« Welcome to New York » Entre les jambes du Festival de Cannes
"Je ne l'ai pas fait, j'ai juste éjaculé dans sa bouche", voilà pour l'exemple un court extrait d'une tirade prononcée par Depardieu dans la fiction d'Abel Ferrara. Pour la réalité, le DSK d'après n'a plus de responsabilités politiques, mais gagne toujours bien sa vie. Si le coeur vous en dit et pour 7 euros vous pourrez découvrir sur internet un film diversement apprécié par la presse et qui pour un temps sera passé entre les jambes du Festival de Cannes.
![](http://www.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L300xH155/depardieu-DSK-film-Welcome-to-New-York-0e6a3.jpg)
Quant à l'adaptation libre de cette fiction parfois proche des faits réels qui n'a pas été présentée à Cannes car trop polémique, ou sous la pression des avocats de l'ex couple Sinclair-Kahn. Elle serait un "navet" selon le Nouvel Observateur ou un très long métrage qui alternerait le bon et le grossier selon Le Monde. Mais après la projection le dernier mot reviendra aux spectateurs, car c'est tout de même ce que pensera ou dépensera le public qui comptera en fin de compte.
Pour information, certaines scènes suggestives, comme ici, voire torrides du film interdit aux moins de 12 ans et à Christine Boutin, même si elle prétend aimer être nue, ne devraient pas laisser indifférents les amateurs de vidéos pornographiques et certains cinéphiles fans de l'exilé fiscal, que la journaliste du Monde auteur de l'article décrit comme un "corps débordant de chair" qui offre "son corps de mastodonte à la caméra" sans oublier son "ventre immense" et ses "orgasmes ogresques". Avec un tel talent, nul doute qu'une belle carrière de scénariste ou d'écrivaine l'attend.
Mais tellement de choses ont déjà été dites et écrites sur l'affaire de la suite 2806 du Sofitel, qu'un jour cette chambre pourrait bien devenir un musée des horreurs. Ou de l'erreur selon l'avis de certaines personnes, pas seulement de gauche, qui ce jour là avaient l'oeil collé au trou de serrure de la maudite chambre, où étaient plus certainement devant la télévision pour ne rien manquer de l'aventure sordide. Et qui prétendront toujours que c'était un complot pour disqualifier définitivement le probable futur Président de la République Française. Alors que d'autres pas tous de droite, considèreront que l'ex du FMI s'était une fois encore laissé dépassé et débordé par sa libido maladive de pervers narcissique.
Finalement, ce feuilleton crasseux à rebondissements aura-t-il jamais une fin. Alors qu'en France les gens disent maintenant se moquer éperdument des déboires passés et surtout de l'avenir de DSK. Seuls les médias s'obstinent à colporter ses déclarations, selon les orientations du moment, lorsqu'il est bon pour eux d'enfoncer les Merkel, Sarkozy où Hollande.
Ailleurs à l'étranger, les conseils économiques de Dominique Strauss-Kahn et son carnet d'adresse sont très appréciés. DSK, a créé en mars le fond d'investissement "DSK Global Investment Fund" qu'il gérera avec l'aide de sa fille. Mais il est également co-fondateur avec le banquier Thierry Leyne de la banque d'affaires LSK & Partner. L'alliance "Leyne, Strauss-Kahn & Partner" cotée en Bourse pèse 81 millions de dollars. Les investisseurs pas très regardant sur la moralité du personnage se bousculeraient dit-on, pour bénéficier de l'éclairage censé être lumineux de l'homme que son pays traite en paria infréquentable.
Mais essayez pour voir de placer la valeur morale en Bourse, le jour même elle s'écroulerait et ne vaudrait plus un clou.
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