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Accueil du site > Tribune Libre > Voici ce que j’ai pensé :

Voici ce que j’ai pensé :

 

En épilogue de cette longue description de ce qui représente la quintessence de ce que nous avons en matière d’indépendance au sommet de ce monde commun, j’ai pensé à ceci en ce début de journée : Les choses passées ont finies par s’accomplir, à s’abandonner à ce qui devrait être, à s’adorner de choses futiles, telle une autoroute en rénovation censée fluidifier le trafic… J’ai pensé qu’un alléchant anonymat n’est même plus nécessaire, tel un apocryphe qu’on love sous prétexte qu’on y trouve son propre nom de famille ou je ne sais quoi d’autre… Tout est si clair depuis le manque… Tout est sur-le-champ… Tout me semble complet dans cette perfection marchande au point de devoir accepter ce temps accompagné de ses affamés du réseau avec ses joies orbicoles qu’on retrouve invisibles mais qui suis-je à cartographier ce cauchemar positiviste avec ses piscines sur terrain privé ou ces gémissements semblant divins au fond d’une chambre en attendant quelque mois afin de lui rendre justice et de traverser sereinement au chaud l’inépuisable malheur qu’est l’avenir de ce siècle futur avec sa radioactivité et les beaux jours programmés à l’avance sans affolement… Qu’il suffit juste au fond d’observer les blocs d’habitation d’à coté à travers l’hublot prévu à cet effet, etc…

Nous avons me semble-t-il et je pense que c’est effectivement la seule chose qui nous reste ici sur terre, c’est d’avoir la certitude d’appartenir à ce siècle fini, ici, à déambuler sans indemnité à concevoir la vie à l’ombre de la confusion plénière où se trouve ce amas d’esprits désorientés en vrac à vagabonder à ce que nous avons à écouter ou même penser si cela est encore possible sous ce ciel pollué d’hydrocarbures.

La journée est en sourdine avec son dehors accompagné de son soleil lugubre peinant à percer l’inquiétante plénitude en ce début de semaine où s’agite les premiers feuillages des arbres organisés en compartiment bien gentil ment alignés aux côtés des champs enduit de fongicides la semaine passée dont nous avons imprégné l’odeur discutable. La réunion hebdomadaire s’organise et la pluie génère sa formule cabalistique en commentant la fenêtre de ses fines gouttelettes : Après un moratoire de quelques minutes, le directeur des ventes expose ses chiffres censées refléter les images oscillant dans son cerveau de vieille école et de sang-froid, il nous décore de sa toxine interprétative : Ce sont des fraises ! C’est à ce moment-là que je me suis rappelé la culture du sol d’ici jadis, des images proprement insculpées dans mon cerveau accompagné de l’odeur subtile de la terre travaillée avec de simples outils mais là ici derrière cette vie honteuse et acceptée autour de cette table, le barathre de la chimie de synthèse opère pour mieux justifier sa saleté productiviste : enduites de débroussaillants, de raticides, d’herbicides, d’insecticides et au trône de cette crétinisme qui se surprend lui-même avec ses écoulements d’inutilité pour quiconque : Ils ont trouvé nécessaire paraît-t-il d’injecter des hormones de poissons dans ces fruits afin de les rendre ineptes au froid… Résultat de cette confusion : On peut en vendre en période d’hiver, saison par laquelle ce fruit ne se donne pas le droit de se développer. Mené par l’encouragement de cette nouvelle censée nous inspirer dans le contexte marchand, donc d’ôter à cette vie toute projection, l’imprégnation de savoir que l’authentique souillure de ce destin trouve déjà place dans les excréments qu’on évacue en espérant pas trop accompagné de dangereuses sécrétions, fruit de cette précision chirurgicale que ce décor de façade nous offre en guise de notre catégorique aplaventrisme à végéter sans réserve ici-bas en réduction, sans délivrance, sans émancipation, sans issue… Le fruit de notre résignation. Ce sont des fraises !

Voici ce que j’ai pensé d’autre : Nous sommes dans ce monde au fur et à mesure qu’augmente la quantité de déchets qu’on produit pensifs, fruit de nos moeurs, assis paisiblement, retombé dans son habitation à emprunter à la vie de ce qui lui reste en mémoire ou alors de prêter plus d’attention à ses adeptes de la scripophilie ou encore à collectionner ses débits bancaires que la courte imagination de ce que nous sommes à l’aube de ce crépitement qu’on touche de près semble nous offenser mais malgré tout heureux en tant que fantôme infructueux, enchanté malgré tout de ce que le matin prochain nous réserve est pas bien loin et puis nous attend la célébrité caduque devant la machine à café ou l’écran qui s’orthographie en période précise ou alors on passe sa vie à accoucher des persiflages sans la moindre curiosité qui s’ignore animé dans le besoin, etc… En médecine on pourrait parler de psychose ! Une sympathie que le monde moderne partage avec l’insignifiance de la mort.

Voici ce qui a touché le fond : Trompés par les fournitures actuelles qui circulent sur la voie synthétique que l’émancipation difficilement interactive avec ces machines qui parlent au singulier, nous autres faisant l’objet du rire enregistré sur les besoins des faux plaisirs qu’on est incapable d'en interpréter la douleur de tout ce qui doit être conservé sous peine de n’être absolument rien ici-bas ou seulement être descriptible, subordonné dans un bouchon sur l’autoroute ou encore prêter son attention aux débilités vidéo-ludiques au soir mais peu importe… Voici ce que je voulais dire : Nos voix serratiques s’élèvent jusqu’aux astres jusqu’à semondre les lumières de pointer sa bienveillante recherche de sens faite d’injonctions face à ce qui doit être aboli ou perdu sans modestie, sans chleuasmes, sans rien de ce qui pourrait retrouver le génie du libre-arbitre, sans s’occuper avec attention du temps raréfié qui nous reste hors de tout souvenir de ce qui définissait nos patrimoine génétique avant que l’écrasante compatibilité y a imposé un dégoût si précis et qu’on subit à un tel point que l’étouffement y instaure des pulsions malsaines nous conduisant en enfer avec ses classeurs et ses assurances maladie à taux de rendement élevé non pas froidement présidé sur ce qu’on subit en temps que bétail façonné aux ordures ayant le même enthousiasme nidoreux que ses créateurs avec le même tropisme viscéral… Ces lumières d’autrefois ont pris de l’erre vers l’obscurité, cette absence d’hier taraude de partout ainsi que l’amour des misologies grandissent en fonction de leur rentabilité, etc… Voilà pourquoi ce enthousiasme vidé de son énergie submerge en s’agrandissant face à notre admiration à lui céder la passage et cela tout le temps… Effectivement oui, ces lumières sont éteintes et remplacées par la froide précision du néon sous laquelle nous travaillons notre mort scientifiquement reconstituée par un destin dont l’équipage se base sur la privation de sensibilités, quelque chose d’inexprimable car vécu tout simplement et aujourd’hui, qu’est ce que nous avons ? Des dépressions mystiques, des hallucinations qu’on dépeint dans les parcs d’attractions ou encore des enfants qui ne savent plus marcher droit dans la souveraineté d’acier qui les massacre sous la déperdition de l’oxygène ou encore la perte si effective de tout espoir en notre environnement que la créature marchande a rendue aveugle ou encore ces tonnages de composés chimiques qui se compte désormais par millions de tonnes… Que le tout agonise dans son sang carmin et tout cela ne semble pas trop nous offenser assis confortablement dans notre fosse d’aisance dans laquelle se partage l’horreur brute d’un ruissellement vicié de créatures au nombrilisme déconcertant mais peu importe.

Voici encore ce que je lis dans un journal gratuit : Tranquilisé auprès de son public à être rémanent par tout temps, le lecteur d’un article qui rendait hommage au vingt-septième policier s’étant suicidé suite aux exigences insondables de l’exercice de ses fonctions contaminant ainsi tout une part d’un secteur censé protéger une civilisation qui se cannibalise elle-même. La principale affirmation soulignait le caractère blèche du monsieur face aux frayeurs qui semble halluciner la moindre anecdote. L’officiel condamnait l’acte malgré tout. « La situation est critique », affirmait-il. Par la suite, j’ai pensé à ceci : Il me semble que l’atroce déploiement de cette ambiance de laboratoire psychiatrique dans lequel nous offrons corps et âme en-dessous de l’oxyde d’azote et autre PCB ne peut plus amuser ces arriérations qui se découragent à l’ombre de toutes ces camelotes que l’ancien siècle a initié et qu’en fin de compte tout devient indifférent que la nuit polluée du commerce saupoudre de ses clinquantes nécessités dans ce bref séjour à ne cesser de décourager, etc…

Nous faisons désormais, me semble-t-il, partie d’un royaume de fantômes issu d’une biosphère ruinée sous les intempéries, un royaume dans lequel on trouve nécessaire de raser des montagnes afin d’y introduire des terres cultivables faute de place a décourager d’avantage sous la décrépitude latente qui nous arrive si bêtement ou encore à devoir accepter d’être enfermé dans un tube sous terre afin de se rendre chez son employeur avec lequel on est censé partager le même langage concernant ces ventes ou de je ne sais quoi d’autre : Faute d’agression directe, on végète tout en devant foncièrement ubuesque, etc…

Voici l’odeur de ces parages empoisonnés où sont sommes tombés d’accord à rendre l’âme en compagnie de notre décor où notre séjour s’étiole sans tempérament en provenance d’un catalogue imprimé à plusieurs millions d’exemplaires : Le visuel y est trivial et grotesque, vulgaire même, aux couleurs démangées d’exagération prédigérées pour la civilisation moderne qui passe sous les fourches caudines à faire ses mises à jour bêtement au service d’arriérations idiotes avec lesquelles on attend le temps passer à l’arrêt de bus ou au devant d’un comptoir parlant d’une administration ou absolument tout y est vidé de sens où on se retrouve muet et vaincu face à tant d’antiquité spirituelle, là où l’hâtive vacuité d’exister face à tant d’ombre se règle toujours en chiffres souriants face à l’absolu et l’imperturbable agrandissement du précipice qu’on est obligé d’assurer à défaut de s’y perdre afin de se retirer dans un découragement essentiel, condition imbriquée à l’âme humaine, condition nécessaire à devoir accepter cette époque de solvabilités… Là nous y sommes, une étendue d’excréments aux teintures pourrissantes, là où le temps ne semble jamais pouvoir s’arrêter avec ces bruits criards sans dehors, là ici, un endroit dominé de superficies commerciales avec son herbe artificielle abreuvé de son mortier mais peut importe… Voici ce que je voulais dire d’autre : Il m’arrive à penser, assis ici au bord de cette fenêtre, attristé face à ce vieillissement prématuré de toutes ces pièces détachées accommodées à l’hallucination collective et je me suis demandé qui se souviendra encore de tout cela, considéré comme notre héritage direct et ce qui vendu sur les cartes postales démolies à l’éternelle jeunesse, lissée au perfectionnement matinal et son air pur mais aujourd’hui on a tendance à oublier l’immense défaut incessablement renouvelé sur des voies express étouffées sous le stock grandissant de la pourriture aérienne ou le réseau mondialisé ou tout change au service somnolant d’un bonheur vidé d’exactitude et où tout semble insignifiant, indigne d’être raconté à quiconque. Ce sont des expériences me semble-t-il, vécues au seul gré de la quantité produite par année, chiffrable au détriment de relations saines sans le joug abyssal de la pornographie industrielle exerçant à tout jamais un désespoir sans issue (j’ai entendu quelque part qu’une très partie du trafic global sur Internet est dû à cette condition de ne penser à strictement rien et de goûter le fruit de la perfection marchande légué à l’usage du corps humain), etc

 


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7 réactions à cet article    


  • eddofr eddofr 3 mai 2019 15:21

    Personnellement, j’ai arrêté de lire après la 5ème phrase.

    Elle représente toute de même 8 lignes et 85 mots à elle seule (j’ai compté).

    Désolé, mais au delà d’une trentaine de mots, j’ai oublié le début de la phrase avant d’en avoir lu la fin.


    • amiaplacidus amiaplacidus 3 mai 2019 15:43

      Que serait-ce si vous n’aviez pas pensé.


      • Frimas Frimas 6 mai 2019 10:43

        @amiaplacidus
        Pas de texte !


      • Abou Antoun Abou Antoun 3 mai 2019 18:35

        Mais qui valide ces conneries ?


        • alinea alinea 4 mai 2019 18:25

          @Abou Antoun
          Moi j’ai validé ! c’est marrant, j’aime bien les choses qui ne sont pas dans les clous et j’imaginais que cela pouvait faire réfléchir et causer. Hélas, je me suis trompée !


        • alinea alinea 4 mai 2019 23:18

          arthes
          Ceux-là je ne les lis pas en modé ; j’en ai lu un probablement un soir d’ennui, mais en ligne, et je l’ai assaisonné !


        • Frimas Frimas 6 mai 2019 10:43

          @arthes
          Je préfère argumenter ma non-présence par la lecture enrichissante de vos propos. Ce qui permet, me semble-t-il, de mieux appréhender votre critique. J’ai apposé mes réflexions au-dessus et je pense qu’il est suffisant ne pas apposer d’avantage de paroles sur le sujet en question. Concernant le « personnage » derrière mes paragraphes, et bien disons que l’anonymat n’est pas du tout embêtant...

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