Zéro mort sur nos routes c’est possible mais...

Seul point noir, que deviendront alors nos anges gardiens de la Sécurité routière qui tous les ans nous pondent de nouvelles idées éblouissantes comme des feux de route. Certes pour eux le chômage n'est pas encore pour demain car d'abord il faudra dans un premier temps comme le souhaite notre ministre de l'Intérieur, que le nombre de morts sur le macadam en 2020 soit limité à 2000. Actuellement le chiffre de l'année dernière est de 3645, c'est beaucoup trop. 

Certes l'action de M. Péchenard, délégué interministériel à la Sécurité routière, pour sauver des vies est parfaitement louable et qu'il en soit remercié, mais cela l'autorise-t-il à prétendre n'importe quoi ! Car lorsqu'il déclare que concernant les radars embarqués :

"Les chiffres parlent d'eux-mêmes : sur une zone de 8 km d'un tel radar, l'accidentalité baisse en moyenne de 63%" 

il y a deux hypothèses possibles, soit M. Péchenard est médium, soit il prend les automobilistes pour des niais, car comment une voiture banalisée mobile équipée d'un radar donc a priori indécelable par les usagers de la route peut-elle diminuer le nombre d'accidents dans une telle proportion ?

Et aussi malgré les limitations comment prouver que la vitesse des automobilistes est en moyenne inférieur de 10 km/h par rapport à il y a 10 ans. Ce Monsieur se ment-il à lui-même ou voyage-t-il toujours en train, l'air de la campagne lui ferait pourtant du bien.

Voici également l'arrivée d'un nouveau mot dans le vocabulaire de la Sécurité routière, les "distracteurs". Ils faut donc combattre ce qui peut distraire le conducteur de ce qui devrait-être sa seule préoccupation, la route. Et bien sur en premier le téléphone portable qui est une vraie calamité sur le bitume. On parle déjà de revenir sur l'autorisation du kit mains libres et même d'interdire les vitres teintés à l'avant du véhicule pour mieux surveiller cette conduite à risque. Tenez justement à propos des distracteurs, les caresses sexuelles discrètes en conduisant il faudrait que ça cesse, sans oublier le conjoint qui engueule sa moitié et perturbe sa conduite, ou la cigarette qui tombe sur la moquette, ou les enfants à l'arrière qui se chamaillent, mais aussi la jolie fille sur le trottoir que l'on suit des yeux ect...

Enfin pour terminer en beauté, comment passer à côté du clous dans le dos, le top de l'innovation technologique à 150 euros en tout cas en France, car dans d'autres pays comme les États Unis les voitures particulières sont déjà à 96% équipés sans en avoir l'obligation. Il s'agit bien entendu de la petite boite noire, l'espion embarqué de gré ou de force. Un mouchard qui dans un premier temps ne devrait enregistrer que la vitesse, le port de la ceinture, le freinage, le défaut de clignotant voire un problème mécanique. Promis juré l'enregistrement des données ne serra lu qu'en cas d'accidents et ne seront mémorisées que les 30 secondes avant et après le choc. il est permis d'envisager une évolution dans le futur car comme toujours les gens n'aimant pas être fliqués, les autorités démarrent doucement pour ne pas emballer le moteur avant de mettre plein gaz.

Les partisans de la boite noire assurent qu'elle pourrait raccourcir les expertises voire apporter des éléments décisifs en cas de procès, ce qui à l'évidence semble juste. Elle fait aussi le jeu des assureurs qui se frottent les mains car il sera plus facile pour eux de déterminer les responsabilités entre les protagonistes d'une collision. Mais même s'il est prouvé que vous n'étiez pas responsable de l'accident, en admettant que vous vous en sortiez vivant, qui dit que votre prime d'assurances ne sera pas augmenté ou le remboursement des dégâts diminué si vous rouliez au dessus de la vitesse réglementaire, ou si blessé vous ne portiez pas votre ceinture de sécurité. Un objet donc à double tranchant sur lequel les avis seront sans doute partagés, même si chacun derrière son volant doit prendre ses responsabilités et assumer ses erreurs.