Votre tour arrive, messieurs les médiacrates
Quel choc dans les salles de rédaction de nos médias, d’ordinaire si « compréhensifs » à l’égard de Bruxelles et de la Banque de Francfort !
Car cette fois-ci, ce ne sont pas de simples ouvriers en bleu de chauffe qu’on jette à la rue au nom de la « compétitivité », ni des enseignants dont on démolit le statut pour « moderniser » la pédagogie (sic), ni des retraités dont on comprime les pensions « pour sauver l’euro », ni même des éleveurs ruinés qui se pendent sottement dans leur grange à cause de la mévente du lait ou de la viande de porc, organisée par l’UE de la sacro-sainte Angela.
Non, cette fois-ci - même l’ordinairement si insolente Pascale Clark, de France-Inter, est choquée par cette atteinte à son intouchable corporation - ce sont des journalistes du « service public ».
Ces « grands journalistes » du « service public » qui, et au diapason de leurs confrères d’RTL, d’Europe 1, de TF1, etc. sont si empressés d’ordinaire à justifier la « construction européenne », à présenter comme des « ringards nationalistes » ceux qui veulent sortir de cette prison des peuples qu’est l’UE, avec sa série interminable d’atteintes à la souveraineté des peuples, aux acquis sociaux, à l’emploi industriel et à l’idée même de progrès social.
Que cette même UE, en Pologne, en Tchéquie, en Hongrie, dans les Pays baltes, laisse persécuter les partis communistes, qu’elle s’accommode sans états d’âme de gouvernements cléricaux dont certains clament leur nostalgie du Reich, qu’importe d’ordinaire aux « grands journalistes du service public » ? Ne sont-ils pas grassement payés pour salir le communisme, dénigrer Cuba, préparer les guerres impérialistes, présenter le libéralisme (ou à la rigueur, le « social »-libéralisme) comme la seule politique raisonnable possible ?
En revanche, si vous écornez le « quatrième pouvoir » médiatique, ce pilier, non de la liberté d’expression, mais de la dictature idéologique euro-capitaliste, alors toutes les « indignations » et toutes les « révolutions » - de préférence, « oranges » - sont permises et requises : aux armes citoyens !
Certes, la décision brutale du gouvernement « grec » - en réalité, des proconsuls germaniques qui tiennent le manche à Athènes – est un scandale sur le fond et sur la forme. Certes, parce que nous sommes communistes et que rien de ce qui intéresse les travailleurs ne nous est étranger, nous sommes solidaires des travailleurs de la radio-télévision grecque jetés à la rue sous la pression diktaroriale de l’UE. Certes, nous espérons vivement que la riposte à cette ignominie donnera l’occasion au peuple grec de se soulever en masse contre le sort indigne qui est fait à TOUTES les catégories populaires, ouvriers, travailleurs intellectuels, fonctionnaires, agriculteurs, petits entrepreneurs, etc.
Mais de grâce, Messieurs les médiacrates (que nous ne confondons pas avec la masse des « journalistes de base » qui savent bien, hélas, la dictature idéologique qu’ils subissent), ne nous faites pas le coup du « si vous touchez aux grands médias, c’en est fini de la démocratie ».
Car cette belle « démocratie », vous l’insultez chaque jour en prêchant à nos frais votre pensée unique à base de résignation sociale, d’anticommunisme échevelé et de reniement de la dignité nationale.
par Floreal - www.initiative-communiste.fr
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