A Chypre, l’Europe est morte
« Entre sauver de la banqueroute un Etat souverain et protéger les milliards des blanchisseurs russes, le choix est vite fait ». Voilà le genre de platitudes auxquelles nous habituent les élites européennes. S’ensuivent, pour bien asseoir ces banalités, des amalgames entre les dépôts des banques chypriotes et les fortunes en milliards des oligarques russes. Ces derniers, majoritairement séjournent à Londres, à New York ou à Moscou, et n’utilisent Nicosie que comme un chainon, certes bienveillant, pour investir à travers le monde ou rapatrier en Grande Bretagne, aux Etats-Unis ou en Russie leurs fonds issus d’activités aussi bien « intégrées » que frauduleuses. Mais, comme aux comptoirs de bistrot, plus c’est gros et mieux ça passe, d’autant plus qu’il y a toujours des médias qui, à la manière du poivrot de Wolinski, n’y trouvent rien à redire, approuvant (et perpétuant) les contre-vérités et les approximations à l’infini.
C’est en effet bien plus compliqué (et révélateur des incapacités institutionnelles) de contrôler réellement les flux des capitaux suspects, de contrôler les dérives du système financier dont elles profitent, et de séparer la paille du grain. Quand bien même et par miracle, on arrive à prendre les fraudeurs la main dans le sac, les banques trouvent toujours un moyen de se blanchir. Et plus ces banques sont puissantes, plus facilement elles s’en sortent, s’arrangeant avec les Etats et leurs justices en payant des amendes ridicules, à des milliards de kilomètres des gains que leurs malversations leur procurent. Si enfin, elles sont réellement « exposées », c’est toujours les autres qui paient, la plupart du temps les citoyens contribuables ou, comme dans le cas chypriote, leurs clients. La raison pour laquelle l’Euro group, la BCE et les pays membres - Allemagne en tête -, poussent à cette solution à Chypre est justement le fait qu’elles ne peuvent pas faire la même chose pour les systèmes financiers des pays comme la Grande Bretagne, la Chine, l’inde, le Canada ou les Etats-Unis, « trop puissants pour être poursuivis ». Les accusations faites à Nicosie ne seraient pas différentes, à la virgule près, si vraiment on voulait s’attaquer aux effets pervers de la finance mondialisée. Avec une différence de taille : le pourcentage des fonds douteux (50 000 milliards) de ces pays est autrement plus important que les 25-30 milliards qui transitent par les comptes chypriotes. Faute de s’attaquer au vrai problème, on s’attaque à l’épiphénomène… Dernière remarque : il se dit, à l’Euro group à Paris ou à Berlin que les « avoirs » des banques chypriotes sont trop importants par rapport au PIB de Chypre. Pas plus qu’à Monte-Carlo, ou au Luxembourg. Enlevez donc à ce dernier pays le statut in shore - offshore des entreprises installées (dont les cigarettiers américains), enlevez la part de la City au PIB britannique et vous ne serez pas loin des résultats que l’on reproche à Nicosie. Mais sur ce, motus et bouche cousue …
Que Mme Lagarde et la Troïka cessent enfin d’employer le mot « solidarité », à le salir jusqu’à l’écœurement. Que l’Allemagne et ses laquais européens, dont la France, arrêtent de parler de « solution juste et équilibrée » chaque fois qu’ils mettent un pays et son peuple à genoux. Que la BCE arrête de parler d’accord chaque fois qu’elle pratique un chantage éhonté. Que nos élites politiques cessent de parler de « démocratie » chaque fois qu’elles passent outre l’avis des peuples et de leurs parlements, pris à la gorge, pour imposer leurs solutions, mille fois mises en échec par la réalité et ses cohortes de chômeurs, d’entreprises en faillite, d’usines en friche et de services de l’Etat réduits en peau de chagrin. Le parlement chypriote refuse les ponctions bancaires ? Eh bien, mettons les banques en faillite pour ponctionner encore plus fort, pour cela nul besoin d’un quelconque parlement. Selon que vous serez puissant ou misérable, bien entendu. Sans parler des dizaines de milliers de milliards qu’Européens et Américains ont dépensé pour sauver leurs banques. En nous limitant à Chypre, force est de constater que les banques françaises, allemandes, britanniques ou russes, pourront continuer à spéculer à la chypriote et à faire des profits sur le cadavre du système financier proprement « local ». A part le peuple chypriote, les retraités anglais, grecs, russes, néerlandais, etc., qui avaient leurs économies dans les deux plus grandes institutions financières de Chypre, tout le monde dans la finance trouve son compte, à commencer par les oligarques russes, qui, jusqu’à hier, étaient l’excuse de l’intransigeance européenne. L’accord colonial, que dis-je, d’occupant cynique imposé à ce pays n’a pas de précédent. L’économie et la société de Chypre feront un bon en arrière de plusieurs décennies. Le seul exemple qui nous vient à l’esprit c’est la crise de la viande survenue en Uruguay et en Argentine juste après la guerre de Corée et qui a permis aux Etats-Unis d’imposer les dictatures à la place de la démocratie, la pauvreté à la place du développement et dont l’ensemble de l’Amérique latine a mis un demi siècle à s’en sortir. Il n’y a pas de rationalité dans ces mesures imposées à Chypre. Juste la volonté de se venger d’un pays récalcitrant, à en faire un exemple, et à enlever à tout jamais la possibilité à Nicosie d’avoir une politique un peu soit-il autonome. Le message envoyé par l’Allemagne est clair : la spécificité de chaque pays membre de l’Union Européenne est destiné aux poubelles ; qu’il soit social, économique, politique, financier ou culturel. On commence avec les misérables, et on crée la misère partout ailleurs où il y a encore un semblant de prospérité. Avis aux peuples italien, français, espagnol, portugais, s’ils veulent croire encore que des mots comme sécurité sociale, politique industrielle, santé publique ou école pour tous ont encore un sens. Tout ce qui ne génère pas de l’argent (à la manière que le conçoit Mr Schauble et Mme Lagarde), est désormais insignifiant. Et tant pis pour les citoyens européens…
62 réactions à cet article
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J’aimerais avoir plus de détails sur ce qu’implique ce plan.
Je suis sûrement naïf, mais en l’état actuel de mes connaissances, je trouve « l’accord » pas si mal :
— les dépôts < 100 000 € restent intouchables, et c’est bien la moindre des choses ;
— une des banques est mise en faillite. Très bien. C’est ce que je préconise depuis le début de la crise. Que ceux qui ont joué et perdu fassent faillite. Point. Aucune exception. Bien sûr, les dépôts doivent eux, par contre, être intouchables, y compris au delà de 100 000 € à mon sens pour que ces faillites se passent bien. De cette manière, seuls les joueurs perdent leur mise, pas les déposants.Après, effectivement, le fait que l’autre banque ne soit pas également mise en faillite est honteux. Et encore, j’utilise le terme « mise en faillite » alors que « laisser faire faillite » serait bien plus approprié, puisqu’elles sont elles-mêmes responsables de leur situation.
C’est sur tout le reste que je voudrais connaître l’accord, où là, je risque de bien moins approuver.
Enfin, pour terminer, le point mentionné ci-dessus est le seul avec lequel je ne sois pas en accord avec vous. Pour le reste de votre article, je ne peux hélas que partager votre avis.
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@ Gemini
On parle de deux choses.1, Les banques en faillite avec un garanti tes déposants pas l’État vaut-il mieux que leur simple nationalisation ? Il faudrait voir les chiffres...2 Il faudrait bien que l’État cypriote redevienne solvable. Y aurait-îl une meilleure solution que le remboursement de sa dette en l’Imputant aux agents économiques cypriotes, individus et personnes morales, au prorata de leurs actifs de.toute nature ?@ Michel KoutouzisTotalement d’accord sur le fond et sur votre façon de le dire. Il faut diffuser votre message urbi et orbe et je pourrais faire ma modeste part. J’aimerais bien recevoir vos coordonnées et pouvoir ainsi communiquer avec vous. -
Il n’y a pas de rationalité...
mais beaucoup d’intérêts qui se téléscopent" le système financier de Chypre est à terre. La fuite des capitaux installés à Chypre s’annonce massive. L’Union européenne en est si consciente qu’elle a accepté de faire une nouvelle entorse à ses principes : elle a avalisé la restriction des retraits en espèces et des opérations financières de tout ordre, le contrôle des capitaux institué par le gouvernement, alors que celui-ci fait face depuis une semaine à une vraie panique bancaire.
Dans leur communiqué, les membres de la zone euro insistent sur le fait que « ces mesures administratives seront temporaires, proportionnées et suivies attentivement dans le temps, afin d’être en conformité avec le traité ». Mais d’ici là, le système bancaire et économique de l’île risque de ne pas y résister. La panique bancaire, en dépit des restrictions, a toutes les chances de gagner, tandis que les entreprises, dans l’incapacité de se financer, vont se retrouver asphyxiées.
« ... Aucune entreprise humaine n’a réalisé une telle destruction économique en si peu de temps sans l’usage des armes », pointe Pawel Morski, gérant de fonds, dans un billet de blog intitulé « Chypre : l’opération est un succès. Dommage, le patient est mort ». Il poursuit : « La combinaison de la dévastation du secteur financier et du rapt de l’épargne de milliers de particuliers signifie que Chypre ne retrouvera pas un niveau normal avant une décennie, un bûcher funéraire qui ne supporte la comparaison seulement qu’avec la Grèce. Quatre chocs vont survenir en même temps : le choc désormais trop connu de l’austérité, le traumatisme du contrôle des retraits bancaires, le choc de l’épargne et celui de voir balayer le secteur financier. »
(Extrait_Martine Orange_Mediapart)
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Bonjour l’auteur,
Oh que oui, la situation n’est pas aussi simple, aussi tranchée que on veut bien le faire croire.Si il est vrai que Chypre était une belle laverie à pognon, celle ci n’était en tout cas pas du tout réservée à la seule Russie. En pratique, il y aurait même plus de dépôts britanniques que Russes.C’est donc la fermeture d’une banque, et la faillite organisée de l’autre qui vient d’être retenu comme solution. Nous allons donc voir qui avait réellement du pognon là dedans, et peut-être y trouvera t’on des banques Françaises comme par exemple la BNP ou la Société Générale.En attendant, les banques fermées depuis 10 jours là bas n’ont toujours pas réouvert, et déjà on y pose des bombes...-
Si il est vrai que Chypre était une belle laverie à pognon, celle ci n’était en tout cas pas du tout réservée à la seule Russie. En pratique, il y aurait même plus de dépôts britanniques que Russes.
Lire http://livre.fnac.com/a4034426/Nicholas-Shaxson-Les-paradis-fiscaux pour apprendre un tas de choses sur le rôle de la City de Londres dans la création des paradis fiscaux.Par ailleurs il est curieux que personne ne parle du rôle de Chypre dans la finance israélienne et en particulier comme moyen de contourner divers embargos. -
Bonjour Michel,
Pour compléter cet excellent article, (comme d’hab...)
http://www.pauljorion.com/blog/?p=51664#more-51664
Simplement le début de la fin...un nouvel iceberg dans la coque de l’eurozonic......-
bienheureuse d’avoir des pensées aussi proches de celles de Jorion !
Le bon sens vaut mieux qu’un GPS !!! -
La faillite morale précède la faillite politique.
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a Aldous, bien écrit...
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Votre article, excellent au demeurant, mériterait un autre titre, car ce n’est pas l’Europe qui est morte. Pour mourir, encore faut-il exister.
Dans l’euphorie des deux clowns Mitterrand et Kohl à qui l’un a fait avaler l’Euro, aucun des deux protagonistes ne prévoyait qu’une réglementation bancaire serait la condition sine qua non de l’établissement d’une monnaie unique. Le résultat est ce qu’on voit, avec la création de la « lessiveuse » chypriote, et dont tout le monde connaissait l’existence depuis longtemps.
Cette crise chypriote (comme la crise grecque) est un témoignage éclatant d’incurie et de bêtise de la part de.... personne. Tout le monde se repasse la patate. Cerise sur le gâteau, l’autre jour, les quatre « experts » convoqués sur un plateau de télé pour en discuter, ces quatre experts ne savaient pas quelle était l’origine de la « dette » ou de la banqueroute de Chypre (termes utilisés alternativement pour désigner les finances de l’Etat ou les finances des banques). Edifiant, quand on pense que le reste des médias leur emboîtent le pas.
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La race des Saigneurs gagne sa guerre...
« L’actualisation du gouvernement de la loi dans l’espace sacré et le fossé creusé par rapport à l’espace profane.
A ses débuts, le libéralisme exprime la conscience de soi d’une classe de propriétaires d’esclaves ou de serviteurs qui se forme au moment où le système capitaliste commence à émerger et à s’affirmer, en partie grâce aux pratiques impitoyables d’expropriation et d’oppression qu’il a pratiquées en métropole et surtout dans les colonies, et que Marx décrit comme l’« accumulation primitive du capital ». Contre le despotisme monarchique et le pouvoir central, cette classe revendique l’autogouvernement et la jouissance tranquille de sa propriété (y compris celle des esclaves et des serviteurs), le tout sous le signe du gouvernement de la loi, de la rule of law. Nous pouvons dire alors que la tradition libérale est la tradition de pensée qui a délimité avec le plus de rigueur un espace sacré restreint où s’appliquent les règles de la limitation du pouvoir. Plus que par la célébration de la liberté ou de l’individu, cette tradition de pensée se caractérise par la célébration de cette communauté des hommes libres qui définit l’espace sacré. Ce n’est pas par hasard que les pays de la tradition libérale classique sont ceux où l’Ancien Testament, par le biais du puritanisme, a eu l’influence la plus profonde. Cela vaut déjà pour la révolution hollandaise ou, tout au moins pour les Boers d’origine hollandaise, qui s’identifient au « peuple élu ». Et cela vaut à plus forte raison pour l’Angleterre : surtout à partir de la Réforme, les Anglais se considèrent comme le nouvel Israël, le « peuple investi par le Tout-Puissant d’une mission à la fois particulière et universelle ». Cette idéologie et cette conscience missionnaire se répandent ensuite, amplifiées, outre-Atlantique. Il suffit de penser à Jefferson, qui propose que les armoiries des Etats-Unis représentent les fils d’Israël guidés par un faisceau de lumière. La distinction entre l’espace sacré et l’espace profane se fait de nouveau sentir dans toute sa radicalité.
Dans l’ancien testament, cher à l’élite dominante qui aime s’identifier au peuple élu qui conquiert Chanaan et anéantit ses habitants, ou qui recrute des esclaves parmi les Gentils, il existe deux déterminations rigoureuses et intangibles. L’anthropocentrisme sépare nettement le monde humain, dans lequel un rôle absolument privilégié ou unique est réservé au « peuple élu » de la nature environnante. L’espace sacré, la minuscule île sacrée, est ainsi délimité plus nettement que jamais par rapport à l’espace profane illimité. On pourrait dire qu’en dehors du peuple élu tout tend à se réduire à une nature désaffectée, dont font aussi partie, en fin de compte, les populations condamnées par Jahvé à être effacées de la surface de la Terre. L’extermination touche « hommes et femmes, enfants et vieillards, et jusqu’aux bœufs, aux brebis et aux ânes », ou bien, en des termes plus violents, « tout être vivant », « tout vivant », « tous les habitants de la cité et toute germination du sol ». Dans l’espace profane proprement dit, il semble que la distinction entre homme et nature n’existe pas ou ne joue aucun rôle important.
Mais la délimitation exclusive de l’espace sacré joue aussi une fonction tout à fait positive. Dans le peuple élu, s’appliquent des règles précises : la servitude peut y avoir sa place mais pas l’esclavage proprement dit. Des milliers d’années plus tard, Locke développe un point de vue qui, en se référant explicitement à l’Ancien Testament, différencie la servitude des travailleurs salariés en métropole et l’esclavage dans les colonies. Et la continuité est encore plus impressionnante si l’on se souvient que ce sont les Noirs qui sont voués à l’esclavage, et que la théologie et l’idéologie de l’époque les considèrent comme les descendants de Cham et Chanaan qui, selon la Genèse, sont condamnés à perpétuité, par Noé, à porter des chaînes.
On arrive à un résultat paradoxal, tout au moins par rapport à l’idéologie dominante. L’Occident est simultanément la culture qui théorise et qui pratique avec la plus grande efficacité et la plus grande rigueur la limitation du pouvoir, et qui, avec le succès le plus grand et à la plus grande échelle, s’est engagée dans le développement du chattel slavery, l’institution qui implique l’emprise totale du pouvoir du maître sur des esclaves réduits à l’état de marchandises et de « nature ». Et ce paradoxe se manifeste d’une façon particulièrement spectaculaire précisément dans les pays où la tradition libérale est la plus solide.
Certes, dans le judaïsme déjà, le pathos exclusiviste de l’espace sacré a tendance à prendre les formes d’un universalisme qui utilise tantôt l’assujettissement (ou l’anéantissement) des profanes, tantôt leur cooptation. La transcendance absolue de Jahvé encourage, comme cela devient évident surtout dans le judaïsme après l’Exode, un processus de dénaturalisation de la dichotomie espace sacré/espace profane. La mobilité de la frontière, et donc la possibilité d’opérer des cooptations à l’intérieur de l’espace sacré et de la civilisation, vaut à plus forte raison pour les puritains et pour la tradition libérale, qui héritent d’un judaïsme filtré par le christianisme. Par ailleurs, l’élargissement, même partiel, de l’espace sacré est la réponse obligée aux luttes menées par les exclus qui tirent souvent de l’Ancien Testament un argument différent de celui qui est cher à l’élite dominante et qui lui est même opposé : ils s’inspirent de l’histoire du peuple réduit en esclavage en terre étrangère, et qui réussit finalement à se libérer de la domination du Pharaon. C’est l’idéologie qui inspire la révolte des esclaves qui éclate en Virginie en 1800 et est dirigée par un chef qui se présente comme un nouveau Moïse. C’est en raison de cette capacité qu’ont les esclaves de tirer des raisons de se révolter de la culture dominante commune, que les propriétaires se méfient y compris de l’instruction religieuse. » (p. 344/347) Domenico Losurdo « Contre histoire du libéralisme »
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Vous saurez maintenant qui se cache derrière le FMI et pourquoi nuit-il tellement aux pays qu’il est censé secourir !!
Le FMI et la Banque Mondiale, des agents de l’impérialisme américain
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Heureusement, l’Eglise orthodoxe locale va se sacrifier héroïquement pour sauver le bien commun...
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C’est pas les banquiers ni les spéculateurs qui le feraient.
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de toutes les façon , Zen, vous ne voudriez pas renoncer à votre pension pour sauver un chypriote, donc n’en parlons plus
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Bonjour
« A Chypre, l’Europe est morte » attendons de voir à la réouverte des banques pour enterrer...-
Je ne suis pas de ceux qui, au café du commerce, dissertent sur le manque d’intelligence des dirigeants européen, des milieux financiers, des politiques, etc. Je leur reconnais au contraire une redoutable et triste efficacité.
Je préfère les traiter simplement de salauds (le terme est un peu faible, mais nous sommes entre gens bien élevés).
Mais là il faut bien reconnaître que les dirigeants de l’U.E. ont plutôt manœuvré comme des manches. Ceci n’exclut pas le reste, bien au contraire (cf. l’alinéa précédent).
Quant à nous, il n’y a qu’une solution : SORTIR DE L’U.E.
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« salauds » même pas, car il faut une certaine vertu pour cultiver la « saloperie » consciemment,c’est un art, un art....
non dépassés, crétins sans prospects....c’est le prix du pragmatisme du jour le jour...
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car il faut une certaine vertu pour cultiver la « saloperie » c’est un art,.
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Ces gens ont perdu tout sens de la réalité, ils ne savent pas qu’ils coupent l’arbre sur lequel ils se sentent en sécurité. C’est une ironie du sort, ils courent de plus en plus vite au suicide sans même le savoir, comme ces fous kamikazes qui se font sauter....
Ce n’est pas un art, c’est de la psychopathie à un degré avancé !
De la simple illusion et de la prestidigitation pour gogos, mais la farce n’est pas intemporelle......il y a toujours une date de péremption !! -
Il faut peut-être rappeler que les banques chypriotes avaient acheté beaucoup de la dette grecque, sans commentaire.
Parler de Chypre comme d’un Etat « Souverain » est une mauvaise plaisanterie, un glissement du sens des mots dont la propagande européiste nous abreuve....
L’UE a dépouillé tous les Etats européens de leurs droits régaliens, qui font qu’un Etat décide « souverainement » de son avenir. Les parlements nationaux sont dépouillés de leurs pouvoirs, et la démocratie est morte.
A Chypre, comme ailleurs, c’est la Troïka qui décide de tout, puisque les Traités l’ y autorisent. Elle va même au delà, puisqu’elle viole les Traités qu’elle a mis en place.
Avec ce blocus, elle viole l’article 26.63 sur la libre circulation des capitaux.
Quand il s’agit de délocalisations, elle s’oppose à tout contrôle des capitaux.
Et elle l’autorise quand elle veut faire main basse sur les fonds déposés.Ceci est une dictature.
L’idée d’une UE qui protège est en train de voler en éclats.
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Merci Mr Koutousis pour ce constat accablant, Merkel, l’Eurogroupe, la BCE et consorts viennent de signer l’arrêt de mort de l’état-nation chypriote.
Comme vous l’avez indiqué, l’argent sale, une fois blanchi, circule en permanence et les plus gros détenteurs vivent hors de Chypre. Il me semble que pour 2012, les mouvements de capitaux, sur Chypre, étaient de l’ordre de 250 mds € (pour un PIB de 17,8 mds €).
Décidément, cette Europe est à géométrie très variable (suivant que vous soyez fort ou faible), s’assoie sur ses principes (libre circulation des capitaux,..), traités, et montre son essence totalitaire utilisant le chantage (blocage des liquidités de la BCE, garantie des dépôts).
La création d’une bad bank est un artifice juridique et comptable qui permettra de transférer des pertes privées à la dette publique, as usual, pour ensuite mettre en place des ’’réformes structurelles’’, comme en Grèce, la privatisation des biens et entreprises publiques.
Merkel en espère un retour sur investissement politique pour sa prochaine réélection de septembre.
Après une hausse des bancaires du CAC 40, hier, elles replongent aujourd’hui par crainte d’une contagion des pays faibles (Grèce, Portugal, Espagne, Italie), avec cette déclaration du président de l’Eurogroupe.
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Serait-il crédible que la France, second pilier fort (après l’Allemagne) de la zone euro, en vienne à vaciller ?
Etait-il crédible en 2007 qu’une banque comme Lehman Brothers fasse faillite ?
Ou que Chypre qui pèse 0,2% du PIB de l’Europe et ¼ du chiffre d’affaires de Carrefour puisse mettre en danger l’ensemble de la zone euro ? Certes non la zone euro ne supporterait pas la crise qui se profile en France mais ce n’est pas pour autant que cela n’arrivera pas.
Oui la zone euro est vouée a s’effondrer. Nous avons regroupé autour d’une monnaie commune des économies trop différentes et avons échoué à les faire converger vers un modèle commun. Les économies du sud –France y compris- ont une tradition d’inflation et dévaluations que l’Euro a rendu impossible au profit des modèles nordiques plus rigoureux. Force est de constater que nous n’avons pas su nous adapter. Et ce n’est pas parce que les conséquences d’un retour aux monnaies nationales dépassent l’imagination que cela n’arrivera pas.
En vérité,l’U.E. étrangle, pour le compte des banques, les pays qui ont été obligé de réévaluer leur monnaie pour passer à l’Euro : Grèce,Portugal, Espagne, France, Chypre,...........
La seule solution pour éviter d’aller contre le mur, est de sortir de l’U.E. et de revenir au franc avec une dévaluation de 20% pour retrouver une compétitivité , sinon la France deviendra un désert industriel et les français seront de plus en plus pauvres ( récession à répétition de plus en plus forte).
Il faut suivre l’exemple de l’Islande (pas de remboursement de la dette qui représente que des intérêts), contrairement à Hollande qui se couche devant les banques.
L’Europe sociale est impossible dans le cadre de l’U.E. car il faudrait que tous les pays soient d’accord.
En résumé, cinq priorités :
- Sortir de l’Union Européenne
- Ne pas rembourser la dette qui est en fait les intérêts du capital prêté par des voleurs ( les banques)
- Nationaliser toutes les banques pour financer le secteur productif et pour les empêcher de nuire.
- Mettre en place un secteur public productif puissant pour relancer une production de richesses utiles à tous.
- La juste distribution des richesses produites au peuple français, car aujourd’hui, plus d’1/3 des français n’ont pas de quoi pour vivre.
La gauche attend autre chose que des paroles, car la situation est devenu insupportable.
Sortons de l’U.E., tant qu’il est encore temps, en évitant un contexte catastrophique. Après il sera trop tard et beaucoup plus saignant pour les plus pauvres.
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@Seph,
Je me permets de vous corriger l’Euro est une monnaie unique et non commune.
La différence est énorme.
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... j« aimerai reagir aux propos de SEPH... et ecouter son avis quand il lira ceci...
La France n’a qu’asiment plus d’industrie et n’exporte quasiment plus rien de physique.
Elle ne vend donc que du »services« , immateriel.
La France, qui n’exporte presque plus, exporte essentiellement dans la zone Euro
Au vu de cela, la France ne doit pas avoir peur de sortir de l’Euro et surtout, RE EVALUER a la hausse sa monnaie retrouvée le Franc
Pourquoi...
Parceque personne, ailleurs en Europe et dans le monde ne lui reprochera d’avoir un Franc »cher« . Par contre, la France qui est essentiellement importatrice, fera d’enormes economies de devises ce qui ne peut qu’ameliorer le pouvoir d’achat des entreprises et des consommateurs.
Au niveau de nos exportations, notre competitivité peut etre facilement ajustée en baissant nos couts unitaires, puisque rien de materiel ne vient impacter nos ventes. La France peut faire un dumping ehonté, comme les chinois, pour passer sur des marchés (de services).
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Qunad a l’agriculture, si les prix proposés par les agriculteurs français sont trop elevés, rien ne nous empeche de »subventionner" les produits encreant une certaine forme d’aide a l’exportation, cela s’est déja fait
Rapellons encore une fois, que hors de l’Euro et avec la souveraineté retrouvé de notre Banque centrale peut decider dans notre interet des differentes distorsions que nous decidons de mettre en place, y compris d’accepter un certain taux d’inflation pour absorber les exces d’economie improductives !
Quand a l’OMC, nous sommes prets a nous assoir dessus, comme les americains, les chinois les japonais et les russes le font deja aujourd’hui. -
@ Hélios
Dévaluation ou réévaluation du franc / à l’euro ?
Pour la zone euro, les échanges commerciaux de la France sont très importants avec l’Allemagne. Il est donc utile de les examiner de près, puisqu’ils sont déterminants
1 - La France, premier partenaire commercial de l’Allemagne en 2012
Selon les chiffres de l’Office allemand des statistiques (destatis) relayés par la Chambre Franco-Allemande de Commerce et d’Industrie (AHK), la France est restée en 2012 le premier partenaire commercial de l’Allemagne.
Les échanges commerciaux entre les deux pays se sont accrus l’an passé de 0,7 % pour atteindre 169,2 milliards d’euros. La France devance ainsi les Pays-Bas, deuxième partenaire commercial de l’Allemagne avec un volume d’échanges de 157,5 milliards d’euros, et la Chine (143,9 milliards d’euros).
La France : 1er client, 3e fournisseur
La France a été en 2012 le premier importateur de marchandises allemandes, comme c’est le cas depuis 1961. Ses achats de marchandises en Allemagne ont augmenté de 2,7 % par rapport à 2011 pour atteindre 104,4 milliards d’euros. La France devance les États-Unis, qui ont acheté pour 86,8 milliards d’euros de marchandises en Allemagne, et le Royaume-Uni (72,1 milliards d’euros), qui passe devant les Pays-Bas.
La France est, par ailleurs, restée, comme en 2011, le troisième fournisseur de l’économie allemande. Elle a exporté 64,7 milliards d’euros de marchandises outre-Rhin (-2,7 % par rapport à 2011). Les deux premiers fournisseurs de l’Allemagne sont les Pays-Bas (86,5 milliards d’euros) et la Chine (77,3 milliards d’euros).
En 2012, l’excédent de la balance commerciale allemande vis-à-vis de la France s’est accru de 13,4 % pour atteindre 39,7 milliards d’euros.
2 - Les balances commerciales de la France et de l’Allemagne :
Les résultats sont éloquant : 69,6 milliards de déficit pour la France, 158,1 milliards d’excédent pour l’Allemagne
C’est un décrochage vertigineux !!!Si l’on additionne les différentiels depuis 2000, la richesse nationale de la France est en déficit par rapport à l’Allemagne de plus de 2051 milliards d’euros. Pour se faire une idée de ce manque à gagner par rapport à l’Allemagne, il faut le mettre en relation avec une année de PIB français : environ 2100 milliards d’euros (pour l’année 2008) ou le montant de la dette de l’Etat français : 1591 milliards d’euros (montant de 2010).
Autant dire que sur le plan de la balance commerciale, le décrochage de la France par rapport à l’Allemagne est colossal
CONCLUSION :
Ceci suffit pour dire que le franc doit-être dévalué pour que la France retrouve une croissance. Et surtout pas réévaluer car se serait l’étranglement de nos industries : les exportations seraient en bernes, les industries au point mort, la récession.
Bref on aggrave les problèmes actuels dans hypothèse d’une réévaluation du franc/ à l’euro
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ce qui est embêtant avec Chypre comme pour la plupart des pays, c’est la non-séparation des banques de dépôts et des banques d’affaires si bien qu’à la fin on ne sait plus qui est qui........
d’autre part personne ne trouve anormal ni choquant qu’un pays de 1,1 millions d’habitants, j’ai lu 1,5 millions sur certains sites toujours est-il que le nombre de résidents et travailleurs est certainement inférieur au nombre indiqué car beaucoup doivent avoir des adresses bidonnées, comment un pays d’à peine 1 million d’habitant peut engendrer une dette publique de 17 milliards d’euros, je dois dire que il faut quand même à mon avis s’en donner la peine car bien que leur balance commerciale soit déficitaire , j’aimerai voir un audit pour savoir ce qui provoque une dette pareille, d’autant plus qu’il y a un taux de chômage de plus de 10% ce qui signifie qu’il y a quelques centaines de milliers de pauvres et de moins pauvres ................... à qui profite ce status de paradis fiscal finalement ?????????????-
J’aimerais savoir quelle est la part de responsabilité de la Troïka dans le désastre des banques chypriotes.
En effet, d’autres paradis fiscaux (autres lessiveuses à fonds douteux) tels Jersey, Guernesey, Man et autres sont florissants et doivent pourtant jouer au casino de la même façon.Est-ce que les banques chypriotes auraient investi dans des fonds pourris grecs sous l’aimable sollicitation des institutions européennes ?-
@Colza,
Les chypriotes vont payer pendant des années, la spéculation outrancière de leurs banques sur la dette grecque accompagnée de la restructuration de cette même dette (perte de 75 % du nominal).
Ensuite, à travers leurs filiales en Grèce, elles ont massivement distribué du crédit aux particuliers, entreprises grecques qui sont pratiquement insolvables aujourd’hui.
Et la Banque du Pirée va reprendre ces filales en utilisant une partie des fonds du dernier plan de sauvetage des banques grecques. -
Pourquoi la mafia et/ou les oligarques russes vont à Chypre ? Très simple, c’est le seul pays d’Europe où ils vont sans visas ! Et les banques chypriotes leur offraient des intérêts sur dépôts défiants toute concurrence ! Leur mise doublait en moins de dix ans...Ne pleurez pas trop sur eux ! Et Medvedev, Poutine n’étaient pas les derniers à s’en servir, car en Russie, on ne peut faire confiance aux banques !
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Dorenavant ils ne feront pas plus confiance aux banques europeenes non plus...
Allo, Singapour, Hong Kong, Dubai, nous avons quelques menues monnaies a placer chez vous.... -
comment une Europe peut mourir, si c’est un mirage politique ?
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Je n’ai pas dû tout comprendre de votre texte ! Il faut dire que j’ai une bonne grippe ; mais enfin, Chypre est un paradis fiscal qui a choisi de s’engraisser sur l’argent sale des russes, et les chypriotes ont choisi d’élire de joyeux libréraux ! Où est le blême ? Il n’y a pas de paradis sur terre ?
Nous le savions déjà ; là-bas, non, apparemment !-
Bonjour Alinéa,
À Chypre il doit y avoir des anarchistes ou des patriotes épris de liberté et d’éthique, qui étaient conscients de la profonde nocivité de ce qui se passait... -
Oui lionel, je le suppose, mais ma rage est grande de voir que cela ne sert à rien que des gens sachent et disent ; la plupart est bien heureuse de se laisser guider et se laisser plumer ! C’est à pleurer ; ici c’est pareil et je ne parle pas de l’Espagne !
Mon désarroi est immense et ma déprime sans fond ! -
Sachez Alinéa que je partage nombre de vos sentiments... Et nous sommes des centaines de millions.
Respect -
On a remarqué, Lionel, comme d’ailleurs la croyance en astrologie et le gout pour les bio-énergies nazi de Demeter, islamo-compatible.
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Bonsoir,
ya du vrai dans votre article...même si je suis pas tout à fait d’accord...mais c’est du détail.
faudrait y ajouter une partie sur la politique britannique et Chypre....
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Et voilà que les bourses baissent et les banques plus fortement encore à cause de Chypre.
On vas quand même le dire clairement pour ceux qui ne l’auraient pas compris : les oligarques Russes c’était pas les seuls clients.Et dans les gros gros clients, il y a des banques, Italiennes, Françaises, Anglaises. Et elles ont déjà des sueurs froides car il va falloir passer tout ça dans les pertes. Connaitre ses pertes, voilà bien une chose vulgaire que les banques rechignent à faire, dès fois qu’elles se découvrent techniquement au tapis !Et comment ne pas voir aussi que le dogme absolu Européen vient de sauter comme un gentil bouchon de champagne. Et oui, la libre circulation du pognon, c’est terminé. Pour les petits, ce sera maximum 100 à 150€ par jour au distributeur, et pour les gros, compte bloqué jusqu’à nouvel ordre. Si ça ce n’est pas une régulation massive et énergique des flux financiers, ça y ressemble quand même fortement ...Voir l’Europe arriver comme ça tout doucement à une mesure que n’aurait renié ni Chavez, ni Lénine, je ne pensais pas vivre assez vieux pour voir ça !-
Voilà, nous sommes d’accord Wesson.
Mais moi ce que je retiens dans cette histoire, c’est l’impression que des gens se disant ennemis du grand capital en viennent à le défendre !!!
Si vous pouvez m’expliquer, je suis preneur...
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Je ne suis que de loin cette histoire, mais ce que je vois d’écrit est que seul les dépots supérieurs à 100 000 € seront taxé.
alors je m’interroge, pourquoi un Mélenchon s’en va en guerre contre cette taxation ? Certes, c’est certainement pas la solution pour résoudre les problèmes, mais enfin, c’est pas non plus taper sur les pauvres.
Sauf si on imagine le pauvre ouvrier épargner plus de 100 000 €, le laisser en dépot pour s’acheter sa maison et qui en attendant, loue et habite un appartement parce qu’il veut tout payer cash. Bon, si vous m’en trouvez un seul, vous me faites signe !
Bref, on marche sur la tête, c’est du n’importe quoi.... En faisant de l’opposition systématique, ils en viennent à défendre ce qu’ils prétendent combattre. C’est à dire le principe fondamental du capitalisme... L’épargne.
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Hervé Brun,
La semaine dernière, ce que proposait l’ Eurogroupe de la BCE, le FMI et la Commission européenne, c’était de taxer TOUS les dépôts.Ce qui signifie de demain, ils peuvent taxer le salaire que vous avez sur votre compte, et les quatre sous de votre livret A, en fermant les banques un Vendredi soir pour les rouvrir.... quand ils se seront servi.
Vous pensiez peut-être que l’ UE était destinée à vous protéger ?
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@Hervé Hum
Les gens qui ont deux sous de jugeotte sont terrorisés par la dérive autocratique de l’Europe. On remplace des chefs d’Etats, on signe des traités qui bradent la souveraineté nationale, et pour finir, on se sert directement dans le portefeuille des uns et des autres. Attendez de voir le bank run à venir, et vous comprendrez peut-être. Qui ira demain investir en Grèce, au Portugal, en Espagne et en Italie ?
Autre chose : le principe fondamental du capitalisme, ce n’est pas l’épargne, mais la propriété privée des moyens de production. Bref, vous êtes totalement à côté de la plaque, comme les petits malins de BFM, par exemple.
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Roubachoff,
je suis d’accord avec ce que vous écrivez, sauf pour la fin, en effet, le capitalisme c’est l’épargne... Privé ! et non la propriété privé. Cependant, il ne saurait y avoir d’épargne privé sans la propriété privé dont elle est issu. Mais fondamentalement, le capitalisme est né avec le développement de l’épargne permise par la monnaie fiduciaire. Avant le capitalisme, vous étiez ou non propriétaire en entier d’un bien, avec le capitalisme, vous pouvez être propriétaire d’une infime partie d’un bien, d’une marchandise et plus généralement d’une entreprise. Cela par le biais de la monnaie fiduciaire.
Donc, l’épargne est un intouchable du capitalisme, l’attaquer c’est menacer le capitalisme.
En d’autres termes, on ne peut pas dire vouloir changer de modèle économique capitaliste sans s’attaquer au principe de l’épargne. Donc, tous ceux qui se scandalisent contre cette attaque, se font sans le vouloir mais bêtement, les défenseurs du systèmes qu’ils prétendre vouloir changer.L’euro groupe a voulu éviter de faire comme avec la Grèce, mais sans s’en rendre vraiment compte ou alors pensant que les gens sont si stupide qu’ils n’y verraient que du feu, ont trouvés comme alternative de taxer les dépots qui sont une épargne. Ils ont corrigés le tir en ne taxant que les gros dépots, mais c’est bien le principe de base du capitalisme qu’ils attaquent.
Pourquoi croyez vous que les bourses réagissent si mal ?
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Roubachoff
Je suis d’accord avec vous, sauf sur la fin, le capitalisme se fonde sur l’épargne privé. Le développement du capitalisme s’est fait avec la monnaie fiduciaire qui permettait l’épargne.
Avant le capitalisme vous étiez propriétaire pour entier d’un bien ou d’une entreprise, avec la monnaie fiduciaire vous pouvez être propriétaire d’une infime partie d’une entreprise ou même d’une marchandise.
L’Euro groupe voulait éviter de faire comme avec la Grèce et a donc vu comme alternative de taxer l’épargne dans un pays accusé de blanchisseuse. Mais ce faisant, c’est au fondement du capitalisme qu’elle s’attaque, à ce qui est normalement intouchable.
Donc, on ne peut prétendre vouloir s’attaquer au capitalisme sans remettre en cause le principe de l’épargne, alors, ceux qui prétendent vouloir changer de modèle économique et défendent l’épargne sont soit de parfaits idiots, soit de vrai capitalistes !
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Merde, je pensais que le message n’était pas passé et j’en ai écrit un autre !!
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Les oligarques sont en guerre contre des peuples en paix. Les soldats de la finance avancent sans soucis dans les décombres. Ils enjambent les moribonds et d’un geste habile ils leur arrachent les dents en or. Ceux qui n’ont pas été touchés attendent debout la bouche ouverte en espérant la pitié incertaine de leurs bourreaux. Leurs regards se tournent désespérément vers ceux en qui ils ont confiance.
« N’ai-je rien d’autre à faire qu’à rester debout à attendre la bouche ouverte ? ». « Oui ! Gardez espoir et soyez courageux, ce qui compte c’est la paix... »-
il me semble que Chypre a été utilisé pour l’exemple.
l’exemple c’est que quelque soit la taille de la banque elle peut être mise en faillite et les gens qui ont des comptes dans ces banques perdent tout ce qui va au-delà des garanties. Au final la leçon par l’exemple est grande pour de nombreuses catégories : pour les riches russes et autres : ils ne sont pas au-dessus des lois et le peuple et les gouvernants ne les épargneront plus en cas de problème..ils savent désormais que les gouvernants s’il le fallait n’hésiteront pas très longtemps avant de sacrifier leurs riches, on en a de nombreux exemples..toutes ne seront pas sauvées et même les too big to fait ce matin doivent apprendre la nouvelle de l’accord avec la pensée qu’il n’y a plus beaucoup de concession qui leur seront accordées si elles venaient à déraper.. ! Il va y avoir des banques en Europe qui vont perdre des clients suite à cette crise et cela ne va pas arranger leur affaire, les moins en forme seront celles qui perdront des clients, les lois de la nature sont immuables et cela pourrait se reproduire dans d’autres pays. Personne n’est désormais à l’abri même les allemands (deutsche bank en tête).-
millésime,
Vous croyez que l’Europe des banksters veut combattre les riches ?
Ou sauver l’euro pour sauver les banques ?Si vous ne faites pas partie des riches, surtout ne changez rien, attendez patiemment qu’ils viennent ponctionner votre salaire....
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A Pilou,
"Si vous ne faites pas partie des riches, surtout ne changez rien, attendez patiemment qu’ils viennent ponctionner votre salaire...."
Ils le font déjà depuis longtemps !
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Mardi 26 mars 2013 :
Des mesures de contrôle strict des capitaux, « temporaires » selon le président chypriote Nikos Anastasiades, ont dû être mise en place pour éviter un « bank run » qui pourrait à lui seul causer la faillite de l’île. Bref, le bilan est lourd. « Chypre est un cas spécifique », a tenté de rassurer le chef de file des ministres des Finances de la zone euro Jeroen Dijsselbloem après avoir provoqué la stupeur dans l’après midi en sous-entendant que cette approche pourrait à nouveau être adoptée à l’avenir. La peur d’un précédent est bien là. D’autant que des craintes pèsent désormais sur une autre petite économie de la zone euro au secteur bancaire hypertrofié : la Slovénie.
Comment ça, les craintes pèsent désormais sur la Slovénie ?
Mais les craintes pèsent aussi sur le Luxembourg.
Les craintes pèsent aussi sur Malte.
Les craintes pèsent aussi sur Jersey et Guernesey.
Dans les mois qui viennent, les économies européennes qui ont un secteur bancaire hypertrophié vont subir le sort de Chypre.
C’est le mektoub.
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Il faut vraiment que la France sorte de ce piège à rats.
Portons François Asselineau au pouvoir le plus vite possible.
Notre homme providentiel, c’est lui.
Le seul en qui nous pouvons croire.
Le seul a être intègre. Le seul à se battre contre l’emprise de l’empire et à nous éveiller aux enjeux considérables que l’on nous cache.
Le seul à dire que l’UE est une volonté américaine en vue de notre annexion aux EU planifiée pour 2015 par le biais du marché unique transatlantique où ils nous imposeront : langue (c’est en bonne voie), culture (aussi), monnaie, politique, guerres, normes et réglementations économiques, industrielles...
Le seul à dire que nous sommes témoins de notre propre colonisation sans qu’aucun média vous le présente ainsi.
Le seul à dire que c’est la fin de notre pays si nous laissons faire.
Le seul à dire que l’Allemagne en n’a rien à faire de la France, que son véritable partenaire est les Etats-unis, que le couple franco-allemand est une duperie (une de plus).
La France est soluble dans l’UE. Nous assistons à sa fonte inexorable jusqu’à sa disparition complète. Tous les autres pays de l’UE le sont aussi (seules l’Angleterre et l’Allemagne auront un traîtement à part).
Voilà le but recherché et qui est en passe d’advenir.
Je ne sais pas pour vous, mais moi, si rien de capital ne se passe à court terme maintenant, tant le temps nous est compté, je crains d’être pris par des crises d’ angoisse de plus en plus fréquentes.
Alors après le réveil : les urnes ou la rue ? Les deux ?
Oui claquons la porte de l’UE, de l’OTAN, de l’Euro... et à jamais !
Reprenons notre indépendance !
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Mardi 26 mars 2013 :1- D’abord, il y a eu la Grèce.2- Ensuite, l’Irlande.3- Ensuite, le Portugal.4- Ensuite, l’Espagne.5- Ensuite, Chypre.6- Demain, ce sera le tour de la Slovénie.Slovénie : Moody’s abaisse la note de la deuxième banque du pays NKMB.L’agence d’évaluation financière américaine Moody’s a abaissé mardi la note de la deuxième banque slovène NKMB, en raison des craintes concernant l’économie du pays membre de la zone euro, qui pourrait être contraint de demander une aide européenne.La note à long-terme de la NKMB, détenue par l’Etat, a été abaissée de deux crans de B3 à Caa2 par Moody’s, la faisant passer au rang de valeur ultra-spéculative.L’agence de notation a associé sa décision d’une perspective négative en raison des craintes d’un nouvel affaiblissement du porte-feuille de crédit de la banque.Moody’s avait déjà dégradé le 13 mars la note de la plus grande banque slovène Nova Ljubljanska Banka (NLB), de B2 à Caa2, également au rang de valeur ultra-spéculative.La NKMB, détenue par l’Etat, pourrait avoir besoin d’une nouvelle injection de capital pour remplir les exigences de l’Autorité européenne des banques (EBA).En raison des problèmes de son secteur bancaire acculé par une montagne de mauvaises créances (7 milliards d’euros selon un rapport du Fonds monétaire international), la Slovénie pourrait devenir le prochain pays de l’UE à demander une aide de l’Union européenne, après Chypre.En 2012, la NKMB a réalisé 205,5 millions d’euros de perte nette, contre 81,1 millions de perte en 2011.Les craintes d’une demande d’aide financière de la part de la Slovénie ont fait bondir les taux d’intérêt des emprunts slovènes à 10 ans sur le marché secondaire. Ils sont passés de 5,04% la semaine dernière à 6,10% mardi.En octobre 2012, ils avaient franchi la barre symbolique des 7%, alors que les syndicats menaçaient de bloquer par référendum les réformes du gouvernement de centre-droit du Premier ministre conservateur Janez Jansa.Le FMI et l’UE ont demandé au nouveau gouvernement de centre-gauche du Premier ministre Alenka Bratusek de s’attaquer à la crise du secteur bancaire du pays.-
J’aimerais bien connaitre l’enchainement des événements à Chypre, parce que je n’ai pas l’impression que les médias aient vraiment approfondi la question. Si c’est un problème de dette de l’état chypriote, en quoi mettre des banques en faillite a-t-il le moindre rapport avec la choucroute ? Si c’est un problème de dette des banques (privées), pourquoi est-ce que Chypre ne fait pas exactement comme l’Islande ?
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donc a Chypre, les banques font payer les prets par des interets et l’épargne qui leur permet de preter avec interet en la ponctionnant.
ca doit etre cela un paroxisme.
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Et si la jeunesse chypriote, au lieu d’essayer de sauver un système bancaire, (quel qu’il soit) se mettait à réfléchir à un système post-monétaire ?
Car après tout, sans monnaie, on est sûr de ne plus être les esclaves des banquiers ou des gouvernements pseudo-démocratiques ! (mais organiser la société « sans monnaie », ça fait peur... On croit que c’est impossible...)-
Imaginez alors si Chypre n’avait pas été dans l’UE et enfin si l’UE n’avait pas recapitalisé Chypre à 66% de son PIB (10 milliards d’Euros) !!! Certes la contre-partie est que les sacrifices sont douloureux, mais mieux vaut cela à une banqueroute/faillite et de cela les chypriotes les savent : cela aurait été inimaginable et l’île aurait sombré dans la quart monde !
Vous faites dire aux Chypriotes vos propres convictions !
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L’ Islande l’a fait ,elle n’a pas sombré dans le quart monde que je sache... !!
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1 Commencer à retirer le peu d’argent que vous avez en banque serait la sagesse !
2 Faire une bonne lessive en nous mettant d’accord pour nous mettre tous dans la même banque de dépôts et faire crever lles autres.
3 Cesser d’emprunter et de vivre à crédit
4 Commencer la décroissance en réduisant notre consommation de façon drastique ( histoire d’apprendre à vivre avec peu, c’est ce qui nous attend demain !!! )
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7 ...............................................................
Par ces actions nous avons une petite chance de sortir << à temps >> de l’europe
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Mercredi 27 mars 2013 :
Ce qui se passe en Europe, c’est comme quand on joue au tiercé ou au quinté.
Bon, ça y est, nous savons maintenant qui sera le sixième.
Pour le moment, nous connaissions les cinq premiers.
Mais là, c’est bon, il n’y a plus de suspens : nous venons d’apprendre qui sera le sixième.
Lisez bien cet article :
Slovénie : Moody’s abaisse la note de la deuxième banque du pays NKMB.
L’agence d’évaluation financière américaine Moody’s a abaissé mardi la note de la deuxième banque slovène NKMB, en raison des craintes concernant l’économie du pays membre de la zone euro, qui pourrait être contraint de demander une aide européenne.
La note à long-terme de la NKMB, détenue par l’Etat, a été abaissée de deux crans de B3 à Caa2 par Moody’s, la faisant passer au rang de valeur ultra-spéculative.
L’agence de notation a associé sa décision d’une perspective négative en raison des craintes d’un nouvel affaiblissement du porte-feuille de crédit de la banque.
Moody’s avait déjà dégradé le 13 mars la note de la plus grande banque slovène Nova Ljubljanska Banka (NLB), de B2 à Caa2, également au rang de valeur ultra-spéculative.
La NKMB, détenue par l’Etat, pourrait avoir besoin d’une nouvelle injection de capital pour remplir les exigences de l’Autorité européenne des banques (EBA).
En raison des problèmes de son secteur bancaire acculé par une montagne de mauvaises créances (7 milliards d’euros selon un rapport du Fonds monétaire international), la Slovénie pourrait devenir le prochain pays de l’UE à demander une aide de l’Union européenne, après Chypre.
Ensuite, tous les Etats européens qui ont un secteur bancaire hypertrophié vont subir le sort de Chypre.
Dans quel ordre ?
Jouons au petit jeu des pronostics :
1- D’abord, il y a eu la Grèce.
2- Ensuite, l’Irlande.
3- Ensuite, le Portugal.
4- Ensuite, l’Espagne.
5- Ensuite, Chypre.
6- Demain, ce sera le tour de la Slovénie.
7- Après-demain, ce sera le tour de Malte.
8- Après-après-demain, ce sera le tour du Luxembourg.
9- Après-après-après-demain, ce sera le tour du Royaume-Uni.
10- Après-après-après-après-demain, ce sera le tour de l’Italie.
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Sortir de l’UE ne suffira pas. la guerre economique n’a pas pour but premier de nuire a l’UE, elle nous soumettre au dictat de l’empire.
Empire c’est quoi ? un petit exemple- vous prenez 1000 euro plus tard il vous rapporte 30euro ,vous voila maintenant avec 1030euro, vous avez donc fait un profit, ce profit n’est pas du a la découverte de la pierre philosophale, il résulte du simple fait d’avoir possèdé 1000 euro dans une période déterminée. (tout ceci en valeur vénale bien entendu)Nous pouvons donc en déduire que la terre a grossi de même que ses ressources naturelles.Dans le cas contraire voila une idée simple pour comprendre l’empire.L’empire, c’est la croyance qui nous laissent supposer que la terre grossi.Sinon c’est du vol, amen.-
Piquer leur pognon à des mafieux russes.....Y en a qui doivent pas bien dormir ....
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L’ Europe ne peut pas être morte puisqu’elle n’est pas née.
Ce qui existe c’est une bête immonde et monstrueuse, enfantée par Giscard, Delors et Thatcher, au service des aristocrates du fric et des rentiers.
On ne peut dire qu’ une chose à cette créature abjecte : crève s ... !
L’ Europe au service des peuples est entièrement à construire, sur les ruines fumantes d’ un système de gangsters fascisants et mafieux.
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