Cher Léo,
Un microcosme est souvent riche de sa diversité acceptée, respectée et valorisée quand un grand ensemble mal construit est le jeu des forces dislocatrices qui le rendent instable.
Chaque jour, j’apprécie mieux ce microcosme humain si diversifié et enrichissant qu’est Taïwan, comme la variété des poissons parmi lesquels je plonge régulièrement afin de partager un moment de bonheur calme avec ces animaux multicolores pacifiques.
Merci pour vos posts qui permettent de mesurer (cerner ?) votre connaissance réelle sur un sujet et jauger votre capacité à apprécier ou nier les complexités qui ne sont pas basées sur des binômes simplistes de contradictions basiques fantasmées.
Cela permet de préciser, détailler, affiner, et, comme on dit à Taïwan, de comparer les capacités à progresser et s’améliorer.
Bien cordialement,
Cher(ère) Verbaline,
Merci pour votre message.
Bon courage à vous,
Bien cordialement,
Cher Léo le sage,
Il semble que votre grille de lecture de l’Asie soit assez archaïque et quelque peu en retard sur les réalités vivantes du continent.
Le dossier Chine-Taïwan nécessite, pour être même abordé, sans parler de le comprendre, une connaissance affinée de l’histoire de la Chine, du Japon et des mouvements migratoires anciens, ainsi que des grandes évènements politiques du 20me siècle, notamment pour les populations aborigènes de Taïwan qui n’ont rien à voir avec la Chine, car venant des îles du Pacifique, de l’Océan Indien et des côtes orientales de l’Afrique ainsi que de Madagascar.
On est loin ici du sujet de l’article.
Si vous êtes sinophone et connaisseur de la culture chinoise, laquelle est loin d’être homogène, une et unique, mais multiple et souvent contradictoire (comme beaucoup de cultures anciennes faites de brassages de populations et de cultures), vous apprécierez cette boutade qui résume avec finesse et subtilité (un trait culturel asiatique) la complexité extrême des relations entre la Chine et Taïwan :
« A Beijing comme à Taipei, nos dirigeants sont des Hakkas ».
A titre personnel, sur des sujets éminemment complexes, je vous inviterais à être à la fois moins « brut » et à développer une approche « affinée », souple et ouverte, d’autant que ce sont les faits qui décident, non des opinions personnelles.
Les relations sino-taïwanaises sont en effet bien plus subtiles et nourries de contradictions innombrables que votre approche suggère avec une naïveté réductrice.
Prendre pour des réalités les rodomontades régulières des dirigeants de Pékin ou du KMT à Taïwan revient ) prendre des vessies pour des lanternes. La phraséologie maoïste et son pendant tchang kaï tchekien ne trompent plus que les niais. Ce qui prime sont les rapports construits avec le temps, les relations économiques et les réalités politiques incontournables dans les deux pays.
Mais, si vous voulez synthétiser la clé de ces rapports et l’utiliser pour un avenir prévisible, retenez cette maxime que j’enseigne, tant avec mes amis chinois que taïwanais :
« la clé du futur des relations entre les peuples de Chine et de Taïwan est la démocratie en Chine, la démocratie réelle, du peuple, pour le peuple et par le peuple ».
En filigrane, se dessine une Chine future, non plus bureaucratiquement centralisée, système ingérable à terme et par nature instable, mais une Chine fédérale, avec des Etats ayant leurs prérogatives propres, comme au Brésil, en Allemagne ou aux Etats-Unis.
Unité ne veut pas dire unicité, ce facteur d’ explosion des carcans systémiques intenables.
Bien cordialement,
Cher Léo le sage,
J’ai oublié de corriger votre vision « guerre froide » dépassée des relations sino-taïwanaises, puisque vous pensez, de France, que les « Taïwanais ont peu de la Chine » !!!
Les deux Etats ont signé un traité ECFA ( accord de libre échange préférentiel très avancé), entretiennent des relations pacifiques et même de coopération politico-militaire- notamment face au Japon sur les îles Spratley-, les capitaux taïwanais ayant été les premiers à s’investir en Chine dès 1982 (HTC, ACER, ASUS, etc...) et chaque jour, des milliers de touristes chinois viennent visiter Taïwan et y faire leurs emplettes via laéroport de Songshan.
Si cela est de la peur, avec plus 6 millions de salariés chinois de sociétés taïwanaises, cette notion doit être révisée.
Vous avez bien mis vos logiciels de connaissances sur l’Asie à jour ?
Bien cordialement,
Cher Léo le sage,
J’ai lu votre dernier post avec intérêt, mais sans en percevoir le sens et l’utilité
Il semble que, dans votre forme de pensée, le problème soit d’avoir raison ou tort, tout en acceptant les faits donnés par l’article en vue d’exposer un avis sur des comparatifs historiques passés qui, dans le futur, n’auront aucun intérêt pour personne.
On voit que vous avez des lectures « franco-françaises » sur la Chine et l’Asie en général, mais que, parfois, un déni des réalités strictement existantes se fait jour, comme de qualifier à ce jour Taïwan de province (de quel Etat ?) ou de pouvoir estimer, de France, que les gens vivant en Asie et sinophones sont plus « ignorants’ que des individualités résidant en France, avec des bribes d’informations qui ne constituent pas, par nature, une réalité vivante, colorée, avec ses contradictions et ses processus de fond.
Il est manifeste que, malgré votre souhait exprimé de prétendre vouloir appréhender des réalités fort complexes de la Chine, de l’Afrique et de l’Asie, vous avez quelques difficultés à séparer les intérêts du pouvoir politique chinois et ceux du peuple chinois, donc les intérêts propres de la caste gouvernementale de ceux, bien différents, de la société dans son ensemble avec se contradictions de plus en plus violentes.
Pour appréhender au moins des réalités lointaines, il est souhaitable de se munir d’outils clairs et précis de compréhension et de communication, cela évite de chuter dans des confusions dommageables. Cela est surtout essentiel quand on est éloigné géographiquement, culturellement et intellectuellement des réalités que l’on souhaite étudier et comprendre.
Il est ainsi regrettable qu’en France, mais c’est un défaut collectif européen, on ignore volontairement :
la montée des grèves et mouvements de protestation sociale tant dans les villes que dans les campagnes,
la résistance populaire à la corruption généralisée des pouvoirs à tous les niveaux (la plaie fondamentale de la société chinoise qui conditionne la solution ou non de tous les autres problèmes),
le ralentissement de la croissance de l’économie et ses effets sociaux déstabilisateurs, les délocalisations vers le Vietnam, l’Inde ou la Corée du Sud,
ainsi que les mille autres difficultés de cet énorme pays.
Ainsi, évoquer la Chine en 2012 sans essayer au moins d’apprécier les conséquences en profondeur de ce qu’on a appelé »l’affaire Bo Xi Laï« et ses ravages dans l’appareil d’Etat et du parti unique ou sans avoir en tête la carte des mouvements sociaux gigantesques qui secouent le régime dans ses fondations, revient à se priver des outils indispensables à une connaissance, même sommaire, de la Chine actuelle, de ses problèmes, de ses acquis, de ses évolutions.
C’est bien la raison d’être de cet article que d’essayer de brosser un tableau d’un aspect de la politique du gouvernement chinois actuel, celui des relations sino-africaines que d’aucuns appellent déjà » la Chinafrique".
Tout cela pour conclure sur une réalité simple : les idées avancées par les uns ou les autres ne donnent ni raison, ni tort à quiconque, ce sont les faits réels, historiques qui peuvent seuls démontrer si une opinion était ou non fondée.
Les convictions personnelles, sur le passé ou le présent, sur les colonialismes des uns ou des autres, sont du domaine des opinions, ce qui importe en journalisme d’information est de tenter au mieux des possibilités et des compétences de dégager des tendances pour dessiner et comprendre l’avenir en évolution, et donc pouvoir agir, si cela est possible et/ou nécessaire, dans et sur les réalités vues et comprises.
Bien cordialement,
Cher Al West,
Je vous propose de lire cet article paru ce jour 21 juillet sur les conflits possibles pour la possession des sous-sols marins, laquelle est possible par la possession, y compris, par la possession et l’aménagement conséquent de petites îles que, encore récemment, les gouvernements centraux négligeaient, mais qui, maintenant, représentent la propriété légale de surfaces géantes de sous-sols marins :
http://www.taipeitimes.com/News/editorials/archives/2012/07/20/2003538168
Cela et les lignes de communication maritimes sont les enjeux géostratégiques à venir dans l’Océan Indien comme dans le Pacifique dit méridional (par rapport à la Chine).
Bien cordialement,
Cher Léo le sage,
Le préjugé de nature moral et/ou politique sur une source qui entend déterminer sa fiabilité par son origine nationale est le pendant, en journalisme, du préjugé raciste déterminant la fiabilité d’un individu selon l’origine dans la vie sociale.
C’est une des déformations « franco-françaises » qui, dans un pays ignorant 95% des informations circulant dans le monde, entend donner au monde ses propres grilles de lecture en fonction de l’origine du média qui diffuse l’information, car croyant encore à l’existence de blocs bons contre les blocs mauvais, en mettant hors de l’histoire réelle les peuples, les contradictions sociales, économiques et politiques, bref en appauvrissant et asséchant toute forme de pensée par des prêches emplies de préjugés aveuglants et auto-isolants.
C’est encore plus comique de raisonner en 2012 avec un esprit de type « guerre froide », bloc gentil contre bloc méchant, quand on ne lit et ne comprend pas un mot de chinois, de vietnamien, ou de russe, que l’on n’a pas accès aux informations diffusées dans les pays concernés et qu’on croit encore qu’on détient seul la vérité révélée ( cas typique de certains commentateurs français sur Internet, lesquels font rire même ceux qu’ils soutiennent).
Une information par elle-même ne dépend pas donc de l’origine de qui la diffuse, mais de la possibilité de sa vérification par une pluralité de sources non-dépendantes entre elles. C’est le b a ba du journalisme.
Il en ressort qu’un rapport interne au Conseil d’Etat chinois est une information brute (un document de travail) visant à orienter l’action du gouvernement du pays comme un rapport américain a le même but.
Le problème est la réalité de ce qu’il exprime et en sens opposé de ce qu’il ne dit pas ( travail d’investigation).
Il est donc aussi vain que stérile d’opposer en Afrique une « bonne Chine » à une « affreuse Europe », ce qui est cynique dans le fond et méprisant pour les peuples d’Afrique qui, eux, subissent les réalités successives et ne font pas de jolies phrases sur un clavier.
Il est manifeste, et les faits connus dans les pays africains sous emprise chinoise constamment renforcée en attestent, que les autorités chinoises se préoccupent d’abord DE LEURS INTERETS PROPRES avant les intérêts des populations des pays où elles prélèvent (pillent ?) les ressources naturelles.
Les créations d’infrastructures sont étudiées dans une perspective globale, non de poussée au développement des productions satisfaisant les besoins IMMENSES des populations autochtones, mais DE STABILITE DU SYSTEME de prélèvement (pillage ?) desdites ressources minières, y compris la corruption des dirigeants politiques locaux.
La réalité vivante, vérifiable, attestée, y compris en filigrane par les rapports alarmistes remis à Hu Jin Tao sur la montée des sentiments anti-chinois dans plusieurs pays africains et la réaction de celui-ci dans un discours officiel, est à mettre à nu, sans esprit borné, sans addiction à des préjugés personnels, mais dans une recherche des faits eux-mêmes et de leur signification.
Récemment, j’’avais révélé une information sur les liens étroits entre les gouvernements américain et chinois pour se favoriser mutuellement sur le plan de l’achat de la dette fédérale américaine. Une information comme cet accord passé en secret et exposé par des médias locaux (américains) permet de voir ce qu’il en est des vraies relations entre des Etats et des gouvernements, de leurs points d’accord et de conflit, les deux faits ne s’excluant pas dans la réalité vivante, multicolore et contradictoire, loin de la forme dogmatique de pensée figée.
Quant à estimer que la direction chinoise est une caste de gens qui seraient emplis d’un amour désintéressé et pur, désireux de développer l’Afrique en général et satisfaire au mieux aux aspirations des peuples, une telle théorie (dogme crédule ? est une pure aberration mentale et/ou psychologique, ou la preuve d’un aveuglement grave.
La politique des accords en yuans, la mainmise sur les terres rares et l’or, entre autres faits revendiqués par Pékin et connus du monde entier, ne semble pas produire des cultures vivrières locales, ni enrichir les populations dabs leur immense majorité.
Par contre, elle produit un développement économique indubitable, mais déformée, c’est à dire orienté exclusivement à la satisfaction des demandes des autorités et entreprises chinoises.
Voir cette réalité que nul ne nie, même à Pékin, relèverait donc de la volonté de ne pas vouloir regarder les faits en face.
Bien cordialement (et après une soirée très agréable de détente)
Cher Léo le Sage,
Le problème des sources est un vrai problème, ce qui valide en général un fait n’est pas la conviction personnelle, mais la pluralité de sources indépendantes entre elles (et encore...).
Ceci dit, ce soir, car sur la côte pacifique asiatique, on est le soir et 14 heures en France, j’ai une soirée karaoké entre amis taîwanais et aborigènes.
Echanger est une bonne chose, mais, partager une soirée entre amis dans la bonne humeur et le rire, face à l’Océan est un bonheur.
Je vous prie de m’excuser donc pour vivre aussi la vraie vie à Taïwan, côte est.
Bien cordialement,
Cher Al West,
La Chine et son régime gouvernemental est souvent plus un mystère à clés de déchiffrages multiples, voire contradictoires qu’un livre ouvert bien clair.
S’agissant de la marine chinoise, comme je le pointais dans ma réponse précédente, les sources auxquelles je peux avoir accès en mandarin et en anglais (la neutralité d’une source est un problème général pour toute source et c’est la raison pour laquelle les sources contradictoires ou supposées telles fournissent en règle relative une vision la plus exacte possible, ce qui ne veut pas dire vraie et sincère) permettent de noter un effort financier considérable d’équipement et de modernisation.
Cela est aussi valable pour l’aviation déployable en dehors de la Chine.
Je vous conseille de visiter le site internet du Taipei Times et de chercher dans ses articles avec des mots clés ( Chinese fleet, Chinese military, etc....) les articles que ce journal à publiés.
Voici environ 1 mois, ce quotidien a publié un article faisant une étude comparative (valant ce qu’elle vaut) entre les stratégies des marines taïwanaises et chinoises, notamment du fait des problèmes autour des îles Spratley, où la Chine est venue soutenir les garde-côtes taïwanais lors d’un accrochage avec un navire militaire japonais.
Ce qui est certain, selon un article de ce jour, 20 juillet 2012, de ce quotidien, est que le pentagone est sur une ligne de révision de sa stratégie navale et aéronavale dans le Pacifique sud ainsi que de renforcements et/ou modifications d’alliances militaires dans la région.
Espérant vous avoir (un peu) aidé dans vos recherches très précises.
Bien cordialement,
Cher Léo le sage,
Les opinions sont libres et tout un chacun a le droit de donner celles-ci en toute liberté.
A titre personnel, au-delà des avis et opinions fort légitimes, il me semble plus raisonnable et fécond de s’attaquer aux faits, à la compréhension des processus profonds, à l’analyse des tendances lourdes visibles et sous-jacentes, à l’observation des contradictions en germes ici et là.
Quant aux voies de communication entre les zones d’extraction minière en Afrique et la Chine ( donc un transfert de ces richesses hors de l’Afrique sans paiement aux populations africaines), j’ai pointé ce problème dans l’article et ai développé les sources en réponse à Al West, étant géographiquement bien placé, de là où je réside pour avoir accès à des informations publiques qui, bien évidemment, ne circulent pas en Europe, car ce continent n’est pas très concerné par les lignes maritines africano-chinoises.
Bien cordialement,
Cher Al West,
L’avantage de résider à Taïwan est que l’on peut y suivre les efforts militaires chinois dans la presse et les médias locaux, nourris des rapports des marines taîwanaise, américaine, philippine et japonaise.
Le Taipei Times anglophone a publié des articles très fouillés sur ce sujet, avec souvent des sources militaires de divers pays, dont le pentagone.
Comme le savent les stratèges militaires, une ligne de communication longue peut être interrompue assez aisément sur n’importe quel point de son parcours. En mer, la même règle, avec des points mobiles, s’applique, et donc les ports militaires intermédiaires échelonnés sont une parade, certes relative, à ce risque connu.
Les approches de la Chine à Madagascar et dans plusieurs pays de la côte orientale africaine ne sont pas effectués que pour les charmes de leurs dirigeants....
Bien cordialement,
Cher justice99,
En effet, rien ne garantit qu’une annonce de Hu Jin Tao soit, tout d’abord, suivie de tous ses effets, et ensuite, que ces sommes soient réellement affectées au développement des économies nationales visées.
Ceci étant, la corruption étant un mal tant chinois qu’africain (et international au demeurant), les intérêts essentiels du régime et de sa stabilité étant ici en cause directement, il est probable qu’au moins une partie des sommes annoncées seront effectivement allouées et affectées à des projets de développement locaux, profitables aux gouvernements des deux parties contractantes de ces prêts.
Bien cordialement,
Cher Alberto,
Concernant le « grand voisin » qui n’est pas vu comme un « grand frère » par 92% des habitants du pays, je ne sais pas si une réunification, fort problématique en ces temps troublés, et pas souhaitée forcément par nos « chers partenaires commerciaux » après leurs ennuis croissants avec Hong-Kong, serait à l’ordre du jour.
D’ailleurs, au sein du KMT, le sujet est l’objet de tiraillements intenses entre les « unificvateurs purs et durs » et cette majorité qui préfère « gérer » un petit pays à eux plutôt que devenir rien dans un grand Etat où « les camarades rouges d’apparence » auraient tous les pouvoirs.
Ne dit-on pas aussi en chinois : « Un tiens vaut mieux que deux tu peux l’avoir » ?
Concernant la corruption, elle est devenue la reine de l’actualité avec la mise en prison du secrétaire général du Parlement qui avait pris un cadeau de 63 millions de NTS ? ce qui l’a amené en une journée de sa belle chambre de luxe à une cellule à Taoyuan, moins agréable, mais payée par l’Etat.
Et cela est le dernier en date d’une liste impressionnante de « corrompus », élus du peuple à divers niveaux, surtout étrangement en majorité du KMT.....
Même Ma Ying Jiou est monté en première ligne tant le dernier scandale a ébranlé son parti et tant le DPP serait donné largement vainqueur à ce jour si le peuple votait.
Ceci dit, comme tu l’imagines, la lutte anti-corruption continue ici et ailleurs, y compris à Genève pour un contrat dont les avions vendus à « prix trop élevé » sont mon bruit de fond ennuyeux, mais impossible à éviter, lorsque je suis à Taitung, où le mot « Mirage » est , en parfait français, sur des boutiques et échoppes fort nombreuses et vendant des produits très divers.
L’histoire du jour est un exemple de détente estivale loin des sujets « sérieux », mais dont on aura l’occasion de reparler le moment venu.
Bien amicalement et excellente santé,
Cher Zic-quili,
Merci de votre contribution au sujet abordé et à son analyse possible, c’est à dire à l’élaboration d’une stratégie de compréhension collective du phénomène et des processus en arrière-plan qui le sous-tendent.
Voici donc, selon vous, le budget fédéral américain consacré..... à acheter des produits chinois ( plus exactement dits made in China ou PRC) pour la consommation privée ou celle des entreprises..... !!!
Nul ne savait, avant votre commentaire, que les médicaments utilisés aux Etats-Unis venaient de Chine (allusion amusée de votre main au système de santé), pas plus que le papier pour les allocations de chômage, que le gouvernement fédéral subventionnait avec son budget l’achat de produits chinois, exclusivement.....et que les programmes de travaux publics utilisaient encore et aussi des produits chinois !
A la limite, vous auriez pu suggérer que l’Etat fédéral subventionnait l’achat de produits à bas prix fabriqués en Chine par des sociétés américaines, cela aurait eu plus de sens apparent commun et de logique, quoique....
Vos apports personnels révolutionnent donc, au moins virtuellement, la société américaine et son économie, voire son modèle économique !
Bien sûr, l’endettement des particuliers (notamment par le crédit à la consommation de biens et services) et des entreprises, dans cette vue personnelle de l’esprit, est donc sans lien aucun avec la consommation et les services, de tous les pays qui exportent vers les Etats-Unis !!!
Il semble qu’avec de telles analyses affinées, vous ne participez vraiment pas à une compréhension collective intelligente des processus exposés, mais que votre objectif est ici de vider un trop-plein de hargne et d’aigreur, choses stériles.
C’est votre droit, mais un tel apport est ici sans intérêt aucun, autre que pour vous.
De plus, votre hargne vous emportant comme un vent mauvais gonfle la voile d’un bateau en perdition, vos propos vous interdisent de saisir, même de manière empirique, les objectifs financiers et politiques de ce que ces accords sino-américains et leur signification pour les affaires du monde.
Ne vous excusez pas de ne pas comprendre le débat en cours et de ne l’utiliser que pour des motifs personnels de vindicte mauvaise qui ont besoin d’un exutoire. Une telle attitude ne requiert pas d’excuse, mais plutôt une compassion attristée.
Bien cordialement,
Cher Zic-quili,
J’avais oublié de préciser à votre attention que l’article ne parle que de la dette fédérale américaine, et non de la dette globale des Etats-Unis,(Etat fédéral, Etats, entreprises et particuliers), ceci étant dit car vous semblez avoir fait confusion sur leurs différences, essentielles pour qui veut comprendre le sens de l’information donnée et ses conséquences potentielles.
Comme vous l’aurez compris dès cette confusion ennuyeuse levée, aucun lien n’est visible entre le financement du déficit budgétaire fédéral par la dette et le soutien indirect que vous voyez aux ventes de produits chinois aux Etats-Unis.
C’est d’ailleurs en plus petit la même chose pour la zone euro, pendant que les rachats de sociétés européennes par les entreprises chinoises croissent chaque année.
Plus simplement exprimé par un économiste de Pékin, proche du Conseil d’Etat :
« pourquoi certains en Europe pensent-ils que nous ne voulons pas une crise trop forte en zone euro ? Parce que cela contrarierait nos achats de sociétés européennes à bas prix et progressivement ».
Parfois, en Asie, la stratégie suivie, à étages multiples, n’est pas celle que d’autres voient ou croient apercevoir.
Espérant avoir corrigé votre légère, mais importante confusion entre deux dettes très distinctes ;
Bien cordialement,
Cher Paul,
L’article ne parle pas de spéculation, ni de soutien à l’économie américaine, mais seulement de l’achat de bons du Trésor fédéral américain.
Les achats chinois secrets jusqu’ici ne visent que le moyen d’assurer le financement de l’Etat américain, non celui de son économie, via le financement de sa dette globale -Etat fédéral, Etats, entreprises et particuliers).
Bien cordialement,
Cher Zic-quili,
Merci de votre contribution.
En effet, quand on a le droit exclusif de ne pas passer par le marché obligataire pour acheter, donc agir en dehors de celui-ci, un esprit simple se demanderait pourquoi les mêmes, en tant que vendeurs, auraient besoin de passer forcément par ce même marché obligataire.
Il est d’autres voies, plus subtiles et originales, que les traditions boursières et financières européennes et/ou américaines, par exemple les échanges entre deux pays de gré à gré selon des accords bilatéraux.....Ou des garanties pour certaines acquisitions de sols ou d’or.
Cela devrait vous parler, à vous, citoyen français basé en Asie dans un pays qui a justement passé un accord bilatéral avec la Chine ?
Bien cordialement,
Cher Le Sudiste,
Vous l’aurez compris : présenter un dossier que les médias européens ont considéré comme inintéressant et sans conséquences ne signifie pas prendre position personnelle sur son contenu.
Cependant, je le dois d’essayer de répondre à vos différentes questions, autant que je le peux :
1) Ce qui a choqué Wall Street, ses banquiers et ses intermédiaires que vous avez si bien décrits quant à leurs intérêts, c’est évidemment à la fois le secret sur ce privilège accordé à la Chine et les pertes financières que cela induit pour les intéressés, sans oublier que cela jette un doute sur les réalités « objectives » de la dette fédérale américaine et l’honnêteté de sa présentation chiffrée.
2) La vente de bonds du Trésor américain peut en effet être fort bénéfique si la banque d’Etat chinoise revend VITE et A UN PRIX INTEGRANT DES INTERETS « FRUCTUEUX » A VENIR avant leur terme officiel. outre cet aspect financier, l’outil de pression politique de ventes massives brusques ou au contraire, de suspensions tout aussi brutales d’achats des bons du Trésor est aussi fécond pour les intérêts de l’Etat chinois.
3) Justement, quand vous parlez des grandes banques qui organisent la spéculation sur les matières premières, l’or ou les monnaies, il peut être utile de pointer l’intérêt pour le Trésor américain d’un accord avec la Chine sur le maintien du dollar à une parité donnée avec le Yuan, tandis que la Chine reçoit en échange des conditions privilégiées d’achat des bonds, voire plus tard, sur d’autres marchés....
Ce qui est intéressant dans la mise à jour d’un secret qui, comme le rappelle le lien donné en anglais dans l’article, devait être « protégé » des curieux, c’est qu’il peut manifestement en cacher d’autres de même nature pour les intérêts mutuels des deux gouvernements et de ceux qu’ils représentent.
Espérant avoir été concis et précis malgré tout,
Bien cordialement,
3)
Cher Wawa,
Afin de ne pas me répéter, et tout en saluant votre expression sur les barbichettes mutuellement tenues, je me permets de vous renvoyer aux éléments que j’ai donnés plus haut en réponse à Chapoutier.
La Chine à des stratégies en action depuis des années que le monde n’a ni vues et encore moins comprises tant leur réalisation est discrète.
Que ce soit sur la prise de contrôle des terres rares, la mainmise sur l’or, les accords commerciaux instaurant le Yuan comme monnaie exclusive d’échanges, beaucoup de choses se passent tandis que le monde regarde ailleurs.
L’hypothèse de la stratégie de remplacement du dollar par le Yuan est incluse dans ces possibilités qui prennent corps avec les pays signataires d’accords mutuels plaçant le Yuan en position de force unique.
Bien cordialement,
Cher Chapoutier,
Je crains que le problème qui se cache derrière ce secret de 11 mois que l’on commence à percer ne soit pas aussi simple que vous le présentez, d’autant qu’en matière économique, les relations entre Etats sont nettement plus complexes que beaucoup le pensent.
Ainsi, la Chine et le Japon, par exemple ont déjà un accord d’usage exclusif du yuan chinois pour leurs échanges commerciaux. Nous parlons des deuxième et troisième économies du monde. Et la Chine a développé ces accords de paiement en yuans avec une vingtaine de pays déjà, jetant de fait dehors le dollar dans ces échanges fort importants et croissants.
Sans être devin, ni lire dans le marc de café, certains soupçonnent fortement la Chine de vouloir à terme pousser le Yuan à supplanter le dollar, mais cela suppose aussi que le dollar puisse encore assumer son rôle un certain temps afin que le changement de monnaie internationale d’échanges puisse s’opérer en « douceur ».
Ce n’est qu’un avis, mais les accords passés et la puissance écrasante des capitaux chinois en fait une possibilité qui est assez crédible.
Bien cordialement,
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