Vous avez raison de préciser ce point. Dans la même veine, l’abattement de 10% est lui aussi plafonné aux environs de 13.000 euros.
Vous dites qu’une écrasante majorité de l’IR est payé par une infime minorité de contribuables. Je ne vois pas en quoi c’est inéquitable dans la mesure où cette minorité de contribuables perçoit une écrasante majorité des revenus de ce pays. Votre affirmation n’est donc que la conséquence que de la répartition des richesses et des revenus : je crois qu’il est logique et normal que la participation de chacun soit proportionnelle à ses ressources et ses revenus. Et plus la répartition des revenus sera inégalitaire, plus la répartition de la charge de l’impôt le sera.
Bien cordialement
Icks PEY
Bonjour à tous,
Je vous remercie pour vos commentaires qui sont tous restés courtois et mesurés.
J’étais volontairement resté sur le sujet de l’impôt sur le revenu mais je rejoins totalement ceux qui disent qu’il faut regarder les choses de façon globale : tous impôts confondus, mais alors vous conviendrez qu’il faut également raisonner toutes prestations publiques confondues.
Par exemple, un commentateur fait allusion au taux de prélèvement obligatoire qui dépasserait actuellement les 50% (cela fonde cette notion de jour de libération fiscale chère à certaines libéraux) mais ce taux n’aura de pertinence que si on le compare avec d’autres pays à prestations équivalentes. Pour parler des USA, par exemple, comparons ce qui est comparable : alors réintégrons dans les chiffres le montant faramineux des dépenses de soins, celui des études supérieures et tenons compte de l’existence ou non de retraite par répartition, etc.
Je rejoins également le propos de celui qui disait que mon article concerne les couples de cadres moyens ou plus avec des enfants. De même que l’exonération de la PV sur résidence principale ne bénéficera qu’à ceux qui peuvent se permettre d’acheter leur résidence principale ...
Mon propos n’est donc pas de dire que tout est rose, mais juste de rappeler que tout n’est pas noir non plus.
J’aimerai également rebondir sur d’autres sujets abordés :
Concernant l’ISF tout d’abord, cela étonnera peut-être certains, mais j’y suis opposé et j’ai déjà eu l’occasion d’exprimer sur Agora Vox le fait que je suis convaincu que cet impôt coûte plus cher à la collectivité qu’il ne lui rapporte.
Pour mémoire, je signale quand même que l’ISF n’a réellement commencé à poser problème qu’à partir du moment où le dispositif du plafonnement du plafonnement a été adopté .... sous la législature Juppé (1995/1997) ...
Concernant la taxe foncière et la taxe d’habitation, elles me choquent moins dans le sens où elles ne s’imposent pas au contribuable. Je m’explique : le contribuable garde la maitrise de ses taxes locales dans le sens où c’est encore lui qui choisit où il habite. Et de ce fait, il me semble inopportun de se plaindre de payer trop de taxes locales : en quelque sorte, c’est l’accessoire du mode de vie que le contribuable choisit d’avoir alors que l’IR, les charges sociales ou la CSG, elles s’imposent à lui sans lui laisser de choix.
Bien cordialement,
Icks PEY
@ Behat
Bonsoir,
Je passerai vite sur votre troisième phrase dont l’agressivité gratuite me semble inopportune concernant un article qui se veut d’abord être un hommage à deux décédés.
Il me semble être une lapalissade de dire qu’un ouvrage de plus de 400 pages soit plus approfondi qu’un simple article d’une dizaine de paragraphes.
Passons.
Je précise également que je ne me suis pas senti obligé de faire toute la bibliographie de cet événement qui, rappelons-le, est public et fait donc partie du domaine public. L’Histoire n’appartient à personne. Pas même à des gens de talent comme Yves BALLU dont vous oubliez de citer le nom, d’ailleurs, que je respecte profondément pour l’immense travail de mémoire qu’il a réalisé.
Pendant que nous y sommes, il serait injuste de ne pas citer les autres supports que j’ai trouvés sur cette affaire : je pense notamment à l’excellent documentaire TV de Denis DUCROZ que j’avais vu il y a plusieurs mois sur France 5. Son travail, à lui aussi, a été récompensé par un prix.
Et, dans un genre moins fouillé, mentionnons les numéros Paris Match de janvier et mars 1957 ainsi que les actualités françaises que vous trouverez sur le site ina.fr sous les dates du 9 janvier 1957 et 27 mars 1957, je crois ...
Et puis également, Lionel Terray a fait brièvement allusion à l’affaire mais surtout décrit très bien le monde des guides de chamonix dans son cultissime ouvrage « les conquérants de l’inutile ».
Enfin, il me semble qu’un ouvrage est sorti récemment, écrit par un membre du PGHM me semble-t-il, qui retrace en détail ce qui s’est passé en décembre 1956, mais je ne l’ai pas encore lu.
Et je m’excuse pour les autres auteurs qui auraient abordé le sujet : s’ils veulent bien se signaler ici, cela facilitera mes recherches !
Bien cordialement,
Icks PEY
@ JC Barbour
Tout à fait et merci pour ce complément.
Vanité ? Orgueil national mal placé ?
Bien cordialement
Icks PEY
@ Le Furtif & @ Internaute
De retour de vacances de Noël, je découvre vos messages qui remontent à quelques jours. Je vous en remercie.
Je constate que 5 décennies plus tard, le sujet suscite encore beaucoup d’émotion et la polémique de l’époque n’a pas complètement disparu.
Vous me reprochez « d’instruire à charge » ou de stigmatiser untel et untel. Or, comme je l’ai déjà dit précédemment en réponse, mon article n’accuse personne et j’essaie de présenter les motivations de chacun. Je ne reviendrai pas dessus.
Je crois qu’il y a deux filtres de lecture de ce tragique événement : le filtre « légal » selon lequel personne n’a commis de « faute », ce qui est effectivement vrai, mais également, le filtre « moral » qui pose la question de savoir s’il est acceptable que deux gamins - aussi fautifs, inconscients et irresponsables soient-ils - puissent être abandonnés à quelques heures de marche de Chamonix.
D’ailleurs, après le drame, la Fédération Française de la Montagne tirera les conclusions de cette affaire en affirmant solennement que l’obligation de secours doit toujours constituer une priorité qui ne saurait s’encombrer de considérations autres.
Enfin, pour revenir aux faits qui nous intéressent ici, il est permis de poser la question de savoir pourquoi on a empêché Lionel Terray de constituer une caravane terrestre jusqu’au 30 décembre 1956 alors qu’il était prêt à partir avec d’autres volontaires depuis plusieurs jours déjà : je conçois que les guides ne soient pas obligés d’y aller, cela relèvent de leur liberté, mais je ne comprends pas pourquoi on a interdit aux volontaires d’y aller car cela relève également de leur liberté.
Bien cordialement à vous,
Icks Pey
Merci pour votre intervention,
Je n’ai pas le temps de chercher sur le net, mais il me semble bien que depuis une loi de 2003, les communes ont la possibilité de facturer les frais de secours.
De mémoire, il me semble que cela avait fait suite à trois aventuriers qui avaient été gratuitement secourus et qui avaient vendu des photos de leur périple à Paris Match ou je ne sais quel magazine de ce genre.
Au final, ils s’étaient donc enrichis aux frais du contribuables !
Bien cordialement,
Icks PEY
C’est vrai. Mais cela n’empêche pas ce type de décision d’être dramatique.
Surtout qu’en l’espèce, les alpinistes étaient visibles depuis Chamonix. C’est quand même atroce, surtout pour les parents, de voir leurs gamains mourir à petit feu sous leurs yeux. Quel constat d’impuissance !
@ philippe boulay
Le droit de vous « abstenir » vous appartient et je respecte votre choix, bien que je le regrette.
Bien cordialement,
Icks PEY
Merci pour votre commentaire.
Je note vos réserves et c’est vrai qu’il ne m’était pas possible de présenter dans le détail tous les tenants et aboutissants de cette affaire complexe.
Concernant plus particulièrement le sujet de l’Alouette :
J’ai compris du dossier que Sud Aviation, pour ne pas le nommer, a été sollicité pour prêter un appareil mais que compte tenu du caractère exceptionnel de cette opération de secours (urgence, hiver, appareil nouvellement conçu, etc.), la demande n’a pas aboutit favorablement.
Et je ne crois pas me tromper en disant que le constructeur n’a pas souhaité soumettre son petit bijou à des conditions d’utilisation très particulières sans avoir la garantie que l’appareil réagirait bien, ce qui, dans une logique industrielle peut très bien se concevoir.
Donc, je ne crois pas commettre de raccourci en disant que dans un souci de protection du carnet de commande, le constructeur s’est refusé à prendre un risque d’accident pour son appareil.
A l’inverse, je me demande dans quelle mesure on aurait pas pu prendre le parti inverse : un sauvetage réussi grâce à l’Alouette aurait constitué un coup de pub phénoménal sur les capacités hors-normes pour l’époque de l’appareil.
C’est ma compréhension des faits, mais je vous invite à profiter des commentaires pour exposer vos analyses. La seule chose qui m’intéresse est d’avoir une vision objective et vraie de ce qui s’est réellement passé là-bas. Tout éclairage complémentaire est donc le bienvenu.
Bien cordialement,
Icks PEY
Merci beaucoup pour votre intervention.
Cet événement m’intéresse beaucoup et il est le thème de la prochaine pièce de thèâtre que nous jouons avec quelques amis comédiens amateurs.
Je serai très intéressé par le fait de rencontrer des témoins « occulaires » de l’époque.
Si vous acceptez que nous en discutions ensemble, je vous invite à me contacter par mail : [email protected].
Bien cordialement,
Icks PEY
Ce débat lancé par BRETON manque singulièrement de claireté et il faut reconnaître que les réactions de l’opposition socialiste ne contribuent pas à rendre les choses plus compréhensibles.
Il faut comprendre que l’impôt sur le revenu est actuellement payé en décalage d’un an avec paiement d’acomptes provisionnels mensuels ou trimestriels.
Autrement dit, on paie en septembre/octobre 2006 l’impôt sur les revenus 2005 mais pour lesquels on a payé des acomptes fin 2005 courant 2006.
Lorsque BRETON dit que l’année 2008 pourrait être exonérée, il a théoriquement raison : selon sa proposition, fin 2008 on solderait l’impôt sur les revenus 2007 (ancien système) et à partir de 2009, on paierai « en temps réel » l’impôt du sur les revenus 2009.
Donc, logiquement : aucun impôt ne sera jamais perçu sur les revenus 2008. Or, cela ne veut pas dire qu’on ne paiera aucun impôt en 2008.
Car le prélèvement à la source a pour effet de faire cesser le décalage d’un an de l’ancien système : dès début 2009, on payerait l’impôt sur les revenus 2009.
Autrement dit de gauche comme de droite, ils ont à la fois tort et raison : oui, l’année 2008 serait fiscalement blanche dans le sens où les revenus perçus en 2008 ne serviraient jamais comme base à l’impôt mais non, il n’y aura pas d’augmentation du pouvoir d’achat.
Mais cela ne résoud pas la question de savoir comment contrecarrer les tentatives évidentes d’abus sur les revenus 2008 (prévoir versements massifs de prime exceptionnelle courant 2008 !!!).
Bien cordialement,
Icks PEY
Merci pour votre commentaire. J’y relève votre phrase suivante :
« Votre article participe de cet effet de loupe mediatique aliénant, faisant d’une cause qui n’en vaut pas la peine, une priorité pour notre logiciel moral galvaudé par un conditionnement général dictatorial. »
Je ne sais pas de quel « logiciel moral » vous parlez, mais je souhaite attirer votre attention sur le fait que mon article n’accuse personne en particulier. Au contraire, je signale que les raisons du refus des guides de participer au secours méritent d’être entendues et je les expose. Egalement, je pose la question de l’incongruité qu’il y avait à mobiliser hommes et hélicoptères à Chamonix alors qu’on en avait tant besoin ailleurs, sur le front algérien notamment.
Je perçois donc parfaitement votre position et je souligne mon souhait de narrer les choses de façon dépassionnée et équilibrée.
Car d’un autre côté, je pose également la question de savoir si on peut refuser d’aider quelqu’un sous prétexte qu’il a directement contribué à situation ? Un commentateur parle des aspects financiers et cette allusion est intéressante car elle était déjà très présente. A l’époque, on avait parlé d’un coût global, hélicoptère crashé inclus, d’environ 2,5 millions euros d’aujourd’hui.
Sur ce fondement, par exemple, doit-on refuser les premiers secours à un suicidé ? Autre exemple : doit-on refuser de soigner un accidenté de la route qui était fortement alcoolisé ? Existe-t-il un seuil au-delà duquel sauver une vie couterait trop cher ?
Autrement dit, je pose la question de savoir jusqu’où peut-/doit aller notre obligation d’assistance et de secours à personne en danger ?
D’autres questions me hantent également : peut-on déclarer mort un individu sans preuve certaine ? Dans l’affaire qui nous occupe, il apparait qu’un des deux alpinistes était très probablement vivant lorsqu’on a décidé de dire qu’il était mort. Dans quelles conditions le doute peut-il exister dans un process de constatation d’un décès ?
C’est cela ce que j’appelle en intro la « face sombre de notre humanité ».
Bien cordialement,
Icks PEY
Merci pour votre commentaire.
Je ne crois pas que les éléments que vous indiquez soient en opposition avec les miens. Les secours en montagne existaient, bien sûr, avant 1956, mais ils n’étaient opérationnels qu’en période estivale. En tout cas, tel était le cas à Chamonix.
Ensuite, toujours à Chamonix, il s’agissait d’un roulement assuré à titre gracieux par l’EMHM (Ecole Militaire de Haute Montagne), l’ENSA (Ecole Nationale de Ski et d’Alpinisme) et la compagnie des guides. Il ne s’agissait donc pas d’une structure à proprement parler de professionnels spécialisés dans le secours en montagne et rémunérés pour cela.
Enfin, sur la récurence avec la couverture médiatique officielle, je souhaitais approfondir le contexte de l’époque ainsi que les différentes problématiques humaines posées par cette affaire, chose que ne peut pas se permettre de faire un JT de 20h00 dans un décrochage de quelques minutes.
Bien cordialement,
Icks PEY
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