« Nous sommes au bout d’un monde et on s’accroche aux branches » (A Souchon)
Parfois jusqu'au désespoir.
Un spectre hante l'Europe : l'austérité
Notion devenue un thème récurrent imposé par les politiques actuelles de divers pays, inspirées par le FMI et ses relais, comme réalité ou comme perspective.
Non pas les restrictions, le manque , dus passagèrement à une guerre ou les contraintes que l'on s'impose à soi-même par choix pour diverses raisons.
Mais la réduction, parfois drastique, que des institutions imposent à une partie de la population sous la pression d'intérêts économiques et bancaires, pour des raisons qui auraient pu être évitées avec une gestion saine et juste des richesses qui ne manquent pas.
Politiques de rigueur qui ne sont que
des échecs et qui compromettent à coup sûr le redressement promis, le salut espéré.
Réduction spectaculaires de moyens, malnutrition, renoncement aux soins... frappant les plus démunis, surtout, au coeur de la riche Europe, même en
Allemagne.
A qui le tour ?...
Austérité parfois jusqu'à la misère, qui n'est que l'effet d'un système dévoyé, vicié à la base, comme aux USA lors de la grande crise de 29. .Même la terrible détresse alimentaire au
Sahel ne relève pas d'un fait de nature.
Austérité, que de bêtises on peut dire en ton nom et de turpitudes on veut masquer !
_____Pour faire passer la pilule à ceux qui sont les plus exposés et les plus démunis, le discours sur l'austérité, comme au bon vieux temps de la morale puritaines chrétienne traditionnelle, s'accompagne de culpabilisation, dans des termes quasi-religieux où la rédemption est annoncée comme la perspective des restrictions, des souffrances rédemptrices.
Un parfum des
années trente ? Le discours de Pétain après la défaite jouait déjà aussi sur ce registre. Type de discours réentendu il y a peu
"en janvier dernier, à la veille du Forum économique de Davos,(où)son président, M. Klaus Schwab, parlait carrément de
« péché » : « Nous payons les péchés de ces dix dernières années », diagnostiquait-il, avant de se demander « si les pays qui ont péché, en particulier ceux du Sud, ont la volonté politique d’entreprendre les réformes nécessaires »
Autrement dit :
Repentez-vous, mes frères, vous avez trop dépensé, trop succombé à la jouissance, trop profité de la générosité des banques !
Si beaucoup se sont irrationnellement
endettés à un moment donné, qui les y a poussés en les trompant ? Et si la Grèce a vécu
au dessus de ses moyens, n'est-ce pas à cause de la complaisance d'une Europe libérale et de la complicité de
Goldman Sachs ?
_
_Mais austérité pour qui ? et pourquoi ?
Pour que survivent les banques ?...