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Les commentaires de Monolecte



  • Monolecte Monolecte 27 février 2021 11:44

    Ailleurs, quelqu’un me faisait remarquer que commencer par la fin était la structure narrative récurrente des Colombo.

    On commençait par le crime et donc la révélation du criminel et l’on se débarrassait d’entrée de ce type de suspens. Ainsi, le spectateur pouvait se concentrer sur le match criminel/détective, sans se sentir obligé de faire le flic lui-même.

    Beaucoup d’autres personnes m’ont dit que commencer par la fin les débarrassait de l’angoisse, était une stratégie de gestion du stress.



  • Monolecte Monolecte 3 août 2020 00:15

    @alinea

    Je vois qu’il y en a qui suivent smiley

    Quand je reçois l’avis de publication, je viens jeter un œil sur l’élevage de trolls (les gus qui ont UN sujet de conversation et qui le poursuivent d’article en article sans jamais rien lire d’autre que leurs croûtes de nombril) et j’avoue être rarement déçue sur leur vitalité… smiley



  • Monolecte Monolecte 2 août 2020 01:21

    @Berthe

    Je dirais que pour la suite, ça sent le brun…

    Merci.



  • Monolecte Monolecte 8 février 2020 15:39

    @titi
    Et dans le Bordeaux-Paris qui est maintenant direct et laisse en plan des villes comme Orléans, j’ai pu mesurer la puissance prédatrice de la capitale qui est tout simplement en train de coloniser Bordeaux pour les seuls besoins des Parisiens et dépossède et rejette toujours plus loin les populations autochtones.



  • Monolecte Monolecte 8 février 2020 15:36

    @titi
    Je vivais en zone frontalière, mais étant enfant, je n’avais pas conscience de cette qualité d’aménagement. Cela dit, j’étais à un jet de caillou de Genève qui a quand même une grande emprise territoriale.

    Mais oui, le centralisme parisien de la valeur ajoutée n’a de cesse de morceler le territoire.



  • Monolecte Monolecte 1er décembre 2019 12:03

    @doctorix
    Bien sûr que vous jugez, sans prendre en compte le processus de déconstruction qui a suivi et particulièrement avec notre fille. Il y a eu un travail familial sur la norme de la violence autour de nous et donc avec, aussi, ses camarades de classe. Bien sûr que les violences structurent les circuits cognitifs, nous sommes bien placés pour le savoir, mais le cerveau est plastique, bien heureusement, ce qui nous donne la possibilité de réparer.

    Ce qui est certain, c’est que mon expérience m’avait appris, comme vous, à rejeter la violence, mais qu’on n’élève rarement un enfant totalement seule : dans mon cas, c’est avec un conjoint qui a été maltraité à un niveau bien plus profond que moi, car il n’a longtemps pas eu conscience que parfois, dans une ambiance bien feutrée et bourgeoise, on peut détruire bien plus profondément, en sapant systématiquement toute estime de soi. D’ailleurs, pour la reconstruction, là, on est sur des travaux très difficiles et toujours en cours.
    L’histoire de notre fille s’est inscrite aussi dans un contexte social, celui d’une communauté paysanne intrusive et normative, qui croit bien plus au dressage qu’à l’éducation.

    Donc, je n’expose pas « mes états d’âme » mais mets en lumière la manière dont on peut devenir maltraitant en toute bonne conscience et ignorance, parfois même sans jamais élever la voix ou la main. Et surtout, je m’élève contre le fatalisme qui finalement dit toujours que c’est trop tard pour réparer.

    Depuis cet épisode, tout a changé, et est en évolution constante. Il y a beaucoup plus de discussions, de co-décisions. Notre fille vit très bien son adolescence, elle est globalement aussi bien dans sa peau qu’on peut l’être à son âge et entretient une relation de bonne qualité avec nous tout en développant une belle indépendance d’esprit. Elle a surtout une réflexion très avancée sur les concepts de domination, de consentement et de respect.

    Cyrulnik a beaucoup travaillé sur la plasticité psychique (même si je préfère ses travaux d’avant le concept de résilience) et sa pensée combat cette terrible résignation qui permet de s’exonérer de toute démarche de remise en question, de changement, au profit d’une auto-flagellation contreproductive et empreinte de passivité.

    Non, il n’est jamais trop tard pour changer, réparer et agir. Et oui, il vaut mieux le faire en envoyant se faire voir ailleurs les chantres du moralisme et de la résignation.



  • Monolecte Monolecte 30 novembre 2019 14:57

    @arthes
    Il ne faut caricaturer dans aucun sens. Comme toujours, tout est une question de besoin, de souffrance et de consentement. On peut avoir des soucis avec certaines actions, comportements ou normes sans que cela nous caractérise ou nous résume, surtout si l’on bricole nos propres solutions et/ou que l’on s’en accommode. En gros, on ne médicalise pas quelqu’un qui ne demande rien. On peut éventuellement proposer, mais on remballe si la personne n’est pas intéressée et surtout, surtout, on n’agite pas le fameux et médiocre « c’est pour ton bien » pour juste imposer sa volonté et sa vision des choses.

    De la même manière, on ne renvoie pas ou on ne minimise pas la souffrance de ceux qui viennent demander de l’aide. Si la personne demande de l’aide, c’est qu’elle estime en avoir besoin et si on ne se sent pas capable de suivre, on n’invalide pas, on propose une autre solution.

    Bizarrement, il y a trop de personnes dans cette société qui adorent spécifiquement imposer leur vision du problème et leurs solutions en contraignant leur « bénéficiaire »… un peu comme les parents envers leur progéniture → je sais mieux que toi ce dont tu as besoin = forme habituelle d’abus de pouvoir et donc de domination.

    Généralement, on doit partir du principe que c’est aux principaux intéressés de déterminer s’ils ont — ou pas — besoin d’aide et de quelle sorte d’aide (sachant que parfois, la meilleure aide, c’est de foutre la paix aux gens).

    En fait, marche aussi avec les groupes sociaux, voire les pays…



  • Monolecte Monolecte 30 novembre 2019 12:17

    @Fifi Brind_acier
    Bonjour, aussi.
    Avez-vous élevé des enfants autour de cet âge ?
    J’ai découvert en parlant autour de moi, que c’est presque une tarte à la crème des jeunes enfants. En gros, ils s’en foutent assez royalement de notre rapport au temps et des contraintes assorties… et c’est précisément l’objet de la partie sur monsieur Garlet.

    Par ailleurs, la médicalisation de l’enfance en cours ne me parait pas très saine non plus.



  • Monolecte Monolecte 30 novembre 2019 12:10

    @JL
    Oui, c’est autobiographique.



  • Monolecte Monolecte 28 octobre 2019 09:21

    @titi
    L’explosion de la pauvreté laborieuse, of course ! Et l’usage de l’invalidité pour planquer les surnuméraires loin des stats du chômage. https://blogs.mediapart.fr/philippe-marliere/blog/160413/deconstruire-le-mythe-thatcher



  • Monolecte Monolecte 11 mai 2019 09:26

    @Berthe
    Oui, on valorise les fumistes et les profils de tueurs… puis on s’étonne que les entreprises marchent un peu moins bien et que les gens meurent.
    « C’est la guerre, Carpentier ! »



  • Monolecte Monolecte 10 mai 2019 15:10

    Je faisais allusion en creux aux personnes morales, ce paravent juridique pour psychopathes organisés.



  • Monolecte Monolecte 6 mars 2019 18:19

    @Dom66
    Heu… Pourquoi ?



  • Monolecte Monolecte 4 mars 2019 20:30

    @Dom66
    Fasciste, je ne sais pas encore, mais totalitaire, oui, assez sérieusement.



  • Monolecte Monolecte 4 mars 2019 20:27

    @troletbuse
    D’un autre côté, ce sont eux qui avaient commencé avec les canons à eau qui envoyaient du jus de cadavre et des « matières fécales » !



  • Monolecte Monolecte 4 mars 2019 18:04

    @Sophie
    Pour ce qui est de pauvreté, on est 100% d’accord, elle est assez massive… et aussi pas mal cachée. Beaucoup de gens ont ici un niveau de vie supérieur à leurs moyens réels, comme j’en parlais avec un élu local. Les salaires et les retraites sont minables, mais beaucoup de gens sont par ailleurs propriétaires de leur bicoque (dans le monde agricole, c’est écrasant !), même s’ils y vivent parfois dans des conditions assez terribles. Le « coup de main », les réseaux familiaux, les potagers, tout cela permet à beaucoup de vivre tout de même mieux que ce que leurs revenus pourraient leur permettre s’ils étaient isolés ou sans jardin. Mais il y a aussi de grosses inégalités, comme partout, et donc des gens qui ont plutôt tendance à planquer la réalité de leur revenus, mais dans l’autre sens, cette fois.



  • Monolecte Monolecte 4 mars 2019 17:58

    @Sophie
    Ce n’est pas la même délinquance, effectivement, mais ce n’est pas non plus la même densité de population ou les mêmes conditions de vie.
    Les pompiers ne se font pas caillasser, il faut dire que la plupart du temps, ils vivent au milieu des gens qu’ils sauvent, ils ont souvent grandi avec et ils se connaissent, donc nous n’avons pas les problèmes qui viennent de l’anonymat ou de mauvais rapports à l’autorité (enfin, pas trop).
    Le monde des jeunes ruraux, ça dépasse un peu le pétard et la mobylette, qui datent plutôt des années 80, dans le coin. D’après les jeunes et les services sociaux, ça deale un peu plus dur, à présent, à la sortie du lycée. Par contre, les femmes tabassées, les gamines violées, les conflits qui se gèrent en se menaçant du bout du fusil de chasse, faut parler avec les élus, les fonctionnaires, les services sociaux, les voisins, pour en avoir un petit aperçu. Oui, tout le monde laisse tout ouvert, mais après, quand le matos agricole disparaît dans le hangar au bout du chemin, les gens accusent les « gitans ». Je suis certaine que vous voyez parfaitement de quels types de problèmes je parle.

    Ce que j’ai remarqué, c’est le traitement de la délinquance ordinaire : les jeunes qui piquent la caisse de l’asso du coin, qui pètent l’éclairage public, c’est assez rare que ça aille jusqu’aux gendarmes : ça se passe plutôt à huis-clos, entre le maire, les parents, les gens concernés et les réparations et punitions sont décidées entre soi. Ce sont les gosses de gens « pas du coin » qui se feront éventuellement balancer aux flics ( et encore, honnêtement, sur ce genre d’affaire, tant que c’est possible, tout le monde préfère en rester au niveau local, avec les élus). Sur plusieurs cas d’« agressions sexuelles », j’ai pu voir qu’il y avaient tractations et pressions en amont et pas de déclenchements de procédures (ce qui m’a clairement étonnée).
    Pareil pour la délinquance routière : les gens préfèrent éviter de déclarer un accident s’ils le considèrent pas trop grave et j’ai déjà vu des cousins ou des oncles sortir le tracteur à la fraîche pour sortir la caisse du fossé, ni vu ni connu.

    Sinon, il y a la castagne de baloche, les mornifles de la « vie ordinaire » (d’après plusieurs gendarmes que j’avais interviewés, les violences familiales, les délits routiers et les cambriolages font le gros de leur activité, dans cet ordre décroissant, les violences arrivant très largement en tête) et des fois, ça part vraiment mauvais, mais là aussi, les processus d’auto-régulation fonctionnent suffisamment pour que ça ne sorte pas trop.

    Beaucoup de ces faits se passent discrètement (les gens grandissent et font des gosses et travaillent et passent à autre chose), alors qu’avec des brigades de saute-dessus qui doivent faire du chiffre, il y aurait beaucoup de ces histoires qui auraient été judiciarisées avec tout ce que ça implique au niveau de la vie des gens impliqués.

    Mais bon, après 20 ans de terrain ici (plus une partie de mon enfance), je ne dis surement que des conneries !



  • Monolecte Monolecte 4 mars 2019 17:00

    @Fergus
    Assez d’accord. J’ai l’impression que tout le monde cherche à additionner des choux-fleurs et des carottes pour faire le job. Il me semble y avoir beaucoup de manque de civisme dans ces histoires, comme dans beaucoup de décès accidentels. Quand tu es coincé dans un bouchon, tu ne joue pas au malin en passant par le bas-côté ou en repartant à contre-sens (putain, tu espères quoi ? Ton temps est plus précieux que la vie des autres ?), tu prends ton mal en patience et tu appelles éventuellement pour prévenir que tu vas être en retard.

    J’ai déjà été dans des manifs bloquantes et il y a un vrai travail de dialogue et de maintien au calme. J’allais discuter avec les gens coincés et dans certains cas, après discussion, on organisait un cordon d’évacuation ou de passage sécurisé (une infirmière attendue au bloc, par exemple) : il s’agit de dialoguer et de ne pas s’énerver. Il fallait aussi calmer les manifestants qui se prennent un peu pour des chefs et les éloigner des gens qui n’étaient pas contents (ce qui est parfaitement légitime et compréhensible). Et se fader les nombrils du monde qui ne pouvaient supporter quelques minutes d’attente et étaient effectivement prêts à écraser des gens pour montrer leur importance, le tout, en évitant que les manifestants s’énervent de leur côté.

    Donc oui, la contestation sociale, c’est chaud, c’est difficile, mais à moins de souhaiter vivre dans une putain de dictature, cela fait intégralement partie de la démocratie.



  • Monolecte Monolecte 4 mars 2019 16:47

    @Fergus
    Bien vu, d’où l’anarchisme ! smiley



  • Monolecte Monolecte 4 mars 2019 16:31

    @Cadoudal
    Vu que je vis dans la grande ruralité, je peux t’assurer que les jeunes chez nous sont comme partout : ils galèrent aussi diversement, font des conneries, comme des rodéos de bagnoles dans les villages, ont des accidents graves en roulant bourrés, cassent des biens publics par connerie et/ou désœuvrement, se droguent, picolent, violent, etc.
    Le truc, c’est que nous sommes au far west : ici, les gendarmes sont de plus en plus loin (beaucoup de brigades ont fermé et ont été regroupées) et donc ne peuvent pas être partout et dès que c’est possible, les gens du coin « lavent leur linge sale en famille ». En gros, on est invisibles à plus d’un titre, y compris dans les stats de la criminalité. Bien des choses se passent derrière les volets fermés, et dans la cambrousse, la nuit, personne ne vous entend crier, contrairement à la cité avec ses murs en papiers et ses quartier denses où s’entassent dans quelques bâtiments autant de gens que chez nous dans 5 cantons !