Vous avez dit réseau social ?
Qu’attendons nous pour utiliser ce qui fait qu’un réseau social est ... un réseau... social ?
Dans réseau social on est bien d’accord que figurent les termes réseau et social. Qu’on me comprenne bien, je ne prends pas le lecteur pour moins intelligent qu’il est, mais je me pose quand même la question suivante : Avons-nous compris la dimension sociale qu’implique de s’inscrire dans un réseau ?
Il y a quelques semaines encore on nous rebattait les oreilles du raz-de-marée Facebook. Si je reprends les propos lus dans Wikipédia (.fr) : [...]Depuis le 24 mai 2007, le site est ouvert à tous, et s’est transformé en plate-forme accessible aux développeurs, auxquels il propose de partager gratuitement leur travail avec des milliers d’usagers.[...] C’est, semble-t-il, ce qui allait déclencher ladite vague et menacer Google lui-même, rien moins que ça.
J’ai fait comme tout le monde, enfin beaucoup j’imagine, histoire de "voir", je m’y suis inscrit... et j’ai cherché qui, dans ce que j’estime être mon entourage tant professionnel que privé ou encore familial, j’étais susceptible de contacter et de rajouter à ma liste. Pour tout dire, ma pêche fut loin d’être fructueuse.
En comparaison, et sans faire de publicité (non, non, je ne touche pas de royalties pour écrire ce qui va suivre), Copain d’avant, sur lequel j’étais déjà inscrit depuis quelques temps, m’a permis de trouver, voire retrouver, beaucoup plus d’anciens "copains", collègues...
Que ce dernier réseau ait une portée nationale à la différence de Facebook est indéniable, mais n’est pas le propos. Ce qui m’a franchement fait me demander si nous avions tous compris ce qui fait le sujet même de ce billet c’est le constat que pas un (sur onze quand même) ancien collègue n’avait listé un seul contact. Pas un. Pourtant plusieurs travaillent toujours ensemble, dans le même service qui plus est.
Je ne pense pas que mon cas soit unique et je crois d’ailleurs y retrouver le côté individuel du français type : un réseau social est compris dans son sens "répertoire".
A ce titre, le bottin téléphonique est le plus gros réseau social français.
Un réseau social n’a de social que le mot si les acteurs, nous, vous, n’allons pas à la rencontre de l’autre. Pour reprendre l’image du bottin : ceux qui y sont listés n’ont en commun, que la ville, la rue, voire, peut-être, une certaine homonymie (je fais sérieux en sortant ce mot à quatre syllabes) mais de relation point.
Pour faire court et terminer : Qu’attendons-nous ?
7 réactions à cet article
-
La communication de société de services qui produisent des produits se servent des outils de multi-médias comme WIKI qui se cachent derrière des mots comme information pour réecrire l’histoire.
Le danger c’est que l’information de WIKI laisse à désirer car elle n’est pas une vrai « bible d’information vérifiée » et curieusement,WIKI en vient à faire de la publicité pour des sociétés qui commercialisent des produits comme Facebook
A ceux, ici,qui venaient nous dire que WIKI ne faisait pas de publicité (cachée et payée ?)
A moins que cela ne soit une manipulation d’information ?
-
Où avez vous lu qu’il était question de Wiki ? Il n’en est fait mention que pour une définition (certes sujette à caution mais qui a le mérite d’être claire et de cadrer le débat). Le propos se porte sur les réseaux sociaux et ce qu’il en résulte en terme d’appropriation par ceux-là même qui s’y inscrivent et les utilisent.
-
S’inscrire dans un réseau institutionnalisé une manière de se rassurer.
Mais en réalité, tout est joué à la naissance ou presque. Le déterminisme social n’a quasiment jamais régressé.
Il ne faut pas se voiler la face, le capital social et culturel se construit dès l’enfance grâce à l’intervention des parents.
Toutes les gesticulations futures ne servent à rien, sinon à nous convaincre que l’on peut progresser. L’espoir fait vivre.
-
Propos bien pessimistes auxquels je ne souscris pas. C’est au fond bien au contraire que l’on assiste avec l’émergence de ces réseaux. En revanche c’est leur sous-utilisation voire l’incompréhension de ce à quoi ils engagent qui est le sujet ici.
-
Les réseaux sont des auberges espagnoles. On y trouve ce que chacun y apporte. Pas plus. Certains réseaux me déçoivent, parce que les membres du réseaux ne contribuent que peu aux informations qui devraient circuler. Il y a-t-il des particularismes nationaux ou des générations qui communiquent mieux ou plus que d’autres ?
-
Tiens, je n’y ai pas pensé mais effectivement ce serait intéressant de connaître, ne serait-ce qu’en terme de nombre de liens établis par les usagers eux-mêmes, les réseaux qui ’fonctionnent’ le mieux : leurs localistions, la population visée/touchée, le niveau d’éducation, etc.
Un début de réponse ici chez Francis Pisani dans ce billet.
Merci pour l’idée.
-
-
-
-
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON
