L’éther en feu
Une grosse boule coule dans le
ciel bleu mystère, des battements, un dos, des ailerons et… Et ? Le dragon
se pose, une caverne, de la chaleur du bois, aux abois la bête parle une langue
étrange celle des humains, il parle au feu, à la nuit, aux claires de lune. La
belle bête libellule obèse se pense seule au monde, elle pleure la croix de la
religion, elle hésite, elle aimerait un petit tout petit, au lieu de voler vers
cent lieues, il en a plein les bottes le dragon, sa chère il la serre dans ses
pattes énormes, hors norme, et cherche un coquillage, hors d’âge pour s’arrêter
de tourner tel une éolienne, ce long bras qui lève son regard vers le haut,
l’outremer, la mère de tous les êtres…
De fine goutte de pluie ne
pensez pas qu’il pleure, vous auriez tord !
Il rêve.
De quoi ?
D’un ailleurs possible, d’un
ailleurs meilleur où l’heure n’aurait pas de valeur…
Il songe aux six rois Sidonie
ironie des mensonges, ceux qui prennent de l’espace et se croient grand, plus
grand que la plaine d’un paysage sauvage.
Le
dragon mange.
Le
dragon dort.
Le drap
long de son agonie d’être pas loin du sceau de l’immortalité le malmène tel un
navire pris par une vague scélérate qui vous engloutie dans sa bouche sans
dent, et vous plonge au fond de la vase, d’un cratère sans force, sans vie.
Sans
envie.
Sang
rouge.
Rouge-gorge
sans bretelle de flamme
Flemme.
Parthénogenèse
nature particulière et unique tunique.
Pas
à pas, pas de papa, pas de vice.
Tout,
tout,
Rien
nier.
Panier.
Les
ailes translucides traversent le corps soleil sans une morsure, et crachent,
crachent de l’eau de vie.