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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Civisme, la cité te réclame !

Civisme, la cité te réclame !

 

 

 

Après les émeutes et les manifs anti-CPE, la violence semble s’apaiser dans nos villes. « La fureur s’exprime lorsque l’on ne veut ou l’on ne peut changer les choses. » écrivait Annah Arendt. Les choses vont-elles changer ? C’est la question que chacun se pose aujourd’hui.

Fatalisme. C’est le diagnostique clinique que déverse sur nous la presse. Sommes-nous condamnés au plus sombre avenir ? Les thèses sont nombreuses. De l’économie au social, en passant par l’éducation, le bilan se montre pessimiste quant à notre avenir. Les réformes elles-mêmes prennent en compte les évolutions, telle la réforme Fillon sur les cotisations vieillesse.

Dans ce contexte, il est logique que les Français soient touchés par cette morosité. La peur d’un anéantissement économique, le mal de vivre dans nos banlieues, un chômage toujours aussi imposant, une explosion de la violence, un incivisme croissant, un mal de reconnaissance...

Comment ne pas souscrire à cette vision sinistre de la société française ? Les politiques qui se sont succédées ces dernières années se sont montrées impuissantes. Le chômage stagne, les inégalités s’enracinent, la violence est un spectacle devenu coutumier. Comment parler de civilité à une jeunesse habituée aux scandales politiques, à une violence gratuite diffusée sur nos écrans, des sports cultivant la tricherie, voir le culte de la violence tel le K1, ce sport de combat oubliant les règles du respect pour celui du K.O., cet humour qui comme en Grande-Bretagne diffuse sur les Blogs ces scènes de violences gratuites faites sur autrui au nom de la plaisanterie. Comment éduquer au civisme, lorsque dans nos écoles le tabassage est de règle pour celui qui veut être reconnu du groupe.

Le groupe. Notre pays se communautarise. Cette pathologie de la communauté prend des proportions dangereuses. Il ne s’agit pas seulement de communautés ethniques, religieuses, sexuelles. La France mais également le monde, s’atomise en petits îlots. A l’heure de la planète numérique, le monde recompose avec la nation. Sans frontière mais tout aussi violente.

Il est temps de recomposer avec le lien social. Il n’est pensable qu’avec un enseignement pointu de ce qui n’est pas une morale, qui ne se construit sur aucun œcuménisme mais qui reste le plus grand moteur de la vie en société : Le civisme !

 


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20 réactions à cet article    


  • Rage Rage 7 août 2006 14:32

    L’article demeure plat, mais le cri du coeur y est. Nous sommes beaucoup à penser ainsi, la question résidant dans le « comment faire » pour améliorer les choses ?

    Bien évidemment je pose la question en ayant quelques idées en têtes... dont le civisme fait bien entendu parti intégrante..


    • Méral 7 août 2006 16:13

      Merci pour votre commentaire. La platitude de cet article vient du fait qu’il est mon premier essai sur agoravox.Je voulai réagir à l’inquiétude d’un journaliste quant aux questions posées lors des émeutes de novembre 2005 et aux manifestations de violences constatées dans notre société. merci pour votre commentaire. Pierre


    • Cool Mel (---.---.49.193) 7 août 2006 20:23

      « Il est temps de recomposer avec le lien social. Il n’est pensable qu’avec un enseignement pointu de ce qui n’est pas une morale, qui ne se construit sur aucun œcuménisme mais qui reste le plus grand moteur de la vie en société : Le civisme ! »

      Etant donné qu’il n’y a plus de société, on ne voit pas comment un civisme, au mille facettes possibles, serait à même de servir de liant entre des gens qui ne se reconnaissent plus aucune identité commune réelle.


      • Marcel Patoulatchi (---.---.60.96) 8 août 2006 12:49

        La société est ce qu’on en fait. Pourquoi devrait-on se résigner à n’y voir qu’un patchwork décousu de communautés comme si c’était une fatalité ?

        Si le communautarisme se développe, c’est bien à défaut d’alternative, à force de prétendre que notre société civile n’a rien à offrir.


      • Méral 7 août 2006 22:03

        Votre remarque est pertinante, cette reconnaissance n’est possible qu’au travers une foi inébrenlable envers non dieu mais la république, et cette reconnaissance n’est possible sans rigueur. Je vous remercie pour votre commentaire franc mais indispensable pour tout débat. Pierre Méral http://pmeral.blog.fr


        • stefwords (---.---.16.82) 7 août 2006 23:17

          Pour qu’une société fonctionne et que la peur de l’autre ne l’emporte pas sur le « vivre ensemble », il faut que cette société soit homogéne, tant par la culture, les croyances, la volonté d’un avenir meilleur que par la reconnaissance d’un passé commun, dont à tort ou à raison, on a lieu d’être fier. Malheureusement dans nos pays occidentaux, cette homogénéité est mise en péril par « l’apport culturel » d’une frange non négligeable de la population allochtone, qui veut exactement reproduire le pays de provenance au sein du pays d’acceuil et imposer des us et coutumes completement incompatibles avec notre système de pensée et notre système politique. Il faudrait commencer par appeller un chat un chat et attaquer le problème à sa base en le reconnaissant pour ce qu’il est : Un facteur de dissollution de l’identité nationale dans le grand melting-pot mondialiste et tiers-mondiste. Il ne doit plus être question d’intégration mais d’assimilation des populations « invitées » si nous ne voulons pas courrir droit à la catastrophe et à des guerres civiles annoncées....


          • Méral 8 août 2006 08:08

            Vous avez raison dans l’ensemble. L’assimilation désirée par De Gaulle mais remplacée par l’intégration. Ce multiculturalisme, ce cosmopolitisme tant rêvé par la gauche française à malheureusement ses limites à l’exemple des Pays Bas où la fracture communautaire a pris une tournure irréversible. Votre remarque est pertinente. Merci


          • Gourouni (---.---.38.140) 8 août 2006 09:50

            Si vous avez des valeurs, mes chers français, vous avez aussi de l’honneur, alors faites les respecter avec fermeté.

            A moins que vous préféreriez le déshonneur et la capitulation. Mais alors là, ne venez pas vous plaindre des conséquences que cela engendre...


          • Yann (---.---.62.179) 8 août 2006 09:16

            Qu’ils crèvent..


            • SilenT BoB SilenT BoB 8 août 2006 09:47

              Il est vrai que beaucoup d’etrangers souhaitent reproduire leur schema de vie de leur pays d’origine, meme parmis les europeens et c’est plutot normal. Le gros probleme c’est quand c’est completement affiche et montre, la le phenomene de « mefiance » vis a vis de l’autre est sensible, on se demande « mais qu’est ce que c’est que ce vetement », un japonais en kimono a paris dans le metro je pense que ca rend tout le monde moqueur ou interrogatif.

              On peut tout a fait vivre selon sa culture, mais il faut en societe se comporter comme les personnes de son pays hote pour avoir une chance de s’integrer. Les mentalites culturelles sont souvent aux antipodes l’une de l’autre, ce n’est pas tout le monde qui peut accepter la diversite si facilement. L’effort de comprehension doit venir des deux parties afin qu’au bout chacun accepte l’autre tel qu’il est. En France c’est tres tres tres loin d’etre gagne...


              • Gourouni (---.---.38.140) 8 août 2006 10:02

                Si la france ne convient pas à certains immigrés, ce n’est pas les français qui doivent changer c’est eux qui doivent choisir de partir vivre dans un autre pays qui leur correspond mieux. Il n’y a aucun mal à cela. Tout le monde a le droit de ne pas aimer la france et ses valeurs.


              • Cool Mel (---.---.17.179) 8 août 2006 11:22

                « ...cette reconnaissance n’est possible qu’au travers une foi inébrenlable envers non dieu mais la république... »

                Qu’est-ce que la République ? Comment peut-on éprouver de la foi en quelque chose d’aussi artificiel et abscons ? La croyance en la République est du même ordre que la foi. On croit ou on ne croit pas. Pour ma part, je ne crois pas.

                Les prétendues valeurs de la République sont abstraites et par là-même investies du contenu que chacun veut bien leur conférer.

                C’est un des précurseurs de la République qui invente la formule : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ». Géniale trouvaille qui fait qu’il n’y a plus qu’à proclamer ennemis de la liberté, ceux dont la République du moment souhaite mettre au ban de la politique.

                C’est ce qui se fait, avec un succès certain, à l’égard du Front national. Front national qui, de son côté, a sa propre lecture des valeurs républicaines, dont il ne s’est jamais distancé. Ou n’a jamais osé le faire, tant le tabou est ancré dans l’inconscient collectif.

                Vous noterez l’expression République du moment. En elle-même, elle dit toute l’ambiguïté de l’institution et rend impossible la foi inébranlable, puisqu’il n’y a de foi inébranlable possible qu’en quelque chose d’immuable. Ce que la République n’est pas, ne peut pas être et ne sera jamais.

                Si on tente de remplacer « République » par « valeurs républicaines », on constate qu’elles ne sont ni mieux définies ni plus précises que leur contenant.

                Ces valeurs sont à haut contenu idéologique et elles en perdent le caractère universel qu’elles sont censées avoir. Et elles ne peuvent, pas plus que la République, servir de référence pour construire ensemble, en regardant dans la même direction.


                • Méral 9 août 2006 08:36

                  Vous avez raison sur l’interprétation donnée au concept de « République ». Ceci dit, il me semble être le moins mauvais des systèmes. Cet ensemble des lois que constitue la république est comparable aux textes religieux. Si ce texte a pour vocation de relier les individus de la société, il est sujet à divers interprétations. Mais il reste à mon humble avis le meilleur véhicule des valeurs démocratiques. Si vous connaissiez un système politique idéal je serai heureux de le connaître.


                • Gourouni (---.---.38.140) 8 août 2006 11:51

                  Liberté, Egalité, Fraternité...effectivement c’est utopique, mais c’est quand meme ce qui a permis l’Etat de DROIT.

                  Avant c’était la SERVITUDE...


                  • Cool Mel (---.---.17.179) 8 août 2006 15:13

                    "Liberté, Egalité, Fraternité...effectivement c’est utopique, mais c’est quand meme ce qui a permis l’Etat de DROIT. Avant c’était la SERVITUDE..."

                    C’est très théorique comme position. Elle dépend de ce qu’on met dans le terme « Servitude ».

                    On ne sait pas comment ceux qui avaient l’ancienne servitude en partage, jugeraient notre stress, notre métro-boulot-bobo, notre obligation de donner la moitié de nos revenus à l’Etat, et autres contraintes qui sont la servitude d’aujourd’hui...

                    Vous me direz peut-être, que nous, nous avons la liberté de choisir entre Sarkozy, Royal, Le Pen et Besancenot... Effectivement... Et ça nous fait une belle jambe.


                  • (---.---.38.140) 8 août 2006 18:00

                    Les français du siecle dernier dans leur grande majorité commençaient à travailler enfant jusqu’à la mort (pas de retraite) pour un salaire de misère (ils n’avaient pas la chance des payer des impots sur le revenu), ne partaient jamais en vacances (pas de congés payés), travaillaient à coup de pied dans le cul (10 à 12heures/jour) car ils n’avançaient jamais assez vite, attrapaient des maladies sur leur lieu de travail (ex dans les mines...) sans sécurité (beaucoup d’accidents du travail mortel en ce temps là)...Le seul bonheur qu’ils ont connu, le plein emploi. C’était le bon vieux temps.

                    Le systeme de gouvernement républicain s’est surtout consolidé en france après la 1ere guerre mondiale durant la 3eme République.


                    • zizifridolin (---.---.227.180) 13 août 2006 00:26

                      d ailleurs et comme l exemple du civisme vient d en haut a partir de demain le salaire des politiques sera basé sur le rmi indexé et pas de cumul ! comme ca on sera sur que vous etes en politique par idealisme comme vous le declarez tous une main sur le coeur et l autre dans notre porte feuille. il va sans dire que chirac sera incarcéré pour ne pas donnner aux jeunes l impression que l honneteté c est pour les pigeons. demian cesse de gribouiller , c est la declaration d impots de ton papa !


                      • CQFD (---.---.94.25) 26 août 2006 09:04

                        est ce que occuper un squat illegalement

                        et exiger un logement hlm et passer devant tout ce qui

                        ont fait une demande legale c’est du civisme ?


                        • delhaye (---.---.151.211) 10 octobre 2006 15:07

                          Le civisme est elle valeur dépassée ? Pour moi, NON.Le civisme est un pilier de notre société. Cependant les incivilités d’aujourd’hui et autres évènements dépassent tout le monde et le civisme ne trouve plus sa place. Il est évident que les valeurs républicaines doivent être respectées mais à quoi et à qui, surtout en 2006, peut on avoir confiance,avoir référence ?


                          • invité (---.---.57.236) 26 octobre 2006 22:55

                            travailler pour la mairie de bully à quoi bon moins on en fait mieux on est considéré !!!

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