Ceux qui applaudissent des deux mains cette loi se rendent-ils compte que "visage masqué ou dissimulé, en tout ou en partie, par un vêtement de manière telle qu’ils ne soient plus identifiables" permet aux forces de police d’arrêter n’importe qui pour un cache-nez porté trop haut, un bonnet trop bas ou des lunettes de soleil un peu larges ?
Au moins, ça donne une excuse facile pour arrêter qui on veut... C’est cool cette loi !
Note : "Quant aux problèmes de sécheresses, de canicules, etc., les plantes les
plus rustiques sont les plus résistantes«
Les plantes les plus résistantes à ces problèmes ont aussi un rendement moins bon. C’est une règle »de la nature".
J’ai reposé mes calculs, de peur d’avoir fait une erreur, et je me suis aperçu que j’en ai bien fait une : la situation est pire que je n’avais précédemment calculé :
650 millions de tonnes d’épinard fournissent (sans pertes) 16250000 millions de kCal
Un humain a besoin de 2000 kCal par jour soit 0.73 millions de kCal par an
En calories, les 650 millions de tonnes d’épinards (qui nécessiteraient de mettre en culture les jachères) ne nourriraient que 22 millions d’humains.
Quelle plante « naturelle » vas-tu utiliser pour fournir les calories nécessaires à la population française ?
@CRIIRAD :
Savez vous que les seules espèces toxiques qui ont été commercialisées (des pommes de terre, notamment) étaient des espèces obtenues « normalement » ?
"La patate Lenape par exemple a été mise sur le marché alors qu’elle
était mortelle, et a envoyé son premier consommateur dans le coma.
La patate Magnum Bonum, une des variétés ramenée d’Amérique début 1800 a
été consommée pendant un peu moins de deux siècles, avant qu’on se
rende compte en 1995 qu’elle était toxique."
@Cassino : Merci pour ce rappel important.
@sobriquet : vous sortez des chiffres intéressants, dommage qu’ils n’aient pas de sources.
Alors j’ai refait le calcul et je tombe sur des chiffres globalement similaires (si je me base sur la productivité des épinards... qui sont quand même une plante sélectionnée et très performante)
Nous en arrivons donc à conclure que pour une alimentation purement végétarienne on pourrait de justesse (car vos plantes sauvages n’ont pas la rentabilité des épinards, désolé) se contenter , en France (donc en excluant toute exportation), de ces plantes.
Cela ne nous laisserait qu’une marge de manoeuvre minuscule en cas d’intempéries/sécheresse, nous donnerait une diversité alimentaire assez restreinte. De plus, ce qui est applicable à la France (pays tempéré, peu densément peuplé) ne le serait même pas pour l’Allemagne (densité double de la notre) ni pour le Royaume Uni et même la Chine (pourtant si vaste) aurait des problèmes... (je n’aborderait bien sur pas le cas de l’Inde ou du Japon...)
Le tout pour une alimentation purement végétarienne, je le rappelle.
Bref, à partir des mêmes chiffres que vous, je n’obtiens pas les même conclusions.
J’ajouterais qu’on est dans une économie mondialisée et que la course à la productivité est quasiment indispensable car si une agriculture n’est pas rentable, elle sera écrasée par celle des autres pays, qui eux auront préféré les PGM aux plantes sauvages.
Pour conclure : Si la France était le seul pays de la planète, je serais bien d’accord avec vous de nous concentrer sur les espèces existantes sans forcément chercher à obtenir toujours plus de rendement. Mais la situation mondiale étant ce qu’elle est, je considère que PGMs et OGMs sont un atout important (pas indispensable, mais important)
"Ou alors j’ai gardé à l’esprit que nous avons continué à co-évoluer avec
elles ? "
Vraiment ? quels ont été nos contacts alimentaires avec ces plantes depuis que l’agriculture est apparue ?
Enfin bref, comme vous voulez, allez vous récolter vos plantes naturelles et comptez le nombre de personnes que vous pourrez nourrir avec un hectare de ces plantes... ce sera très amusant.
"A choisir entre manger des pissenlits et manger un OGM, je n’hésite pas
une seconde."
Certes... mais les pissenlits sont très connus pour être bons à être consommés.
Mangeriez vous des chardons, du gui, de la fougère ? Je crois que deux d’entre eux sont toxiques...
Ne parlons pas des jolies petites boules rouges qui poussent un peu partout (pyracanthas, ...)
"Vous oubliez un peu vite que l’Humanité n’est pas née toute armée de ses
laboratoires et de son agro-industrie. Nous somme issus d’une très
longue sélection naturelle, et héritiers d’un savoir agricole qui a
longtemps assuré notre survie."
Et vous oubliez que depuis l’apparition de l’agriculture, les plantes ont continué à évoluer.
"Les plantes comestibles que l’on trouve dans la nature ont déjà été testés pendant plusieurs milliers/millions d’années. Ce ne sont pas trois, quatre mutations qui ont été testées, mais des milliers, Ils n’ont pas été testés pendant 1 ans, 10 ans, 30 ans, mes sur des dizaines de siècles.«
Non, désolé, les plantes que tu trouves dans la nature n’ont pas été testées.
Elles sont en perpétuel changement et si tu ramasses une baie dans la nature, il y a une grande chance qu’elle soit toxique.
Il faudrait que vous réalisiez que même le blé que nous connaissons tous :
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b4/Wheat_close-up.JPG
N’a rien de naturel. Si vous voulez du naturel, voilà ce que vous devrez manger : de l’égilope, son ancêtre :
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b5/Aegilops-speltoides-heads.jpg
Est-ce que Aegilops a été testé pendant des millénaires ? Non. Et si vous voulez vendre ça dans le commerce, j’espère bien qu’on exigera de vous des études de non toxicité sur 30 ans.
PS : »Il a fallu 20 ans à M. Jolivet pour réussir la synthèse du blé à partir de l’égilope en augmentant par étapes successives son taux de ploïdie. Pour ce faire, il a exposé la plante et son génome à une toxine, la colchicine (puissant agent anti-mitotique)."
@sisyphe "Donc, d’après ce que je crois comprendre (...), un individu
résistant aux antibiotiques, donc nécessitant des doses plus fortes«
Ceci est faux et invalide complètement le reste de votre raisonnement.
Les antibiotiques agissent directement sur les bactéries. Une résistance des cellules humaines ne change rien au mode d’action de l’antibiotique.
Je vais te donner une image :
tu fais circuler de l’eau dans une canalisation de cuivre, du tartre s’accumule. Pour le supprimer, tu fait passer de l’acide dans les tuyaux.
- l’eau et les canalisations, c’est l’organisme humain
- le tartre, c’est les bactéries
- l’acide, c’est l’antibiotique.
L’acide détruit bien le tartre, mais endommage légèrement les canalisations
Maintenant, si tu rends les canalisations résistantes à l’acide (avec une couche d’or), l’acide est toujours aussi efficace contre le tartre, mais il fait moins de tort aux canalisations.
»Puisque vous avez l’air particulièrement au courant, vous voudrez bien
nous éclairer sur ce point, n’est-ce pas ?"
Voila qui est fait, j’espère que ça vous suffira.
@bo : "ce qui fait que vous n’avez pas le droit de commercialiser les semences
naturelles ou plants que vous ramasser dans la nature.«
On nous rebat les oreilles en disant que tel ou tel OGM/PGM présente peut-être un risque éventuel pour la santé, et vous parlez ici de »ramasser des plants qui poussent dans la nature ?"
Les plants qui vivent dans la nature sont confrontés à une compétition importante avec les autres êtres vivants de leur écosystème, et ils ont besoin de nombreuses protections afin de survivre (parmi lesquelles : alcaloïdes, insecticides, antifongiques, ...)
Quelle logique y aurait-il à vouloir interdire des semences sans risque connu pour en accepter d’autres avec risque potentiellement supérieur ?
De plus il existe déjà un nombre énorme de variétés autorisées, suffisamment pour satisfaire n’importe quel agriculteur. S’il veut cultiver une nouvelle variété, il me semble normal que cela passe par un processus de validation de non-toxicité, non ?
Ou alors pronez vous des études de 30 ans pour la OGM/PGM et 0 étude pour ce qu’on trouve dans la nature ?
Content de voir enfin un article parlant de la mutagénèse... ça change (un peu) des OGMs !
Cela dit, c’est peut-être un peu tard :
En
1994, la FAO a estimé que presque 70 %
du blé dur cultivé en Italie provenaient de
variétés obtenues par mutation, et qu’il y
avait 200 cultivars de riz dérivés de programmes
de sélection par mutagenèse.
En résumé, les programmes de mutagenèse
ont été largement utilisés par les sélectionneurs,
et la plupart de nos cultures
à fins alimentaires proviennent directement
ou indirectement de tels programmes
Autrement dit, nous en consommons déjà tous depuis de très nombreuses années (la technique a commencé à être utilisée en 1965)
Pour ce qui est des semences brevetées... j’ai du mal à voir le problème : personne n’est obligé de les acheter. Si les agriculteurs choisissent ces plantes, c’est peut-être parce qu’ils y trouvent un intérêt, non ?
De plus, un brevet est limité dans le temps (10/15 ans avant de tomber dans le domaine public, non ?) et les semences standard sont librement utilisables...
Au fait sisyphe, très bon choix d’avatar : le docteur Knock vous va à ravir.
@Sisyphe.
Vous ne savez visiblement pas comment fonctionne un antibiotique...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Antibiotique
et en particulier http://fr.wikipedia.org/wiki/Antibiotique#Le_mode_d.E2.80.99action_des_antibiotiques
Un antibiotique cible les corps étrangers qui prolifèrent. Ces corps étrangers sont en général des bactéries (puisqu’on nous explique à la télé que les antibiotiques n’ont aucun intérêt contre les virus...).
Le problème c’est que les bactéries soient résistantes.
Si un homme était résistant aux antibiotiques (et en fait, c’est quasiment le cas : cf le mode de fonctionnement des antibiotiques cité ci-dessus), ça réduirait juste les effets secondaires du traitement, sans altérer son efficacité à dose identique.
Bref, avant d’étaler bruyamment vos erreurs, il pourrait être utile de vous documenter un peu.
@Dudule : "Et vous vous allez m’expliquez ce qui justifie une prise de risque,
même faible.«
Ce qui le justifie ?
- le fait qu’on prenne davantage de risque sans se poser la moindre question pour toutes les variétés obtenues par mutagénèse.
- le fait qu’il n’existe rien sur terre qui soit garantit sans danger
- le fait qu’on consomme sciemment un nombre incalculable de produits dont on sait qu’ils sont plus dangereux.
Vous rejetez les OGMs d’un bloc sans vous poser la question des risques que vous prenez à tout instant, juste parce que des gourous vous ont dit que peut-être il pouvait y avoir une éventualité pour qu’un éventuel danger apparaisse au bout de plusieurs décennies... Vous faisant complètement oublier que vous prenez des risques bien supérieurs dans chacune des activités de votre vie.
Que vous êtes 100 fois plus en danger en cuisinant au beurre ou en mangeant du saucisson... Mais ces attitudes à risques sont tellement dans vos habitudes que vous occultez complètement leur danger, préférant vous focaliser sur »le démon de la nouveauté".
Vous voulez réduire les risques pour votre santé ? Arrêtez d’utiliser une voiture, de manger du gras, des bonbons, de l’alcool, de la charcuterie, des fruits exotiques.
Là vous serez surs d’améliorer votre santé.
Et profitez en pour vous battre pour l’interdiction de toutes ces choses avec autant de ferveur que vous en mettez à lutter contre les OGMs.
@Dudule :
1 ) Le gène sélectionné est présent dans une pomme de terre. Comment passe-t-elle Dans une bactérie nocive à l’homme ?
2 ) Tu devrais relire l’article de jy_crevel
3 ) Je ne pense pas qu’ils aient les moyens de refuser une études faite sur leurs produits. Si vous voulez une étude indépendante, cotisez-vous, achetez des graines OGMs, cultivez les et faites toutes les études scientifiques que vous voulez. Personne ne s’y opposera.
4 ) l’irradiation des pommes de terre est en effet pour les stériliser. La je parle de tout autre chose (mais c’est de ma faute, je n’ai pas utilisé le bon mot). Je parlais de mutagénèse (rayons X, agent akylant, ...) On compte plusieurs milliers de variétés cultivées et consommées issues de cette pratique...
5 ) no comment.
@jy_crevel
1 ) « Peu probable », signifie qu’aucun risque n’a été trouvé, malgré les études. Je compte des centaines d’objets dans la vie de tous les jours qui comportent des risques prouvés. Pourquoi ne demandez vous pas leur interdiction, plutôt que de vous concentrer sur un risque que personne ne connait ?
2 ) Si tu ne veux pas de frites, tu ne vas pas interdire à ceux qui en veulent d’en manger, tout en aller casser la friteuse dans la cuisine du resto. Alors tu n’en veux pas, parfait. Mais tu n’es pas seul sur terre, et d’autres en veulent.
« Le principe de précaution n’est pas une »ligne de conduite", mais un PRINCIPE.
C’est au nom de ce principe que les états souverains doivent protéger leurs peuples, dès qu’il y un risque, par exemple un doute sur la non toxicité d’un produit alimentaire."
Avez vous la même opinion sur la voiture, l’alcool, le tabac et les cacahuètes qui sont tous reconnus comme étant fortement toxiques ?
@Dudule : "Mais l’utilité des OGM est discutables, voir très discutable : ils sont
censés augmenter les rendement, et souvent ceux-ci sont très inférieurs à
celui des espèces classiques, ils sont complètement inutiles, la
plupart des paysans qui les utilisent aux US, en Inde, au Canada s’en
mordent les doigts !"
SI ce que vous dites est vrai alors il n’y a pas d’inquiétude à avoir : ces semences coutant plus cher que les autres, les agriculteurs, qui ne sont pas de parfaits abrutis ne tarderont pas à délaisser ces OGMs, non ?
Evidemment, ils doivent quand même être bien bêtes puisqu’ils en cultivent depuis près de 25 ans aux USA...
@Dudule : "les gènes en question risque bel et
bien de rendre des souches de bactéries résistantes.«
Comment ? Non seulement il faudrait que le gène (déjà existant dans la nature, faut-il le préciser ?) passe d’une pomme de terre à une bactérie, mais en plus il faudrait que cette bactérie subisse une sélection afin que cette propriété se propage (au lieu d’être diluée et/ou supprimée comme la plupart de ces propriétés).
Il faudrait ensuite que ça passe dans une autre bactérie, infectieuse pour l’homme celle là.
Voilà un gène bien baladeur... Mais au fait, pourquoi celui-ci et pas les autres ?
»Les gènes interagissent entre eux et un gène peut faire beaucoup plus
que coder une protéine : il peut en coder plusieurs, en inhiber une ou
au contraire produire massivement une autre.«
Heureux de voir que ceci est rappelé. Au fait, quand on mange une pomme de terre normale, combien de gènes ingurgite-t-on ? 25.000 par cellule...
Dont quelques-uns qui codent pour la production d’alcaloïdes... poison violent pour l’homme...
»De plus, le mode de fabrication des ogm est un bricolage hasardeux éhonté : on ne sait pas si le gène modifié est le seul, ou il se place dans l’ADN, etc...«
C’est possible en effet. Mais vous ne semblez pas savoir comment bon nombre de variétés »classiques« sont produites... Par irradiation : On fait muter à tout va des espèces, au hasard et sans contrôle, puis on sélectionne celles qu’on trouve intéressantes.
Curieusement, personne ne se plaint de ce »bricolage hasardeux éhonté", pas d’arrachage de ces produits qu’on trouve probablement dans les champs des suiveurs de M. Bové...
Amusant comme il est facile de faire peur en brandissant le mot OGM à des personnes qui mangent 1000 fois pire, non ?
@ jy_crevel
"Les résistances aux antibiotiques créent des patients pour
lesquelles certaines infections deviennent difficile, voire impossible à
soigner."
Ce qui confirme que vous ne connaissez pas le sujet dont vous parlez.
La résistance à laquelle vous faites allusion est la résistance des bactéries qui propagent la maladie, pas de l’homme. Un homme résistant aux antibiotiques serait aussi bien soigné que n’importe quel autre (voir mieux, puisqu’il pourrait supporter de plus grosses doses d’antibiotiques)
Et toujours pas de réponse sur le processus magique qui ferait passer ce gène spécifique dans notre organisme mais aucun des millions d’autres gènes ingérés...
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