Je vous remercie pour ce commentaire qui démontre bien une chose : la simplicité n’est pas si évidente !
En effet, permettez moi d’apporter quelques éléments d’informations complémentaires.
Tout d’abord sur celui qui achète sa tondeuse, son sécateur... S’il facture 10 € + 2,30 € de cotisations, soit 12,30 € que paie t-il ? Il s’acquitte de ses cotisations et avec les 10 € qui lui reste, il paie son investissement, son déplacement, ses assurances et surtout son revenu. Etes vous sur que le revenu qu’il tire de son activité est en relation avec les 2,30 € de cotisations qu’il aura réglé ? Si vous déduisez tout ce qu’il a à payer de ces 10 €, et que vous tirez un revenu de votre activité, alors, vous avez raison d’être en MICRO ENTREPRISE (régime fiscal sur lequel s’appuie le statut d’AE). Dans le cas contraire, c’est une erreur. Par contre, vous NE POUVEZ PAS être AE en Entretien de Parcs et Jardins car cette activité dépend de la MSA et n’est pas éligible au statut ! Certaines activités sont exclues du statut d’AE, notamment celles qui dépendent de l’agricole.
Pour l’informatique et les services à la personne, vous savez que si votre entreprise a un agrément, vous pouvez demander un agrément simple et faire ainsi bénéficier vos clients d’un crédit d’impôt égal à 50 % sur la facture que vous lui adressez... c’est un peu comme les CESU. Par contre, vous êtes limité au montant de CA par foyer fiscal et il faut donc avoir beaucoup de clients pour faire les 32.000 € de CA. Bien entendu, il faut vous déplacer et pour cela, il faut payer votre voiture et le carburant....
Je suis d’accord avec vous sur un point : le plafond de CA est trop faible et les calculs sont donc très important pour être sûr que vous tirez de revenu de cette activité complémentaire. Si le CA est insuffisant, il ne vous reste plus qu’à passer au réel.
Dernière précision : dans votre exemple, vous prenez le taux de 23 % pour parler des cotisations. Si vous n’êtes pas imposable et que vous acceptez ce taux, c’est donc que vous acceptez de payer de l’impôt (1,7 %) alors que vous n’êtes pas imposable !
Je n’ai pas pour habitude de répondre aux attaques gratuites comme vous le faites, et sans raison, mais vous semblez tellement sure de me connaitre et de savoir pour qui je vote, que c’est volontiers que je vous réponds, chère amie.
200.000 AE ? C’était le chiffre attendu. Ce sont près de 300.000 qui l’ont choisi ! Je ne doute pas que ce statut a correspondu à un grand nombre de créateurs qui voulaient s’affranchir des obligations administratives de la création d’entreprise (car ce n’est QUE ça, ce statut) pour se lancer et pour avoir des compléments de revenus.
Cependant, parmi cette population, certains sont déçus par ce système et n’ont pas trouvé de réponse à leur projet et même se voient dans une situation plus précaire que celle qu’ils avaient avant de créer.
L’AE n’est rien d’autre qu’une Entreprise Individuelle en MICRO. C’est tout !
Ce que je dis est la chose suivante : si la micro n’est pas adaptée et que vosu ne tirez pas de revenu, le statut d’AE, comme celui d’entreprise « classique » dans le même régime fiscal, n’est pas adapté. Vous paierez peut être peu, mais trop ! Donc faites vos calculs, recardez vos marges, évaluer votre revenu, allez chercher le CA, mais OPTEZ POUR LE REGIME FISAL LE PLUS ADAPTE.
Dommage que vous n’ayez pas lu tous les commentaires avant...
Effectivement, les dettes chirographaires passent après les dettes sociales. Cependant, vous transformez ce que j’ai écrit. En effet, j’ai expliqué que si vous achetiez des marchandises, et que vous aviez négocié des délais de paiement, il n’était pas impossible pas que soyez amené à payer vos cotisations sociales avant d’avoir réglé vos fournisseurs. Avec le risque de ne plus avoir de trésorerie pour régler vos fournisseurs. Cela n’intervient pas en fin d’année, mais immédiatement dans les semaines qui suivent la transaction.
Concernant les investissements, là encore, vous prenez l’exemple de la fin d’année. Pourquoi ? Pour démontrer qu’il n’y avait pas d’impact sur le bénéfice. Oui pour la fin d’année, mais puisque vous parlez d’amortissement, vous n’êtes pas sans ignorer que vous pouvez déduire une partie de cet investissement sur les années qui suivent, jusqu’à absorption complète du coût de cet investissement. Par contre, vous ne parlez pas du poids de la TVA sur Investissement que l’AE ne pourra pas récupérer. Ca aussi, c’est de la Trésorerie que l’AE perd, et donc du revenu.
Enfin, sur l’IFA, les TPE, celles qui sont dans les limites de l’AE, et qui pourraient donc opter pour le réel simplifié franchise en base, si elles étaient en Société, et non pas en EI (ça commence à en faire des conditions !) seraient exonérées d’IFA car leur CA est inférieur à la limite de paiement. Donc les AE qui seraient en EI ne sont pas concernés !
Concernant les taxations, notre régime est ce qu’il est, avec ses travers et tous les systèmes qui existent pour les entreprises ont leur intérêt et leurs limites. Je ne critiquerai pas ce qui existe car je reprendrai une phrase de Churchill qui disait « la Démocratie est le pire des systèmes, sauf les autres » pour l’adapter aux régimes fiscaux et sociaux. Je confirme votre point de vue sur les taxations et invite toutes les entreprises en micro (hors AE, puisqu’ils en sont exonérés pendant 3 ans) de bien regarder le système qui remplace la Taxe Professionnelle en 2010, la Contribution Economique Territoriale... Affaire à suivre, car là aussi, il y aura des surprises !
Cela prouve bien la limite du statut, puisque certaines activités (toutes les activités agricoles, par exemple) sont exclues !
La communication a été extraordinaire puisque beaucoup s’imaginent que l’on a ouvert les vannes de la création d’entreprise alors qu’en fait la seule chose qui ait été ouverte et l’illusion du gain et de la facilité.LA CREATION D’ENTREPRISE N’EST PAS UNE AFFAIRE SIMPLE !
Mon propos est pourtant le même tout au long de l’article : l’AE est bien, mais pas pour tout le monde et pas dans n’importe quelle condition.
La SCOP, Société Coopérative, offre des avantages et permet à des salariés de partager le fruit du bénéfice de leur travail. D’autres structures permettent la même chose. Il existe bien un florilège de fores juridiques qui sont adaptées à des situations, et chaque créateur a une situation propre. Il faut donc peser le pour et le contre de chacune des options quand on a un projet.
Quelques ravages du statut :
- précarisation de situation sociale délicate : on se jette dans la création d’entreprise sans connaître ses coûts et sa rentabilité ou sans clientèle suffisante,
- des impayés de clients pour lesquels des assurances obligatoires n’ont pas été fournies,
- une absence de prise en charge de formation pour les AE alors que cela s’avère nécessaire,
- un renforcement de la sous traitance en lieu et place d’embauche,
- un accroissement de la concurrence avec une diminution du prix du marché à terme et donc des marges,
- des personnes qui paient de l’impôt alors qu’elles sont non imposables,
- des investissements non déductibles,
- une pression sur la trèsorerie,
- le risque de ne pas valider 4 trimestres de cotisations vieillesse du fait du faible montant de CA déclaré (vous connaissez la moyenne des déclarations ?)
-Pas accés aux subventions (mais ce n’est pas ce que les entreprises recherchent !),
-....
On peut en citer d’autres, mais, là, c’est pour commencer....
Contrairement à l’autre commentaire qui n’est pas argumenté, je vous confirme que vous avez tout compris au statut. Effectivement, si vous facturez sans connaitre vos couts, vous risquez de faire des pertes plutot que du bénéfice et donc vous allez payer des cotisations sociales. Pour peu que vous ayez obtenu du délai pour payer vos marchandises, vous vous acquiterez de vos 12 % de cotisations sociales avant d’avoir réglé vos autres créanciers !
Vous vous rendrez donc compte, tardivement, de l’absence de trésorerie pour payer vos charges courantes.
Il en est de même avec les investissements que vous réglez sur votre trésorerie et que vous ne pouvez déduire....
Ce statut PEUT être adapté pour des compléments de revenus (il l’est d’ailleurs davantage que pour des entrepreneurs qui font delade manière exclusive) ou pour tester une aventure dans laquelle la marge est suffisante poru absorber l’ensemble des frais et le revenu du dirigeant.
J’aime votre message. Il est direct et au moins vous mettez le doigt sur l’essentiel : le statut d’AE peut effectivement permettre de mettre du beurre dans les épinards. Par contre, je n’ai jamais dit que les AE « étaient des sous entrepreneurs ». Je dis simplement qu’il ne faut pas se laisser leurrer par la communication qui tend à faire croire que ce statut est LA réponse aux contraintes sociales de la création d’entreprise. Ce qui existait avant a été aménagé pour payer différemment les cotisations que l’on doit. Situation qui se révèle plus juste (on paye quand on encaisse), mais aussi qui peut se révéler plus chère (je n’ai pas de revenu ou encore je paye plus rapidement).
Mon article vise, non pas à décourager le statut, ni favoriser le salariat, mais bien à attirer l’attention que ce qui semble simple de prime abord se révèle plus compliqué qu’il n’y paraît. La création d’entreprise doit être le résultat du projet dans lequel le porteur aura bien évalué l’ensemble des coûts.
Le statut d’AE, à défaut de conseil et de validation, risque de précariser la situation de certains travailleurs davantage que de les aider... mais peut être n’est ce qu’une partie des AE ?
Pas d’accord avec vous sur l’étape d’après. L’étape d’après n’est pas une question de forme juridique comme j’ai déjà répondu plus haut mais celle du changement de régime fiscal.
Il existe 3 régime fiscaux : la micro, sur lequel repose le statut d’auto entrepreneur, le réel simplifié et le réel normal.
Si l’on veut sortir du statut d’AE, on peut opter pour le régime du réel simplifié, tout en restant en entreprise individuelle. Par contre, il faut savoir qu’au Réel Simplifié, on peut aussi choisir en 3 modes de paiement de TVA : au mois, au trimestre ou jamais.
Pour ce dernier mode de paiement, il suffit d’avoir un CA équivalent à celui de la micro (même plafond). On ne facture pas de TVA (Art 293 B du CGI), la mention figure sur l’ensemble des factures que vous faites.
Ou se trouve la différence ? En micro, vous cotisez sur votre CA, quelque soit le montant de votre bénéfice, alors qu’au Réel, vous payez sur ce que vous avez réellement gagné.
Il est vrai qu’au réel on doit payer des acomptes et penser à provisionner les régularisations de cotisations sociales que l’on n’aurait pas versé au cours de l’année. C’est une question de gestion.
Le système des cotisations proposé par le statut d’AE gagnerait à s’étendre à l’ensemble des régimes fiscaux afin de faciliter la gestion des entreprises des chefs d’entreprise.
Merci pour le complément d’information mais vous avez oublié qu’il y avait obligation de passer par un Centre de Formalité à compter du 1 avril...
Ca ne change rien à ce que j’ai écrit. Le statut d’auto entrepreneur pourquoi pas si cela permet à celui qui opte pour ce statut de tirer des revenus en relation avec les montants des cotisations sociales.
J’admets que payer 23 % de cotisations (!) au lieu de 46 % est effectivement plus intéressant. Sauf que vous prenez 2 taux qui ne sont pas liés.
23 % sont pris sur le CA
46 % sont pris sur le BIC qui est égal à 50 % du CA. Sauf erreur de ma part, cela revient là aussi à 23 % !
Cependant, dans le nouveau statut on parle de 23 % pour les prestataires de service dans lequel on a inclus 1,7 % de prélèvement fiscal (impots). Donc l’économie de cotisations est beaucoup moins importante que celle à laquelle vous faites allusion.
Quant au fait qu’il y a moins de risque, je ne suis pas d’accord. En effet, vous êtes chef d’entreprise et donc responsablepénalement et civilement de votre activité. Pourquoi moins de risque, sinon celui de ne pas avoir les revenus en relation avec le montant de cotisations sociales que vous payez ?
Après, tout est question de calcul et mesure de rentabilité
Je dirai que ce statut a introduit le prélèvement à la source. C’est la 1e fois que l’on prélève directement à la source de réalisation de l’opération et pas par anticipation ni par régularisation.
Ce système mériterait d’être étendu aux autres régimes fiscaux.
Critique : oui. Gratuite et sans fondement : non !
J’ai voulu à travers cet article faire part de mon agacement à imaginer qu’être chef d’entreprise était affaire aisée. Ca n’est pas le cas. Il faut construire un vrai projet et il faut connaitre la limite du statut qui nous intéresse. Il n’en n’existe aucun de merveilleux. Ils sont tous bien (perfecctibles) mais ne sont pas tous adaptés à toutes les situations.
Si vous avez besoin d’investir, vous le faites avec votre trésorerie et rien n’est déductible. Si vous embauchez, vous ne pouvez déduire le salaire et les charges du CA. Si vous ne faites pas de bénéfice, vous payez des cotisations sociales malgré tout à partir du moment ou vous avez facturé.
J’ai exposé, à travers cet article, qu’être chef d’entreprise ne s’improvisait pas et qu’il fallait calculer ses tarifs, calculer sa marge, limiter ses frais (l’ensemble des frais que l’on peut avoir)...
En marketing, on dit que lorsque l’on achète un produit, ce n’est pas le produit que l’on achète, mais l’idée de l’utilisation que l’on s’en fait. Je dirai que ce statut d’auto-entrepreneur a été très bien « marketé »....
D’accord avec vous sur le fait qu’être chef d’entreprise n’est pas une affaire simple.
Par contre vous ne pouvez pas proposer de passer en EURL au lieu de l’AE.
En effet, ce statut est basé sur la micro-entreprise. Si la micro ne convient pas, autant choisir un régime de réel, qu’il soit simplifié ou normal. L’Auto-entrepreneur est un entrepreneur individuel.
Quant à la complexité de la forme juridique de l’EURL, elle offre davantage de protections que celui d’entrepreneur individuel, mais cela coute plus cher !
Je ne peux qu’être d’accord avec vosu sur la fin du message. Comme je l’ai écrit plus haut, mon engagement a toujours été à l’UDF et lorsque j’ai vu en FB un homme providentiel comme les 18,5 % d’électeurs au 1e tour des dernières présidentielles, je n’ai regretté mon engagement qu’au soir de ce résultat.
Entre 2 maux, il m’a fallu choisir. Ayant pris sa décision comme une trahison, car prise pour de mauvaises raisons, j’ai voulu choisir un mouvement qui avait l’ambition de devenir un parti du Centre et (re) devenir un acteur de la vie politique plutot qu’un opposant.
Je ne pense pas que ma décision soit inconséquente lorsque je l’ai prise. Aucun regret de ce choix. Je ne regrette qu’une seule chose aujourd’hui c’est que l’on n’a pas su se servir de l’outil que nous avons construit ! A voir ce que l’on en fera dans les prochaines semaines...
La position semble effectivement claire à l’intérieur mais sans rentrer dans la polémique, car ce n’est pas l’objet de l’rticle que j’ai proposé, il me semble que la stratégie de vouloir construire sur l’opposition systématique n’est peut être pas suffisante pour permettre à un parti qui, je le rappelle, à été créé alors que la personne que l’UDF avait soutenue avait réalisé près de 7.000.000 de voix et qu’il avait déjà l’opportunité de construire quelque chose qui tenait la route.
Son action a donc complètement dérouté la plupart de ceux qui avait écouté son discours de campagne. D’ou les résultats que ce parti connaît depuis lors.
Je ne doute ni de la passion qui anime mes amis de l’UDF qui ont rejoint le MoDem, ni de leur motivation et encore moins des projets qu’ils pourraient porter, mais quand les fondations sont mauvaises, il est grand temps d’en changer l’architecte.
Je reconnais à mon article fort peu d’intérêt hormis celui de voir vos réactions.
Il est normal que lorsque l’on soutient une idée ou une personne qui porte cette idée, le soutien soit sans borne et indéfectible.
A voir l’intérêt que vous avez porté sur les différents commentaires, je me dis que FB a largement de quoi être satisfait puisque les défenseurs des critiques qui lui sont faites ont été nombreux à se relayer sur cet espace.
Permettez moi simplement de vous rappeler que les ennemis d’hier ne sont pas toujours les ennemis de demain en politique. MoDem et Nouveau Centre, vous étiez ensemble pour les présidentielles 2007 à défendre le même projet et le même bonhomme, qui vous dit que vous ne vous retrouverez pas ?
Un conseil : observer et écouter. La critique n’est utile qu’un moment. Aujourd’hui, nous avons besoin de construire quelque chose.
@ taverne :je ne parle que de l’appellation et non du mouvement. Sémantique et rien d’autre
: @ vicaire Réaction intéeressante qui me demande un complément d’argument. Pour ce qui est du 1e parti de France, je me suis laissé aller à réver. S’il ne l’avait pas été, il aurait pu être un réel parti qui aurait compter dans le choix des décisions parlementaires. Pour moi le vrai pouvoir n’est pas celui détenu par le plus fort, mais par celui qui a la possibilité de faire chuter. En cela, aussi, l’UDF aurait pu jouer un rôle et infléchir les décisions gouvernementales lorsqu’elles étaient contraire à l’attente des français et au projet d’intérêt général défendu par FB. Quant à vous quel aurait ou quelle est la position de l’UDF aujourd’hui ?
@ LBB : est ce à dire que c’est un mouvement par défaut de projet sérieux à gauche ? Et s’il n’avait pas décidé de la création de son parti, seul, dans l’entre tours, rien ne dit que les cadres de l’UDF qui sont partis ne serait toujours pas avec lui aujourd’hui. Nous aurions un parti représenté de manière importante à l’Assemblée aujourd’hui. Mais, nous ne réinventerons pas le monde. Avec des si... Pour moi, FB porte toute sa part de responsabilité dans la colplexité de l’échiquier politique d’aujourd’hui
Je viens de lire qu’au PS, la question MoDem divise toujours autant. Hier, le premier secrétaire, François Hollande, a rappelé la ligne, sur France 2. Un rassemblement « pourrait aller au-delà » de la gauche « à trois conditions », a-t-il expliqué : « Que ces éventuelles personnalités ou familles politiques acceptent le rassemblement de la gauche, qu’elles se situent dans le cadre de notre projet, qu’elles soient clairement dans l’opposition à Nicolas Sarkozy. » Si s’inscrire comme le demande le PS n’est pas s’inscrire clairement dans l’opposition...
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