Ce n’est pas du tout une question de conspiration, bien au contraire. Il faut savoir que le papier or fait chuter le cours de l’or. il y a plus de papier or en circulation que d’or physique. si tous les détenteurs de ces papiers or demandaient leur dû en or physique, ce serait le chaos... et effectivement cela a été mis au point afin que le dollars ne se casse pas la figure. Si l’or va bien, le dollars va mal, si l’or va mal, le dollars se porte bien. C’est tout simplement de la manipulation. Mais nous sommes habitués des turpitudes des USA pour demeurer la première puissance mondiale...
La race des Saigneurs gagne sa guerre...
« L’actualisation du gouvernement de la loi dans l’espace sacré et le fossé creusé par rapport à l’espace profane.
A ses débuts, le libéralisme exprime la conscience de soi d’une classe de propriétaires d’esclaves ou de serviteurs qui se forme au moment où le système capitaliste commence à émerger et à s’affirmer, en partie grâce aux pratiques impitoyables d’expropriation et d’oppression qu’il a pratiquées en métropole et surtout dans les colonies, et que Marx décrit comme l’« accumulation primitive du capital ». Contre le despotisme monarchique et le pouvoir central, cette classe revendique l’autogouvernement et la jouissance tranquille de sa propriété (y compris celle des esclaves et des serviteurs), le tout sous le signe du gouvernement de la loi, de la rule of law. Nous pouvons dire alors que la tradition libérale est la tradition de pensée qui a délimité avec le plus de rigueur un espace sacré restreint où s’appliquent les règles de la limitation du pouvoir. Plus que par la célébration de la liberté ou de l’individu, cette tradition de pensée se caractérise par la célébration de cette communauté des hommes libres qui définit l’espace sacré. Ce n’est pas par hasard que les pays de la tradition libérale classique sont ceux où l’Ancien Testament, par le biais du puritanisme, a eu l’influence la plus profonde. Cela vaut déjà pour la révolution hollandaise ou, tout au moins pour les Boers d’origine hollandaise, qui s’identifient au « peuple élu ». Et cela vaut à plus forte raison pour l’Angleterre : surtout à partir de la Réforme, les Anglais se considèrent comme le nouvel Israël, le « peuple investi par le Tout-Puissant d’une mission à la fois particulière et universelle ». Cette idéologie et cette conscience missionnaire se répandent ensuite, amplifiées, outre-Atlantique. Il suffit de penser à Jefferson, qui propose que les armoiries des Etats-Unis représentent les fils d’Israël guidés par un faisceau de lumière. La distinction entre l’espace sacré et l’espace profane se fait de nouveau sentir dans toute sa radicalité.
Dans l’ancien testament, cher à l’élite dominante qui aime s’identifier au peuple élu qui conquiert Chanaan et anéantit ses habitants, ou qui recrute des esclaves parmi les Gentils, il existe deux déterminations rigoureuses et intangibles. L’anthropocentrisme sépare nettement le monde humain, dans lequel un rôle absolument privilégié ou unique est réservé au « peuple élu » de la nature environnante. L’espace sacré, la minuscule île sacrée, est ainsi délimité plus nettement que jamais par rapport à l’espace profane illimité. On pourrait dire qu’en dehors du peuple élu tout tend à se réduire à une nature désaffectée, dont font aussi partie, en fin de compte, les populations condamnées par Jahvé à être effacées de la surface de la Terre. L’extermination touche « hommes et femmes, enfants et vieillards, et jusqu’aux bœufs, aux brebis et aux ânes », ou bien, en des termes plus violents, « tout être vivant », « tout vivant », « tous les habitants de la cité et toute germination du sol ». Dans l’espace profane proprement dit, il semble que la distinction entre homme et nature n’existe pas ou ne joue aucun rôle important.
Mais la délimitation exclusive de l’espace sacré joue aussi une fonction tout à fait positive. Dans le peuple élu, s’appliquent des règles précises : la servitude peut y avoir sa place mais pas l’esclavage proprement dit. Des milliers d’années plus tard, Locke développe un point de vue qui, en se référant explicitement à l’Ancien Testament, différencie la servitude des travailleurs salariés en métropole et l’esclavage dans les colonies. Et la continuité est encore plus impressionnante si l’on se souvient que ce sont les Noirs qui sont voués à l’esclavage, et que la théologie et l’idéologie de l’époque les considèrent comme les descendants de Cham et Chanaan qui, selon la Genèse, sont condamnés à perpétuité, par Noé, à porter des chaînes.
On arrive à un résultat paradoxal, tout au moins par rapport à l’idéologie dominante. L’Occident est simultanément la culture qui théorise et qui pratique avec la plus grande efficacité et la plus grande rigueur la limitation du pouvoir, et qui, avec le succès le plus grand et à la plus grande échelle, s’est engagée dans le développement du chattel slavery, l’institution qui implique l’emprise totale du pouvoir du maître sur des esclaves réduits à l’état de marchandises et de « nature ». Et ce paradoxe se manifeste d’une façon particulièrement spectaculaire précisément dans les pays où la tradition libérale est la plus solide.
Certes, dans le judaïsme déjà, le pathos exclusiviste de l’espace sacré a tendance à prendre les formes d’un universalisme qui utilise tantôt l’assujettissement (ou l’anéantissement) des profanes, tantôt leur cooptation. La transcendance absolue de Jahvé encourage, comme cela devient évident surtout dans le judaïsme après l’Exode, un processus de dénaturalisation de la dichotomie espace sacré/espace profane. La mobilité de la frontière, et donc la possibilité d’opérer des cooptations à l’intérieur de l’espace sacré et de la civilisation, vaut à plus forte raison pour les puritains et pour la tradition libérale, qui héritent d’un judaïsme filtré par le christianisme. Par ailleurs, l’élargissement, même partiel, de l’espace sacré est la réponse obligée aux luttes menées par les exclus qui tirent souvent de l’Ancien Testament un argument différent de celui qui est cher à l’élite dominante et qui lui est même opposé : ils s’inspirent de l’histoire du peuple réduit en esclavage en terre étrangère, et qui réussit finalement à se libérer de la domination du Pharaon. C’est l’idéologie qui inspire la révolte des esclaves qui éclate en Virginie en 1800 et est dirigée par un chef qui se présente comme un nouveau Moïse. C’est en raison de cette capacité qu’ont les esclaves de tirer des raisons de se révolter de la culture dominante commune, que les propriétaires se méfient y compris de l’instruction religieuse. » (p. 344/347) Domenico Losurdo « Contre histoire du libéralisme »
On parle toujours des victimes du communisme, mais jamais de celles du libéralisme -néo, ultra- L’Irak en est un exemple comme le Chili après Allende ou encore le Vietnam. Et si on en parle pas, c’est parce que les USA sont « intouchables », ce que eux s’octroient le droit de faire s’appelle une « intervention humanitaire », quand les autres font la même chose, ça s’appelle un « crime contre l’humanité »...
Je lis en ce moment un très bon livre de Domenico Losurdo « contre histoire du libéralisme », excellent au passage, et j’en apprends de bonnes avec les Anglais, les Etasunéens et les Allemands. Ces trois pays se considèrent comme des « frères » depuis bien longtemps. La race Aryenne soumettant le reste du monde sous leur joug en le réduisant en esclavage. De nos jours c’est toujours pareil... Rien n’a changé.
Le mot qu’il convient d’utiliser ici est : corporatiste. Ce système se définit par d’immenses transferts de ressources publiques vers le secteur privé, ce qui induit une explosion de la dette, un accroissement d’inégalité entre les riches (qui ne paient quasiment pas d’impôt) et les pauvres (qui supportent, seuls, le poids de la dette) et un nationalisme justifiant de colossales dépenses dans le domaine de la sécurité. Et puisque la vaste majorité se trouve désavantagée, l’Etat corporatiste doit adopter de nouvelles tactiques : le resserrement de la surveillance (le gouvernement et les grandes sociétés s’échangeant une fois de plus des faveurs et des contrats), le recours massif aux emprisonnements, la réduction des libertés civiles.
Un glissement de pouvoir est en train de s’effectuer, qui va vers les banquiers et les investisseurs. Il y a d’un côté la ploutocratie qui ne concerne qu’une poignée de personnes possédant l’essentiel des richesses et qui sont les principaux consommateurs et le « précariat », le prolétariat précaire. C’est bien sûr la majorité de la population qui vit dans des conditions extrêmement précaires. Les investisseurs eux, investissent dans la ploutocratie. Le glissement de pouvoir va donc de la classe ouvrière vers une toute petite élite qui ne produit rien mais qui représente les banques.
Warren Buffett déclarait le 25 mai 2005 « Il y a une lutte des classes aux Etats-Unis, évidemment, mais c’est ma classe, la classe des riches qui a mène la lutte. Et nous sommes en train de gagner. »
Le sous-commandant Marcos, en août 1997, parle de « 4ème guerre mondiale » : « Le néolibéralisme, comme système mondial, est une nouvelle guerre de conquête de territoires. »
Peu importe le nom qu’on lui donne, peu importe le nom de celui qui gouverne ou de son parti… Peu importe de savoir qui a fait quoi… La question à poser est : avons-nous envie, en tant que multitude, de reprendre le pouvoir ? Jusqu’où nous laisserons-nous déposséder par cette petite poignée ?
ça a fonctionné... ouf.
Re-Bonsoir Paul,
J’ai eu quelques soucis pour poster, Agora m’a indiqué comment faire ^^ Je vais poster en deux fois…
Tout d’abord, merci pour la précision concernant l’instigateur du PPP (personnellement, je m’intéresse peu aux hommes politiques, je préfère me pencher sur les mécanismes du capitalisme et de ses courants, de la politique, de l’économie, etc.).
Les anglo-saxons seraient les précurseurs dans le domaine ? Le 11 septembre 1973 (et c’est ce 11 septembre qu’il faut retenir et non l’autre), Allende est victime d’un coup d’état, fomenté par la CIA qui mettra Pinochet au pouvoir. Les Chicagos Boys, sortis tout droit de l’école de Chicago fondée par Milton Friedman, remettent leur programme économique, « La Brique » à Pinochet afin qu’il le mette en pratique. Le Chili, par le biais de Pinochet, deviendra le premier laboratoire de l’ultra-libéralisme de Friedman. Suivront le général Videla en Argentine, Margaret Thatcher au Royaume-Uni, Ronald Reagan aux États-Unis, Brian Mulroney au Canada, etc., et plus récemment, Sarkozy en France.
L’idéologie de Friedman repose sur une trinité stratégique – élimination de la sphère publique, déréglementation totale des entreprises et réduction draconienne des dépenses publiques.
Dans tous les pays où les politiques inspirées de l’école de Chicago ont été appliquées au cours des trente dernières années, on a pu voir s’installer une puissante alliance entre de très grandes sociétés et des politiciens.
Bonsoir Paul, je vous avais répondu un long message... malheureusement je l’ai perdu ! il était trop long me disait-on et je ne sais ce qu’il s’est passé mais tous mes mots ont disparu... je remets cela à demain. il se fait tard... en prenant soin de le rédiger sur word !
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération