Y croient-ils vraiment ?
Y croient-ils vraiment ?
Contradictions écologiques
Depuis pas mal d’années, on nous ressasse lors d’innombrables journaux télévisés, dans les médias, sur Internet, le crédo de base du réchauffement climatique : les émissions de dioxyde de carbone dans l’atmosphère d’origine humaine sont la cause du réchauffement dit anthropique pour faire distingué, qualifié de spectaculaire ou unique dans l’histoire de la terre etc..
Ce crédo finit par être mieux connu par les Français que l’Ave Maria ou autres prières traditionnelles et sûrement mieux que le Crédo catholique, qui, il est vrai, est plus compliqué.
Dans le débat récent sur BFM entre Jean-Luc Mélenchon et Eric Zemmour, Mélenchon nous a expliqué que « si on ne fait rien d’ici 2050 » pour réduire ces émissions de CO2, Bordeaux sera sous l’eau, Dunkerque menacé etc..
A une autre époque, Al Gore, candidat démocrate malheureux à la présidentielle US face à George W. Bush, avait fait le tour du monde avec ce genre de prédictions. Selon lui, « si on ne fait rien.. », New-York serait sous l’eau autour de 2040, ce qui bien sûr pour les Américains serait beaucoup, beaucoup plus grave que Bordeaux.
La formule « si on ne fait rien » souvent utilisée par les écologistes de tous bords, a quelque chose de totalitaire. Dans la vie, il ne s’agit pas de faire ou ne pas faire quelque chose mais de prendre les bonnes décisions, ce qui demande une réflexion intelligente et là, c’est une autre paire de manches.
Pour revenir à Bordeaux et Dunkerque, le « si on ne fait rien » en France n’a pas grand sens. En effet, la France émettant moins de 1% des émissions de CO2 mondiale, pourcentage qui a tendance à diminuer à cause de sa désindustrialisation, quoi que l’on fasse, cela aura un impact minime sur ces émissions : il y aura peut-être un ou deux centimètres d’eau de moins à Bordeaux, selon les prophéties de Mélenchon, mais de toutes les façons les bordelais auront les pieds dans l’eau.
On peut noter que les agences immobilières de la région bordelaise n’ont pas l’air de trop s’inquiéter et les prix de l’immobilier dans la région continuent à monter de façon très sensible, un signe clair que pas grand monde ne prend les prophéties de Mélenchon au sérieux.
Alors que faire ? Bon, au fil des ans les gouvernements ont fait pas mal de choses, même beaucoup de choses. Choses bonnes ou mauvaises, c’est une autre question. Les Français peuvent s’en rendre compte chaque fois qu’ils reçoivent leur facture d’électricité, un pourcentage élevé de cette facture étant versé « pour la transition énergétique » et le prix du KWh ne cessant d’augmenter.
Cette hausse des prix du KWh a poussé nombre de Français à abandonner l’électricité comme moyen principal de chauffage et à se tourner vers d’autres sources d’énergie comme le mazout, le gaz ou les granulés de bois.
Ces derniers granulés sont des résidus de l’industrie du bois et le gouvernement incite fortement à s’équiper en poêle à granulés au moyen d’aides considérables.
Toutes ces sources d’énergie alternatives à l’électricité majoritairement d’origine nucléaire ont un point commun : c’est que contrairement à l’énergie d’origine nucléaire, elles produisent des milliers de tonnes de CO2 qui vont dans l’atmosphère, ce qui va à l’encontre du Crédo cité plus haut.
On peut passer du niveau des particuliers au niveau d’une grande nation dans son ensemble : l’Allemagne. Cette dernière, première nation industrielle d’Europe, a décidé sous la pression des écologistes sensiblement plus puissants politiquement qu’en France, d’abandonner l’énergie nucléaire. Du coup, elle a rouvert des mines de charbon très polluantes en Allemagne de l’Est et couvert le pays d’éolienne à l’esthétique très discutable. Au final, elle est largement championne d’Europe en matière d’émissions de CO2 avec environ 22% des émissions devant le Royaume Uni (autour de 11%) et la Pologne suivi de la France autour de 10%.
En passant, les ressources en pétrole, gaz et charbon de la terre dont on nous a à de multiples reprises prévu l’épuisement, sont toujours loin d’être épuisées. Ainsi le « pic de pétrole ou l’épuisement de cette ressource que l’on nous annonce très régulièrement depuis plus de 50 ans est régulièrement repoussé.
La France qui a un bilan exemplaire pour un pays de sa taille, bilan rarement cité par les partis écologiques, a fait beaucoup moins d’efforts ces dernières décennies que son voisin pour la « transition énergétique » : elle a perdu nolens volens au fil des ans des emplois industriels et laissé augmenter son taux de chômage, mais surtout, elle a modérément réduit la part d’énergie nucléaire dans sa consommation d’énergie ce qui a permis de limiter les émissions de CO2.
Bien sûr, le nucléaire est présenté par certains comme l’horreur absolue. On pourrait discrètement rappeler que l’industrie nucléaire a causé beaucoup moins de morts (de l’ordre de 100 fois moins) que l’industrie du charbon et du pétrole mais cela semble être une considération subalterne.
Cette réflexion ne se base pas sur des informations cachées mais largement connues aussi, on peut sérieusement se demander si les écologistes qui ne sont pas moins intelligents que les autres Français, croient vraiment à leur crédo du réchauffement anthropique ou s’il ne s’agit pas avant tout de mettre fin à l’industrie nucléaire française. Si c’est le cas, ce serait mieux de le dire clairement.
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