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Zones de Non Traitement : le bon sens doit triompher !

Zones de Non Traitement : le bon sens doit triompher !

Cette semaine, les Agriculteurs sont entrés en résistance face au passage en force gouvernemental durant les fêtes de fin d’année qui a instauré un décret instituant les zones de non traitement.

Des manifestations à Amiens, Lille, Orléans…

Ce décret prévoit :

-cinq mètres de non-traitement pour les cultures dites basses comme les légumes et céréales,

-dix mètres pour les cultures hautes, comme les arbres fruitiers ou vignes,

-vingt mètres pour les produits « les plus dangereux ».

Inlassablement, nos Agriculteurs sont considérés comme des assassins. Ils ont même l’immense privilège d’être attaqués par des individus lobotomisés par le lobby écologiste, comme d’autres sont lobotomisés par le lobby industriel de la finance apatride.

Aucune concertation n’a eu lieu pour la promulgation de ce décret qui enlève un outil de travail pour les Agriculteurs, que sont les produits phytosanitaires (fongicides, insecticides, etc.).

Les « chartes riverains » ne sont qu’en apparence une trace de dialogue. Elles sont signées par des soi-disant représentants d’habitants et par des élus locaux qui veulent grappiller de l’électorat avant les élections municipales de mars 2020 prochain.

Les produits phytosanitaires sont utilisés au même titre que les médicaments que nous utilisons lorsque nous sommes malades.

De ce fait, interdire leur utilisation sur des zones précises, rendra la culture impossible, du égard aux épisodes climatiques et aux différents ravageurs. Il ne suffit pas de planter une semence pour qu’elle pousse.

Il est quand-même inconcevable d’interdire l’utilisation de ces produits phytosanitaires sur des zones juxtaposées aux habitations, sachant que ces dernières regorgent de produits ayant les mêmes caractéristiques que ceux utilisés par nos Agriculteurs.

Ce d’autant plus que les produits, à utilité agricole, sont utilisés dans la transparence absolue puisqu’ils sont homologués par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail ).

Dans ce cas, pourquoi ne pas mettre en place des zones de confinement ou d’interdiction pour l’alcool, le tabac, la drogue, le carburant ?

Partant du principe que ce sont les habitations qui viennent occuper les terres agricoles, pourquoi ne pas mettre la ville à distance en interdisant les permis de construire sur les parcelles de terres cultivables ?

L’hystérie atteint son paroxysme et toute tentative d’explication est désormais réprimée.

Mais, disons les choses clairement.

Dans le cas qu’on nous prouve scientifiquement que les produits phytosanitaires sont mortels, il va de soit qu’ils doivent être interdits, et surtout les produits les plus dangereux et toxiques, comme les CMR (cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques) et les PE (perturbateurs endocriniens).

Et que si les autorités veulent mettre fin à l’utilisation des produits phytosanitaires, il va de soit qu’il faut qu’elles accompagnent les Agriculteurs vers un nouveau type de produits, à base naturelle et ayant la même efficacité, mais tout en n’augmentant pas les charges puisque les produits phytosanitaires permettent de compresser les coûts de production.

Mais cela doit se faire en concertation avec les professionnels du terrain. Car ce ne sont pas des inconscients, ils utilisent leurs produits avec parcimonie et à certains moments de la journée (ou de la nuit).

Sachons que ce qui ne sera pas cultivé en France sera importé. Il est donc absolument nécessaire et obligatoire d’interdire l’importation de denrées alimentaires ne respectant pas nos standards de production. C’est à cet effet que devait servir le tonitruent article 44 de la loi Egalim.

Il est donc de notre devoir, de défendre nos Agriculteurs, de promouvoir un nouveau modèle agricole qui nous sortira du système agro-productiviste industriel mondialisé.

Mais cela ne viendra que par un changement profond de politique agricole étatique.

 


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19 réactions à cet article    


  • Clark Kent Séraphin Lampion 25 janvier 2020 08:23

    Sujet du bac en « sciences de la vie et de la terre » :

    « De ce fait, interdire leur utilisation sur des zones précises, rendra la culture impossible, du égard aux épisodes climatiques et aux différents ravageurs. Il ne suffit pas de planter une semence pour qu’elle pousse.  »

    Vous avez 30 minutes. Je ramasse les copies à hh53


    • Attila Attila 25 janvier 2020 10:21

      "Et que si les autorités veulent mettre fin à l’utilisation des produits phytosanitaires, il va de soit qu’il faut qu’elles accompagnent les Agriculteurs vers un nouveau type de produits, à base naturelle et ayant la même efficacité« 

      En quoi les produits »à base naturelle« seraient immunisés contre tout toxicité ? J’aurais compris que vous demandiez des produits de traitement non toxiques et non cancérigènes, mais des produits »à base naturelle«  ??? Ce sont les écologistes qui demandent des produits »naturels". Êtes-vous écologiste ?

      Après la seconde guerre mondiale, les dirigeants agricoles avaient de la culture et des conviction, notamment ceux issus de la JAC. Aujourd’hui, vous vous laissez mener par le bout du nez, vous n’avez plus ni convictions ni culture : vous laissez les idées de vos pires ennemis infiltrer vos cerveaux sans le moindre esprit critique. Vous ne faites plus que de la com’.

      A la fin du siècle dernier, les dirigeants agricoles défendaient le concept d’agriculture raisonnée. Sous la pression des politiques, ils ont abandonné ce concept, leur concept, pour une poignée de cacahouètes.

      Si vous étiez responsables, vous sauriez que le naturalisme est une idéologie, que la Nature n’existe pas : ce n’est qu’une croyance religieuse inconnue des peuples du monde, y compris du peuple français. Jusque vers les années 1970, nous n’utilisions jamais les mots de Nature ou naturel, c’étaient des mots de bourgeois de la ville. La Nature ne faisait pas partie de notre culture.

      Le concept d’agriculture raisonnée avait le mérite, comme son nom l’indique, de gérer les questions d’environnement par la raison et en restant dans une conception laïque.

      Aurez-vous le courage de faire une lecture approfondie de cet article et de ses commentaires ?

      Philippe Descola, Par delà nature et culture

      .


      • amiaplacidus amiaplacidus 25 janvier 2020 11:05

        @Attila qui dit : « En quoi les produits »à base naturelle« seraient immunisés contre tout toxicité ?  ».

        M’enfin, Attila, vous devriez savoir que la ciguë, plante naturelle, n’a jamais tué personne, pas même un philosophe grec.


      • jmdest62 jmdest62 25 janvier 2020 11:37

        « en interdisant les permis de construire sur les parcelles de terres cultivables . »

        °

        Vous allez vous faire lyncher par vos collègues !

        Vous oubliez de préciser la différence de prix/M2 entre « terre agricole » et « terrain constructible » ...différence que l’agricul se met dans la po-poche.

        °

        @+


        • machin 28 janvier 2020 07:08

          @jmdest62

          « en interdisant les permis de construire sur les parcelles de terres cultivables . »

          Ras le bol....
          C’est toujours aux aux paysans que l’on prend de la terre.


        • mmbbb 25 janvier 2020 12:58

          «  Et que si les autorités veulent mettre fin à l’utilisation des produits phytosanitaires, il va de soit qu’il faut qu’elles accompagnent les Agriculteurs vers un nouveau type de produits, à base naturelle et ayant la même efficacité«   » 
          Cet agriculteur veut simplement polluer sans entrave sans vouloir changer de mode de production . Il veut ensuite que l on larmoie a longueur d année sur les difficultés de son métier . Il voudrait que l on bouffe sa merde en payant plus cher alors que d autres agriculteurs d autres pays produisent la meme merde mais moins cher . Il va nous les casser sur ce metier qui a façonne la Fance Cet article est deja paru ; Cet agriculteur est de mauvaise foi , qu il arrête de nous prendre pour des cons .


          • velosolex velosolex 25 janvier 2020 14:26

            @mmbbb
            C’est plus de l’agriculture, c’est du bétonnage.
            Les paysans qui louent souvent des gites ruraux feraient bien de s’inquiéter de l’air des temps.
            Les pigeons ne viendront plus longtemps prendre leur vacances en bordure de champ traité. 


          • machin 28 janvier 2020 07:11

            @velosolex

            Les agriculteur sont tous des assassins en herbes...


          • nono le simplet 28 janvier 2020 07:22

            @machin
            et un paysan avec une mitraillette dans un champ de blé c’est un céréales killer


          • exocet exocet 25 janvier 2020 18:37

            « Pesticides : les agriculteurs, en première ligne face à la maladie de Parkinson »

            Chez cet agriculteur breton du Morbihan, les premiers symptômes sont apparus en 1997, à 51 ans, alors qu’il tente de monter sur son cheval. « J’arrivais pas à mettre le pied à l’étrier », explique-t-il. A l’époque, la maladie de Parkinson n’est pas encore reconnue comme maladie professionnelle chez les agriculteurs. Pour que cette injustice prenne fin, il faudra attendre 15 ans et le décret du 4 mai 2012 destiné aux agriculteurs ayant réalisé au moins pendant 10 ans des travaux « exposant habituellement aux pesticides ».

            https://actu.orange.fr/france/pesticides-les-agriculteurs-en-premiere-ligne-face-a-la-maladie-de-parkinson-magic-CNT000001mrMgi.html


            • exocet exocet 25 janvier 2020 18:38

              Actualités

              Les pesticides facteurs de risque de certains cancers

              Une revue de la littérature scientifique des 30 dernières années a permis à des experts de l’Inserm d’établir un lien entre l’exposition aux pesticides et certaines maladies humaines, notamment le cancer de la prostate et plusieurs cancers hématopoïétique

              Depuis les années 1980, les enquêtes épidémiologiques ont évoqué l’implication des pesticides dans plusieurs pathologies chez des personnes exposées professionnellement à ces substances, en particulier des pathologies cancéreuses, des maladies neurologiques et des troubles de la reproduction. Ces enquêtes ont également attiré l’attention sur les effets éventuels d’une exposition même à faible intensité lors de périodes sensibles du développement (in utero et pendant l’enfance).

              https://www.ligue-cancer.net/article/26533_les-pesticides-facteurs-de-risque-de-certains-cancers


              • exocet exocet 25 janvier 2020 18:38

                Monsanto vient d’être condamné à verser 253 millions d’euros à un jardinier américain — un jury californien considérant que son désherbant Roundup, qui contient du glyphosate, était à l’origine du cancer développé par DeWayne Johnson.

                Le glyphosate est utilisé par les agriculteurs depuis plus de 40 ans et représente 25% du marché mondial des herbicides. 

                L’Union européenne (UE) a renouvelé en novembre dernier son autorisation pour cinq ans, au grand dam des défenseurs de l’environnement. 


                • exocet exocet 25 janvier 2020 18:44

                  L’auteur :

                  "Mais cela doit se faire en concertation avec les professionnels du terrain. Car ce ne sont pas des inconscients, ils utilisent leurs produits avec parcimonie et à certains moments de la journée (ou de la nuit).

                  "

                  Bilan 2020 : une augmentation de 21 % des pesticides !

                  Loin de s’arrêter là, les nouvelles données 2017-2018 de suivi du plan de réduction des produits phytosanitaires pour 2018 sont alarmantes avec une augmentation de 21 % de la quantité de substances actives vendues par rapport à 2017 avec un record de près de 90 000 tonnes de matières actives vendues en France, un chiffre jamais atteint ces 10 dernières années !

                  Au final, la consommation de pesticides en France a augmenté de 20 % par rapport à 2009 alors que l’objectif initial du plan Ecophyto était de réduire de 50 % l’usage des pesticides pour 2018.

                  https://www.notre-planete.info/actualites/1398-statistiques-utilisation-pesticides-France


                  • ETTORE ETTORE 25 janvier 2020 19:23

                    Faudrait déjà que ces « propres » agriculteurs, sachent ce qu’ils épandent sur leurs champs.

                    Le renvoi de balle est facile :

                    L’agriculteur dit, « Moi je fait mon boulot avec ce qu’on me donne, allez voir le Comptoir Agricole »

                    Le Comptoir Agricole « Nous on ne dispose que des N° références autorisées, et pas la composition en clair, adressez vous au fabricant »

                    Le fabricant.... « Ah ! Nous, nous prenons toutes les garanties en terme de sécurité, en accord avec la législation actuelle, mais comprenez que l’on ne peut pas vous dévoiler de secret de fabrication »

                    Et on vous envoie vers la FNSEA !!!! « Ah, mais nous, on a rien à vous dire »

                    Et voilà ! Clap de fin, où vous êtes un odieux personnage mettant en doute toute l’économie rurale du pays !

                    Dans l’histoire, c’est toujours le plus proche de la population qui en prend plein la gueule.

                    C’est à la population d’agriculteurs de faire montre de transparence, pas aux gens de chercher la lumière dans les étables !


                    • Goldored Goldored 25 janvier 2020 20:02

                      Mais bouffe-les tes produits phytosanitaires, mais n’oblige pas les autres à les bouffer et à les respirer.

                      Bien entendu, que leur nocivité est prouvée.

                      Il n’y a plus que cette cochonnerie de FNSEA qui ne veut pas le savoir.


                      • Goldored Goldored 25 janvier 2020 20:03

                        Révolte !


                        • Old Dan 25 janvier 2020 20:54
                          1. Personne ne souhaite la disparition de agriculteurs. Certains s’en chargent très bien eux-mêmes.
                          2. Le lobbying écologiste ?... Oui, mais pas la FNSEA, les pinardiers et l’industrie phyto
                          3. Importer le manque de l’extérieur ? Oui, mais le sorgho, l’arach... Bof !

                          • Bellis 26 janvier 2020 06:28

                            « Les produits phytosanitaires sont utilisés au même titre que les médicaments que nous utilisons lorsque nous sommes malades » ? Parlez-en à votre médecin ! Sur les 38 millions de tonnes de céréales produites en France seulement 16 millions sont consommées dans notre pays. Nous importons, enfin vous importez l’équivalent en soja de cultures qui représentent l’équivalent de 4 millions d’hectares au Brésil pris sur la fôret. Arrêtez de croire que vous êtes propriétaires de la planète de l’air et de l’eau et de leur santé et de la notre. Plus 24% de pesticides en plus en un an et 600 millions d’euros du plan écophyto 2 foutus en l’air ! Faites le ménage dans votre syndicat et dans les chambres d’agriculture. Vous parlez des lobbys c’est assez drôle !


                            • Bellis 26 janvier 2020 06:34

                              Pour être plus précis. Oui nous voulons des Paysans pas des exploitants agricole. Ma grand mère disait « On ne met pas de poison sur les choses que l’on mange ! »

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