L’affaire des "quotas discriminatoires" discutés dans le football français et dénoncés par le site Médiapart, le 28 avril 2011, vient d’offrir un singulier spectacle d’humour noir involontaire, révélateur du climat empoisonné qui sévit aujourd’hui en France.
Le racisme, l’arme tout azimut de dissuasion massive des multiculturalistes
Sur la foi d’une information extorquée par enregistrement clandestin dont l’auteur connu prétend ne pas être l’informateur de Médiapart, une conversation privée entre responsables de la Direction technique nationale de la FFF a été mise sur la place publique, et l’arme tout azimut de dissuasion massive chère aux multiculturalistes, aussitôt dégainée contre les intéressés : ils ont été accusés de racisme.
La ministre des sports et la fédération ont dû ouvrir chacune une enquête. L’entraîneur de l’équipe de France, Laurent Blanc, ancien joueur de l’équipe championne du monde 1998, n’a pas été épargné. On lui a mis sous les yeux ses propres propos qu’il a commencé par nier : « Moi, j’y suis tout à fait favorable » a-t-il répondu à la question posée par un des participants, Erick Monbaerts : « Est-ce qu’on limite l’entrée du nombre de gamins qui peuvent changer de nationalité ? » (1) Il a ensuite présenté ses excuses.
Zidane érigé en juge suprême de l’essence raciste d’un être ?
L’échange a été vite mis hors-contexte. Ont été négligés, en effet, les problèmes évoqués en cours de débat, qu’il s’agisse de la formation de joueurs bi-nationaux qui rejoignent la sélection du pays de leurs ascendants ou des perspectives nouvelles ouverte par l’équipe d’Espagne en remportant la Coupe du Monde 2010 avec de merveilleux joueurs virtuoses et de petits gabarits.
Au tribunal populaire sont venus déposer divers joueurs de l’Équipe de France 1998, tantôt à charge comme Thuram, tantôt à décharge comme Deschamps. L’un d’eux s’est fait attendre et même supplier d’intervenir par Emmanuel Petit qui, croit-on savoir, ne le porte pourtant pas dans son cœur : c’est Zinedine Zidane. L’oracle a fini par délivrer son verdict, le 8 mai, dans une interview accordée à la bible de l’industrie sportive, L’Équipe, en expliquant qu’il avait pris le temps de s’informer avant de parler et d’abord auprès de Laurent Blanc.
Alors oui ou non les propos de ce dernier étaient-ils discriminatoires ? lui a-t-il été demandé. M. Zidane les a jugés seulement « très maladroits », mais a tranché et sauvé de l' Enfer le malheureux : « Laurent, on va faire simple et clair : je le connais bien, il n'est bien sûr pas raciste. D'autant, et personne ne le dit, que sa femme est d'origine algérienne ! » On a été rassuré.
Ainsi, la réputation de Laurent Blanc a-t-elle été sauvée pour partie par le jugement qu’a bien voulu rendre M. Zidane dans sa grande sagesse. La carrière irréprochable en clubs et en équipe de France de l’accusé, a nullement arrêté ses accusateurs, pas même un de ses coéquipiers. Il a dépendu de la parole seule de M. Zidane que l’accusation gratuite de racisme portée à son encontre parût alors déraisonnable. Mais n’est-ce pas aussi déraisonnable d’accorder à quiconque, fût-il joueur de football de talent, le pouvoir de décider de l’essence raciste d’un être ?
L’autorité usurpée des stars de l’industrie du spectacle
Il semble que ce soit l’issue normale quand, adulé depuis plus de quinze ans, on se voit reconnaître une autorité usurpée. Le jongleur hors-pair qu’a été Zidane sur un terrain de football est devenu en dehors, contre toute raison, un prescripteur dans une foule de campagnes publicitaires. La star affairiste a beau être d’une incompétence notoire hors de sa spécialité qui tout de même reste mince, le réflexe d’identification qu’elle stimule, est activement recherchée par les publicitaires pour capter l’attention sur un produit et provoquer la pulsion d’achat.
Il est vain de chercher à faire l’inventaire du fourbi que Zidane a promu, tant on l’a vu parader sur les affiches pour vanter l’excellence de n’importe quoi. Il a vendu aussi bien le distributeur à bas coût « Leader price » que le parfum « Dior », l’eau « Volvic » que les assurances « Generali », les yaourts « Danone » que les voitures « Ford ». Quelle omniscience !
Justement la publicité de « Ford » aurait dû l’inspirer. On le voyait en janvier 2001, pris en très gros plan de face, jouer les gouroux aux yeux enfouis sous d’ ombreuses arcades sourcillères et asséner cette profonde maxime : « L’important, ce n’est pas ce que l’on dit, c’est ce que l’on fait ». La règle ne vaut-elle pas pour Laurent Blanc ? En tout cas, si on l’applique à Zidane lui-même, « ce qu’il a fait » en finale de la Coupe du Monde 2006 à Berlin reste dans toutes les mémoires et devrait l’avoir déconsidéré à jamais : devant des centaines de millions de téléspectateurs il s’est conduit comme un voyou de banlieue en terrassant d’un coup de tête en pleine poitrine un adversaire italien sous prétexte d’avoir été injurié.
Or, c’est ce genre de modèle que certains priaient d’intervenir et qui, du haut de son Olympe, se permet de délivrer à Laurent Blanc un brevet de moralité ?
On en est là : l’hôpital se moque souvent de l’infirmerie. Les stars de l’industrie du spectacle, à la conduite rarement irréprochable, sont érigées sans vergogne en directrices de conscience. Le pouvoir de séduction qu’elles exercent et le réflexe d’identification qu’elles stimulent, suffisent auprès de leurs fans sidérés à leur conférer une autorité usurpée. Elles s’aventurent tant en publicité qu’en morale pour dire le Bien et le Mal. Elles en retirent un rang et amasse des fortunes. Elles auraient tort de se gêner. La faute n'en incombe-t-elle pas à la masse de ballots immatures qui attendent d’elles qu’elles jouent avec onction cardinalice ce rôle de farce ? Ainsi, un Zidane qu’aurait dû discréditer à jamais le délit public dont il s’est rendu coupable en 2006 à Berlin, se permet-il publiquement de blanchir Laurent Blanc sans que nul ne trouve l’initiative indécente ou sinistrement comique. Paul Villach
« Les stars de l’industrie du spectacle, à la conduite rarement irréprochable, sont érigées sans vergogne en directrices de conscience. » Oui bientôt la gauche va tous nous les ressortir comme soutients inconditionnels et témoins de bonne moralité. Ca vous étonne ?
Sur le fond de l’affaire, je dirais qu’il est très important pour l’enrichissement de notre pays, que la fédération française de football forme sans compter des jeunes joueurs qui pourront par nécessité ou par choix faire les beaux jours des futurs adversaires de l’équipe de France. C’est comme cela que nous sommes « grands ».
Je suis bien d’accord : Zidane donnant des leçons de morale, c’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité ! Je me pose toujours cette question de savoir pourquoi ces gars là, devenus des « icônes » ont une parole entendue, écoutée, respectée sur des sujets qu’ils ne maîtrisent absolument pas. « Zidane président », pouvait-on lire le 12 juillet 1998 sur l’Arc de Triomphe. Et puis quoi encore ?
Quant à la maxime : « L’important, ce n’est pas ce que l’on dit, c’est ce que l’on fait », prononcée par ZZ, ne peut-elle pas conduire à innocenter L.blanc ? ça a d’ailleurs été un des arguments de la FFF qui nous dit : « il y a eu des maladresses de langage, mais nous n’en sommes pas venus aux actes ». Ces gens là devraient lire J.Austin (« quand dire, c’est faire ») ! Ils ont oublié un peu vite la capacité performative du langage humain !
Je dois dire que les débats internes à la fédération française de football ont pour moi le même charme et le même intérêt qu’une réunion du comité central du parti communiste Nord-Coréen !
Le proverbe disait « quand on veut se débarrasser de son chien, on l’accuse de la rage »
Une version moderne de ce proverbe pourrait être « quand on veut se débarrasser d’un supérieur hiérarchique qu’on n’aime pas, on l’accuse de racisme ! »
Les procès médiatiques en racisme ressemblent de plus en plus aux procès en hérésie du temps de la « sainte » inquisition !
Pourquoi donne t-on tant de crédit dans cette affaire à la parole de Zidane malgré le discrédit qui résulte de son comportement antérieur ? C’est parce qu’il est un footballeur français issu de la diversité ce qui le rend , aux yeux de l’imbécillentsia journalistique politiquement correcte, ontologiquement plus apte à donner un brevet de non-racisme à Laurent Blanc qu’un footballeur français de souche.
Mais n’est-ce pas une forme de racisme que de penser qu’un français de souche serait inapte à donner son opinion au sujet du racisme éventuel de l’un de ses concitoyens ?
Hum... Eclairez-moi Docdory : qu’est-ce qu’un « français de souche » ? Parce que, quand je fais mon arbre généalogique (et je ne suis pas seul), cette expression devient complètement inopérante...
Les muticulturalistes ou communautaristes commencent à s’inquiéter que l’on voit clair dans leur jeu. C’est bon signe ! Voyez l’individu qui se pseudo-nomme en toute modestie, « Super résistant ». On se demande à quoi ? Sans doute « super résistant » à la représentation fidèle de la réalité. Paul Villach
Ouch ! Vous ne faites donc pas de différences entre multiculturalisme et communautarisme ? Le multiculturalisme essaie de répondre aux dilemmes engendrés par le pluralisme culturel dans les démocraties contemporaines, sa portée est éminemment politique . Le communautarisme, en revanche, c’est un esprit de « groupe », affirmant ainsi la primauté de ce qui « fait sens » au sein d’une culture pour travailler à son unité (et à sa suprématie...). Ce n’est donc pas tout à fait la même chose...
« Le racisme, l’arme tout azimut de dissuasion massive des multiculturalistes ».
Ha ha ha ! La masque tombe ! Vos idées sarkozystes nauséabondes suintes à travers vos propos, Paul Villach ! Retournez vite, vite, vite, au Fouquet’s avec les riches pour profiter de vos derniers instants avant la Libération ! J’ai connu beaucoup de vieilles canailles pétainiste à qui on aurait pas confié ses enfants en 1942. Je ne vous confierai jamais un enfant traqué par les flics de Sarkozy ! D’ailleurs, l’accueillerez-vous...
You want to know my name. You want to see my face. I’m the devil !