Vladimir Putin : de canonnade à canonisation ?
Niet, vous n'irez pas plus loin ! En ce 24 février 2022, le discours du Président russe Vladimir Putin, annonçant à ses concitoyens et à la planète le début d'une opération militaire spéciale en Ukraine, marque probablement la véritable entrée du monde dans le 21ème siècle.
Dans la cacophonie de réactions suscitée par cette action et les motivations plus ou moins farfelues invoquées à l'Ouest, il en est une manifestement incontournable, quoique passée sous silence, à savoir que la Russie refuse, à la différence de la plupart des autres pays européens, de se plier et de devenir un vassal de Washington noyauté par une clique de globalistes rapaces.
Depuis la chute de l'Union Soviétique, les états-uniens n'ont eu de cesse d'étendre leur main-mise sur le continent européen, via la double extension de l'Union Européenne et de l'Otan, cette organisation miltaire à la finalité douteuse ayant déjà englobé la plupart des pays européens anciens membres du Pacte de Varsovie, dont les pays baltes, à la frontière même de la Russie.
Cette poussée ininterrompue, malgré l'engagement 'la main sur le coeur' de s'en abstenir, n'est que la poursuite d'une politique ancestrale de plusieures générations de barons voleurs, essentiellement britanniques et américains, motivée par une convoitise insatiable pour les ressources naturelles dont dispose la Russie, surtout depuis que l'économie repose totalement sur l'exploitation des hydrocarbures.
Le rêve de la mainmise sur ces richesses fut sur le point de se réaliser pendant la présidence de Boris Eltsine via, entre autres, la génération spontanée d'oligarques russes ayant poussé comme un champignon délétère sur les ruines de l'URSS. L'arrivée de Vladimir Putin au pouvoir, cependant, leur a brutalement soustrait le butin alors à portée de main.
Ce dernier s'est ensuite minutieusement attelé au travail titanesque de, non seulement remettre le pays sur pied, moralement et économiquement, mais encore de l'équiper de nouveaux armements le plaçant désormais au sommet de la hiérarchie militaire mondiale et ce malgré les incessantes tentatives de déstabilisation, dont celles armées dans le Caucase, et les inombrables sanctions économiques déjà imposées.
Conscient de l'inéluctabilité d'une future confrontation du fait de la constance de la politique occidentale face à son pays, Vladimir Putin a décidé de passer à l'offensive car estimant qu'il disposait dorénavant d'une fenêtre de tir favorable telle qu'il n'en n'aurait probablement plus à l'avenir.
En joueur d'échec qu'il est, il a probablement envisagé la plupart des réactions possibles de ses adversaires et dispose immanquablement de plusieurs coups en réserve dans cette partie pour laquelle il est question, comme il l'a annoncé, “de vie ou de mort, [la question] de notre avenir historique en tant que Nation.”
En attaquant l'Ukraine, que l'Ouest a manipulé activement depuis le putsch de 2014 pour provoquer la Russie, Vladimir Putin vise vraisemblablement bien au delà de la menace immédiate à la sécurité de son pays à partir de ce territoire limitrophe, et il est fort probable que ce soit le modèle occidental, qu'il appèle “l'Empire du Mensonge”, qui soit sa cible.
Conscient que ce dernier est devenu un géant aux pieds d'argile, tant sur le plan économique au vu des montagnes de dettes irremboursables sur lesquelles il s'appuie, que moral puisque ses “pseudo-valeurs... mènent directement à la dégradation et à la dégénérescence”, il est difficile d'imaginer qu'il ne va pas tenter de donner le coup de boutoir nécessaire à l'effondrement de ce chateau de cartes.
Les milliardaires profiteurs, qui ont parasité les structures étatiques des Etats-Unis et de leurs alliés à leur profit, sont contraints à la fuite en avant depuis que leur 'modèle' économique, gagné par la corruption jusqu'à la moëlle, a implosé en 2008. Engagés dans une course folle contre la montre face à l'inévitable explosion de la baudruche de liquidités qu'ils alimentent sans cesse depuis, ils font usage d'expédients telle que la pandémie de covid pour tenter d'imposer un “great reset” dont ils seraient encore les seuls bénéficiaires.
L'hystérie collective dont fait preuve l'Occident depuis le début des hostilités semble d'ailleurs confirmer l'analyse de Vladimir Putin, et, dans cette confrontation, la seule arme employée sera économique, celles atomiques étant à exclure car ce dernier a dit clairement qu'il n'y aurait pas de planète sans la Russie.
Dans ce combat homérique des temps modernes, le David économique russe abattera vraisemblablement Goliath à coups de “relique barbare”, possiblement avec l'aval de la Chine, et sa victoire mettra un terme à la propagation des pseudo-valeurs “contraires à la nature elle-même” dont le paroxysme veut qu'un nombre croissant d'individus se demande qui ils sont quand ils se contemplent au delà du nombril !
En sauvant la Russie, il sauvera également l'Occident et, par là, le monde, et, à l'image de certains rois érigés en saints pour avoir sauvé la chrétienté, les générations futures vénéreront peut-être un jour Putin le Preux.
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