"la france est un cas unique dans l’histoire,elle veut que l’avenir soit
construit par des sexagénaires,autant mettre une vieille carne pour
courir face a de jeunes pur sang."
Relire l’histoire du lièvre et la tortue .
- Sauf que dans la fable, la tortue sait où elle va et qu’elle y arrive !
« je connais beaucoup de gens qui n’ont qu’une envie (dont moi),se barrer de la. »
- Moi aussi, j’en connais. S’ils ne partent pas c’est que de nos jours, on n’embarque plus les poches vides à bord du premier rafiot pour nulle part.
« la france est un des pays les plus réactionnaires d’Europe,bourrées d’interdit. »
Interdire systématiquement, compliquer ce qui pourrait être simple, pourrir la vie des gens à coups de formulaires, de papelards, d’amendes et de flicage compulsif, les infantiliser par des lois absurdes et contraignantes qui presque toutes se contredisent, les sécher à grand renfort de taxes ; décourager, à force d’inertie et de tout un arsenal de sanctions bureaucratiques, la créativité, l’innovation et toute espèce initiative individuelle n’entrant pas dans les cadres ; violer à tour de bras la dignité de ceux qui en ont encore, porter atteinte à la vie privée du seul fait de devoir préciser, sur un formulaire, avec qui l’on vit et où, stigmatiser à vie quiconque ne correspond pas au profil du bon citoyen servile, docile, corvéable, contribuable et de préférence blanc ; précipiter dans la misère, sans espoir d’en sortir, des gens dûment formés, diplômés et pouvant démontrer des compétences et un savoir-faire, qu’un simple guichetier foulera au pied. Se faire traiter comme une merde par de plus cons que soi assis du bon côté d’un bureau...
Le listing serait interminable de ce qui fait que la vie en France, en effet, n’est pas la sinécure que peuvent imaginer certains postulants à l’immigration.
Pas la peine de perdre mon temps à te les énumérer, mes propositions, non667. Moi, je ne compte pas me présenter à la Pestilentielle (trop d’épinards à faire pousser). Ou alors en Présipauté de Groland, tiens !
OK, on se vouvoie, puisque tu sembles y tenir.
Je ne suis plus spécialement jeune, mais j’ai des jeunes autour de moi qui, comme vous, tentent d’établir une communication avec de ces anciens qui se complaisent, je dirais, dans les limbes d’un passé recomposé. Ces tentatives, parfois (j’écris bien parfois), sont rendues difficiles par certaines formes de rejet nées d’idées reçues. C’est d’ailleurs observable de part et d’autre. Mais les jeunes dont je vous parle ont beau faire montre de bonne volonté, d’opiniâtreté voire, quand ils se heurtent à un mur, quand ils ont l’impression de faire peur à l’ancien parce qu’ils sont d’origine arabe, quand ils voient que l’ancienne serre la main sur son sac parce qu’ils ont un piercing, un tatoo ou des dreadlocks, eh bien ils n’insistent pas. Ce ne sont que quelques exemples...
Pour le reste, disons que vous avez eu de la chance, en ce que vous avez manifestement, vu la qualité de votre discours, bénéficié d’un type d’éducation qui tend à disparaître, où la culture avait sa place, l’ouverture aux autres, l’acquisition d’une curiosité.
Vous dites avoir creusé votre route et bien mener votre barque. D’accord. Mais songez à tous ceux qui croupissent dans des stages non rémunérés, des petits boulots infects, des apprentissages sans issues, qui arrivent à 30 ans sans avoir touché un véritable salaire, et ce même s’ils ont fait des études, acquis des diplômes, même s’ils sont formés, spécialisés. Ces cas ne sont pas rares. Ils tendent à devenir une généralité.
Un conseil d’ancien, si vous me l’autorisez, Tim : ne fondez pas votre vision du monde sur votre apparente réussite. Souvenez-vous qu’à moins d’être fonctionnaire, vous pouvez vous trouver demain matin à la rue parce que des individus que vous ne connaissez ni d’Eve ni d’Adam auront décidé, lors d’une réunion d’actionnaire, que la boîte où vous travaillez leur coûte trop cher. Soyez conscient que ce qui est vrai aujourd’hui peut ne plus l’être demain.
Et décrispez-vous, que diable ! Le tutoiement sur la Toile n’est pas du flirt ! Nous ne sommes plus au Second Empire. Dans la vie réelle, pareille réserve vous ferait passer pour un pisse-froid ! Ou pire, pour un vieux prématuré !
J’ai l’exemple d’une déviation sur 20KM d’une étroite route de montagne, pas loin de chez moi, suite à un glissement de terrain sur l’exRN devenue Départementale, deux voies tranquillos.
La panique totale. Embouteillage monstre. Combien n’étaient même pas fichus de prendre un virage en épingle à cheveux, qu’ils soient au volant d’un 4X4 ou d’un pot de yaourt ! Avec le WE ces connards de motards en peloton qui se croyaient sur un circuit et coupaient les virages genou à terre, ce qu’ils font sur toutes les routes qu’ils polluent de leur présence et leurs engins, bien loin de l’esprit motard idéal, pour qui chevaucher une moto c’est autre chose qu’un défoulement après les heures de bureau. Les jeunes qui se viandent les vendredis et samedis soir à bord de caisses trop surchargées trop puissantes pour eux. Les vieux qui prennent les virages comme au temps des Torpédo. Les mémères qui roulent à 30 sur une route à 70.
Il y a une mentalité française au volant qui suscite la suspicion à l’étranger, où nos routes ont une sale réputation.
Du coup, le terme « radar pédagogique » me fait doucement marrer. Je le répète, le français conduit mal parce qu’il apprend mal à conduire et qu’il a de l’automobile une idée latino complètement dépassée. Non, une caisse n’est pas un substitut de bitte molle, c’est un moyen de transport. Non, une caisse, ça ne sert pas qu’à lever des pétasse quand on est un kéké. Non, le fait d’être vioque et d’avoir quarante ans de permis sans histoire en n’ayant jamais dépassé le 40 à l’heure ne garantit pas l’impunité ni la sainteté ni le respect. Conduire une caisse implique le devenir et la vie de celles et ceux qu’on va croiser sur sa route, et ça, ça semblé échapper au conducteur franchouille lambda. Ailleurs, notamment outre-Atlantique, on risque carrément de se retrouver en taule au détour de l’abus. Donc on fait un peu plus gaffe.
Puisqu’on en est aux discussion d’apéro, on pourrait proposer aussi de limiter chaque mandat électif à un et un seul, sans cumul et sans possibilité de renouvellement.
On peut même proposer d’enlever le droit de vote aux cons.
De toute façon, rien ne bougera tant qu’on restera devant son clavier à faire les intéressants en attendant l’éternelle prochaine élection pour clamer haut et fort pour qui on va voter ou qu’on va s’abstenir. De tous temps c’est dans la rue que ça s’est toujours passé. Seulement ça comporte des risques que personne n’a plus envie de prendre aujourd’hui.
Heureusement qu’il y a le Web 2.0 pour se faire croire qu’il nous reste un semblant de liberté d’expression. Mais bon, dénoncer ad nauseam et refaire le monde à coups de mots entre geeks désoeuvrés, à mon avis ça ne va pas mener à grand chose de concret. Cette discussion va durer ce qu’elle va durer, après on va passer à un autre article et puis à un autre, pendant ce temps rien ne se passe... Vive le Web 2.0 !
Facile, l’argument conspirationniste.
Il permet au populo de rester le cul collé à sa chaise en se disant que rien ne sert de descendre dans la rue, puisque Big Brother c’est le plus fort.
Il justifie l’immobilisme, quoi.
Comme ça on continuera d’accuser le voisin de ne pas se remuer le fion, tiens.
La profusion ne garantit pas la qualité. Il y en aurait cent du niveau des 15 qui se présentent que ce serait pareil.
Tu situes à quel âge la métamorphose du bipède en zombie ?
Je connais un mec qui répond fidèlement à ta description. Sauf qu’il n’a que 24 ans.
Je ne sais pas si l’auteur se limite à la notion de fête. Et puis il y a vieux et vieux. Il y a les retraités dynamiques que tu décris et il y aussi beaucoup de vieux qui restent dans leur coin à remâcher le passé, s’excluant d’un siècle dont il font pourtant partie, puisqu’ils ont contribué chacun à sa manière à le construire.
Ce qui excite les rancoeurs, ce sont les inégalités manifestes entre la génération qui a joui des possibles offerts par les Trente glorieuses et qui se balade aujourd’hui dans des camping-cars à 100.000 euros, et les générations venues après, qui morflent depuis les années 80 et se retrouvent avec des retraites de 800 balles après avoir bossé parfois durement.
Après, c’est vrai que ce pays n’a jamais été fait pour les jeunes, et que ceux qui s’en sortaient le mieux tant que c’était possible étaient ceux qui passaient un concours d’entrée dans la Fonction publique. Autrement si tu es jeune et que tu as des idées, que tu es créatif et que tu as envie de travailler pour vivre, pense à apprendre quelques langues étrangères et avant ça, à naître dans une famille friquée, ce qui te permettra de prendre ton envol. Autrement, ce sera la vie médiocre qui est le lot, dans ce pays, de tous les mal-nés.
Jean-Michel Apathique, c’est un journaliste ?
Ah bon.
Et les autres cités, ce sont des candidats à quoi ?
A la présidence de la République française ?
Ah bon.
Mais à part ça ?
Mesure électoraliste qui portera ou non ses fruits, le problème n’en restera pas moins irrésolu.
Le fond du problème est que le français conduit mal, très mal. Il suffit de se balader hors de nos frontières pour s’en convaincre. Notre permis de conduire est hors de prix, il est l’un des plus chers qui soient, il est interminable et très difficile à obtenir, c’est une véritable loterie dont je me suis souvent demandé s’il préparait vraiment à tenir un volant ou un guidon. Surtout le week-end où l’on croise sur nos routes toutes sortes d’hurluberlus sur deux et quatre roues qui, outre-Atlantique, ne feraient pas cent mètres sans être collés sous les verrous.
Je veux bien qu’on râle contre les radars. Perso je n’aurais rien contre si le produit des infractions relevées allait direct à une caisse de redistribution aux victimes de la route et à leurs familles. Ce qui n’est malheureusement pas le cas.
« certaines assos accompagnent le système...elle sont d’ailleurs mis en place par lui pour ne pas que ça craque »
Juste.
Mais « remettre la France à l’endroit », comme tu dis, ça doit passer par un déplacement de la grille des salaires vers le bas. Un SMIC honorable contre un plafonnement des hauts salaires. Le boulot n’a d’intérêt que s’il te permet de gagner ta vie. S’il ne te permet pas de gagner ta vie, ton boulot tu le bâcles. Salaire de m..., boulot de m..., c’est donnant-donnant et ce système-là, partout où tu vas et où l’on exploite des précaires, tu en constates tous les jours les conséquences.
Mais je ne prétends pas changer ta vision du monde. Tes moyens de nanti, le salaire intéressant que tu retires certainement de la planque qui te permet de poster sur Avox à longueur de journées, te permettent d’alimenter tes croyances en un paradis libéral où les pauvres seraient servilement au service des riches et du parasitisme des actionnaires.
Puisse l’avenir te démentir... si les lavettes qui composent la majorité de nos congénères ouvraient les yeux et cessaient de se suffire de ce que les gens comme toi leur consentent.
Oui et non. Les assos sont en partie responsables de la planification de la misère, et de son exploitation.
A chaque fois que j’ai signalé des liens douteux aux autorités compétentes, je les ai retrouvés sur les mêmes sites où ils se faufilent. Il se trouve que j’adore la fesse (exclusivement adulte et se pratiquant dans la sphère intime) et que sur certains sites on trouve des liens imagés vers d’autres sites proposant photos et films mettant en scène des gamines et des gamins visiblement pubères, ou des exhibitionnistes « se produisant » dans des jardins d’enfants, près de manèges, etc.
Ces liens je les ai signalés au site gouvernemental créé soi-disant pour lutter contre la pédoporno et les malades pervers, ainsi qu’à un site belge analogue et même à Interpol.
Résultat, ils sont toujours là. Les sites et blogs auxquels ils renvoient existent toujours. J’ai fait la même chose avec les webmasters des serveurs de blogs en question, qui n’ont même jamais répondu à mes mails.
Alors la censure, les commissions, les fonctionnaires compétents ou non, la morale réac des pourfendeurs du web, on imagine bien où elle se tient...
Crédible à propos du SMIC, le P« S », je n’y crois pas plus qu’à l’amnésie du populo de gogauche. Déjà en 78 l’Union de la Gauche (morte-née) promettait le smic à 1500 francs. Ségo, aux dernières Pestilentielles, promettait un SMIC à 1500 €. Entre les deux, il y a eu 22 ans de « socialo-communisme » au pouvoir et puis Jospin...
Je connais des tonnes de gens qui continuent à télécharger via le P2P sans utiliser de VPN ni de système de brouillage, et qui n’ont jamais vu la couleur d’un mail HADOPI.
Alors je me pose cette question ? Qu’est-ce qui se cache derrière HADOPI ? Incompétence absolue de la bureaucratie sarkoziste doublée d’une gabegie de plus ? Ou apparence d’incompétence cherchant à masquer des finalités obscures en rapport, disons, avec le Renseignement ? On imagine qu’il n’y a pas que des films DIVX, des fichiers .mp3 et des distros Linux qui transitent par le P2P, même si autant de choses transitent aussi par le port 80... nettement moins contrôlable.
Si quelqu’un d’un peu calé a réfléchi à la question et qu’il serait en mesure de nous éclairer ...
Synpa, mais les éditions Dervy ne se sont jamais signalées par leur rigueur scientifique... Je suis sûr qu’en cherchant bien (je n’en ai pas le temps ici) on peut trouver des publications de travaux plus crédibles. Le sujet vaut la peine qu’on s’y penche avec sérieux.
A ce sujet, voir cette excellente émission de la Télévision Suisse Romande ...
Aux plus aguerris d’entre nous dans l’art de dépister les esbroufes bureaucratiques à la française, tu n’apprends rien sur la filouterie des assos 1901 dites « sans but lucratif », excellente machine à exploiter la bonne volonté des couillons, et pire que ça, à exploiter les pauvres tout en se faisant du gras avec le denier public par le truchement des copinages municipaux et autres clientélismes de terroir.
Si certaines assos d’insertion et de placement des CESU dont je ne citerai pas les noms, tellement elles sont connues de tout le monde, avaient à rendre des comptes sur leurs bénefs par rapport à leurs résultats effectifs, c’est sûr que ça ferait mal.
Mais à quoi bon dénoncer tout le temps les pauvres qui ne font que s’arranger avec la nécessité ? Ils ne fraudent pas, ils récupèrent leur dû ! N’oublie pas que ceux qui bossent au black sont souvent ceux que les patrons recalent parce qu’ils les jugent trop vieux, pas assez mobiles, flexibles, employables ou malléables, et qu’après un an ou deux de chômage et/ou de RSA, déjà tu n’as plus les moyens d’avoir ta bagnole si tu es seul, tu as dû déménager à l’acart pour pouvoir conserver un toit, de fait tu n’as plus guère de chances de trouver un vrai boulot, même si tu es super qualifié dans ta partie. Bref tu es cuit et le black, dans ce cas, équivaut à un moyen de survie.
Si tu nous parlais plutôt des assistés fiscaux fabriqués par l’UMP aux fins électoralistes qu’on imagine ?
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