Napolitano et Letta sont tous deux europhiles et néolibéraux. Letta fait semblant de s’opposer à l’austérité dans un premier temps pour avoir le vote de confiance de Berlusconi, mais tout comme Hollandreou, dès qu’il aura les rênes en mains, il retournera à ses amours premières. PD et PS, même trahison. Ce sont des partis libéraux de centre droit et depuis longtemps.
Avec Rodotà, homme intègre et humaniste, vrai socialiste, l’Italie avait vraiment une chance d’échapper au désastre. Bersani a vendu son pays à la droite et à la finance, honte à lui.
Oui, ça, c’est LE grand mystère pour moi, les gens qui votent contre leur intérêt...
C’est sûrement le syndrome du larbin, voir le petit dessin animé pédagogique ci-après. J’espère que ça se soigne !
http://www.dailymotion.com/fr/relevance/search/Le+syndrome+du+larbin/1#video=xf58mp
Merci, chère Ariane, de mener ce dur combat contre la désinformation sur Mélenchon.
Vous êtes sur tous les fronts, et j’admire votre patience de devoir répéter cent fois la même chose, preuves à l’appui, à des gens qui ont de la m... dans les yeux et/ou dans les oreilles, ou qui sont incapables de comprendre un autre discours que celui des toutous de garde ou de TF1.
Chapeau bas !
« Il faut imposer les Généreux, les Autain, les Delapierre et les autres… »
Mais « salopard », c’est justement Delapierre (et pas Mélenchon) qui l’a dit aux 17 ministres des finances qui ont braqué l’argent des Chypriotes ! M. Hurard devrait mieux s’informer.
Et puis, arrêtons avec ces chichis de langage de vierges effarouchées ! « Salopard » est encore trop gentil pour ces criminels qui massacrent indirectement des peuples entiers ! C’est comme les drones d’Obama, ils ne tiennent pas l’arme dans leur main, mais le résultat est le même !
+ 1000 !!!
Marre de ces articles stériles sur la forme et non sur le fond qui se veulent constructifs mais en fait qui participent à la curée des médiacrates à la botte du pouvoir !
Ottima scelta dei Grillini ! Excellent choix des Grillini !
Deux pointures, chacun dans leur domaine, traquant la corruption des élites !
http://www.dailymotion.com/video/x1g7vj_bourdieu-segolene-royal-est-de-droi_news#.UWvzW0r9VIU
"Pierre Bourdieu, sociologue s’entretient avec Gabi Reich et Pierre Carles et nous dit :
« Ségolène Royal, pour moi, instantanément, on sait qu’elle n’est pas de gauche. »
Il
parle du choix carrièriste de Ségolène Royal entre la droite ou la
gauche quand elle était étudiante à l’ENA. Il poursuit en disant
qu’« elle a un ’habitus’, une manière d’être, une manière de parler qui
vous dit : elle est de droite même s’il est tient des propos de gauche ».
Il parle ensuite du flou de la définition officielle de la gauche et de
la droite. «
extrait de »Bourdieu de A à Z"
© C-P productions 2006
http://www.pages-pierrecarles.fr.st/
http://homme-moderne.org/
Et après le hors-d’oeuvre, un petit bout du plat de résistance :
"1983, 2012 : d’un basculement l’autreSans vouloir empiler les paradoxes, il se pourrait pourtant que cette continuité-là recouvre un « changement qui est maintenant », bien réel celui-là, un changement non pas d’orientation de la politique publique — puisque de ce point de vue, c’est bien le même qui prolonge le même ! —, mais un changement plus profond et plus lourd, qui précisément rend possible que la « gauche » poursuive la politique de la droite à ce point d’indistinction : un changement d’alliance de classes. Sans doute l’issue d’une trajectoire historique de long terme qui l’aura vu se déporter tendanciellement, et irréversiblement, vers la droite, le socialisme de gouvernement, après avoir abandonné la classe ouvrière pour se vouer aux dites « classes moyennes », puis « moyennes-supérieures », mais, formellement, toujours « dans le salariat », a maintenant fait, un cran plus loin, le choix de l’alliance… avec le capital.
Peut-être faudra-t-il le recul du temps pour prendre la mesure du basculement historique qui s’est opéré pendant l’automne 2012, quatre mois décisifs inaugurés avec l’invraisemblable ambassade d’un premier ministre « socialiste » à l’université d’été du MEDEF, et clôturés (sans doute très provisoirement) avec l’accord national interprofessionnel (ANI), en passant par la pathétique affaire des pigeons et le rapport Gallois, tous éléments dont la séquence, remarquablement cohérente, se compare aisément à ce que fut le tournant de 1983, et même davantage. Car si 1983 ouvre une longue période où, par simple reddition idéologique, les politiques socialistes se trouvent dévaler la pente néolibérale, 2012 marque une rupture d’un tout autre format : celle de l’entrée dans la collaboration délibérée avec le capital..."
Le début, pour vous mettre en appétit :
"Seuls ceux qui portent sur la politique le regard scolastique des logiciens auront du mal à comprendre qu’on puisse dire d’un même événement — comme l’affaire Cahuzac — qu’il est à la fois secondaire et principal. Péripétie fait-diversière et crapoteuse, bien faite pour attraper le regard et le détourner des choses importantes (accord sur l’emploi « ANI » [1], austérité, chômage, etc.), la bouse soudainement posée n’en a pas moins le mauvais goût de tomber au plus mauvais moment — il est bien vrai que le spectacle de la cupidité déboutonnée, lors même que le corps social en bave comme jamais, donne quelques envies de coups de fourche. Elle y ajoute surtout un effet de révélation potentiellement dévastateur si l’on en vient à considérer que les « péripéties », loin d’être des exceptions locales sans signification globale, sont en fait les expressions d’un système, et qu’il n’est peut-être pas fortuit qu’on retrouve identiquement cette passion de l’argent dans tous les gouvernements qui se succèdent pour garantir sa continuité à l’austérité ainsi qu’à toutes les politiques conduites chaque jour plus visiblement d’après les intérêts du capital.
Bien sûr il restera toujours un François Chérèque pour chialer ses grands dieux, pleurer Mendès et crier Delors que c’est toute la « gauche responsable », celle qui « pense qu’il est juste de mettre fin aux dérives des finances publiques car elles créent de l’injustice » [2], qui se sent « humiliée » par le « traître » Cahuzac — puisque c’est l’évidence à crever les yeux que sabrer dans les salaires des fonctionnaires, réduire leurs effectifs (à l’école, dans les tribunaux, à l’inspection du travail, etc.) ou ratiboiser les prestations sociales sont les gestes mêmes de la justice en marche. On s’en voudrait d’ajouter au sanglot de Chérèque, mais il faut quand même lui signaler que pour d’autres que lui, dont le nombre devrait croître, l’événement Cahuzac, de secondaire, pourrait bien devenir principal, jusqu’au point de vouloir se débarrasser non seulement de la péripétie mais du système qu’elle exprime — et des formes de « justice » que Chérèque persiste à y voir.
Sans doute passablement plus embarrassant que les diversions militaires du Mali ou sociétales du mariage pour tous, l’épisode Cahuzac n’en a pas moins — à quelque chose malheur est bon — la vertu superficielle d’occuper les esprits à penser à autre chose — autre chose que le réel des politiques économiques et sociales dont les historiens du futur regarderont comme une insondable énigme qu’elles aient pu être proposées au suffrage sous le titre « le changement, c’est maintenant ». Sauf vocation à épouser l’Europe libérale, la raison en cercle et le socialisme de gouvernement jusqu’au bout de l’austérité, à l’image de Libération par exemple, c’est bien l’impressionnante continuité de la politique économique qui frappe n’importe quel regard, à commencer bien sûr par la reconduction telle quelle des grandes contraintes européennes — objectif insane des 3 % en pleine récession et pacte budgétaire européen (TSCG) négocié-Sarkozy ratifié-Hollande —, mais complétée par le déploiement intégral du modèle compétitivité-flexibilité, simplement rêvé par le prédécesseur, enfin réalisé par le successeur..."
Brillantissime article (comme d’hab) de F. Lordon.
Un peu long (comme d’hab toujours) mais tellement édifiant :
@Fergus.
D’accord avec votre définition du « bobo » sauf pour une chose : il ne vote pas à gauche mais PS, car effectivement, il gagne bien sa croûte et n’est pas encore touché par l’austérité consécutive à la politique libérale de Hollande. J’ai moi aussi pas mal d’amis parmi les bobos...
Quand il sera à son tour touché par la récession, et ça arrivera tôt ou tard puisque Hollandreou continuera d’obéir aux financiers et à la Merkel, peut-être qu’il se mettra alors à réfléchir et à voter vraiment à gauche...
Peut-être que si c’est Ségolène qui vous le sussure, ça passera mieux ?
http://www.wat.tv/video/royal-pour-coup-balai-4558b_2exyh_.html
Toujours d’actualité !
La clique a changé, mais la politique et la corruption est la même.
Merci pour cette belle lettre, que je me permets de partager avec mes amis « socialistes ».
Entièrement d’accord avec vous... malheureusement.
Une taxation sur les machines, et un revenu universel, et fini l’esclavage !
@Lionel
Merci, Lionel. Je ne suis pas contre une alliance droite-gauche pour nous sauver de cette dictature de la finance, car nous sommes bien dans une guerre économique et surtout idéologique : l’ultralibéralisme de Milton Friedman repris par Reagan, Thatcher... (Cf « La Stratégie du choc » de Naomi Klein) contre le vrai socialisme à la Chavez, à la Correa... mais une alliance avec le FN, non, ça m’est insupportable. Ce parti démagogique surfe sur la colère des gens pour désigner le mauvais ennemi et obtenir le pouvoir. Les Le Pen se moquent absolument des salariés, des précaires, des chômeurs, on ne les voit jamais défiler à leurs côtés. C’est pour ça que je ne comprendrai jamais comment un ouvrier peut voter FN. Leur idée de la France me révulse. Je veux une France souveraine, mais démocratique et généreuse. Je veux retrouver la patrie des Droits de l’Homme, être à nouveau fière de mon pays.
P.S. Quant à être médiatisé, chaque fois qu’il l’est, c’est pour le tourner en ridicule, parler de la forme et non du fond (c’est-à-dire son programme), tout comme le fait cet article dont le titre semble avoir été piqué au Nouvel Obs, à l’Express, au Monde ou encore à Libé.
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