Wuhan bis (?)
Suite à une récente requête de l’agence de presse « Reuters », adressée à l’Organisation mondiale de la santé OMS, au sujet de ses activités en Ukraine, la dernière déclare soutenir, depuis quelques années, en collaboration avec le Département de la Défense américaine, l’Union Européenne et le gouvernement ukrainien des travaux de recherches scientifiques sur les maladies infectieuses dangereuses dans des laboratoires de santé publique ukrainiens.
Dans le contexte actuel de la guerre, les experts de l’OMS exhortent le Ministère ukrainien de santé publique à « tout mettre en œuvre pour détruire tout pathogène potentiellement dangereux, afin de prévenir d’éventuelles fuites accidentelles ». (1)
China Global Television Network CGTN, la télévision d’état chinoise de son côté, cite un porte-parole du Ministère chinois des affaires étrangères qui appelle le gouvernement américain à « clarifier la situation concernant les laboratoires biologiques ukrainiens », (financés par le Pentagone ndlr), et de « divulguer les détails sur les types de pathogènes stockés dans ces installations ».
Et le Ministre russe de la défense, Sergei Shoigu, qui n'y va pas de main morte, de renchérir, en accusant carrément les Etats-Unis de s’adonner à des expérimentations sur le développement d’armes biologiques à proximité des frontières russes, propos exposés par le Représentant russe, Vassily Nebenzia, devant le Conseil de sécurité des Nations unies le 11 mars dernier. (2)
« Nous (Ministère russe de la défense ndlr) disposons de documents, confirmant l’existence, en Ukraine, d’un réseau d’au moins 30 laboratoires biologiques, abritant des expérimentations biologiques dangereux, visant à augmenter les capacités reproductrices de pathogènes mortels, tels que ceux causant la peste, l’anthrax, la tularémie, le choléra et d’autres maladies hautement contagieuses, à l’aide de la biologie synthétique. » (« gain of function » #Wuhan (?) ndlr)
« L’Ukraine se trouve au carrefour de nombreuses routes migratoires d’oiseaux, passant par la Russie et l’Europe de l’est, porteurs potentiels de maladies contagieuses. A des fins de recherche, un baguage d’oiseaux et leur mise en liberté avait lieu dans la réserve naturelle de Kherson en Ukraine, et leur capture à proximité des villes russes d’Ivanovo et de Voronezh. »
« Nous avons également connaissance d’un transport de 140 containers d’ectoparasites de chauve-souris en provenance d’un laboratoire biologique dans la ville de Kharkov vers l’étranger. Nous ne connaissons pas leur destination et nous craignons des fuites accidentelles potentielles, voire leur vente sur le marché noir. »
« Un rôle clé revient au « BSL-3 central reference laboratory » de l’institut de recherches scientifiques « Mechnikov » à Odessa (Ilya Mechnikov, Prix Nobel de médecine 1908 ndlr), d’autres centres de recherche se trouvant dans les villes de Kiev, Lvov, Kharkov, Dnipro, Kherson, Ternopol, Uzhgorod, Vinnytsia. »
« Ces travaux de recherche sont effectués sous la supervision directe de l’agence américaine « Defense Threat Reduction Agency », une agence du Département de la défense des Etats-Unis. Les résultats sont transmis régulièrement à des centres de recherche biologique, tels que le « US Army Institute of Research », le « US Naval Medical Research » ou les « US Army Biological Warfare Labs » à Fort Detrick, jadis le centre de développement des armes biologique de l’armée américaine. »
« Tous les documents en question sont actuellement accessibles sur le site web du Ministère russe de la défense et seront mis à jour quotidiennement. » Fin de citation
La Convention sur l‘interdiction des armes biologiques, un tigre de papier en vigueur depuis 1975, interdit bien la mise au point, la fabrication et le stockage d’armes bactériologiques ou toxines, mais pas les armes bactériologiques en tant que telles, et ne prévoit aucun régime de contrôle, en raison de l’opposition des Etats-Unis (Wikipedia), ce qui n’est pas le cas de la Convention de la mise au point de la fabrication, de l’emploi et de l’usage des armes chimiques, en vigueur depuis 1993, et dont le régime de contrôle est assuré par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques OPCW. (Syrie / Douma ndrl)
Quand en 2001, juste après les attentats sur le World Trade Center, une série d’incidents, impliquant l’utilisation du pathogène causant la maladie de l’anthrax, glissé dans des enveloppes et envoyés à des personnalités en vue par un inconnu et dont le méfait, selon la version officielle, fut attribué, dans un premier temps à Saddam Hussein ou à Oussama Bin Laden, fut en fait commis par un employé d’un laboratoire militaire du fameux campus de Fort Detrick qui, comme par hasard, s’était suicidé avant l’ouverture d’une enquête.
Selon les publications du Ministère de la Défense russe, des recherches scientifiques identiques sont également effectuées, toujours sous l’égide du Ministère de la Défense, allemande cette fois-ci, par le « Bernhard Nocht Institut für Tropenmeditizin » BNITM à Hambourg, en étroite collaboration avec les laboratoires ukrainiens de Kharkow, Lviv et Odessa, notamment sur des pathogènes causant la maladie hémorragique de Crimée Congo (FHCC). (Dagmar Henn, RT)
Bien entendu, les gouvernements européens et américains ne se laissent pas duper par une telle propagande de guerre maladroite et la Sous-secrétaire d’état américaine pour les affaires politiques, Victoria Nuland, accessoirement ancienne Secrétaire d’état assistante pour l’Europe et l’Eurasie, dont l’Ukraine, dans l’administration du Président Barack Obama entre 2013 et 2017, ancienne Représentante permanente des Etats-Unis auprès de l’’OTAN entre 2005 et 2008 et Conseillère adjointe à la sécurité nationale du Vice-Président Dick Cheney dans l’administration du Président George W. Bush, a tenu à mettre les choses au point une fois pour toutes.
A l’occasion d’une audience au Sénat américain du 7 mars dernier, elle a répondu aux questions du Sénateur républicain de Floride, Marco Rubio.
Marco Rubio : « Est-ce que l’Ukraine possède des armes chimiques ou biologiques ? »
Victoria Nuland : « L’Ukraine dispose d’installations de recherche biologique, une raison, d’ailleurs, pour laquelle nous sommes hautement préoccupés que ces laboratoires pourraient tomber en mains de l’armée russe. Nous sommes en étroite collaboration avec les autorités ukrainiennes, afin d’éviter que du matériel biologique toxique soit saisi par la Russie. »
Marco Rubio : « Vous êtes sans doute au courant que la propagande russe dissémine déjà toute sorte de rumeurs comme quoi ils auraient découvert une conspiration des ukrainiens afin d’utiliser des armes bactériologiques sous la coordination de l’OTAN. S’il devait y avoir un incident, impliquant des armes biologiques à l’intérieur de l’Ukraine, douteriez-vous que les russes en seraient responsables ?
Victoria Nuland : « Il n’y aurait aucun doute qu’il s’agirait là d’une tactique classique de la part des russes, blâmer quelqu’un d’autre pour ce qu’ils sont en train de mijoter. »
La réponse claire et sans ambiguïté de Madame Nuland devrait conforter les médias dans leur point de vue.
(2) WATCH : UN Security Council on Ukraine’s Bio Research – Consortium News
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