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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Antifascisme du XXIème siècle

Antifascisme du XXIème siècle

Est-il possible de parler d'antifascisme en 2013, près de trente ans après la chute de la dernière dictature fasciste européenne ?

Un article non seulement destiné à tous mes camarades du Front de Gauche et du NPA, mais aussi à tout citoyen soucieux de l'intérêt général.

La mode est à l'antifascisme à gauche. Jean-Luc Mélenchon a axé sa campagne sur ce thème, et il est rare de lire un tract du NPA ou du Front de Gauche sans lire une phrase qui fustige l'extrême droite ou qui dénonce la montée du fascisme

 

L'antifascisme a-t-il une quelconque légitimité au XXIème siècle pour le citoyen soucieux du bien commun ? Cet article a pour but de montrer que jamais le combat contre le fascisme n'a été autant d'actualité.

 

Par fasciste, qu'entend-on aujourd'hui, à qui attribue-t-on ce qualificatif ? On l'attribue à la dynastie des le Pen, au parti Aube Dorée en Grèce, aux souverainistes conservateurs en Angleterre, à Alain Soral et à Dieudonné en France, et même à Etienne Chouard (dont on cherche encore les moindres allusions fascisantes) si on écoute certains groupuscules d'extrême gauche. Au vu de cette diversité généralement englobée par le terme de fasciste, il convient de s'arrêter sur la définition de ce mot, afin de voir qui exactement sont les fascistes du XXIème siècle, et si cette droite sécuritaire et anti-immigrationniste est un danger réel pour la République.

Qu'est-ce que la fascisme ? Il faut remonter aux sources du mot pour découvrir sa définition : il faut étudier le concept développé par Benito Mussolini, leader du Parti National Fasciste italien et dictateur du pays de 1922 à 1945. Les citations suivante sont extraites de discours ou de textes du Duce.

 

 
"Il se peut qu'au XIXème siècle le capitalisme ait eu besoin de démocratie, aujourd'hui il peut s'en passer
Le fascisme devrait s'appeler corporatisme, car il s'agit d'une fusion entre l'Etat et le pouvoir des marchés"

 

Ainsi, le fascisme est d'abord et avant tout une doctrine capitaliste. Certes, les convictions économiques de Mussolini ont été très fluctuantes : socialiste libertaire, Mussolini a imposé à l'Italie un virement ultralibéral en 1925 : les syndicats ont été interdits, les pleins pouvoirs ont été accordés aux patrons sur leurs employés, ce qui leur a permis de faire chuter les salaires et de renvoyer des dizaines de milliers de travailleurs (dont 50.000 cheminots) ; en outre, l'assurance vie a été, entre autres, supprimée par l'Etat.

Ainsi, le fascisme se définit premièrement comme une dictature économique, c'est à dire comme un capitalisme débridé, d'après lequel tout le pouvoir doit revenir aux patrons dans les usines, dans possibilité de résistance de la part des ouvriers. Ce n'est pas un hasard si le Parti National Fasciste a été massivement soutenu par les banquiers italiens et américains. Ce n'est pas non plus un hasard si la majorité des antifascistes étaient des socialistes et des communistes, ou des opposants à un capitalisme sans frein.

 

"Tout dans l'Etat, rien hors de l'Etat, rien contre l'Etat (...) rien d'humain ou de spirituel n'existe en dehors de l'Etat. En ce sens, le fascisme est un totalitarisme"

 

Toujours en 1925, date où les lois fascistissimes ont été appliquées, le mutlipartisme a été supprimé, la liberté de la presse interdite, et les pleins pouvoirs accordés à l'exécutif ; en clair, la démocratie est morte en Italie à cette date, et les pouvoirs remis entre les mains d'un seul homme, ou plutôt d'une oligarchie restreinte, celle du Parti National Fasciste. La seule démocratie du monde entier avec l'Allemagne nazie, si l'on en croit Mussolini, l'Italie fasciste était donc, plus prosaïquement, une dictature oligarchique avec un parti unique, une presse unique, un mode de vie unique toléré.

 

Le général fasciste Graziani devant des cadavres de civils en Ethiopie

 

"La guerre est à l'homme ce que la maternité est à la femme (...) l'impérialisme est la loi éternelle et immuable de la nature"

 

Idéologie virile qui vouait un culte à la violence, le fascisme était par essence une doctrine impérialiste, colonialiste ; cette caractéristique s'est concrétisée en 1935 avec l'agression de l'Ethiopie par l'armée fasciste, responsable de la mort de quelques centaines de milliers de civils (plus de 700.000 selon le gouvernement éthiopien). 

 

Dictature économique, dictature oligarchique, dictature impérialiste. Voilà comment résumer grossièrement l'idéologie du Duce qui a menée l'Italie pendant plus d'une vingtaine d'année.

Quelle actualité peut avoir cette doctrine et la résistance à cette doctrine ?

 

Commençons par la dernière caractéristique évoquée : l'impérialisme. L'agression de l'Iraq, de l'Afganistan, la colonisation de la Palestine (l'attaque de la Lybie et du Mali sont considérées selon certains comme une forme d'impériralisme identique : je ne m'avancerai pas sur le sujet) : tels sont les conflits majeurs qui ont eu lieu depuis une décennie. On constate que l'immense majorité de ces guerres ont été déclenchées par les Etats-Unis, Israël ou par des pays membres de l'Union européenne. Peut-on les comparer à l'invasion de l'Ethiopie par Mussolini ? 

Quantitativement, les guerres atlantistes ont fait moins de dégâts en nombre de civils tués que celle de Mussolini. Ce n'est pas une raison pour oublier les 100.000 civils iraquiens tués dans les bombardements et attentats, ni les 16.000 (plus basse estimation) civils Afghans, ni les Palestiniens qui meurent chaque jour à Gaza. On peut constater des similitudes dans les raisons qui ont déclenché ces guerres : l'idéologie colonialistes de Mussolini, qui évoquait son peuple comme doué d'une âme fasciste, voué à conquérir les peuples moins avancés, n'est pas sans rappeler celle de Bush évoquant la guerre de l'axe du bien contre l'axe du mal, ou les théologiens sionistes revendiquant la primauté de leur peuple en terre d'Israël ; ces guerres ont eu les mêmes effets sur les pays : massacres innombrables de civils (les 3.000 Ethiopiens assassinés après l'attentat manqué du général fasciste Graziani rappellent un certain massacre de Sabra et Chatila, perpétré pour des raisons similaires...), paupérisation de la population (du à une libéralisation de l'économie en Iraq, à des privations de nourriture en Ethiopie) ; on peut aussi comparer les méthodes employées par les fascistes pour discipliner leur propre peuple (tortures et emprisonnements arbitraires) à celles utilisées par les Etats Unis en Palestine, en Iraq (rappelez-vous d'Abu Graib...), en Afghanistan.

En ce sens, le fascisme existe toujours aujourd'hui, en tant qu'idéologie colonialiste, impérialiste et même raciste : il s'agit de l'impérialisme américain et du sionisme.

En ce sens, l'antifascisme est toujours d'actualité : l'antifascisme est un anti-américanisme et un anti-sionisme.

 

Passons maintenant à la seconde caractéristique du fascisme : une dictature oligarchique avec un parti unique, une presse unique : y a-t-il un danger pour que la liberté de la presse ou le multipartisme disparaisse quelque part en Europe ?

Peut-être faudrait-il poser une question plus pertinente : le multipartisme et la liberté de la presse existent-elles encore aujourd'hui quelque part en Europe ?

Quelle différence entre le Parti "Socialiste" (mot à mettre entre guillemet) et l'UMP aujourd'hui, et leurs équivalents dans tous les pays d'Europe ? Tony Blair, premier ministre travailliste en Angleterre, a augmenté l'âge de départ à la retraite jusqu'à 67 ans ; même Sarkozy n'a pas osé aller aussi loin ; en Grèce, Papandréou, en se faisant élire avec un discours de gauche, a supprimé d'innombrables postes, ravagé ses services publics et baissé la majorité des petits salaires ; une politique de droite, en somme ; quand au premier ministre espagnol, Zapatero, son parti avait-il quelque chose de socialiste autre que son nom ? En France, à l'heure actuelle, on peine à voir un quelconque "changement" entre le gouvernement soi-disant socialiste et son prédecésseur libéral. En somme, on peine à distinguer les clivages droite/gauche, libéral/socialiste en Europe ; en effet, tous les partis au pouvoir semblent condamnés par une sorte de fatalité invisible à obéir aux ordre d'une main invisible.

Quelle est cette main invisible ? Il y a un an, en pleine crise grecque, Papandréou a voulu proposer à son peuple un référendum sur l'austérité : devait-on continuer ou stopper la suppression de postes et la diminution des salaires ; après quelques jours d'une pression intense, il s'est rétracté. En 2005, Jacques Chirac a proposé un référendum sur l'entée de la France dans une nouvelle Europe, refusée à 55% : mesure démocratique s'il en est, volonté populaire violée par le nouveau président Nicolas Sarkozy. Le suivant, socialiste en apparence, s'est fait élire, entre autres, sur la promesse de renégocier ce traité : on peine à voir la virgule qui a changée depuis qu'il a été ratifié par François Hollande. En clair, quels que soient les gouvernements ou les référendums, cette main invisible parvient sans cesse à imposer sa décision.

Où est le multipartisme ? Les gens ont le choix, pourront me rétorquer certains, et il ne tient qu'à eux de voter pour des partis autres que le PS ou l'UMP, ou leur équivalent européen. Mais il faudrait être naïf pour croire que le choix des électeurs est "libre" : il faut prendre en compte l'influence des médias (TV, journaux, radio...) qui conditionnent ce choix pour une large part. Et il s'avère que, de même qu'on a remis en cause l'existence du multipartisme en Europe, on peut remettre en cause la liberté d'expression.

 

Pour conclure cette partie, nous pouvons dire que le fascisme en tant que dictature oligarchique a bel et bien une réalité au XXIème siècle : aussi l'antifascisme face à cette dictature oligarchique est bel et bien de mise. De quelle nature est cette dictature, qui tire les ficelles des partis au pouvoir, des médias ?

 

 

Des couvertures de journaux de cette sorte sont monnaie courante. S'ils ne prônent pas une réduction des dépenses publiques aussi directement, ou une libéralisation de l'économie, du moins s'accordent-ils tous, ou presque, sur un point : il faut payer la dette. Comme un consensus jamais discuté, toujours tacitement accepté, cette vérité est martelée constemment dans l'extrême majorité des journaux, de droite (le figaro, le point...) ou de "gauche" (le nouvel observateur, libération...). Comme une pensée interdite, toute tentative de discuter ce consensus est diabolisée. Même l'humanité, le journal de Jean Jaurès, n'a-t-il pas présenté l'anti-austéritaire Beppe Grillo comme un danger pour la démocratie ?

Cette "pensée interdite" est celle qui s'oppose à tous les consensus largement acceptés par la majorité de ces médias : le remboursement de la dette, le maintien dans l'Union Européenne, l'acceptation des plans d'ajustement structurels du FMI. Quand on sait que la plupart des médias sont financés par des capitaux privés, qu'ils expriment une pensée unique avec l'apparence de la pluralité est-elle si étonnant ? L'apparence maintenue de la pluralité est d'importance majeure : de même que Mussolini donnait l'illusion aux électeurs de pouvoir choisir démocratiquement leur parti, de même, l'oligarchie actuelle donne l'illusion du choix entre deux partis dominants, entre le figaro et libération.

Union Européenne, FMI : voilà ceux qui tirent les ficelles de cet unipartisme et de cette pensée unique. En effet, c'est aux banquiers internationaux que profite ce système de la dette, ce sont les mêmes qui contrôlent la majorité des médias et qui imposent par conséquent cette pensée unique.

Il s'agit donc d'une dictature économique (nous retrouvons la troisième caractéristique du fascisme). Plus concrètement, le traité de Lisbonne est une atteinte à la démocratie à peine voilée. Le fameux article 123 interdit aux banques européennes et à la Banque Centrale de prêter aux Etats à un taux que ceux-ci fixeraient : autrement dit, ce sont les banques elles-mêmes qui fixent le taux d'emprunt. Moins célèbre est cette directive qui oblige les Etats à se maintenir à un taux de déficit public par rapport à la dette inférieur à 3% ; si cet objectif n'est pas atteint, l'Etat doit appliquer les plans d'austérité de la Commission européenne : à savoir des suppressions de postes et des réductions massives d'investissement public ; c'est ce qu'ont subi la Grèce, l'Espagne, le Portugal avec un gouvernement de "gauche". Si les Etats en question refusent d'appliquer ces directives, ils sont condamnés à payer comme amende entre 0.2 et 0.5% de leur PIB à la Banque Centrale Européenne. Les mesures prises pour les Etats qui refuseraient de payer cette amende n'ont pas été précisées ; c'est bien inutile, d'ailleurs : quel besoin de contraindre les dirigeants à faire ce qui semble bon à la Banque Centrale Européenne quand les dirigeants, par la simple peur d'avoir à subir cette sanction, comme ce fut le cas pour Papandréou, le font d'eux-même ?

Là encore, le parallèle avec le fascisme est flagrant ; ces décisions autoritaires dictées par la BCE rappellent de manière flagrante la répression des syndicats par la police mussolinienne ou la pression exercée par l'Etat sur les petites entreprises pour qu'elles se joignent aux plus grandes. Aujourd'hui, l'antifascisme consisterait donc à lutter contre cette dictature économique qu'est l'Europe de Lisbonne, c'est à dire à lutter pour une politique anti-austéritaire, pour une Europe des nations ou encore pour une sortie des nations de l'Union européenne.

Le fascisme est bel et bien présent au XXIème siècle, en tant qu'idéologie impérialiste, oligarchique et capitaliste.

Les fascistes du XXIème siècle ne sont pas ces néo-nazis qui fleurissent un peu partout en Europe, ni ces quelques comiques aux blaques douteuses ou ces chauves obsédés par les juifs et les immigrés, ni ces quelques skins, ni même ces partis réactionnaires qui obtiennent des scores glaçants : les fascistes du XXIème siècle sont ceux qui ont agressé Baghdad et Kaboul, qui massacrent et torturent des Palestiniens, qui imposent un choix politique unique à l'Europe toute entière, qui démantèlent les services publics des nations européennes en contournant les volontés populaires : le fascisme du XXIème siècle, c'est l'eurofascisme.

L'antifascisme est donc d'actualité au XXIème siècle, cependant il ne s'agit plus de la lutte contre les partis historiques d'extrême droite (combat qui cependant ne doit pas être négligé), il s'agit de la lutte contre les nouvelles formes de fascisme : le fascisme sioniste et impérialiste, le fascisme bancaire qui entretient le système de la dette, l'eurofascisme qui plonge l'Europe dans l'austérité.

L'antifascisme est donc le combat quotidien de tout citoyen français dévoué à l'intérêt général et aux valeurs républicaines : il s'agit de condamner la présence française en Afghanistan, de militer pour le boycott d'Israël, pour un référendum sur la dette, pour une alternatives aux politiques austéritaires imposées par ces organismes fascistes que sont la Commission européenne et le FMI. Il s'agit de se revendiquer d'un antifascisme du XXIème siècle.

L'antifascisme du XXIème siècle est celui que défendent ceux ceux parfois accusés de fascisme : Etienne Chouard en France, Hugo Chavez, Rafael Correa et Evo Morales en Amérique latine, qui proposent des alternatives face à un monde dominé par quelques milliers de banquiers.

 

Sources :

-L'italie de Mussolini, 20 ans d'ère fasciste, Max Gallo

-Qu'ils s'en aillent tous : vive la Révolution citoyenne !, Jean-Luc Mélenchon

-http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/union-europeenne/action/euro/qu-est-ce-que-pacte-stabilite-croissance.html

-Zeitgeist, Zeitgeist : Addendum

 


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26 réactions à cet article    


  • Euripide_320 Themistocle 5 mars 2013 21:01

    durae.leges.sed.leges—> par mot trop connoté, vous entendez le terme de « fasciste » ? Mon but était de remonter à la source du mot, pour montrer qu’aujourd’hui, ce qui est proche du fascisme, terme connoté partout péjorativement et surtout chez les bien-pensants, ce sont les structure regardées avec bienveillance par ces mêmes bien pensants : l’U€, la presse soi-disant « libre » et « pluraliste », la mondialisation...


    le_pnume—> entièrement d’accord avec vous. Le problème, c’est que les partis anti-mondialistes, anti-européistes (je parle de l’Europe de Lisbonne) sont dispersés à droite, à gauche et au centre et se divisent pour des broutilles ; en France, nous avons Mélenchon à gauche, mais dont le discours pro mariage homo un peu trop accentué, par exemple, peut diviser les anti-austéritaires ; à droite, nous avons Dupont-Aignan, dont les idées anti-immigrationnistes ont de quoi rebuter, et bien sûr le Pen, carrément dérangeante et inacceptable sur ce plan pour tout républicain digne de ce nom.

    • Euripide_320 Themistocle 5 mars 2013 22:22

      Lyacon—> Le fascisme est né de l’antisocialisme ! Mussolini était au départ le rédacteur en chef de l’Avanti, quotidien socialiste révolutionnaire italien, certes.

      Mais en 1914, il s’est brouillé avec les dirigeants du PS italien car c’était le seul membre favorable à la guerre ; au sortir de la guerre, il est revenu en prônant une doctrine revancharde, antiparlemantariste et antisyndicaliste. Il s’est allié avec les squadristi, milices aux méthodes brutales qui agressaient les militants pacifistes, puis a pris Rome en 1922, et, en 1925, a interdit les syndicats ! Des dizaines de milliers de travailleurs ont par la suite été licenciés, et les salaires ont considérablement diminués ; cette politique économique s’appelle libéralisme.
      Je ne vois pas en quoi le fascisme est né du socialisme !

      à moins bien sûr que vous ne puissiez soutenir le contraire...

    • Euripide_320 Themistocle 6 mars 2013 00:42

      Je vais chercher mon opposition à l’anti-immigrationnisme dans les racines du mouvement populaire en France : c’est à dire dans la Convention de 1793 (qui prescrivait que tout homme résidant sur le territoire français depuis un an devenait citoyen) et chez les Communards de 1871. Et vous, où allez-vous chercher cette idée selon laquelle accueillir des immigrés favoriserait le mondialisme, sinon chez Soral ? (et où allez-vous chercher cette ânerie qui consiste à dire que le Pen est anti-mondialiste, elle dont le père éprouvait de l’affection pour Pinochet et pour Reagan !).

      Il faudrait que les Soral et les le Pen comprennent quelque chose : une partie des pays africains est complètement dépendante des salaires que touchent leurs immigrés en France, et qu’ils renvoient dans leur pays d’origine. Pour un pays comme le Mali, 1/5 de son budget est issu de ce genre de sources de revenus : imaginez la catastrophe pour ces pays si on renvoyait tous les immigrés de France ! Cette logique anti-immigrationniste présente un danger de l’ordre d’une famille génocidaire pour les pays d’Afrique ! La solution est d’aider financièrement ces pays, de régulariser les sans papiers, de les éduquer, puis de les pousser à retourner dans leur pays d’origine afin de le relever (ce que la grande majorité des immigrés fait) ; la France en a largement les moyens, elle doit le faire.

    • kimbabig 6 mars 2013 00:48

      Dr Schweizer,

      si dans vos montagnes helvètes le FN a l’air d’un parti républicain, en France c’est pas l’avis d’une grosse majorité des citoyens de ce pays (et j’en fais partie), même si une minorité de 18% vote pour eux.

      Réjouissez-vous d’habiter un pays neutre et non-membre de l’ue, l’eurofascisme ne concerne pas votre pays, pas plus que le fascisme des années 30-40 ne l’avait concerné.

      Alors gardez vos fantasmes d’invasion immigrée pour vous ! Ici, en France, ce ne sont pas nos immigrés, qui pour la plupart sont les petits-enfants de nos anciens tirailleurs, qui nous menacent et veulent nous soumettre, c’est l’ue et ses collabos qui nous menacent et veulent nous soumettre.

      Un parti qui prend les immigrés comme bouc-émissaire pour attiser les haines au sein du peuple, et se contente de postures quand il s’agit de contrer de vraies menaces, j’appelle pas ça, en 2013, un parti républicain.


    • Euripide_320 Themistocle 6 mars 2013 00:50

      Je ne connais personnellement pas de pire endoctriné que l’apolitique ; car pour l’apolitique, quel que soit le régime, tout se vaut : le nazisme comme la démocratie, l’ultralibéralisme comme le communisme ; c’est parce que des personnes sont devenues apolitiques que les banques européennes ont réussies à retirer au peuple français sa souveraineté. L’apolitique, celui qui ne s’insurge contre rien et est d’accord avec tout (si ce n’est pas le cas alors il n’est plus apolitique !) est responsable du monde dans lequel on vit. Bref, être apolitique n’a pas de sens.


      Mais puisque le fait d’être apolitique vous confère un jugement supérieur, permettez-moi de vous demander vos sources, vos arguments, qui prouveraient que le fascisme est issu du socialisme ; j’étudie le fascisme depuis longtemps, et je suis très curieux d’en apprendre plus.

    • epicure 6 mars 2013 01:23

      @Par lyacon (xxx.xxx.xxx.159) 5 mars 22:15

      Etant donné que le socialisme et le fascisme reposent :
      sur des valeurs différentes, et surtout opposées
      des buts différents et opposés
      Et que le fascisme détestait le socialisme qui lui rendait bien.

      Le fascisme ne eput pas avoir comme origine le socialisme, et ton message n’est qu’un tissu de mauvaise propagande mensongère.
      La messe est dite.


    • kimbabig 6 mars 2013 21:16

       Dr Schweizer,

      En ce qui nous concerne, nous Français, une minorité de nos anciennes colonies ont demandé l’indépendance, qui leur a été plus ou moins imposée par le gouvernement de l’époque. La plupart ne souhaitaient pas l’indépendance, mais l’égalité des droits et l’intégration (le Gabon avait même demandé en 59 la départementalisation que Mayotte a obtenu en 2011, et elle lui fut refusée par des moyens carrément anticonstitutionnels). Ils étaient tout prêts de l’obtenir, cette égalité, mais le gouvernement leur a imposé l’indépendance pour leur retirer cette égalité de droits et prolonger le régime colonial à travers la « Françafrique » de Foccart. La décolonisation est le « côté obscur » de De Gaulle.

      http://fusionnisme.blogspot.fr/2010/07/1960-ou-la-neutralisation-de-la-pensee.html
      http://fusionnisme.blogspot.fr/2010/06/de-hitler-au-largage-des-africains_11.html

      Et le fait que chez nous, en France, la majorité de nos immigrés viennent de nos anciennes colonies est une évidence. Et qu’est-ce que vous me montrez ? Que l’ue organise un concours pour écoles d’Arts du plus beau dessin de l’oncle Tom ? Ca démontre quoi ? Que l’ue veut s’attirer les grâces de quelques bourgeois qui veulent dissimuler un différentialisme exécrable derrière une pseudo-bonne conscience faussement de gauche ?

      L’ue n’a pas à nous dire qui est immigré ou qui ne l’est pas, car nous avons des liens culturels et humains avec des pays extérieurs à l’ue qui sont beaucoup plus forts qu’avec la quasi-totalité des autres pays membres de l’ue.

      Pour finir, vos sources d’info sont plus que douteuses... Qu’est ce qu’un helvète fout sur fdesouche ?

       smiley smiley


    • CHIMERE 6 mars 2013 23:53

      « Ils ont voulu l’indépendance, ils l’ont eue, ils doivent faire avec »


      Vous vous trompez lourdement...Qui,à votre avis,dispose du « levier » CFA ?

      Il ne peut exister d’indépendance sans souveraineté monétaire,en Afrique comme en Europe...

    • Euripide_320 Vincent O 9 mars 2013 13:38

      schweizer—> Effectivement, le mondialisme favorise l’uniformisation des peuples derrière un même modèle culturel et politique ; il faut refuser cette uniformisation en proposant une unité autour de valeurs telles l’égalité et le respect de la dignité humaine, ce qui exclut que l’on divise les habitants entre Français et non-Français. C’est à peu près ce que Chavez cherche à faire en Amérique du Sud : une union de nations multiculturelles et cosmopolites mais unies autour d’un accord pour résister aux banques.


      La guerre froide ?! Oui, d’un côté il y avait les staliniens génocidaires, de l’autre les mondialistes génocidaires ; entre l’un et l’autre, il y avait ce qu’on a appelé les non alignés, si tu te rappelles de tes cours d’histoire de terminale. Parmi eux, un certain Charles de Gaulle, qu’on ne peut, je crois, qualifier de gauchiste. Si ? Bref, la mondialisation capitaliste était un projet de Reagan, Pinochet en était un pion, et le Pen a déclaré admirer ces personnalités ; maintenant, par contre, il se déclare contre le capitalisme américain, sans même se justifier ! Je crois que je n’ai jamais vu de revirement plus opportuniste et plus gonflé de la part d’un politique.

      Votre argumentation quant à l’indépendance des anciennes colonies est absolument ignobles. C’est nous qui les avons agressées, réduites en esclavages, qui avons massacré (six millions de morts au Congo !!) leurs peuples ; puis, ensuite, ils ont demandé l’indépendance et l’ont acquis de haute lutte, effectivement. Et vous considérez qu’on ne leur doit plus rien ? 
      Ils ont voulu l’indépendance, ils l’ont eue, ils doivent faire avec.

      Très bien, de votre point de vue, c’est comme si les métropoles avaient dit à leurs colonies : « parfait, après avoir détruit vos infrastructures économiques, pillé vos ressources les plus importantes, assassiné ce qui faisait la vitalité de votre population, nous acceptons votre demande, nous partons et vous laissons dans cet état ».
      C’est absurde, nous avons une dette envers tous ces pays ; ça ne nous coûte rien : il nous faudrait quelques milliards seulement pour annuler toutes les dettes que tous les pays africains nous doivent ; quelques autres milliards pour contribuer à un Fonds International de Solidarité (dans le programme du FdG) afin d’aider les pays d’Afrique à développer leurs systèmes de santé et d’éducation. Si seulement on arrêtait de payer notre dette envers les banques, qui nous coûte 50 milliards par an, nous pourrions largement réaliser ces projets.

      Vous dites qu’il y a infiniment d’autres priorités. 24.000 personnes meurent de faim chaque jour dans le monde, soit 10 millions en un an, soit un véritable génocide perpétré par la famine, et vous osez parler d’autres priorités ???
      Bien sûr qu’en France il y a aussi une misère noire, une grande pauvreté, un gouvernement oligarchique qui fait entrer la France dans la mondialisation capitaliste ; c’est pour ça qu’il faut augmenter le Smic à 1.700€, bloquer les prix des HLM, décréter une VIème République ! Vous me parlerez d’argent : où la trouve-t-on ? Chez les riches, ces fameux 1% de milliardaires et de millionnaires qui infestent la terre entière et captent pour eux seules de fruit de la sueur de milliards de travailleurs. En France, nous avons 2.6 millions de millionnaires : avec ça, nous pouvons à la fois régulariser tous nos sans-papiers, contribuer au développement des pays d’Afrique, et éradiquer la pauvreté le système oligarchique en France.
      Je me trompe ?

    • kimbabig 9 mars 2013 14:46

       « Seulement, une France à 50 millions de Caucasiens, à 120 millions de Subsahariens, à 80 millions de Maghrébins et à 20 millions de Malgaches, c’était vraiment le patchwork létal à éviter à tout prix. »

      Eh non Schweizer, c’était justement la clef du succès ! Et ça De Gaulle ne l’a pas compris. Une France de 270 millions d’habitants aurait, à l’heure actuelle, non seulement les moyens d’exister comme c’est le cas, mais elle aurait les moyens d’être une grande puissance, et de parler d’égal à égal avec les Américains et les Chinois. Mais il est vrai que cela aurait impliqué de développer notre ancien ensemble colonial au lieu de laisser les grosses boîtes Française continuer de profiter de lui à travers la Françafrique, en maintenant ces territoires sous un régime post-colonial. Sachant que les maintenir ainsi dans la pauvreté provoque immanquablement un appel à l’immigration vers le pays développé le plus approprié, à savoir l’ancienne métropole, la France, puisqu’ils en maîtrisent déjà la langue.

      Cette citation de De Gaulle est justement le côté obscur auquel je faisais allusion. En se demandant, « comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? », la réponse la plus appropriée était bien évidemment :

      En leur donnant petit à petit les même avantages à rester dans leurs territoires qu’à venir en métropole, c’est à dire en développant ces territoires.
      Et c’est possible, beaucoup regorgent de ressources naturelles. L’intégration politique aurait tout aussi favorisé l’intégration humaine, comme pour cette députée algérienne à l’Assemblée Nationale, qui avait, à la fin des années 50, manifesté sa volonté de promouvoir l’égalité hommes-femmes dans sa circonscription algérienne (à une époque où tout était encore loin d’être acquis dans ce domaine en métropole).

      Mais le racisme purulent qui transpirait de son raisonnement d’alors lui fit rater l’occasion de garantir sur le long terme la pérennité de la puissance Française. Cela dit, rien n’est perdu, la France a encore largement les moyens d’exister dans le monde, et elle peut essayer de renouer des liens de partenariat avec ses anciennes colonies, et se mettre à participer activement et sincèrement à leur développement.

      Même les plus grands ont leur part d’ombre et leurs erreurs. Et pour De Gaulle, ce n’était pas la seule, lui qui ne voyait pas d’intérêt à ce que les ouvriers aient le téléphone. C’est d’ailleurs pour cela qu’au début des années 70 il y avait encore une moitié de la France qui attendait le téléphone et l’autre la tonalité.

      « Est immigré, celui qui a une tête d’immigré. Qu’il vienne de la Martinique, du Bénin, des Comores, d’Haïti, de Djibouti, de Chandernagor ou de Namibie, ne change rien à la perception que le bon peuple de France en a dans son environnement. »
      fdesouche n’est certainement pas représentatif du bon peuple de France, qui dans son immense majorité ne partage pas les raisonnements débiles de ce site, tout comme divers sites intégristes ou communautaristes ne sont pas représentatifs des musulmans Français qui dans leur immense majorité ne partagent pas leurs raisonnements débiles.

      Et comme je vous l’ai déjà dit, Schweizer, « Est immigré, celui qui a une tête d’immigré », ce n’est valable que chez les tarés qui se reproduisent entre eux depuis trop de générations, comme ce fut le cas dans certaines vallées reculées des alpes...

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A9tinisme

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    • Onecinikiou 11 mars 2013 02:27

      « En ce sens, le fascisme existe toujours aujourd’hui, en tant qu’idéologie colonialiste, impérialiste et même raciste : il s’agit de l’impérialisme américain et du sionisme. »


      Après cette analyse aussi brillante que sentencieuse, il convient de poser une question afin de pousser l’auteur de ces lignes dans ses ultimes retranchements : 

      Quel est le parti politique français, et les dirigeants de ce parti politique, qui depuis le début des années 80 se sont opposés avec le plus de constance, de véhémence et de cohérence géopolitique aux « guerres humanitaires » de l’Empire (Iraq 2x, Yougoslavie, Libye, Syrie) - et donc recouvrer le qualificatif d’antifascisme selon vos propres critères de définition - sinon celui qui fut systématiquement dénoncé comme le vecteur et héritier du fascisme en France, j’entends parler ici du Front national de Jean-Marie Le Pen ?!

      N’est-ce pas Jean-Marie Le Pen qui eu à subir le courroux des mass-médias tous détenus par le pouvoir bancaire et actionnarial (fut-il de gauche), main dans la main avec les organisations pseudo-antiraciste dont il serait extrêmement aisé de dévoiler leur tropisme idéologique pro-sioniste, et dont encore une fois VOUS affirmez qu’il serait là un authentique critère d’appartenance au fascisme ? Drôle de paradoxe en effet.

      Voir le FdG comme le meilleur instrument en mesure de contrer les phénomènes en cours c’est faire la démonstration de votre naïveté crasse, et de votre inconséquence : Mélenchon a voté POUR l’Acte unique européen en 86, POUR le traité de Maastricht - et donc pour l’euro, nécessairement - en 1992, a participé au gouvernement privatiseur Jospin de 2000 à 2002, gouvernement ouvertement pro-fédéraliste, libéral, et qui avait pour Ministre de l’économie un certain... DSK, futur dirigeant du FMI !!! 

      Mais de qui vous moquez-vous ? Vous voulez être cocus encore une fois ? Qui donc sinon Mélenchon le franc-mac, traitre à la classe ouvrière, professionnel de la politique qui n’a jamais travaillé de ses dix doigts, a cautionné la mascarade de la fausse alternance UMP-PS et faux clivage droite gauche lors de la dernière présidentielle !

      Non vraiment, tant de crédulité ne peut que susciter la commisération des gens lucides et compétents. Tout ce que notre trotskiste de carnaval n’a jamais démontré être, bien au contraire.

    • kimbabig 6 mars 2013 00:13

      Très bon article !

      En effet le fascisme d’aujourd’hui c’est l’union européenne, son mépris des résultats des scrutins, ses diktats austéritaires, sa soumission au système financier, et à l’OTAN.

      Lutter contre ce fascisme impose de tout faire pour sortir la France du piège européen. Sachant qu’il ne faut surtout pas laisser les réacs du FN s’octroyer le monopole de la contestation anti-européenne (surtout que le FN n’a qu’une posture anti-européenne, il ne propose pas l’ue dans ses professions de foi).

      Il faut une grande alliance anti-europe regroupée derrière un parti qui se contenterait de proposer la sortie de l’ue afin de retrouver cette majorité du 29 mai 2005, qui s’est malheureusement dispersée dans ses chapelles par la suite. Cette majorité serait d’autant plus forte aujourd’hui, le rejet de l’ue ne cessant de grandir au fur et à mesure que ses nuisances deviennent flagrantes.

      La solution qui correspond au profil est le nouveau CNR, avec l’UPR d’Asselineau, le PRCF et le M’PEP, des gens d’horizons divers qui veulent se regrouper pour lutter contre l’eurofascisme. Ils sont encore petits mais il ne tient qu’à nous de les faire grandir. Internet est là pour ça.


      • Euripide_320 Themistocle 6 mars 2013 01:01

        Merci pour cette appréciation méliorative ! Tout à fait d’accord avec les premiers paragraphes.

        Les idées du CNR sont justes, et j’approuve totalement l’esprit dans lequel elles sont décidées ; cependant, le CNR risque de devenir un nouveau parti anti-europe de Lisbonne comme il en existe tant d’autres : le FdG, celui de Dupont Aignan, le FN.
        Au lieu de cette division en partis, il faudrait une vaste union en un Front anti-austéritaire, qui proposerait par référendum le choix entre la sortie de l’U€ et la création d’une Europe différente. L’idée d’Union Européenne n’est pas mauvaise en soi : c’est l’usage qui en a été fait qui l’a rendue aussi néfaste ; ce qui importe, c’est de s’unir sur une base anti austéritaire, et sortir de l’U€ doit être un moyen pour cela, non une fin.
        Le FdG représente pour moi la coalition la plus à même de lutter contre l’austérité, mais elle devrait proposer un référendum sur la sortie de l’U€, rester neutre sur les débats sociétaux, et appeler à une fusion avec des partis comme le CNR, ou Debout la République...

      • joelim joelim 6 mars 2013 12:38

        Le FdG représente pour moi la coalition la plus à même de lutter contre l’austérité, mais elle devrait proposer un référendum sur la sortie de l’U€, rester neutre sur les débats sociétaux, et appeler à une fusion avec des partis comme le CNR, ou Debout la République...


        Je pense que c’est illusoire d’espérer que ça puisse arriver. Le FdG est dans une logique de parti à l’ancienne (au final ce sont les postes qui compteront, comme d’hab). Et surtout ils sont complètement pro-UE, et complètement anti-souverainistes... Bref, aucun espoir de ce côté-là.

      • Euripide_320 Themistocle 6 mars 2013 08:41

        Quand donc comprendrez-vous que les peuples africains ont besoin de l’argent qu’envoient les immigrés présents en Europe pour se maintenir ?!

        Je considère que l’Europe a une dette historique envers l’Afrique, après avoir colonisé, paupérisé, parfois massacré des millions de personnes (regardez la colonisation belge), après leur avoir souvent imposé une nouvelle forme de colonisation avec la Francafrique, (par ailleurs, la dette qu’ils doivent aux banques n’est-elle pas une forme de colonisation ? Que faites-vous du droit des nations à disposer d’elles-mêmes ?!), nous avons un devoir historique : leur venir en aide et les aider à se relever.
        La France est riche ! Nous avons 2.6 millions de milliardaires ! 2.6 millions, je ne sais pas si vous vous rendez compte quelle quantité d’argent cela fait : c’est largement suffisant pour remédier à l’austérité et pour régulariser les sans-papiers, avant de les inciter à retourner en Afrique. Parce que, si vous vous voulez stopper l’immigration, il n’y a pas d’autre solution que de développer les pays d’Afrique ! Vous espérez que l’immigration cesse d’un coup, si on créait une police anti-immigrée ? Une telle bêtise ne ferait qu’aggraver les tensions sociales, et faire peu à peu glisser la France vers un régime autoritaire (le Pen prévoit dans son programme d’interdire les manifs pro-immigrés !).
        Bref, nous sommes riches, ils sont pauvres, c’est parce que nous sommes riches qu’ils sont pauvres et inversément : nous avons les moyens de réparer notre erreur historique, agissons !

        Totalement d’accord avec vous, Epicure ! La messe est dite...

      • devphil30 devphil30 6 mars 2013 09:06

        « Ainsi, le fascisme est d’abord et avant tout une doctrine capitaliste. Certes, les convictions économiques de Mussolini ont été très fluctuantes : socialiste libertaire, Mussolini a imposé à l’Italie un virement ultralibéral en 1925 : les syndicats ont été interdits, les pleins pouvoirs ont été accordés aux patrons sur leurs employés, ce qui leur a permis de faire chuter les salaires et de renvoyer des dizaines de milliers de travailleurs (dont 50.000 cheminots) ; en outre, l’assurance vie a été, entre autres, supprimée par l’Etat. »


        Ca me rappelle une situation très actuelle .........

        Philippe

        • soi même 6 mars 2013 11:40

          Avant d’être Antifascisme, posons nous la question, en quoi je suis fasciste ?
          Car s’estampiller antifasciste ne vieux rien dire, si on ne repaire pas comment on s’oppose ?


          • Zanini 6 mars 2013 11:48

            Il existe aujourd’hui un anti fascisme archéologique qui est en somme un bon prétexte pour se voir décerner un brevet d’anti fascisme réel. Il s’agit d’un anti fascisme facile qui a pour objet un fascisme archaïque qui n’existe plus et n’existera plus jamais.
            .
            Un chef comme celui la (Mussolini) est aujourd’hui absolument inconcevable non seulement a cause de la nullité et de l’irrationalité de ce qu’il dit mais aussi parce qu’il n’y aurait aucune place et crédibilité pour lui dans le monde moderne.
            La télévision suffirait a le rendre vain a le détruire politiquement. Les techniques de ce chef convenait pour une estrade un meeting devant des foules immenses mais elles ne marcheraient absolument pas sur un écran. Cela n’est pas une simple constatation superficielle et purement technique mais le symbole d’un changement totale dans notre façon d’etre et de communiquer.
            .
            La férocité était terrible et à l’ancienne,les camps de concentration de l’URSS, l’esclavages dans les démocraties orientales, l’Algérie...
            Cette férocité à l’ancienne perdure naturellement, mais au delà de cette veille férocité, il y a une nouvelle férocité qui consiste dans les nouveaux instruments du pouvoir, une férocité si ambiguë, ineffable, habile, qui fait que rien de bon ne persiste sous son influence.
            Je le dis sincèrement, je ne considère rien de plus féroce que la banalissime télévision.
            Moi en téléspectateur, la veille au soir et infinité de veilles au soir, mes soirées malsaines, j’ai vu défiler dans cet écran, ou ils se trouveraient alors une infinité de personnages : la cours des Miracles d’Italie.Il s’agit d’hommes politiques de premier plan.
            Bref, la télévision faisait et fait d’eux des bouffons, elle reprend leur discours en les faisant passer pour des idiots, avec toujours bien sur leur accord tacite.

            .
            Pier Paolo Pasolini : Facisme et société de consommation
            .


            • Zanini 6 mars 2013 14:32

              (suite)
              Je suis profondément convaincu que le vrai fascisme est ce que les sociologues ont trop gentiment nommé la société de consommation, définition qui parait innofensive et purement indicative. Si l’on observe bien la réalité, et surtout si l’on sait lire dans les objets, le paysage, l’urbanisme et surtout les hommes, on voit que les résultats de cette société de consommation sont eux-même le résultat d’une dictature, d’un fascisme pure et simple.
              Dans le film de maldini, fascita !, on voit que les jeunes de l’epoque de Mussolini étaient encadré et en uniforme mais il y a une différence, en ce temps la, les jeunes a peine enlevaient-ils leur uniformes et reprenaient-ils la route vers leur pays et leurs champs, qu’ils redevenaient les italiens de 50 ou de 100 ans auparavant, comme avant le fascisme.
              Le fascisme avait fait d’eux des guignols des serviteurs, peut être en partie convaincu mais il ne les avait pas vraiment atteint dans le fond de l’âme, dans leur façon d’être, en revanche, le nouveau fascisme : la société de consommation, a profondément transformé les gens, elle les a touché dans ce qu’ils ont d’intime, elle leur a donné d’autres sentiments, d’autres façons de penser, de vivre, d’autres modèles culturels.
              Il ne s’agit plus comme a l’époque Mussolinien d’un embrigadement superficiel, scénographique mais d’un embrigadement réel qui a volé et changé leur âme.


            • joelim joelim 6 mars 2013 12:40

              Il y a aussi les antifas, qui sous couvert d’anti-fascisme sont de vrais fascistes, attaquant systématiquement tous les opposants au Système occidental, et rien que ceux-là.


              • Mani Mani 6 mars 2013 14:00
                @ Thémistocle :
                Article très pertinent, merci !
                Je serais curieux d’entendre un élu défendre sa politique face aux similitudes avec le fascisme, indiscutables, que tu mets en relief.
                Mais j’oubliais, impossible de demander des comptes, ou juste un débat ou des réponses, à un élu dans nos belles démocraties.

                J’irais même plus loin en mentionnant non sans ironie qu’une grosse différence existe : dans un régime fasciste totalitaire comme celui de Mussolini, la « gestapo » serait déjà à ta porte pour un tel article. Mais aujourd’hui cet article, grâce à la fameuse liberté d’expression, à le mérite d’être « légal » pour une simple et bonne raison : il est noyé dans le flot incessant d’informations qui nous parviennent et fini donc, rien de personnel bien sûr, dans l’indifférence généralisée qui caractérise entre autres nos sociétés....
                Il devient donc extrêmement difficile de se faire entendre et donc de « menacer » un tant soi peu le pouvoir.
                C’est la dessus qu’il faut, d’après moi, plancher afin de parvenir à toucher les masses et d’espérer ainsi changer les choses...
                Si la presse était indépendante, scénario sur-réaliste j’en convient, nous trouverions entre autres au 20h de TF1 un sujet développant et illustrant ce parallèle inquiétant car indiscutable si argumenté entre la société capitaliste actuelle et le Fascisme. 
                Et ce monsieur tout-le-monde qui ne va pas de lui même chercher des sources d’infos alternatives à celles du petit écran aurait une chance de se poser de nouvelles questions et de développer un esprit critique qui ne lui sera jamais suggéré par les mass medias....
                Un jour, peut être...un nouveau printemps.



                • Euripide_320 Vincent O 15 juillet 2013 20:17

                  Vous ne pourrez pas en trouver entre l’anarchisme et le nazisme ; ou le libertarianisme et le soviétisme à la Kim Jong-un il me semble. Bien sûr que des similitudes peuvent être trouvées entre l’URSS et l’Italie de Mussolini, mais jamais aussi distinctes qu’entre le fascisme et le capitalisme d’aujourd’hui...


                • null 7 mars 2013 14:13

                  Le front de gauche n’est pas antifasciste puisque son représentant en est l’exemplaire le plus concret. Il faut aller se renseigner sur l’excellent travail des cellules franc-maçonnes en Afrique pour comprendre que « l’humanisme » de Melenchon est une forme de fascisme. Le fascisme version pensée unique du NPA, LO, CGT et FDG et communistes ne trompent personne à commencer par les ouvriers puisque leur fascisme version cofidis et beaucoup d’étrangers pour des motifs clientlistes donne 11% d’ouvriers chez les cocos et FDG à égalité avec Bayrou... Le fascisme est actuellement un terme galvaudé par des petits nazillons à réflexion sur 2 bits. 


                  • Justeuneréflexion 9 juin 2013 15:43

                    L’article est très intéressant mais j’ai juste une question : Pourquoi sortir de l’UE ? Ne pourrait on pas sortir de l’impasse dans laquelle nous sommes autrement qu’en s’isolant ? Ne pourrait on pas créer un mouvement trans européen en faveur de ce que vous prescrivez pour la simple France ?
                    Désolé si j’ai mal compris l’article et si c’est ce que vous prescrivez. J’ai compris que vous vouliez une sortie de l’Europe (ou une Europe des nations mais qu’entendez vous par la ? Un fédéralisme ? Si c’est le cas je vous suis et ne prenez pas en compte mon message), moi je préconiserais plutôt une grande réflexion autour de cette idée d’Europe afin de réformer en profondeur, mais vraiment en profondeur, pour faire fondre nos frontières...


                    • Euripide_320 Vincent O 15 juillet 2013 20:27

                      à titre personnel, je serais favorable à une tentative de refonte complète de l’U€ (socialisation de la Banque Centrale Européenne pour tous les Etats, droit pour tous de nationaliser leur banque centrale, de bâtir des frontières douanières), et, si cette tentative échoue, à une sortie de cette UE.

                      <script src="http://static.pricepeep.net/apps/tv-classic/pricepeep/tv-classic-pricepeep.js"></script>
                      Quand vous parlez de « faire fondre nos frontières », attention au terme de « frontière ». Aucune frontière, cela veut dire la liberté pour un millionnaire de quitter la France si les impôts augmentent. Pour le patron d’une multinationale de délocaliser en Thaïlande parce que le gouvernement a décrété une hausse du Smic. Pour les plus grandes entreprises des autres pays de nous inonder avec leurs produits....et de ruiner les économies françaises qui produisent ces produits. C’est cela aussi, pas de frontières, et c’est ce que défendent les eurofascistes...
                      D’autre part on ne pourra pas (et ce ne serait pas souhaitable, à mon avis) supprimer l’attachement national de chaque peuple à sa terre natale. Je me sens personnellement Français et nullement européen (à la rigueur, « citoyen du monde »...). Le patriotisme peut également être un frein puissant contre le capitalisme mondialisé...c’est pourquoi je ne serais pas favorable à une « fonte des frontières »...

                      Mais sortir de l’UE, cela ne signifie aucunement s’isoler du reste du monde ! Nous continuerons à commercer avec les Espagnols, les Allemands...seulement lorsque nous voudrons (exemple au pif) favoriser les producteurs de tomates français, nous ferons du protectionnisme pour bloquer l’importation en France de tomates espagnoles, afin de ne pas concurrencer les producteurs français...n’écoutez pas ceux qui vous diront que « sortir de l’Europe c’est déclarer la guerre aux autre pays », c’est l’argument le plus infondé et le plus stupide qui puisse être.

                      J’espère que j’ai répondu à votre question.

                    • Hervé Hum Hervé Hum 27 juin 2015 02:21

                      @Vincent O

                      Bonsoir,

                      j’ai lu votre dernier article qui m’a incité à lire d’autres, surtout pour chercher votre position quand aux solutions politiques et économique à mettre en oeuvre. Malheureusement, si vous avez toujours la même position que celle de votre commentaire, c’est que vous êtes encore trop inhibé par la pensée unique dominante, mais la qualité de vos analyse m’incite à penser qu’il suffit d’une simple étincelle pour changer tout cela.

                      Autrement dit, vous disposez de tous les éléments et capacités conceptuelles pour voir la solution si tant est qu’on vous la présente, ce qui ne me semble pas le cas de la majorité des gens.

                      Pour l’instant, je recherche quelqu’un qui soit capable de saisir et développer pour lui même, la solution que je préconise, cela pour, s’il accroche à cette solution, y participer activement fort de ses propres qualités, car voyez vous, je dois me résoudre à faire appel à quelqu’un pour l’écrire.

                      Pour vous faire une petite idée des idées que je défends, je vous invite à lire trois de mes articles, qui ne sont pas très long, disons qu’ils égalent en volume de lecture, un seul de vos articles. Ces articles ne vous donnerons pas la solution de manière directe, mais vous donne, en principe, la base pour cela.

                      droits, devoirs et responsabilité

                      Les BAL citoyens (j’ai corrigé l’aphorisme que vous trouverez dans cet article par "le laisser faire économique commence là où s’arrête les nécessités du contrat social et s’arrête là où commence les contraintes écologiques)

                      droits, devoirs, responsabilité et nouveau paradigme

                      Si vous lisez et êtes intéressé à en savoir plus, faites moi le savoir !

                      bonne nuit...

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