Des affaires Roswell, ou plus exactement des actions de l'armée de type Roswell, il y en a eu d'autres, et de plus récentes qui plus est. Je vous ai retrouvé, lors de mes recherches, une affaire typique, datant de 2008, qui présente tous les ingrédients d'une opération de "cover-up" : des militaires qui se précipitent pour retrouver un bout de quelque chose volant tombé du ciel, des "men in black" qui viennent dans la foulée faire signer des décharges aux éventuels spectateur en les menaçant de prison s'ils parlent de ce qu'ils ont aperçu, et au dessus de tout ça des médias bien manipulés qui présentent la chose à la télévision en rappelant... 1947 et Roswell, bien sûr, pour atttirer l'attention du Pékin et la détourner ! Mais revenons donc à tout autre chose, pour commencer. Au milieu des années 90, les fameux Skunkworks ont abandonné l'idée de fabriquer des engins pilotés, les progrès du guidage aidant, et proposent donc dans cette continuité en ... un drone. Il a la forme d'une aile volante, et se tourne radicalement vers une fonction essentielle : celle de filmer à basse altitude cette fois avec une précision d'image de 15 cm : de quoi distinguer le fameux Stetson qu'aurait arboré Ben Laden à Abbotabad... (un autre bobard resurgit récemment lui aussi)... justement, tiens, notre nouvel appareil espion a volé à partir de Kandahar, a-t-on appris après qu'on ait révélé son existence... restée secrète "bien entendu"... pendant plus de 10 ans, comme les précédents objets estampillés Skunkworks !
En 1989, à la chute du mur de Berlin, Lockheed s'est réorganisé et a déplacé les Skunk Works sur le site N°10 de l'Air Force Plant 42 à Palmdale (Californie), où il est toujours. A ce moment là une affaire de contrats faussés éclate. En 1994, Lockheed a d'autres chats à fouetter, en effet que de faire des recherches, dont une lourde accusion de pots de vins pour un contrat de C-130 en Egypte, une affaire qui dure alors depuis 5 ans L'homme visé s'appelle Kenneth W. Cannestra et c'est le président du Lockheed's Aeronautical Systems Group ! Un intermédiaire de chez Lockheed, Nassar, directeur des ventes pour le Proche et Moyen-Orient, a dénoncé la méthode et s'est enfui ensuite en Syrie. Un consultant, le Dr. Leila Takla est au cœur de l'affaire à 79 millions de dollars les trois C-130 (des versions agrandies), car pour un contrat d'aide à un pays tiers payés par le gouvernement US il ne peut y avoir de graissage de patte. Elle sera à nouveau accusée en 1999. Or l'Egypte est un pays sensible qui avait commandé 216 F-16 en prime... interrompues puis recommencées en 2010, les dernières livraisons attendront un peu... le pays étant trop "secoué" en ce moment. Néanmoins, le labo des Skunkworks est toujours actif, et s'est lancé lui aussi dans le marché des drones qu'il estime fort porteur. Le raisonnement de l'équipe est simple : la place est déjà occupée pour les drones de haute altitude à endurance, type Ryan ou Teledyne,
et notamment avec le nouveau venu Boeing avec son Condor de1988, à l'envergure d'un 747 et aux moteurs Teledyne de 175 ch seulement. Entièrement en composite (et en nid d'abeille !), construit à un seul exemplaire, l'énorme engin était invisible aux radars. Endurant, il effectuera un vol d'une durée de 58 heures et 11 minutes et atteindra 73 000 pieds (22 250 m) !
Or, à part ses avions cibles devenu drones et son petit Lockheed MQM-105 Aquila (Eagle) comme cible téléguidée des années 70, Lockheed n'avait alors aucune expérience dans les drones. Il lui fallait donc avancer à petits pas, et faire un appareil dans un créneau particulier : celui de la reconnaissance à basse et moyenne altitude, avec un engin indétectable (en fibre plastique donc) et muni surtout d'un important dispositif de transmissions d'images entre le sol et lui, et de communications via un satellite. Pour se placer dans un marché devenu dispendieux, l'appareil sera de plus produit à faible coût, grâce à l'emploi de matériaux extraits de l'étagère, c'est à dire existant déjà dans le commerce. Les premières études débutent en 1994, aboutissant à une forme d'aile volante à un seul réacteur éprouvé (un General Electric TF34). L'engin n'est alors pas le seul dans le secteur proposé par Lockheed ; il y aura aussi le RQ-3A Darkstar, construit dès 1993, guidé par GPS, qui sera un échec (instable, il s'écrasera) et le Polecat, à deux Williams FJ44-3E turbofan, construit plus tard (en 2003) beaucoup plus grand qui lui aussi se crashera... au Nellis Test Range du Nevada (il ne sera révélé qu'en 2006). Le Darkstar devait emporter un radar (Tactical Endurance Synthetic Aperture Radar) ou une caméra (Recon/Optical CA-236 electro-optical camera system). L'Airforce lui préférera le GlobalHawk RQ-4, présenté comme moins cher.
Toujours est-il que méfiant, Lockheed dépose le 26 août 1997 un brevet pour protéger le design de son modèle "P420", un "drone bomber" appelé aussi "Lightstar". Dix ans avant qu'on ne le redécouvre à Kandahar, on pouvait donc savoir à quoi il ressemblait. Le drone, qui met près de 10 ans à être mis au point, baptisé finalement RQ-170 Sentinel, est opéré par le 30th Reconnaissance Squadron, un groupe qui travaille au Tonopah Test Range Airport dont l'activité débute le 1er Septembre 2005. Mais l'engin ne décolle pas de là exactement : c'est la CIA qui s'en occupe, sur un tout petit aéroport à part, qui selon Flight Global : est celui de “The Yucca Lake airfield", caché au fond de la zone du Tonopah Test Range,, un terrain appartenant au National Nuclear Security Administration (NNSA), une division du Department of Energy (DoE) :
ce n'est pas la première fois que pour brouiller les pistes, une telle appartenance apparaît. Une des photos du site révèle la présence d'un General Atomics MQ-1 Predator ou d' MQ-9 Reaper, montrant bien sa spécialité. Encore une fois, la CIA tient les rènes, et ne souhaite en rien communiquer sur la question : c'est ainsi que l'appareil dont le brevet descriptif a été déposé dix ans auparavant est resté invisible aux yeux des observateurs. Google se fera taper sur les doigts par l'administration pour ne pas avoir masqué la zone, dont on découvre l'agrandissement progressif au fil des dernières années (en 6 ans exactement). "Le Yucca lac aérodrome a été construit au début autour de 2002, selon des images historiques de l'installation, développée à partir d'une installation beaucoup plus petite et une petite piste de terre. Bien que les demandes officielles d'information attirent peu de réponse immédiate, les sources publiques épars d'information sont disponibles. Une analyse de la sécurité du site de Yucca Mountain des installations de stockage nucléaires, écrits par Bechtel SAIC, contient une description de l'aérodrome :
« Le but de cette installation est de construire, d'exploiter et tester une variété de véhicules aériens sans pilote qui ne sont pas limités. à, des modifications de la cellule, le fonctionnement du capteur, et le développement de l'ordinateur de bord. Un petit avion piloté est utilisé pour suivre les véhicules aériens sans pilote ". L'avion est connu : c'est un Beechcraft du parc des avions qui transportent les travailleurs ou les techniciens de Groom Lake ! Si l'info est verouillée sur la base, elle l'est aussi sur les crashs (nombreux) de drones, loin d'être fiables. DE nombreux engins, tel ce Predator, seront retrouvés en plein désert, en Arizona voisin, notamment.
L'engin décrit ci-dessus a donc été testé pendant 10 ans d'affilée, et au moins depuis 6 ans q
uand il décolle une nuit de mai 2008 (le 14) direction... Indian Springs, puis vers le sud vers le Las Vegas Army Field, un anciens terrain datant de 1943, puis il longe la frontière entre la Californie et l'Arizona, passe au dessus de la vallée du Mohave, descendant vers l
e Yuma Bombing Range où l'on
testait les anciens Ryan, Northrop Chukar II ou les Beechcrafts, juste à
côté de Yuma Airfield où
étaient stationnés les B-45 espions... sur quatre a
éroports triangulaires devenus centres d'entraînement pour les Boeing-Vertol ou pour les Harrier des Marines. Mais soudain l'appareil part hors de contrôle, perd un panneau en vol et tombe au bord de la réserve indienne de Mohave, au sud de Needles, près de Topock, en Arizona, situé sur l
a Route 66 ! L'engin se crashe sur le sable du fleuve Colorado.
Certains témoins l'entendent donc s'écraser avec un bruit mat et non dans une explosion. D'autres indiquent avoir vu un "objet en forme de diamant" ou d'un "cornet à glace vu de côté", "en forme de V" qui crachait derrière lui des "étincelles". D'autres décrivent un objet "couleur bleu-turquoise avec des lueurs rougeoyantes". Un autre témoin confirme " "
Ca ne ressemblait pas à une météorite. J'en ai déjà vu. C'était comme un avion en train de se crasher." Bref, il semble bien que ce puisse être notre "Sentinel" égaré ! Mais ce n'est pas ça que vont le plus remarquer les riverains.
Mais plutôt un nuée d'hélicoptères, plutôt "petits" (très certainement des Hughes 500), au nombre "d'au moins cinq" (d'autres parlent de Blackhawks, plus gros) débarquer quinze minutes à peine après le crash, accompagnés d'un beaucoup plus gros plus bruyant qui est vite reconnu : celui-là, c'est un Sikorsky Skycrane (civil, car l'armée US ne l'utilise plus !) qui vient hélitreuiller le drone, et repart direction Las Vegas. La base de Nellis est juste à côté, et l'appareil civil, un
Erikson Air Crane, qui sert à lutter contre les feux de forêt y est bien connu, comme l'est le Sikorsky Skycrane de Falcon Field de
Mesa, en Arizona. En
2006, c'est celui d'Erickson (Tanker 733) qui avait été vu à Wickenburg en provenance de Bullhead. Mais on peut aussi raisonnablement penser que le Skycrane embauché est l'un des deux des pompiers de l'Arizona, stationnés le jour de leur prise de vue à la
Whiteriver Apache Reservation. A la vitesse où il circule, et le temps de parcours indiqué, on calcule qu'il vient de faire moins de 50 km de trajet et Bullhead est tout prédestiné. Des témoins notent qu'un des Blackhawks sombres porte une identification "européenne" : or cette année-là en août, Nellis accueillera au Red Flag des indiens, mais aussi des français
avec leurs Rafales et en février des anglais, de la Royal Air Force à bord de leurs Tornado GR-4, venus avec les Blackhawks du 8th Fighter Wing (48 FW), United States Air Forces in Europe (USAFE), de la RAF à Lakenheath (on y verra aussi
ce drôle d'oiseau rival de l'U-2). Et l'étrange ballet n'est pas fini : une heure plus tard, plusieurs Boeing 737 "
blancs avec une bande rouge" . Les fameux "Janet" Airlines quui amènent de Las Vegas les techniciens de la Zone 5
1.
Or l''aéroport de Laughlin est à Bullhead, à 42 km en ligne droite de Topock ! Le lendemain, la petite citée de Needles est sillonné de voitures banalisées, aux
"plaques d'immatriculation gouvernementales" conduites par des
"hommes en noir"... On vient d'assister semble-t-il à la
récupération express d'un drone qui doit rester secret. Les "men in black" sont là pour veiller. Dans la presse, ou à la télévision, on va aussitôt ressortir le spectre... de Roswell bien sûr. Mais l'un des journalistes sur place, George Knapp, de KLAS-TV, appelé parfois à faire des conférence ufologiques sur le "Needles Incident" n'en démordra pas : pour lui ça n'avait rien d'une soucoupe volante... et tou
t d'un drone de l'armée ! Je n'empêche personne de transposer l'événement en 1947...auquel il fait furieusement penser, avec un matériel de recherche différent bien sûr !
L'Arizona est en effet un état dont certains secteurs ont été égalementv complètement verrouillés, car l'U-2 lors de ses essais en survolait régulièrement une partie. Or un U-2A (N°56-6690 et 357 sur la queue), parti de Groom Lake, s'y est égaré le 19 Décembre 1956, son pilote Bob Erickson avait été victime d'un début d'asphyxie en raison d'un défaut dans l'alimentation en oxygène et avait perdu le contrôle de avion, parti en vrille irrécupérable a commencé à se disloquer et il avait dû s'éjecter à 35 000 pieds son parachute s'ouvrant à 15 000 au dessus 'd'une réserve indienne". Or les auteurs du rapport, Pedlow and Welzenbach dans "
The CIA and the U2 Program, 1954-1974" (page 272) n'en ont jamais su davantage sur le crash : tous les documents afférants au N°357 ont été broyés, et les restes de l'appareils récupérés et enterrés. Personne n'est capable aujourd'hui de situer l'impact du 357 ! Pour brouiller les pistes, on ira jusqu'à redonner le numéro à un autre appareil, qui sera aperçu à Laughlin AFB, au Texas en 1960 ou en Alaska en 1964 et même en Australie, à Laverton, en décembre 1964...
le 66690 était en fait devenu le 390... par un (double) tour de magie de la CIA... qui en a effet fait deux autres encore avec le même numéro : le 18 septembre 1964 le 6690 s'écrase à nouveau à l'atterrissage cette fois à Davis-Monthan, en Arizona, tuant son pilote Bob Primrose. On réassigne le numéro à un autre appareil qui s'écrasera le 8 Oct 1966 près de Bein Hoa au Vietnam ; son pilote le major Leo Stewart, réussissant à s'éjecter. Cette valse des numéros d'avion n'a qu'un seul équivalent dans le monde : celui des avions des trafiquants de drogue.. .
auxquels la CIA est aussi mêlée !
En 2009, le net bruisse d'une nouvelle présentée par un drôle de titre dans la presse : tout le monde parle de la "bête de Kandahar" en Afghanistan. Un
»>cliché fort peu précis circule un peu partout depuis quelquet temps (depuis 2007 !). C'est le magazine français Air&Cosmos qui vend la mèche avec une bien meilleure photo (obtenue par des soldats français sur place ?). L'engin ressemble à un mini-B-2 ! Un expert judicieux le juge comme pouvant sortir tout droit des Skunkworks, et que ces "bosses de chameaux" de chaque côté doivent contenir des matériels de communication : bien vu, l'homme à tout bon, ce n'est autre que le Q-170 Sentinel en effet !
D'autres photos suivent (en décembre 2011) qui confirment la forme de l'appareil. Ses
dimensions sont calculées : une vingtaine de mètres d'envergure (65 pieds), 1,84 mètres de haut pour 4.5 mètres de longueur.
A peine le temps de le découvrir ou presque, et le voilà qui s'empêtre en Iran en décembre 2011. Aussitôt les USA crient au "fake". Or cette fois-là, et
je serai un des premiers à l'assurer, ce n'est pas un faux drone (*), mais bien un original, les iraniens trompant leur monde en affirmant que c'est grâce à eux qu'il s'est posé, alors que c'est de lui-même, son dispositif d'autodestruction n'ayant pas fonctionné.
"La "Bête de Kandahar", comme on l'avait appelé jusqu'ici, lors de sa découvert il y a quatre ans, est en effet un drone... à bas coût, et non un monstre de technologie doté d'une peau digne des dragons chinois recouvert de peinture à la perlinpinpin, façon F-22, à plusieurs milliers de dollars le litre.
Le RQ-170 est en effet un drone "low cost".... bien banal et fort peu furtif. D'où une construction archi-traditionnelle, ne privilégiant pas totalement les composites." Découverts, les américains nient tout d'abord, puis reconnaissent et demandent la restitution de l'appareil, en disant aussi à la presse qu'il est allé aussi en Corée du Sud... espionner la Corée d'en face. En février dernier les iraniens montrent qu'ils ont réussi à décoder une partie de
s images saisies à bord encore en stockage (en attendant d'être retransmises ?) et montrent aussi que pour la récupération...
ils ont fait exactement comme à Needles en 2008, en faisant venir un hélicoptère (Mi-8) et en enfournant après le drone, ailes démontées à bord d'un Ill-76... ils en ont fait un documentaire complet,
visible ici. On apprendra aussi par la bande que l'engin avait aidé à découvrir Ben Laden (les bobards entendus depuis étant plutôt risibles !) le 2 mai 2011. Puis on le surprendra encore en vol, sorti de la base de
Creech AFB dans le Nevada,
un de ses autres lieux de tests, au milieu des autres drones.et on le retrouvera encore... en décembre 2011, mais sur son lieu de production, saisi par un satellite... américain
, recouvert d'une bâche.
L'image aurait en fait été capturée le même jour que le crash en Iran ! Le comparant au F-16 disposé à ses côtés, on conclura que l'objet sur le parking du LM’s Advanced Development Program Facility, à savoir celui des Skunkworks de Palmdale était bien un autre RQ-170 attendant d'être livré, ou au rébut !
Au rebut, ce que confirme une relecture historique de Google Earth : l'engin a été déposé à l'autre bout de ce qui est bien une décharge industrielle, derrière le bâtiment principal, dès juin 2009 (serait-ce notre exemplaire de Needles, qui, même remonté, n'avait plus rien de valable ?) puis déplacé en juillet 2011 pour rester au même endroit jusque décembre... rejoint en août 2012 par un second exemplaire (voir agrandissement ci-dessus). Les deux disparaissant dans les poubelles en mai 2013...
(*) et le premier à dire que l'avion révélé par les iraniens était un fake...
documents
film
http://www.youtube.com/watch?v=lBw5YkV_zEI
http://www.youtube.com/watch?v=PJe9M9UTGE8
le site des débris de Yuma