@gorguetto
Pour vous répondre plus en détails…
La philosophie – dit-on - est l’apanage du doute. Réducteur,
non ? N’est-ce point plutôt le royaume de la réflexion sur soi, sur ce que
l’on fait, sur ce que l’on dit, sur ce que l’on accepte ou non.
En ce sens, l’un des hommes les plus géniaux – n’ayons pas
peur d’enfoncer l’affirmation au cœur des exagérations – l’homme le plus génial,
donc, est sans doute (si je puis dire)
Etienne de la Boétie. Lequel à 16 ans avait tout compris et décrypté les
mécanismes de soumission, de compromission, d’adhésion humains.
N’alimentez plus le feu de l’injustice, et il s’éteindra.
Son ami, Michel de Montaigne peignait le passage.
Etant tous à durée de vie limitée, que nous reste-t-il ?
Ce moment d’échange, cet instant de partage. Les infimes
espaces nous issant au-delà de l’humain, c’est-à-dire de l’égoïsme ordinaire.
Ici, une phrase, là le mouvement d’un tissu, ou encore, le crissement des pas sur
les cailloux épais du chemin des pensées. (Au reste, pour en revenir au petit
prince, les enfants, adeptes de l’automne, savent goûter les bruissements mordorés
des danses végétales.) Ces froissements – ou plis – faisant d’un espace, une
merveille. Cette délicatesse attentive s’appelle ici « le monde flottant ».
Là encore « La recherche du temps
perdu ». Ou « le presque rien »,
c’est-à-dire le tout, l’essentiel de Vladimir Jankélévitch.
Or, cette pensée à fenêtre ouverte, vous l’avez ici :
https://www.youtube.com/watch?v=Ex-4sbbeAUE
Etrange, non ?