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Vœux 2024

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En cette nouvelle année, c’est en regardant où nous sommes tombés qu’il est possible de formuler des vœux qui ne soient pas les souhaits éternellement rabâchés de santé, de bonheur et de prospérité accompagnés du constat systématique d’échec au 31 décembre fait par le chef de l’état qui répète chaque année depuis 50 ans que hier, d’accord mais que demain…..

Nous sommes tombés dans la folie généralisée de croire que nous créons collectivement des richesses, que nous pouvons moins travailler et que les seules vraies difficultés sont le partage équitable des richesses produites et la répartition de la diminution du travail. Quiconque se pose des questions se voit immédiatement opposer l’évidence comme preuve et qu’en discuter est insensé. Je fais le vœu que nous redécouvrions que la vie n’est qu’échanges et en aucun cas créations. Nos productions ne sont des richesses que si leurs valeurs sont reconnues par leur commercialisation qui n’est qu’échange. Individuellement nous n’existons physiquement que par des échanges permanents solide, liquide et gazeux avec la nature et nos productions ne sont pas des richesses. Socialement nous ne savons que transformer pour produire et seul l’accueil de nos productions quand elles sont achetées, peut les transformer en richesses par cet échange.

Tout est faussé dans nos têtes. Nos représentants ne sont élus que parce qu’ils nous confortent dans notre folie appuyée à la fois sur l’université qui diplôme les seuls étudiants qui répètent sans comprendre ce qu’on leur embecque, et sur les médias qui concentrent notre attention sur les détails qui masquent l’essentiel et nous font vivre une société moralisatrice et mendigote. Chacun veut croire que les entreprises créent de la richesse chiffrée par la valeur ajoutée et ne veut surtout pas prendre conscience que cette valeur ajoutée n’existe que si des clients viennent s’appauvrir de la somme de toutes les valeurs ajoutées de la chaine de production. Où est la création ? Il n’y a qu’un échange dont, depuis 50 ans, on a faussé l’un des termes, à savoir l’argent qui coule collectivement à flots pour ceux qui ont accès à la montée permanente de l’emprunt.

 

Croire que l’on crée des richesses permet à une majorité de Français de ne rien produire en pensant simplement avoir droit à sa part de richesses produites, à sa part de manne qu’il ne croit plus divine tout en étant incapable de l’expliquer. Gonflent et pullulent les administrations, les associations subventionnées, les entreprises de services à la personne, les médias et les banques qui créent le carburant de cette machine infernale, l’argent qui transforme en richesses apparentes, ce qui ne sont qu’encombrants voire même déjà déchets. Tout ce monde improductif devenu majoritaire veille à la médiocrité de ceux qui nous gouvernent en prétendant imiter la démocratie grecque alors que dans l’antique Grèce, seuls les producteurs d’huile ou de blé votaient. Aujourd’hui les improductifs votent pour ceux qui, oubliant le bon sens, veulent nous faire rentrer de force dans leurs idéologies irréfléchies et surtout incohérentes.

La stupidité de voir la vie sociale comme un nirvana n’a-t-elle pas fait abandonner aux femmes le pouvoir dans la famille qu’elles détenaient depuis toujours, pour un pouvoir plus apparent dans l’espace public où elles deviennent concurrentes des hommes en ne régénérant plus la population ? Les hommes, confiants dans ce même pays de cocagne, ne laissent-ils pas leur travail aux immigrés dont ils ont besoin tout en ne les supportant plus ? Les immigrés n’affluent-ils pas de partout dans ce monde totalement imaginaire où il n’est plus nécessaire de produire pour consommer ? Les Français ne vivent-ils pas quasiment tous, individuellement et collectivement, sur l’emprunt que demain, c’est-à-dire leurs enfants, devra rembourser d’une manière ou d’une autre ? Tous ne croient-ils pas à cette création de richesses qui permet de ne commencer la vie active qu’après 25 ans d’un apprentissage au farniente, et de la terminer dès qu’il est possible d’être payé à ne rien faire ?

Je fais le vœu, tout en craignant que ce ne soit qu’un vœu pieux, que mes compatriotes se réveillent et reprennent leurs esprits avant que la guerre qui pointe son nez, ne les leur fasse reprendre beaucoup plus durement.

Devant l’accumulation des vrais nuages monétaires puis guerriers que peu de gens acceptent de voir et le détournement des regards des peuples vers les faux nuages sanitaires ou climatiques, le seul vœu possible est que le peuple prenne le temps de réfléchir à son propre destin. Ne serait-ce pas tout simplement la démocratie ?


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18 réactions à cet article    


  • Clocel Clocel 1er janvier 09:40

    « mes compatriotes se réveillent et reprennent leurs esprits »

    Pour saisir l’esprit, il faut une âme Monsieur Dugois, hors le républicain se doit d’être sans âme, il a « choisi » l’hétéronomie du troupeau tout en bramant (de moins en moins) la devise du piège à cons qui lui impose le contraire de ce qu’elle proclame.

    Reste à souhaiter une inversion des pôles, une question de degrés donc...

    Meilleurs vœux quand même...


    • Sirius S. Lampion 1er janvier 09:48

      Bonjour marc Dugois et bonne année.

      Bon, c’est vrai, l’argent, c’est relatif. Alors je profite de l’occasion pour dire à tous ceux qui m’avaient souhaité prospérité pour 2023 que ça n’a pas marché (le reste non plus d’ailleurs). Alors, pour cette année, je prérérerais qu’ils m’envoient chacun un chèque de 50€ : c’est relatif pour eux, mais pas pour moi.


      • pasglop 1er janvier 11:02

        La dernière fois que j’ai signé un chèque relatif, je me suis fait engueuler par mon banquier.

        On ne m’y reprendra plus !

        Bonne année quand même !


        • zygzornifle zygzornifle 1er janvier 13:59

          Les vœux de Macron ne s’adressent qu’a lui même, les autres il s’en contrefiche ....


          • Marc Dugois Marc Dugois 1er janvier 14:18

            @zygzornifle

            Les miens vous sont adressés. Sont-ils audibles ?


          • cevennevive cevennevive 1er janvier 14:20

            Bonjour Marc Dugois,

            Vos observations, prévisions et développements sont si tristes que vous me donnez envie d’installer un tonneau sous les châtaigniers et d’y vivre le reste de mon âge !

            Mais il me reste encore un peu d’espoir, d’optimisme, et peut-être d’humour. j’attends d’en être complètement dépourvue.

            Ou alors, je vais acheter le dernier « Gaston Lagaffe », au moins, ses plaisanteries me feront rire.


            • Clocel Clocel 1er janvier 14:27

              @cevennevive

              Le dernier Astérix est remarquable à ce qu’il parait.


            • Marc Dugois Marc Dugois 1er janvier 17:22

              @cevennevive

              « Panem et circenses » semblent vous suffire, ce que je respecte, mais ce n’est pas parce que la réalité est dure qu’il faut surtout ne pas la regarder.


            • cevennevive cevennevive 2 janvier 11:11

              @Marc Dugois,

              «  Panem et circenses » semblent vous suffire"

              Ho non Monsieur ! Vous nous trompez !
              Arrivée à mon auguste troisième âge, j’en ai tant vu et entendu que je me dis que l’humanité recule au lieu d’avancer.
              J’ai essayé de comprendre, d’aider, d’aimer. J’y suis souvent arrivée. Et j’y arrive encore.
              Mais il y a aujourd’hui, comme il y a plusieurs siècles d’ailleurs, tant de folie, d’ambitions et de démesure que je m’y perds, dans ce 21e siècle que l’on aurait pu penser apaisé, car nous avons tout pour être heureux.

              Bien à vous. 


            • Marc Dugois Marc Dugois 2 janvier 16:48

              @cevennevive

              J’avais été surpris de lire que vous vous contenteriez de survivre dans votre tonneau et de vous y distraire. D’où ma réponse.

              Vous avez raison de déplorer la folie, l’ambition et la démesure de notre époque en Occident mais ,il faut commencer par comprendre que cela vient du mélange de deux monnaies qui n’ont rien à voir : l’une, les billets créés par la banque centrale, fruits d’un travail bien fait et donc créances sur la collectivité ; l’autre créée par les banques commerciales fruits d’un travail à faire demain et donc dette vis-à-vis de la banque. Cette autre monnaie peut se convertir apparemment en billets de banque mais elle génère la folie, l’ambition et la démsure que vous regrettez comme moi.


            • sylvain sylvain 1er janvier 21:03

              Vous avez raison sur le fond monsieur dugois, l’argent n’est pas une richesse en soit, et son seul usage sain est de faciliter l’échange.

              Les Français ne vivent-ils pas quasiment tous, individuellement et collectivement, sur l’emprunt que demain, c’est-à-dire leurs enfants, devra rembourser d’une manière ou d’une autre ?

              Mais sur ce point par exemple, c’est bien plus que de la demagogie politique, c’est en realite le systeme monetaire qui est structure comme ca. Et si il est vrai qu’on nous demandera de rembourser, il n’y a en realite aucun moyen dans ce systeme monetaire de fonctionner autrement que par le credit pour la simple raison que le credit c’est l’argent en lui meme. Si nous en venions donc a tout rembourser, il n’y aurait plus d’argent en circulation. Ce qui rend quand on y pense le remboursement de la dette absolument impossible en l’etat



              • saint louis 1er janvier 21:58

                @sylvain
                Il n’y à pas si longtemps en France, les gens n’avaient pas d’argent, ou si peu, mais produisaient leurs besoins alimentaires et les besoins matériels avec échanges par troc entre les uns et les autres.
                Aujourd’hui qui produit quelque chose pour ses besoins ? à part encore quelques producteurs et artisans.
                Par contre l’argent coule à flots, via le social et l’emprunt d’état, mais pour combien de temps encore ?


              • Marc Dugois Marc Dugois 2 janvier 06:15

                @sylvain

                « le credit c’est l’argent en lui meme »

                Vous touchez là à l’essentiel mais vous vous trompez. Le crédit n’est l’argent en lui-même que depuis que l’argent n’est plus lié à une richesse antérieurement reconnue et qu’il peut être créé par n’importe quelle banque commerciale.

                Il faut revenir au fait que l’argent n’est qu’un véhicule d’énergie humaine qui avait toujours été le véhicule de l’énergie qu’il avait fallu dépenser pour l’obtenir et qui depuis un demi siècle est devenu principalement le véhicule de l’énergie qu’il faudra trouver demain par tous moyens.

                Cet essentiel est malheureusement mal compris et cette incompréhension fausse tout.


              • sylvain sylvain 2 janvier 18:26

                @Marc Dugois
                ben non je ne me trompe pas, dans notre systeme monetaire l’argent est le credit.
                Il est vrai que c’est depuis que l’or n’est plus l’etalon monetaire, mais l’or comme etalon monetaire, ou n’importe quelle chose reelle d’ailleurs pose beaucoup de problemes. Notamment depuis que l’or a aussi une utilite industrielle.

                La seule theorie monetaire qui tienne la route a ma connaissance est la « theorie relative de la monnaie », qui decorelle toute valeur et creation monetaire d’une quelconque chose reelle. Je vous conseille d’y jeter un coup d’oeil si vous ne connaissez pas


              • Marc Dugois Marc Dugois 3 janvier 06:14

                @sylvain

                Vous ne vous trompez pas et vous vous trompez, et c’est bien là tout le problème car on mélange volontairement deux monnaies qui n’ont rien à voir. La monnaie émise par une banque commerciale en faisant un crédit, monnaie qui est en effet une dette vis-à-vis de la banque émettrice ; et la monnaie émise par la banque centrale, les billets, qui est une créance détenue par le porteur sur la banque. La banque centrale mêt à son passif les billets de banque émis comme étant sa dette et mêt à son actif une créance sur les États ou les institutions financières qui récupéreront cet argent sur le peuple en faisant croire que c’est la croissance qui paye.


              • Marc Dugois Marc Dugois 3 janvier 06:38

                @sylvain

                Vous ne vous trompez pas et vous vous trompez en même temps et c’est là tout le problème car on mélange volontairement des monnaies qui n’ont rien à voir et que pourtant on additionne.

                Les banques commerciales créent de la monnaie par le crédit, monnaie qui sera détruite dès remboursement avec intérêts. Cette monnaie est une dette vis-à-vis de la banque émettrice.

                Les banques centrales créent des billets de banque, une monnaie qu’elles mettent à leur passif en reconnaissant que les billets sont une créance portable détenue par le porteur sur la banque centrale. Et elles équilibrent à leur actif par des créances sur les États et les institutions financières qui, eux-mêmes, récupéreront sur les peuples.

                La monnaie qui avait toujours été une créance portable, est de plus en plus une dette sans que cela soit ni dit ni compris.


              • sylvain sylvain 4 janvier 15:09

                @Marc Dugois
                il me semble que vous avez raison sur la difference entre banque centrale et banque commerciale au niveau de l’emisiion de liquidite, mais le role le plus important des BC n’est pas d’emettre des billets. C’est de preter aux banques commerciales, et ce pret fonctionne de la meme maniere que les prets aux particuliers au niveau de la creation monetaire


              • Julian Dalrimple-sikes Géronimo howakhan 2 janvier 07:30

                L’argent n’a jamais rien fabriqué, la masse des humains ne le sait même pas.

                Alors pensons donc pour ce qui est profond...

                Il n’est pas dit que notre psyché puisse se réparer, elle que nous avons démolie.

                Mais cela concerne le Créateur, certes nous avons un pas immense à faire, mais ne le voulons pas du tout..

                Pas loin de la source du drame humain collectif millénaires que nous avons nous même déclenché il y a un refus majeur qui est je refuse que naître = mourir..Dès lors une sorte de suicide sous différentes formes est notre réalité, perçue ou pas ne change rien à l’affaire..

                je refuse la mort donc j’emprunte le chemin du suicide, rapide ou lent..

                Étrange de refuser la vie pour ce qu’elle est..et ce dés très jeune..

                ah le mythe de l’enfant sage...

                L’Origine de notre drame millénaire auto crée, qui est global et collectif n’en déplaise aux chasseurs de boucs émissaires, est dans le totalitarisme de la pensée analytique sur la psyché, elle détruit nos autres capacités qui sont le lien avec la vie profonde, qui nous échappe intégralement et que la pensée ne peut savoir..

                Avoir plus faux est impossible....

                etc..

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