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Accueil du site > Tribune Libre > Vous avez dit représentativité ?

Vous avez dit représentativité ?

Un peuple, une institution qui est censée parler en son nom... Et le fossé entre les deux qui se creuse.

Vote représentatif, personne représentative, association représentative, syndicat représentatif... Actuellement, et particulièrement depuis le 21 avril 2002, le monde politique nous sert de la représentativité à toutes les sauces et, il faut bien le dire, souvent à mauvais escient.

Car finalement, qu’est-ce que la représentativité ? Le fondement même de la démocratie, certes. Mais également et surtout une notion remarquablement ambivalente. En voici deux définitions, issues du Trésor de la langue française, le dictionnaire Internet, à mon sens les deux principales à retenir :

Représentativité :

1) Aptitude reconnue à une personne ou à un organisme d’agir, de parler au nom de quelqu’un d’autre.

2) Caractéristique de ce qui constitue un modèle, qui est typique d’une classe, d’une catégorie.

Deux définitions qui vont dans des directions diamétralement opposées, et sur lesquelles, pour les as de la dialectique que sont nos politiques, il est aisé de jouer. Prenons le cas de l’Assemblée nationale. Est-elle reconnue par le peuple français comme apte à parler et agir en son nom ? On peut dire que oui, du moins sous réserve de ce qui suit ; elle est donc indéniablement représentative du peuple.

En revanche, est-elle caractéristique de cet hypothétique « modèle » qui correspondrait au peuple français ? En clair, l’Assemblée nationale ressemble-t-elle au pays qu’elle prétend représenter ?

Pour répondre, voici quelques chiffres, ceux des dernières élections législatives de 2002 (source : www.assemblee-nationale.fr)

Répartition des votes au 1er tour sur toute la France :

UMP - 33,30 %

PS - 24,11 %

PCF - 4,82 %

FN - 11,34 %

UDF - 4,85 %

Verts - 4,51 %

Autres partis - tous à moins de 4 % chacun

Composition de lAssemblée en pourcentage de sièges :

UMP - 63%

PS - 26%

Autres partis - tous moins de 4% chacun

Ce serait un peu trop facile d’imaginer l’Assemblée nationale à l’image de la France, alors faisons plutôt le contraire. Dans une telle fiction, notre paysage politique est bipartite comme aux Etats-Unis, où deux éléphants se partagent le pouvoir depuis des décennies. Bayrou peut vociférer tant qu’il veut chez Claire Chazal, les petits partis comme le sien ne récupèrent plus que les miettes. Nous habitons également un endroit où il n’y a ni noirs, ni Maghrébins, ni Asiatiques, ni d’autres Européens, ni immigrés du tout d’ailleurs, et très peu de Français issus de l’immigration. Plus inquiétant encore pour notre avenir, nous vivons dans un pays dans lequel les femmes se font diablement rares, voire carrément absentes. Par contre, ô divine surprise, la France compte 19% de cadres et ingénieurs...

Il est certain que l’Assemblée nationale ne pourra jamais correspondre à une vision purement statistique de la société française, ce n’est pas le propos et c’est même la porte ouverte à toutes sortes d’injustices et d’absurdités kafkaïennes. Mais il est également certain qu’à l’heure actuelle, nous en sommes tellement loin que c’est ressenti comme quelque chose d’insultant pour les électeurs de base, les citoyens et tout simplement les humains que nous sommes. Ressenti comme insultant surtout par ceux qui votent aux extrêmes par dépit, et dont on refuse de répercuter le cri de rage qu’ils transmettent dans les urnes ; un cri qui, de fait, ne cesse de s’amplifier. Où va-t-on comme ça ? Une crise de représentativité homme/femme, communautaire et même, c’est un comble, politique, au sein d’une démocratie qui se revendique justement « représentative », c’est pire qu’un problème institutionnel : c’est une véritable catastrophe.

Il y a des dizaines de manières de comptabiliser des voix, et donc d’arriver à des résultats sensiblement différents à partir d’un même vote. L’instauration de la méthode actuelle avait pour but, à peine voilé, d’empêcher les extrêmes d’atteindre le pouvoir. L’objectif est peut-être atteint, mais entre-temps le Front national est devenu le troisième parti de France, et continue de grimper... sans parler de l’extrême gauche, qui poursuit discrètement son ascension dans l’indifférence générale. Alors se pose naturellement la question : interdire par des arrangements comptables le moindre pouvoir aux partis jugés « incorrects » ou « insignifiants », est-ce la meilleure manière de les entraver ? Couper ainsi le citoyen de sa responsabilité d’électeur, est-ce de nature à l’intéresser à la vie politique de son pays ? Et surtout, déconnecter les résultats électoraux des proportions du vote, par la dimension vexatoire que cela induit, n’est-ce pas tout simplement dangereux ?

On ne peut pas, et sans doute on ne doit pas, mettre de quotas en tout sens comme le voudraient certains, mais on ne peut pas se voiler la face non plus. Cette situation crée un complet décalage, qui creuse sans arrêt un peu plus le fossé entre les Français et leurs institutions politiques.

En bref, et pour reprendre les deux définitions citées plus haut, l’Assemblée doit être représentative (première acception) si elle veut continuer à être représentative (deuxième acception). Car sinon, arrivera inévitablement le jour où nous aurons perdu le droit, et surtout l’opportunité, d’appliquer des solutions démocratiques pour résoudre ce problème. Et alors les extrêmes auront gagné, quelle que soit l’issue.


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20 réactions à cet article    


  • (---.---.229.236) 5 janvier 2007 13:52

    Non, vous confondez représentant (notion juridique), et représentatif (notion théatral ?).

    Un représentant n’a pas à être représentatif. Et encore heureux !

    Par ailleur un représentant l’est de la NATION, pas du peuple.


    • Hakim I. (---.---.29.92) 5 janvier 2007 14:47

      Première étape à mon avis à franchir dans le sens de cette représentativité : la comptabilisation des votes blancs


      • Commandeur (---.---.229.236) 5 janvier 2007 20:15

        Aucune utilité.

        sauf peut être à encourager les politique à raconter encore plus de bobars pour vous plaire..


      • Tom@ (---.---.27.227) 5 janvier 2007 15:11

        Entre la non-représentativité de fait (rappelons-nous le reportage de Carl Zéro qui demandait au député le prix d’une baguette de pain... « C’est pas 3 euro ? »... smiley ) et la non-représentativité des partis politique (en étant anti-FN à fond je n’accepterai jamais qu’un parti faisant 15-20% à chaque élection n’ait pas de député...) le peuple ne se reconnaît évidemment plus dans l’Assemblée Nationale.

        Avez vous trouvez une statistique sur le cursus des députés ? N’approche t’on pas de 90% d’Enarque ? Belle représentativité... belle vision « hétéroclite » de la France... Sans même comme le dis l’auteur aller dans la démagogie des quotas 50/50 au niveau hommes/femmes, 10% de noir, 10% de jaune, 10% de vieux et 100% de grabataire smiley , qui peut encore se sentir représenté ?

        Rappelons-nous également des débats de la DADVSI qui firent couler beaucoup d’encre... qu’avons nous vu ? Des députés (trop rare dans l’hémicycle) qui parlaient d’un sujet sans en connaître réellement ni les tenants ni les aboutissants... des députés complètement dépassés par les nouvelles technologies.. N’était-ce pas un problème générationnelle ? Evidemment vu la moyenne d’age des députés je ne les blâmerais pas non plus... Et là aussi il y a un problème de représentativité qui touche de plein fouet la génération des « jeunes électeurs »... car quels jeunes (par-là j’entends les 18-30 ans... ce qui fait des jeunes déjà plus très jeunes) peuvent encore se sentir représentés par les grabataires qui nous gouvernent ? Alors s’ils ne sont pas incités dés le départ à voter comment veut-on qu’ils le fassent par la suite ?

        Donc je ne peux que souscrire au discourt de l’auteur de cette article...

        Et j’ajouterais « Vive Bayrou » et « En avant la VI ème République » (la deuxième exclamation étant plus une blague qu’autre chose... je ne veux pas de période d’anarchie smiley )


        • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 5 janvier 2007 18:23

          Vous avez oublié le sens thétral du terme, à mon sens le plus important, qui consiste à représenter les conflits d’intérêts et de désirs sous une forme discursive ou dialoguante donc non-violente par l’argumentation des positions au nom de l’intérêt dit général, afin de rendre possible des compromis temporaires entre des intérêts divergents et de gerer pacifiquement l’écart entre les désirs contradictoires des électeurs et les contraintes du réel.

          Toute représentation implique donc un déplacement et donc une rupture par rapport aux opinions spontanées des représentés qui sont très souvent passionnelles, incohérentes, irréalistes et donc potentiellement violentes. Toute représentation politique vise la pacification des passions collectives.

          C’est pourquoi un représentant élu par une majorité se doit de représenter ceux qui ont voté contre lui et qu’il peut ainsi représenter tous les électeurs, mis à part ceux qui refusent la démocratie représentative et ses valeurs fondamentales (d’où l’interdiction de certains partis politiques qui complotent contre la démocratie et pronent le recours à la violence en poltique).


          • Laurent_K (---.---.107.46) 5 janvier 2007 23:00

            Certes, « Toute représentation politique vise la pacification des passions collectives. », mais pas en ignorant ces passions comme le font actuellement nos élus. Le but c’est qu’elles puissent s’exprimer pacifiquement, pas qu’elles soient niées.


          • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 6 janvier 2007 12:26

            Oui et non : elle doivent subir un effet de transformation qui leur donne un forme rationnelle et raisonnable (valant pour tous) et évacuer les insultes, les appels à la haine : bref traiter l’autre en adversaire légitime contre lequel il faut l’emporter par la conviction argumentée partagée et partageable et non en ennemi à détruire. L’expression est donc transformation sur un point essentiel : la relation à l’autre et à l’exigence de réciprocité et d"universalité qu’elle met en oeuvre. Cette expression discursive dépassionne les passions collectives en exigeant de chacun de penser par lui-même.

            Une passion raisonnée n’est donc plus une passion, mais devient un motif raisonnable d’action : un désir articulé à d’autres désirs légitimes et donc relatif. Ce changement de forme est aussi un changement pratique décisif qui se traduit par l’exclusion de la violence pour traiter les conflits de valeurs et d’intérêts.


          • La Courgette La Courgette 8 janvier 2007 14:28

            Bonjour,

            J’ai omis la définition théâtrale du terme « représentation » car je ne trouve pas qu’elle fasse partie de la politique de fait ; je ne considère pas (pas encore en tout cas) que les politiques sont des marionnettes qu’on envoie sur la place publique pour mimer les problèmes de la société en espérant qu’il va en sortir quelque chose de bien.

            Par ailleurs, vous dites : « Toute représentation implique (...) une rupture par rapport aux opinions spontanées des représentés qui sont très souvent passionnelles, incohérentes, irréalistes et donc potentiellement violentes. » Je n’adhère absolument pas à ce genre de propos, qui pour moi relève d’un certain mépris envers les « représentés », dont les opinions « spontanées » mèneraient systématiquement à l’anarchie. Car à force de vouloir « dépassionner le débat », on en a fait quelque chose de radicalement fade et coupé de la réalité, même si, comme vous le dites, toute représentation induit un décalage.

            Le danger que je tente d’évoquer dans l’article, peut-être maladroitement à vos yeux, et que cette belle démocratie, si prompte à évincer ceux qui se déclarent méfiants ou opposés à elle, ne finisse par s’autodétruire :

            1) Soit en perdant son âme en interdisant les partis antidémocratiques qui seront devenus majoritaires ; 2) Soit en étant remplacée par un autre système quand, la réaction se faisant trop attendre, lesdits partis seront arrivés au pouvoir.

            Je vous demande amicalement de clarifier votre propos, car à vous lire j’ai l’impression que la première issue ne vous pose pas de problème.

            Cordialement,

            La Courgette


          • SERGE (---.---.117.133) 5 janvier 2007 19:20

            Lors de toutes les élections devrait être présente soit une proportionnalité totale soit une proportionnalité pondérée, par exemple en éliminanant les partis qui n’ateignent pas un seuil minimum de par exemple 5%. De plus les référendums qui pourraient initiés par les citoyens après avoir obtenus un nombre suffisant de signatures devraient être autorisés. Et puis il est une chose qui est regrettable, c’est que tous les hommes politiques au niveau national, à quelques exceptions près, sortent de l’ENA, ou tout du moins sont des fonctionnaires. Parmi les députés il devrait y avoir des salariés du privé, des entrepreneurs, des agriculteurs, bien sûr aussi des fonctionnaires mais en nombre en rapport avec leur nombre réel dans le pays. Non seulement les partis qui se partagent le pouvoir ne représentent pas la palette des électeurs au niveau purement des idées politiques, mais sur le plan sociologique alors là c’est une véritable catastrophe. Alors comment s’étonner de ce que beaucoup de Français aient un mépris souverain pour nos dirigeants. Et ceci est très grave quand on est démocrate.


            • jean étropal (---.---.76.54) 5 janvier 2007 19:26

              Les députés sont nos représentants. Tous les français politisés (dans le sens de conscient de la chose publique) si reconnaisse. Pourtant notre parlement n’est pas représentant de la nation. Non pas du fait de l’absence de noire, de femme ... qui sont brandit régulièrement sur la place publique alors qu’il s’agit d’une question anecdotique. Par exemple : Condoleeza Rice qui mène une politique féminine ! Mais en quoi ? Qui mène une politique noire ! Mais en quoi ? En ce qui concerne les partis en-dessous de 5% voir même 10% ils sont absent car ils ne représentent que eux-mêmes. En ce qui concerne le front national l’absence de son chef lors de l’élection des députés doit être pris en considération ! En ce qui concerne l’âge des députés on commence à entrevoir un problème qui est plus réel. Non pas que l’âge soit un problème en soi. Mais du fait des raisons de cet âge. En France les campagnes ont plus d’élut que les villes et ça c’est un problème car en fait la représentativité d’une nation est une question de territoire (en proportion) et non pas de religion, sexe, couleur, idée ou même richesse. Quoique ? Pour la richesse il faut y réfléchir à deux fois mais c’est une autre question !

              PS : les abstentionnistes, vote blanc et autres rigolo sont représentés à la perfection dans tout les cas puisqu’ils ont consenti à la victoire des gagnants ! Ceux-sont des électeurs bienheureux !


              • Commandeur (---.---.229.236) 5 janvier 2007 20:17

                Rappel : Un représentant n’a pas à être représentatif. Pas besoin de négre ou de nains.


              • sys (---.---.228.203) 6 janvier 2007 10:34

                La représentativité par similarité ou classe ne me semble pas être le meilleur critère pour l’efficience démocratique. Je suis un homme blanc ingénieur de formation vivant dans l’oise, je peux me sentir très bien représenté par une femmme noire psychologue de formation vivant dans le sud de la France ! L’important est la confiance qu’on a en l’élu.

                Le système de vote actuel est mauvais. J’en propose un nouveau : le « vote de valeur ». Le principe est simple : au lieu de voter pour untel, et donc contre tous les autres, vous donnez une valeur à chaque candidat, de -5 à +5. On additionne les points, celui qui en a le plus l’emporte.

                Avantages du « vote de valeur » :

                * Vous prenez en considération autant la confiance que la défiance. C’est un point fondamental. Il est aussi important à mes yeux que je puisse dire « je crois, j’ai confiance en lui », que « je crains, je réprouve les idées de celui-là ».

                * Avec ce système, les extrêmes seront « justement » exclus car ils suscitent plus d’hostilité que de sympathie. Pourquoi ne pas compatibiliser cette hostilité ?

                * L’époque où le vote permet à chaque camps de se compter et de fixer les rapports de force me semble révolue. Une démocratie moderne devrait permettre de favoriser ceux qui incarnent les voies médianes pour favoriser les changements acceptables par le plus grand nombre et pas d’alimenter les dissensions. Ce vote de valeur favorise ceux qui incarnent ce consensus.

                * Le vote de valeur permet d’exprimer nettement plus fidèlement le resenti du votant et c’est important pour la confiance du peuple dans le système démocratique (note : je n’ai pas dit que c’était suffisant !). Le 28 avril 2002, une moitié de la france a été ecoeuré de mettre un bulletin « Chirac ». Avec ce système, cette moitié aurait mis « 0 » à Chirac, « -5 » à Le pen, psychologiquement nettement plus acceptable. Moyenne obtenue : Le pen -4/5, Chirac +1/5 élu mais pas aussi brillament qu’avec 80% !


                • Bandabassotti Bandabassotti 7 janvier 2007 11:39

                  C’est de la modernité que de s’administrer des médicaments de pas soi même sans prescription médicale ? On sait que par exemple en Espagne 15% de la consommation de médicaments se fait sans ordonnance , 14% en Allemagne, 12% en Angleterre. Ceci a donnée des idées au Ministre de la Santé ainsi développer l’automédication qui selon lui permettrait de diminuer encore plus les dépenses de l’assurance maladie .Ce qui va sans le dire que ces prescriptions ne seront plus remboursées, car elles sortiront directement de notre poche.

                  Le Ministre (ou on devrait dire l’Homme médecine ?) a demandé pour ce faire un rapport, l’énième, et ce rapport propose que les médicaments soient disponibles en libre-service, aujourd’hui encore dans les pharmacies mais demain, pourquoi pas, directement dans les supermarchés comme en Grande-Bretagne. Le ministre a beau tenter de rassurer les professionnel de la Santé, pharmaciens en premier lieu en leur disant que les médicaments dans les supermarchés est hors de question. Malgré tout le Ministre ne nous dit rien sur les suites que les gouvernements à venir vont donner à cette sois- disant innovation , mis à part qu’on connaît la ritournelle sur le déficit de la Sécu et sur la politique de déremboursement initié par les gouvernements de gauche. Une chose est certaine, encore une fois on laisse aux soins des assurés sociaux la charge des dépenses, comme si l’augmentation en dernière date du forfait hospitalier ne suffisait pas. 16 euros de plus tout de même !

                  Il faudrait que le Ministre nous explique comment se fait que avant, on nous disaient que l’automédication (campagne des pub à l’appui) pouvait être dangereuse, voire mortelle et que, la même automédication, si bien faite aurait des effets bénéfiques. Je me demande alors pourquoi il faudrait aller consulter pour un simple mal de tête , de gorge , de l’estomac ou pour une simple petite fièvre de rien du tout ? J’ai le soupçon que les producteurs d’aspirine et de paracétamol vont s’en remplir les fouilles. Par contre je me pose aussi une autre question, justement parce que je ne suis pas médecin, comment vais-je faire pour savoir si les médocs que j’ai acheté sont compatibles avec mon organisme, si ces mêmes médicaments sont-ils aussi compatibles avec d’autres médicaments que je serais obligé de m’administrer. Puis-je me fier aux seules prescriptions de la notice ? Et si les dose de la notice ne sont pas compatibles avec mon corps ? Bref ce que les médecins appellent dans leur langue les « interactions médicamenteuses » Le génie ministériel paraît-il a pallié à cet inconvénient fâcheux ; Il fallait y penser bien sûr ! Car le rapport « clés en main » , propose d’éduquer le consommateur. Noter la nuance dialectique, on passe du statut de patient à celui de consommateur, donc de client et comment on encourage le client ? Avec la pub pardi ! A ça aussi il fallait y penser !

                  Les labos pharmaceutiques se lèchent déjà les babines pour la future manne qui va leur tomber dans les poches (sans fond), les économies annoncées de 2.5 milliards d ‘euros prescrits vont passer à l’automédication , car qui dit automédication dit aussi prix libres, et pour se donner une idée il suffit de voire la poussé qu’ont subi les produits précédemment déremboursés. Des augmentation de trois, voire quatre fois le prix d’avant le déremboursement. De qui se moque-il le Ministre quand demande aux labos de ne pas faire exploser les prix ?


                  • Nico Legros Nico 7 janvier 2007 21:05

                    Je suis sensible à votre analyse interessante où vous soulevez deux problèmes :

                    - La représentativité politique
                    - La représentativité du genre et de la race.

                    Pour le premier point, vous répondez vous même à l’interrogation, ce système évite les extrèmes et permet un pouvoir parlementaire relativement fort.

                    Pour le second, une représentativité de ce type nécessite un certain communautarisme (pour que des gens de couleurs votent pour des gens de couleurs, les femmes votent pour les femmes) qui n’est pas vraiment acceptable dans notre république.

                    Ce qu’il faut c’est justement que les gros partis -qui peuvent se le permettre- prennent la peine d’intégrer d’avantage ces minorités (ou le genre féminin).

                    Et sous une certain pression populaire et militante, c’est ce qui est en train de se passer pour ces élections (UMP comme PS). Ce n’est pas encore parfait, mais on avance !


                    • LE CHAT LE CHAT 8 janvier 2007 10:46

                      merci la courge , pour rappeler que seule une assemblée vraiment représentative peut être représentative et donc démocratique . je n’accorde aucune légitimité à cette assemblée élue selon le mode actuel .

                      que penser alors des obscurs technocrates même pas élus de bruxelles qui veulent s’en prendre à notre Maroilles (toi qui es de Maubeuge , tu dois comprendre mon courroux )


                      • La Courgette La Courgette 8 janvier 2007 20:54

                        Je ne connais pas assez le sujet, ni les institutions européennes, pour me sentir le droit de critiquer cela d’un point de vue constructif ; mais il est clair que pour le consommateur que je suis, les interdictions et règlementations de Bruxelles semblent souvent tomber comme la foudre, sans aucune logique et aucune explication. Mais QUI le Maroilles peut-il déranger (à part mon voisin lorsque je le fais cuire) smiley ?

                        Après cela (et n’oublions pas le plombier polonais, autre spécialité maubeugeoise), on s’étonnera encore vertueusement de l’impopularité de l’Europe auprès des Français...


                      • Tom@ (---.---.27.227) 9 janvier 2007 09:26

                        J’ai enfin compris pourquoi les Français ont votés « NON » avec moi à la constitution Européenne... à cause de l’interdiction potentielle du Maroilles smiley


                      • Ariel Sharon (---.---.114.2) 9 janvier 2007 10:39

                        La representativite parfaite autant que a democratie parfaite est synonyme de chaos... Malheureusement tous les pays qui derogent en gros a un systeme bipartite ou semblable a celui-ci (plusieurs partis regulierement allies) conaissent une instabilite chronique de coalitions a compromis incertain... qui conduit d’ailleurs a des marchandages fort peu démocratiques et eloignes de idees qu’on est sense defendre...

                        Quand au prorata de a classe politique par rapport a la population du pays il me parait assez logique que les classes sociales qui previlegient les etudes longues soient un peu mieux representees dans les hautes instances (je ne parle pas des petites communes ou c’est le vieux du village qui gouverne)... je ne voudrais pas contredire Lenine, mais n’importe quelle cuisiniere ne peut pas diriger l’Etat, ni un postier d’ailleurs... En ce qui concerne les femmes la situation est en train d’evoluer lentement faut voir d’ou les choses sont parties, mais pareil on n’atteindra pas 50% ou alors a coup de quotas parfaitement non democratiques...

                        Il y a moins de femmes qui ont le profil politicien c’est ainsi cela exige un certain type de caractere et de rapacité qu’heureusement toutes les femmes n’ont pas... Vous imaginez un pays remplis de MAM ou de Bachelots ?

                        Enfin quand a l’immigration je ne voudrais pas vous desenchanter mais ce n’est pas en venant au pays que 10 apres on devient politicient il faut plusieurs generation et la culture politique du pays... les noirs et les maghrebins sont en France depuis 1-2 generations pour l’essentiel c’est loin d’etre assez pour entrer dans les circuits politiques... surtout vu le niveau scolaire moyen de ces populations et leurs concentration...

                        Ceci dit les francais issu de l’immigration depuis 3-4 generations sont pas si mal representes... Je vous rappel que Borloo, Sarkozy, Straus-Kann, Beregovois, Douste Blazy, Fabius, Azouz Begag et bien d’autres ne sont pas vraiment des gaulois de souche mais issus de l’immigration il y a quelques generations...


                        • ZeusIrae (---.---.209.130) 9 janvier 2007 12:42

                          Vieux probleme.

                          Dire qu’un representant n’a pas à etre representatif ne resout rien.C’est tres facile à dire et on passe pour un sage mais se contenter de cette reponse c’est se moquer du monde.

                          Les representants n’ont pas à etre representatif dans certaines limites.Imaginez que tout nos hommes politiques soit des aristocrates ;Il y aurait des motif d’etre inquiet,cela ressemblerais plus à une oligarchie qu’à une democratie reprensative(encore qu’on pourra dire que ce n’est qu’une forme d’oligarchie).

                          les « nouveaux arrivants » commence à avoir des hommes politiques,si la situation actuelle continue encore pour plusieurs generation,il faudra s’inquieter.Lorsqu’un groupe particulier est completement exclue du pouvoir c’est dangereux.

                          Le 2eme probleme bien plus grave c’est la representativité politique.Il est tout à fait anormal que des parties politiques qui font a minimum 15% au election presidentiel n’obtienne meme pas un deputé à l’assemblé. Si on ajoute l’extreme gauche non communiste(ironiquement le PC avec l’un des scores les plus faibles presidentiel a quand meme des deputé grace à son alliance avec le PS)c’est entre 20% et 25% de l’electorat qui est completement exclue et dont les organes politiques ne tiennent pas compte.

                          Certain diront que c’est un vote de protestation,et alors ?Depuis quand etes vous devin ?Vous savez ce qui se passe dans la tete du citoyen ?Peut etre qu’ils croivent vraiment au monde meilleur et tout le blablabla.Leur donner une representation serait l’occasion de verifier. D’autre dirons que leur vote ne vaut pas mieux que l’abstention,objection à laquelle on ne peut repondre que bravo !voilà, un vraie democracte.

                          On en peut pas indefiniment couper le sommet de la base,sinon on va droit à la catastrophe.Le meilleur solution est d’etablir une proportionnalité partiel(vieux projets qui reviens souvent).


                          • sys (---.---.75.243) 13 janvier 2007 12:02

                            >Il est tout à fait anormal que des parties politiques qui font a minimum 15% au election presidentiel n’obtienne meme pas un deputé à l’assemblé.

                            Si notre système de vote permettait aux électeurs de mieux exprimer leur opinion, vous n’obtiendriez pas de tels résultats. Dans une démocratie qui recherche la cohésion sociale et le consensus, il est insensé de ne pas comptabiliser autant les voix « pour » que les voix « contre » (cf commentaire de ma part plus haut). Dans ces conditions les partis dont vous faites allusion obtiendraient un bien médiocre résultat car une bonne part de la population y est très hostile et voterait fortement « contre ».

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