. On a créé une culture reposant sur l’arnaque : profiter de l’autre comme but premier de la vie et voie royale vers la réalisation personnelle.

Ce faisant, on a extirpé insidieusement de la conscience humaine les principes de l’éthique qui permettaient de se faire confiance les uns les autres. On les a remplaçés par la profonde insignifiance d’une foi en des dogmes ridicules et une notion du péché réduite à des tabous sexuels de convers pervers. Cet effort a culminé aujourd’hui avec une « aristocratie » de banksters. Dans une société américaine si dépourvue de noblesse que l’on se débarrasse d’un militaire présumé bonapartiste … en l’accusant de tromper sa femme !

Il n’y a plus de vraie morale. On a perdu toute confiance les uns envers les autres. Or, une société ne peut perdurer que si les sociétaires peuvent raisonnablement supposer que la pulsion égoiste primaire en chacun est efficacement compensée par la compréhension des avantages supérieurs que lui apportent la collaboration et la valorisation constante de cette compréhension. Vouloir une morale, c’est vouloir cette valorisation.

Idéalement, on voudrait une morale universelle, laquelle serait un facteur de paix. A défaut de cette universalité, rendue difficile à court terme par les dogmes antagonistes que les religions traditionnelles ont inoculés comme une rage sélective à leurs victimes respectives, on doit au moins faire prévaloir une morale correspondant à chaque culture religieuse. Il peut en être ainsi dans ce que l’on pourrait appeler la « chrétienté ».

La « chrétienté », c’est l’Occident, un territoire où prévalent les « principes du Christ », aussi bien pour les laïques, agnostiques et athées « postchrétiens » que pour ceux qui se disent encore « pratiquants ». Les greffons de cultures non-chrétiennes n’ont pas encore la masse critique pour compromettre l’homogénéité de cet ensemble et il est donc encore possible d’avoir UNE morale de consensus en Occident.

Le défi, c’est d’exprimer cette morale et de renvoyer dans la sphère de la conscience personnelle toutes les questions de dogmes. À chacun sa foi, pourvu qu’elle le motive. Peu importe la croyance, s’il en sort un individu à qui l’on peut faire confiance, car 2 000 ans de christianisme nous ont tissés de la même fibre morale. Ce ne sont pas les dogmes disparates et souvent saugrenus qui sont l’ennemi, ce ne sont que des inconvénients.

L’ennemi, c’est l’immoralité programmée qui affirme que le bien suprême consiste à prévaloir sur son prochain.  Le jeu à somme nulle qui fait que l’on gagne et que l'autre perdC’est ce concept mortifère, qui est la négation absolue du message du Christ et qui est à détruire notre société.

Il faut ramener une vraie morale. Ce n’est pas mon propos de définir ici ce que doit être cette morale incarnant les « principes du Christ ». Seulement de dire qu’elle devrait être définie et qu’il serait bon qu’existe une Autorité, sans autre pouvoir que moral, dont le rôle soit d’identifier un consensus sur le plus grand commun diviseur de ce que les « Chrétiens » croient être ce message du Christ.

C’est ce consensus dans une seule église et avec un seul Pape, non comme chef, mais comme interprète, conseiller et arbitre, qui permettrait que refleurisse en Occident une vraie morale d’où renaîtrait la confiance.

Des milliers d’hommes et de femmes de bonne volonté pensent en ces termes. Oecumenisme, Parlement des Religions, etc… mais s’il est une personne qui puisse aujourd’hui être le symbole de cette démarche, c’est sans doute Hans Küng, le vieux théologien contestataire, intime du Pape Ratzinger, qui appelle aujourd’hui les clercs de la base à la révolte contre les diktats de l’Église traditionnelle.

Le mouvement de la base ne pourrait-il pas partir d’encore plus bas que le bas clergé que cible Küng ? Partir des laïques, croyants et incroyants ? De ceux qui comprennent qu’il faut que revienne la confiance, que revienne une morale, un sens à la vie autre qu’une infinie cupidité… Ceux qui comprennent qu’il n’y a pas de meilleur vecteur pour transmettre ce message en Occident que la structure de la vieille Église désaffectée qui doit elle-même se retrouver un sens ?

Comment partir de cette vraie base ? Aujourd’hui, à l’Ère de l’Internet, par une pétition. EN VOICI UNE que je viens de lancer se soir. Juste pour vous. Je ne m’y attarderai pas, car ce n’est pas ma compétence. Mais elle pourrait grandir, à la mesure de la vie que lui insuffleraient ceux qui s’y reconnaîtront.

Pierre JC Allard


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16 réactions à cet article    


  • Furax Furax 13 novembre 2012 12:47

    Totalement d’accord, bien entendu, avec votre diagnostic :
    "Le vrai but proposé par la société est devenu, au contraire, d’abuser de la confiance d’autrui. « Faire du commerce  » – ce maquignonnage vénal qui est à sa face même l’expression la plus vulgaire de la relation humaine – est devenu une entreprise glorieuse. On a créé une culture reposant sur l’arnaque : profiter de l’autre comme but premier de la vie et voie royale vers la réalisation personnelle."

    Pour sortir de la morale chrétienne :
    Kali Yuga.

    C’est la fin, la quatrième et dernière période d’un cycle de l’univers pour les Hindouistes.

    Le Kali Yuga est ainsi décrit dans le Linga Purâna (extraits) :


    “ Les hommes du Kali Yuga sont tourmentés par l’envie, irritables, sectaires, indifférents aux conséquences de leurs actes...

    On tue les fœtus et les héros...

    Les voleurs deviennent des rois et les rois deviennent des voleurs....

    Les puissants s’approprient le bien public et cessent de protéger le peuple...

    Les gens qui mendient ou cherchent un emploi sont de plus en plus nombreux.

    Il n’y a personne qui n’emploie un langage grossier, personne qui tienne parole, personne qui ne soit envieux.

    Des gens sans moralité prêchent la vertu aux autres...

    Des associations criminelles se forment dans les villes et les pays...

    Les rites dépériront aux mains d’hommes sans vertus.

    Des gens pratiquant des rites dévoyés se répandront partout.

    Les hommes s’entre-tueront et tueront aussi les enfants, les femmes et les vaches”.

    (Linga Purâna, II chap. 39, 42-45).

    et, pour en revenir à la chrétienté, Emmanuel Mounier (c’est sa journée !)

    « La vie du bourgeois est ordonnée au bonheur. Le bonheur c’est à dire l’installation, la jouissance à portée de la main comme la sonnette du domestique, reposante, non sauvage, assurée. Auréa mediocritas. Une médiocrité tout en or. Elle est ordonnée à la propriété ; c’est à dire au sentiment de la solidité du confort. Le souci du chrétien est d’être, lui n’a pour but que d’avoir. Ecoutez le dire : ma femme, mon auto, mes terres, on sent bien que ce qui compte, ce n’est pas femme, auto, terres, mais le possessif charnu…

    Le bourgeois ignore la Croix, que le moindre miséreux, que le moindre révolté expérimente chaque jour….

    Voilà l’homme qui est né avec l’âge du confort. Qu’il soit apparu dans l’histoire un pareil contresens à l’homme, qu’il envahisse le monde chrétien, nous aurions déjà à nous en affliger. Qu’il soit en train de faire sauter le monde, nous crions gare et passons à la défensive. Qu’il fasse passer ses valeurs pour les valeurs chrétiennes, cette fois, il peut nous avoir partout ailleurs, il ne nous empêchera pas de témoigner contre son hypocrisie. Il est grave que des hommes, qui ont le monde dans leurs mains, et qui se disent parfois chrétiens, trahissent leur mission d’hommes. Mais qu’ils essayent de rapetisser à leur mesure des valeurs éternelles, qu’ils les posent en enseigne à leur boutique pour attirer la clientèle, qu’ils arrivent à les rendre odieuses à la masse des hommes par l’emploi qu’ils en font et le visage qu’ils leur donnent, c’est ce que nous ne permettrons plus. Nous ne sommes plus seuls aujourd’hui. La vie, qui nous a saisis dans une tourmente, nous a donné un goût de la pureté et du dépouillement. Personne, famille, patrie, liberté, nous assumons toutes nos valeurs. Mais il faut d’abord les arracher aux faussaires.

    Il est grand temps que le scandale arrive. »

    Emmanuel Mounier. Mars 1933


    Quant au rôle du Pape et à sa désignation...il faut tout revoir, c’est certain. Au boulot les cathos !




    • Gollum Gollum 13 novembre 2012 13:48

      Très bon commentaire Furax smiley


      Quant au Pape, personnellement je préfère le modèle orthodoxe.. Pour moi le catholicisme est un espèce de monstre bâtard, un césaro-papisme, un mélange du monstre de fer que fut la Rome antique et d’une doctrine qui n’a rien à voir avec cela. Bref, le mariage de la carpe et du lapin. 

      Que le latin soit la langue sacrée de l’Église est une aberration.. Cela devrait être l’hébreu.
      l’Église en fait correspond au 5ème élément de la statue du songe de Daniel, composé en partie d’argile et de fer. L’argile, c’est le christianisme. Le fer, c’est Rome.

      Le fer correspond aussi à l’essence de l’âge de fer, le Kali-Yuga. L’argile correspond à Adam, le glébeux.. A la fin ne restera plus que l’argile quand les cœurs de fers seront transformés en cœurs de chair.. 

      Et c’est pour bientôt.. smiley

    • Furax Furax 13 novembre 2012 14:18

      Toujours heureux de vous retrouver Gollum ! smiley
      Au rayon des bonnes nouvelles... (c’est du rare !) :
      J’ai toujours en tête votre « main gauche de Dieu » pour désigner le Mal. Pour faire lever le pâte au Liban, il s’est servi vigoureusement de ses deux mains, c’est le moins qu’on puisse dire.
      Ce pays me passionne, des amis libanais, un film au début des années 2000 où nous retrouvions bien des sensations vécues en famille durant les épisodes violents, au Tchad :

      Un film  de Ghassan Salhab :« Beyrouth fantôme ». Gros plan sur le visage d’une femme d’une trentaine d’années, seule. Qui parle à la caméra :

      "Ce que je vais dire peut paraître étrange.

      J’aimais ma vie davantage pendant la guerre.

      Peut-être parce que je ne tenais compte de rien.

      L’important pour moi était d’arriver à vivre pleinement l’instant et de ne pas mourir l’instant d’après.

      Ainsi je ne tenais compte de rien.

      Maintenant, je pense à tout...à la fin du mois, au lendemain...

      Si je trouverai du travail plus tard, si je serai telle que je le désire.

      On ne cesse de cogiter.

      Tout était plus simple pendant la guerre.

      Les choses avaient un goût différent.

      On se souciait plus les uns des autres..

      On s’aimait davantage !"

      Et cette nouvelle ahurissante, grâce à un commentaire sur AV (merci Talon) :

      http://www.gric.asso.fr/actualite-du-dialogue/article/le-gouvernement-libanais-decrete-l

      La lumière se lève sur Beyrouth !


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 novembre 2012 16:30

      Vous devriez écrire un article sur la vision hindouiste. A peu pres tout le monde arrete au Gita . Et pour une chrétienté a changer dans son esprit et son organisation, , il faut en parler. Disce omnes... 


       PJCA

    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 novembre 2012 16:39

      @ Gollum


      « Pax Tibi... »... mais n’é’tait-ce pas la mission de Marc d’enseigner aux Romains ? Je n’ai aucune affection pour la catholicisme , sa trajectoire, ni ses oeuvres. Mas je constate qu’il est présentement l’outil le plus performant dont on peut disposer en Occident pour lancer une nouvelle moralie. Ne nous illusions pas, les gens VEULENT une religion.  Si on ne bâtit pas sur le message christique, on aura une poussée le l’Islam. Un havre ou les gens peuvent se faire confiance et le reste est secondaire

      PJCA

    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 novembre 2012 16:42

      @ Furax(2) 


       Ce détachement du soldat est aussi celui du moine.

      PJCA

    • Gollum Gollum 13 novembre 2012 17:34

      A Furax : moi de même, c’est un plaisir ! smiley


      Votre anecdote est vraiment intéressante. Cette femme était entrée de plein pied dans l’instant qui est la porte de l’éternité et cela alors que les conditions extérieures étaient les plus défavorables (en apparence).. Mais vous savez que le propre de la logique divine est qu’elle est inverse de celle de l’homme. De l’ego surtout. Une fois la guerre finie, retour des tracas et des soucis quotidiens.. smiley Ça me fait penser à je ne sais plus quel psychiatre qui avait constaté une baisse des névroses en période de guerre.. Cela va un peu dans le même sens.

      Quant à la figure de Marie elle semble de plus en plus la figure d’une réconciliation future entre Islam et Christianisme.. Curieux quand même, quand on songe que c’est précisément l’ordre du Temple dont la dévotion mariale n’est plus à prouver, qui a eu un contact assez poussé semble-t-il avec l’Islam (et sans doute un certain Islam ésotérique..)

      A Allard : Bien d’accord que le catholicisme doit servir de base. On ne pourra s’en passer. Mais j’espère que ce ne sera pas tout à fait le même quand même.. smiley
      Pour que le catholicisme puisse me convenir de nouveau il faudrait qu’il soit profondément réformé...

    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 novembre 2012 23:42

      @ Gollum


      Je ne vois pas de mutation plus profonde d’une religion que de l’amputer de ses dogmes et de ne lui laisser que son éthique. Au sein de la chrétienté , les sectes et dénominations convergeraient, ne se distinguant alors plus guère que par l’magerie de leurs rituele et de leurs mythes fondateurs. Je pourrais vivre avec un Eglise orientée de cette façon.

      PJCA

    • morice morice 13 novembre 2012 13:36

      « condamner pour délit d’adultère Petraeus, »


      personne ne croit à cette théorie.....

      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 novembre 2012 16:47

         Personne sauf 200 000 00 d’Américains ignares... Et on ne sait pas encore tous les détals de cette mascarade. 


        PJCA

        p.s J’aimerai bien avoir encore des textes de vous sur Centpapiers et lvous voir sur es 7 du Québec

      • morice morice 13 novembre 2012 13:42

        Il n’y a plus de vraie morale. On a perdu toute confiance les uns envers les autres.


        logique, on MONTRE EN EXEMPLE les pires :

         ainsi pour Delarue, dont le cirque du circuit en camping car pour se racheter n’a été dénoncé par personne. Sa consommation de coke était phénoménale ! Idem pour celui qui vante depuis des années l’usage de la coke dans tous ses interviews, Ardisson, et dont on reconduit les émissions glauques à chaque saison.

        au bout on a quoi ?

        Ceci :


        • alinea Alinea 13 novembre 2012 18:58

          Une société décente n’a pas besoin d’« une » religion pour se mettre en place : il suffit de laisser l’espace religieux - ou spirituel- qui existe en chaque homme. Ce sens-là peut de passer de préceptes et de croyances ; vous oubliez que la religion catholique n’est pas exempte de fautes dans notre passé occidental !
          Les religions ont plus ou moins toujours été les causes des déchirements !
          Non seulement revenir au passé est impossible mais ne me parait pas souhaitable : remettre la vertu, la confiance et l’entraide dans nos modes de vie en revanche est indispensable.
          Cela ne se pourra que lorsque nous aurons estourbi le capitalisme ultralibéral et son idéologie meurtrière.
          Beaucoup s’y emploient, chacun a sa façon.


          • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 14 novembre 2012 00:10

            Les religions ont plus ou moins toujours été les causes des déchirements" Nous sommes bien d’accord et c’est l’attachement a des dogmes - souvent pour des raisons inavouables - qui est la source de ces conflits entre religions chrétienne, bien plus que des divergences antre les définitions du bien et du mal. Il faudrait sortir de ce débat stérile.

             
            Là où nous différons, c’est que je ne crois pas que l’espace religieux ou spirituel qui existe en chaque homme. suffise à assurer le triomphe du bien sans l’adjuvant d’une foi en une retribution dans l’au-dela. Une religion aide a maintenir cette foi.


            PJCA                                                                                                  


          • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 14 novembre 2012 01:16

            @ Edelweiss 


            Je me retrouve dans la situation, pour moi incongrue, de sembler dèfendre une religion que je critique parfois férocement. Je me borne au constat, comprenez-le, qu’on n’en fera pas l’économie d’une religion pour encadrer la morale qui doit revenir dans sos vie... et qu’Il serait plus opportun de remettre en état notre Église traditionnelle que de laisser l’Islam comme seule alternative à l’Immoralité crasse qui est à nous détruire,

            Quand vous parlez de « capitalisme ultralibéral et de son idéologie meurtrière », vous parlez de la même immoralité. Ne nous trompons simplement pas de combat... Quand à l’affaire Petraeus, je n’en parle ici que comme symbole d’une morale si pervertie qu’elle ne joue plus son rôle et qu’on instrumente ici de façon ubuesque. 

            Bernanos reprochait à l’Église des Années de se scandaliser moins des bombardements fascistes sur Albanie que du régime de carême des aviateurs qui la bombardaient... J’ai la meme réaction quand je vois monter une cabale contre un homme qui visait le pouvoir en Amérique, en ne discutant pas de son action ni surtout de ses projets pour le monde, mais de ses ébats sexuels. C’est cette plongée dans l’insignifisnce qui tue la vraie morale et l’Occident avec elle.


            PJCA


            • Roi des flans 14 novembre 2012 09:29

              Le holisme impérial ... et l’identité par delà les nations (Alain De Benoist)

              contre « le froid payement comptant » de Marx
               
              « Être les enfants de soimême, disposer de tout, signifie fatalement livrer le pouvoir de disposer à un seul seigneur, à un seul souverain : la fixité, l’identité, l’Un, sont les figures du déracinement vis-à-vis de la multiplicité des rapports entre les individus concrets et la nature, de la destruction de tout lien social et de toute dépendance à l’égard d’autrui ».

              « L’abstraction monétaire n’est pas l’universel à travers lequel s’effectue la reconnaissance réciproque de deux individus particuliers et différents, sur la base de l’appartenance à un destin commun, mais tout à fait le contraire : la méconnaissance de l’individu comme différence et singularité. L’abstraction monétaire institue la séparation et la distance entre les individus, mais aussi l’évacuation de leurs différences particulières »
               
              Pietro Barcellona

              « A l’époque de la guerre de Cent ans, la devise de Louis d’Estouteville disait :
               
              « Là où est l’honneur, là où est la fidélité, là seulement est ma patrie ».

               »L’idée de nation pousse à penser que tout ce qui est de chez nous a de la valeur. L’idée d’Empire conduit à affirmer que tout ce qui a de la valeur est de chez nous." Alain De Benoist

              Trop compliqué pour les bodruchoniens alors plus basique :
               
              Le Grand Remplacement
              L’Omerta


              • L'enfoiré L’enfoiré 14 novembre 2012 18:47
                Bonnes déductions. 
                Qu’est-ce qui crée la confiance ? Le charisme au départ, la franchise, la complémentarité et quelque part l’intérêt dans l’autre dans un esprit d’échange de bons procédés.
                Qu’est ce qui la détruit, Le fait de devenir faux-cul, abuseur ternit l’envie de garder le « team-spirit ».
                En fait, il y a très peu de monde qui aiment se faire entendre les quatre vérités.
                Sur cette antenne, cela pourrait devenir le moinssage sans raisons.
                La religion n’a aucune prédisposition à donner plus confiance que l’athée.
                Calculer l’intérêt potentiel de quelqu’un peut donner des indices de confiance.
                Désolé de devoir vous contredire sur certains points et d’utiliser des mots qui ne sont pas mentionnés ici.
                 smiley .

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