• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Et si la gratuité était possible ?

Et si la gratuité était possible ?

Dans un précédent article, j’évoquais la gratuité comme seule alternative. Bien conscient des difficultés inhérentes à un tel projet, il m’est cependant impossible de renoncer à cette utopie, qui j’ose le croire est dans le fond du coeur des hommes depuis la nuit des temps. Alors que les puissants préparent dans l’obscurité la mise en place d’une utopie non moins difficile à réaliser, je m’aperçois peu à peu que « le nouvel ordre mondial » qui fait tant peur aux peuples n’est que le pendant « négatif » d’une autre gratuité. Elle est celle de l’esclavagisme forcé, violent et injuste. Mais les difficultés qu’il faut affronter pour parvenir à la réaliser sont au moins aussi grandes que pour parvenir à la gratuité libre et socialement juste, pour peu que ceux qui la préparent soient animés non pas par la soif de pouvoir, mais justement par celle de la justice et de la liberté.

Pour qu’un nouvel ordre mondial soit créé, il est tout d’abord nécessaire que cet ordre soit mondial, c’est-à-dire que le système s’applique partout sur notre planète, et que les règles de son fonctionnement soient les mêmes pour tous. Comme pour le communisme de Marx, un système autre que le capitalisme doit, pour être viable, s’appliquer partout. Car à moins que de viser à une autarcie extrêmement restrictive du point de vue des richesses (aucun pays ne possède toutes les ressources utiles en son sein), ou d’avoir une vision conquérante pour atteindre à cette satisfaction, ce système doit fonctionner partout de la même manière.

Le capitalisme a réussi ce tour de force historique qui consiste à imposer sa règle du jeu partout à la fois. L’argent est le roi de la terre, et il n’est pas une nation qui ne fonctionne sans lui. Mais si au départ son utilisation était sans doute une bonne idée, l’injustice inhérente à son principe de fonctionnement (il faut qu’il y ait des pauvres pour qu’il y ait des riches) entraîne toujours inévitablement la misère du plus grand nombre, et des guerres pour remettre le système en équilibre.

Comme je l’ai évoqué dans un autre article, le capitalisme est arrivé à un point de rupture du fait de la volonté de ceux qui dirigeaient les grandes nations depuis des siècles : s’apercevant qu’en suivant les propres règles qu’ils avaient fixé, leurs nations, en même temps que leur pouvoir, allaient finir par perdre leur puissance, ils ont fini par « trafiquer » ces règles pour rester en place. provoquant ainsi une crise économique implacable devant un jour ou l’autre se terminer par la guerre. Cette guerre leur laisserait du répit pour un moment, mais il est évident pour tous désormais que ceux qu’on appelle « les pays émergents » vont quoi qu’il arrive, un jour ou l’autre, dépasser la puissance des pays riches, que ce soit militairement, ou économiquement.

D’où l’idée du nouvel ordre mondial, qui serait le seul moyen de s’assurer définitivement le contrôle du monde dans quelques mains. Ce nouvel ordre mondial qui, d’ailleurs, ne consiste pas en une gouvernance conjointe de tous les dirigeants des nations existantes, mais plutôt d’une prise de contrôle de quelques dirigeants des pays riches sur l’ensemble des autres nations, au moyen d’une guerre s’il le faut.

Mais il existe une autre manière de voir les choses qui, au lieu d’imposer la volonté de quelques uns à tous, permettrait à tous de décider de stopper la mise en place de cette utopie « négative » : la gratuité comme « don gratuit », plus juste et plus fraternel.

Je m’explique et je propose :

Imaginons un système utilisant une des plus grandes révolutions technologiques que la terre ait jamais produite : internet. Une sorte de serveur géant sur lequel les citoyens s’inscriraient pour donner ce qu’ils ont à donner, et recevoir ce que les autres veulent bien donner. Dans un premier temps, et sans nécessairement changer radicalement le fonctionnement du monde, chacun mettrait ses capacités, son talent, sa fonction au service de celui qui en a besoin : le paysan donnerait tout ce qu’il ne consomme pas, le peintre proposerait ses services, le mathématicien sa science, le transporteur son temps, le médecin son savoir....
Parallèlement, celui qui a besoin de nourriture, de refaire son toit ou de gérer ses stocks, en ferait la demande sur le même site, qui ferait correspondre les offres avec les besoins.

Le rôle de l’Etat, dans cette perspective, serait d’une part de coordonner ces deux flux, et d’autre part d’estimer précisément les besoins non satisfaits par le système, mis en relation avec les propositions des citoyens : là où il y a besoin d’un transport public, d’une autoroute, d’un immeuble, l’Etat doit trouver, ou proposer les formations correspondants à ces réalisations. Dans le cas des métiers trop pénibles, il serait aisé de mutualiser les forces, et de rendre « tournants » ces derniers, pour que chacun en fasse un petit peu, pendant que des scientifiques seraient chargés de réfléchir au meilleur moyen de s’en libérer, par la création de technologies permettant soit d’exécuter ces tâches, soit de les rendre obsolètes.

Ensuite, et pour éviter l’ennui et le manque de motivation d’un tel système, il serait nécessaire de trouver une sorte d’idéal commun à réaliser ensemble, mais ce n’est pas ce qui manque : satisfaire au besoins de tous en travaillant le moins possible, sauvegarder notre planète le plus longtemps possible, et préparer ensemble l’inévitable fin de celle-ci, en se projetant sur la recherche et l’installation future sur une autre planète, afin de continuer à offrir à nos enfants la formidable aventure qu’est celle d’être humain.

Pour ceux qui ne désirent pas participer, ou qui veulent recevoir sans donner, il pourrait très bien exister une sorte de « notation » vis-à-vis des citoyens, qui au lieu de stigmatiser, proposerait soit des formations pour s’améliorer, soit de changer de métier.

On peut très bien imaginer également qu’au bout d’un certain temps, il soit possible aux citoyens de changer d’activité, de se former, et pour l’Etat de toujours retravailler à faire correspondre les offres et les demandes. Si certaines technologies développées permettent de supprimer un besoin, ou d’en créer un autre, l’Etat serait en charge de répercuter au mieux les attentes de chacun, sans nuire à personne.

Ce système pourrait fonctionner d’abord localement, pour monter aux départements, régions, Etats, continents, et finir dans un grand centre mondial pour les projets concernant la planète. Le département peut demander et donner, l’Etat qui possède une ressource mais pas une autre peut bénéficier des deux, chacun ayant pour but de satisfaire au plus grand nombre.

Il serait ainsi possible de sortir des énergies polluantes, de la rareté, de la misère, et rendre enfin possible à la fois l’opulence et l’écologie, réconcilier la technologie et l’humain, en finir avec toutes les impossibilités structurelles que nous impose le capitalisme.

Il ne reste après cela qu’un seul problème à régler, et pas des moindres : sa mise en place. Car dans cette théorie, vous l’aurez peut-être remarqué, il y a un grand absent : le pouvoir. Ce pouvoir qui ne veut pas disparaître, et qui utilise la guerre et la misère pour se maintenir en place. et qui ne veut surtout pas une chose : qu’on commence à croire qu’il est possible de se passer de lui.

 

Caleb Irri

http://calebirri.unblog.fr


Moyenne des avis sur cet article :  3.25/5   (32 votes)




Réagissez à l'article

62 réactions à cet article    


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 19 mars 2010 10:24

    Bonjour Caleb,

    " Mais il existe une autre manière de voir les choses qui, au lieu d’imposer la volonté de quelques uns à tous, permettrait à tous de décider de stopper la mise en place de cette utopie « négative » : la gratuité comme « don gratuit », plus juste et plus fraternel. " N’est ce pas ce que nous faisons tous les jours, nous, anciens soixante-huitards à la retraite, sur Agoravox ? Ne passons nous pas nos longues journées à faire part de notre science de la vie, à livrer gracieusement nos expériences, à militer pour un monde meilleur et gratuitement... ? A part évidemment les célibataires frustrés et aigris qui passent leur temps à cracher leurs injonctions humiliantes, la plus grande part des autres essaient de réunir sur ce site l’essentiel des vérités gratuites qu’ils sont allés colporter sur le net, comme vous et moi... ?

    Nous sommes en fait une belle communauté de bénévoleurs...avec quelques donnator...

    Bien à vous. L.S.


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 19 mars 2010 10:31

      à l’auteur

      "Le capitalisme a réussi ce tour de force historique qui consiste à imposer sa règle du jeu partout à la fois. L’argent est le roi de la terre, et il n’est pas une nation qui ne fonctionne sans lui. Mais si au départ son utilisation était sans doute une bonne idée, l’injustice inhérente à son principe de fonctionnement (il faut qu’il y ait des pauvres pour qu’il y ait des riches) entraîne toujours inévitablement la misère du plus grand nombre, et des guerres pour remettre le système en équilibre".

      Est-il encore permis de penser que la misère du plus grand nombre n’est pas irrémédiable ?


      • PhilVite PhilVite 19 mars 2010 11:25

        Que faites-vous de la grande devise de l’humanité  ?

        « Cupidité, Crédulité, Panurgisme »

        Elle ne doit rien au système, et tout à la nature humaine. Et tout système qui ne la prend pas en compte n’a aucune chance de succès.
        Votre proposition se heurte de plein fouet au premier terme.


        • sleeping-zombie 19 mars 2010 12:28

          Ah la nature humaine... elle s’applique aux autres en général.

          Dis-moi PhilVite, ta devise s’applique-t-elle à ton propre cas ? tu pourrais me répondre oui, mais tu serais de mauvaise foi. S’applique-t-elle à tes amis ? non plus. Aux amis de tes amis ? non plus... Alors à qui ? aux autres, aux gens qu’on croise jamais mais qui existent et qui pensent qu’a nous pourrir la vie...

          Je vais prendre un exemple tout bête :
          Je prends souvent le train, dans des compartiments. et à ma gare y a un arrêt de 10 minutes que beaucoup utilisent comme une pause-clope. Voilà le contexte.
          Le truc rigolo, c’est que régulièrement, l’avant-personne à quitter le compartiment (la dernière étant moi-même), me demande si « vous pourriez surveiller mes bagages s’il vous plait ? »...
          Si tu vois pas en quoi c’est rigolo, je reformule : Cette personne que je ne connais pas, que je n’ai jamais croisé et ne recroiserai sans doute jamais, me donne mandat pour surveiller ses affaire, autrement dit me fais confiance comme rempart contre... contre quoi ? les autres inconnus...

          J’en remet une couche :
          un sondage (qui m’avait l’air aussi sérieux qu’un sondage puisse l’être) qui disait (de mémoire) :
          « pouvez-vous faire confiance aux gens ? » 75% de non
          « pouvez-vous faire confiance à votre famille ? » 90% de oui
          « pouvez-vous faire confiance à votre entourage ? » 90% de oui
          « pouvez-vous faire confiance à vos voisins ? » 75% de oui
          pourtant, on choisit ni sa famille, ni ses voisins... alors, ils sont où tous ces gens à qui on peut pas faire confiance ?

          Bref, ta nature humaine, tu la lubrifier et en faire ce que tu veux.


        • PhilVite PhilVite 19 mars 2010 13:04

          Waaouuu ! ça, c’est de la démonstration !

          Un exemple bien cucu, un sondage à côté de la plaque et une conclusion aussi conne que grossière.

          Bon, on va donc s’arrêter là.


        • caleb irri 19 mars 2010 13:32

          @ Philvite

          bonjour,

          la nature humaine a justement ceci de particulier qu’elle est malléable. mon avis est que ce ne sont pas les hommes qui sont « naturellement mauvais », mais l’argent et la cupidité qui les rend ainsi...

          http://calebirri.unblog.fr/2008/12/09/lhomme-est-il-naturellement-mauvais/


        • sleeping-zombie 19 mars 2010 13:46

          @PhilVite

          Merci d’avance, ô sage parmi les sages, de me faire profiter du cheminement intellectuel qui te permet de réduire l’humanité à trois maux, de façon si brillante, claire et incontestable que je ne pourrais que faire taire la mauvaise logée dans mon ego, et partager ta vision du monde, qui, dit entre parenthèse, doit te permettre d’être de sacrément bonne humeur à tout moment de la journée...


        • PhilVite PhilVite 19 mars 2010 14:04

          Bonjour caleb irri

          Attention, je ne prétends pas que les hommes sont naturellement mauvais. Je ne porte aucun jugement moral.

          Pour ne parler que de cette caractéristique, je dis que les homme sont naturellement cupides.
          Parce qu’un jour, un homme a décidé qu’un bout de terrain serait dorénavant le sien et qu’il a mis des barrières autour, qu’il l’a défendu, puis qu’il a cherché à l’agrandir (fatalement, un jour ou l’autre, aux dépends de ses voisins). Et cela bien avant l’invention de l’argent (monnaie).
          Sans doute qu’à l’origine, il y avait un simple besoin de sécurité, mais très vite, il y a eu autre chose : le désir immodéré de gains et de richesses. Ce qui est l’exacte définition de la cupidité (CNRTL).


        • tinga 19 mars 2010 21:45

          Que faites-vous de la grande devise de l’humanité ?

          « Cupidité, Crédulité, Panurgisme »

          Peut-être qu’ un peu de lecture (si vous avez le temps comme ne le suggère pas votre pseudo) , par exemple Pierre Clastres « la société contre l’état » vous fera saisir qu’il y a (eu) d’autres formes de penser la vie en société. 


        • PhilVite PhilVite 19 mars 2010 22:40

          Merci de me prendre pour un abruti, mais ouvrez juste les yeux et regardez le monde tel qu’il est.
          Si vous y voyez le règne du désintéressement, de l’ouverture et de l’indépendance d’esprit, alors je vous laisse à vos rêves.
          Par ailleurs, que des sociétés primitives, ou des micro-sociétés actuelles, ne présentent pas ces caractéristiques, c’est bien possible. Mais que pèsent-elles dans la marche du monde ?


        • gimo 20 mars 2010 08:54

          caleb 


          merci pour cet article
          pour avoir le courage de chercher le moyen de casser cette chaine
          que l’humain
          porte pour l’avoir accepter en perdant son âme pour son propre malheur

          l’échange est une bonne choses normale par contre ce qui l’est moin
          c’est d’avoir inventer ( argent) une arnaque universelle qui consiste a tromper
          son voisin et le spolier et pour se rendre ésclave de cet argent
          l’argent
           n’est point  l’équivalent d’une richesse créée 
          bp de choses sont du resort de la folie 
          exemple la valeur n’est point le prix
          l’argent est un imposteur (petit papier) qui ne crée pas de richesse
          mais il accappare
          de là !! la folie de crée l’argent par l’argent qui ruine le monde 
          de ce fait
          il est urgent de changer de méthode et sortir de cette arnaque
          qui a rendu l-humain mauvais et fou 

          merci caleb pour cet article 
           a souligner
           que même et plutôt rare d’avoir
          un personne qui se donne la peine de réflechir pour le sort de lhumain
          dégénéré/e/s
          gimo



        • gimo 20 mars 2010 09:01

          ressort  pardon


        • Pyrathome pyralene 19 mars 2010 11:25

          Très bel article , bons raisonnements , j’abonde en ce sens .. !
          Vous voyez parfaitement le futur , mais avoir raison trop tôt risque de déchainer les foules.... smiley


          • sleeping-zombie 19 mars 2010 12:12

            Des salaire gratiuts ? Hey, mais mon petit Pasou, je suis entièrement d’accord ^^

            salaires gratuit, loyer gratuit, soins gratuit et nourriture gratuite... Ca forme un tout dont chaque composant ne peux se séparer du reste.

            Ensuite, trouve-moi un seul pays qui ait tout ça, appelle-le « socialiste » si ça te fait bander de trouille, et je m’y installe tout de suite. Rien que pour le plaisir de plus avoir à souffrir les <insère une insulte vexante ici : communiste, intellectuel, islamiste, droit-de-l’hommiste> dans ton genre.

            @autres :
            désolé de l’agression gratuite, mais je suis passé en mode célibataire aigri, et dans ce mode là, y a que me défouler sur un con qui me calme ^^


          • caleb irri 19 mars 2010 13:35

            @ pasou

            justement, les pays riches ne peuvent se permettre d’avoir tout cela que parce qu’ils exploitent les autres depuis longtemps... regardez la France face à la crise économique : qu’est-ce qui est en train de sauter ? les soins, l’innovation, la protection sociale....


          • gimo 20 mars 2010 09:16

            pasou

            sachez que ce n’est point que être intelligent et la malignerie 
            que voler l’argent des autres
            mais de la rapinerie animal 
             ceci est une grande  specialeté des singes dans la brousse
            ce n’est point d’être inteligent nuance


          • sleeping-zombie 19 mars 2010 12:06

            A part évidemment les célibataires frustrés et aigris qui passent leur temps à cracher leurs injonctions humiliantes

            @Lisa
            Merci de me remettre à ma place avant que je poste ma réponse a caleb...

            @caleb
            La gratuité est possible, et on s’y dirige. Tout doucement, mais on y va quand même... Le nivellement par le bas des salaires sous la pression du chômage et de l’immigration (j’ai rien contre les immigrés, mais comme 10€ en France ne représentent pas la même chose que 10€ au Sénégal, j’arrive a comprendre qu’un ex-docteur en physique au Sénégal se retrouve mécanicien en France). Bref, beaucoup de profession souffre de « déclassement » et d’ici quelques années, ou décennies, y aura plus que 2 catégories : ceux qui sont au smic, et les riches. Evidemment, y a quelque chose qui cassera avant qu’on en arrive là... je suis flou, mais je veux juste dire qu’on va vers la gratuité...

            Par contre, si tu pouvais t’abstenir de parler de s’installer sur une autre planète, ce serait pas mal, parce que ça me fait te regarder exactement comme on me regarde quand je dis « et si tout le système économique fonctionnait comme un barbecue ? », et j’aime pas ça...


            • caleb irri 19 mars 2010 13:38

              @ sleeping-zombie

              oui, justement, on s’y dirige, mais comme je le dis dans l’article, du côté négatif de celle-ci : le contrôle et la surveillance totale peut permettre de ne plus avoir besoin de l’argent. mais c’est un système autoritaire et répressif qu’on nous prépare, pas celui que les peuples désirent...

              et pour l’autre planète, c’est juste un exemple....


            • yoananda 19 mars 2010 12:07

              Ca existe déjà : http://donnons.org/ (un parmi tant d’autres)
              Agoravox vis des dons d’article que je sache ...
              Le mouvement Open Source.

              Rien ne vous empêche de travailler gratuitement pour qui vous voulez.
              J’ai du ménage a faire chez moi si vous le souhaitez. Vous faites la cuisine aussi ?


              • sleeping-zombie 19 mars 2010 12:15

                Tu te veux ironique, mais tout comme Lisa tu me donnes l’impression de passer à coté de l’essence de l’article...

                Caleb ne fait pas l’éloge du bénévolat anecdotique au sein d’une économie dominée par l’argent, il parle d’un système qui se passerait d’argent...


              • caleb irri 19 mars 2010 13:39

                @ Sleeping-zombie

                merci de rectifier !


              • yoananda 20 mars 2010 00:10

                Et comment fais-t-on la transition puisque tu es si malin ?


              • Le chien qui danse 19 mars 2010 12:39

                Bonjour et merci pour cet article,

                Bon je crois aussi que ce qui pose problème est le grand pouvoir que nous avons laissé à l’argent. Il permet en fin de compte de donner le pouvoir à ceux qui n’ont, apparemment, pas les meilleures qualités pour l’exercer.

                Il y les valeurs auquelles vous faites allusion, le don par exemple, qui doivent impérativement se placer au dessus de l’argent et sa cohorte d’effets secondaires.

                Après avoir inscrit le pouvoir de l’argent au coeur des sociétés et de beaucoup d’hommes, il sera très douloureux de l’en extraire mais certainement pas impossible.

                L’argent fût un outil certainement nécessaire, comme bien d’autres, au développement des peuples et des sociétés et il en est arrivé au même niveau de pouvoir que l’on avait aussi donner à la notion de dieu, le pouvoir de vie et de mort sans s’en sentir responsable.

                Il faudra qu’il passe son chemin sinon rien ne sera possible dans l’avenir plus ou moins lointain, comme la notion de dieu du reste.

                Mais préparons nous plutôt à vivre des temps convulsifs, le monstre que nous avons consenti à laisser se développer ne se laissera pas abattre facilement. Ce n’est que quand il commencera par à bouffer ses propres enfants que nous saurons que sa fin est proche.


                • katalizeur 19 mars 2010 14:26

                  @ l’auteur

                  bel article, mais qui necessite un changement de paradigme....ok pour un société de solidarité et de partage...

                  mais le changement sera long, mais on peut y arriver par etape, a mon humble avis la premiere des etapes est le passage a la monnaie fondante :

                  C’est le théoricien allemand Silvio Gesell qui développa l’idée de la monnaie fondante en 1918 dans son livre L’Ordre Économique Naturel. Il s’agit d’établir, en parallèle de la monnaie officielle, une seconde monnaie qui n’a cours que dans une commune ou région réstreinte. Cette monnaie perd chaque mois 1% de sa valeur. Pour minimiser cette perte, les habitants, préfèrent dépenser rapidement cet « argent fondant ». L’argent circule donc rapidement, à l’inverse de la monnaie officielle qui par souci de prévoyance ou de thésaurisation (faire fructifier son épargne) était retiré du circuit économique. Résultat : l’économie locale redémarre, et en conséquence les taxes rapportent plus à la commune qui se voit dans la possibilité de créer de nouveaux emplois. C’est une « micro-spirale vertueuse » qui se met d’elle-même en route et la monnaie regagne tout son sens comme moyen d’échange.

                  l’avantage pour moi le muslim cest du fait de la perte de valeur de l’excedant, la solidarité jouera a plein, la zakat et le don seront facilités......donc le partage aussi....


                  • faxtronic faxtronic 19 mars 2010 15:20

                    cela s appelle l inflation.... Une monnaie fondante, cela s appelle l inflation. Est ce qu en temps d inflation la solidarite augmente ?? Non. bien au contraire, car une monnaie fondante induit la peur du lendemain. En plus qui empechera un petit malin de creer des fausses valeurs fondantes, et d empocher le gain. Ce que tu propose a un nom, c est le keynesianisme. Cela marche, on injecte de l argent que l on doit consommer immediatement, car cette meme injection induie une inflation. Par contre tres vite les gens echangent cette monnaie contre une autre monnaie, si il le peuvent, et donne a la commune des monnaies de singe. En effet, un commercant prefera etre paye en monnaie stable, et donc augmentera artificiellement le prix de ses denrees en monnaie flottantes, pour decourager l achat.

                    Une monnaie qui perd de 1% par mois sa valeur, cela s appelle une inflation de 1% par mois , En effet si ta monnaie perd de sa valeur, il te faudra chercher une valeur refuge pour economiser, pour tes vieux jours, et les gens echangeront leurs monnaies fondantes contre une monnaie non fondantes, donnant a la commune leur monnaie fondante, qui se trouvera dans la merde.

                    C est n importe quoi cett idee, sans etre impoli.


                  • faxtronic faxtronic 19 mars 2010 15:27

                    comme dis l adage, une mauvaise monnaie chasse la bonne. C est exactement, les gens thesaurise ou economise non pas par plaisir d economiser, mais pour les mauvais jours (accident, plus d activite, famine, manque de ressources), mais paieront la commune avec l autre monnaie, non thesaurisable. Les prix dans la mauvaise monnaie augmentant, la commune ne pourra plus rien faire avec cette monnaie et sera oblige d augmenter le niveaux des taxes, ou bien de creer de la monnaie ex nihilo, ou bien en abandonnant cette monnaie, ou bien en interdisant toute transaction avec une autre monnaie.

                    ce dernier point, si tout ce passe bien, est viable. sauf que si il y a un pepin (une famine, une mauvaise recolte, une catastrophe), la commune et ses habitants ne possedent plus rien, car leur monnaie n est plus echangeable avec le voisin, et donc cette commune et ses habitants n ont plus qu a mourir.

                    Cela se passa de tres nombreuses fois au moyen age, car les monnaies etaient locales, manipules et donc fondantes.


                  • katalizeur 19 mars 2010 15:32

                    @ fax

                    oui c’est de l’inflation, et alors....fin des rentiers....

                    on peut aussi mesurer la richesse d’une personne par la quantité des dons qu’il effectue et non par le nombre de zeros sur son compte en banque...

                    sort de ta prison mentale et change de paradigme....tout cela sans etre impoli bien sur....


                  • PhilVite PhilVite 19 mars 2010 16:28

                    « sauf que si il y a un pepin (une famine, une mauvaise recolte, une catastrophe), la commune et ses habitants ne possedent plus rien, car leur monnaie n est plus echangeable avec le voisin, et donc cette commune et ses habitants n ont plus qu a mourir. »

                    Bah non !
                    Alors, tel Zorro sur son cheval blanc (ou noir, je ne sais plus), surgit une nuée d’ingénieurs financiers de Goldman Sachs et ...hop ! plus de dettes. Nu vu, ni connu, j’t’embrouille.

                    Et là, c’est la belle vie !!

                    Avec toute la politesse.....


                  • faxtronic faxtronic 19 mars 2010 16:55

                    Kataliseur

                    ce n est pas une prison mentale, mais toi tu vis chez les bisounours. Le monde ets mauvais car les gens sont fondamentalement mauvais, tous autant qu ils sont. Ils sont mauvais uniquement car nous sommes des individus.

                    Moi je ne suis pas rentier, et donc l inflation est un bonne chose pour moi, sauf que je ne suis pas proprietaire terrien non plus, et que par consequent je suis a la merci de ce que le cultivateur veut me vendre pour bouffer. La non inflation favorise les economies de rentiers, l inflation favorise la speculation.


                  • faxtronic faxtronic 19 mars 2010 16:58

                    « on peut aussi mesurer la richesse d’une personne par la quantité des dons qu’il effectue »

                    Peut etre sur Venus ou sur Mars, mais pas sur Terre. Nul part et jamais, dans toute l histoire humaine ce ne fut le cas, et tout porte a croire que ce ne le sera jamais non plus.

                    Tu connais l expression : « trop bon, trop con ». C est une expression vraie. Donne, donne, les gens te verront comme une machine a donner. Mais fianlement tu sera sur la paille et nul ne t aidera a ce moment, car trop bon, trop con.


                  • faxtronic faxtronic 19 mars 2010 17:05

                    inflation de 1% par mois....

                    Demande a n importe quel menagere et demande lui si une inflation de 1% par mois (12.6% par an) est une bonne chose. Tu te prendra certainement son panier (de menagere) a travers la figure.


                  • faxtronic faxtronic 19 mars 2010 17:07

                    en plus cela implique une augmentation des salaires d au moins 13% par an, sans augmentation du pouvoir d achat, et donc une instabilite des prix, et donc une impossibilite totale de controller ces prix et d eviter une surinflation, et donc c est encore la merde.


                  • gimo 20 mars 2010 09:30

                    fax 
                     «  »sur la paille «  »
                    oui dans une société de merde comme celle que nous avons 
                    kata a raison

                    mais pour votre petit cerveau  terre-a terre mesquin limité
                     ça vous dépasse et ne  peut le concevoir et Se rendre à la raison


                  • L. D. T. L. D. T. 19 mars 2010 15:41

                    Encore un anarchiste finalement ? Sérieusement atterrissez là, tout ce qui est sorti de la tête de Marx ou de Proudhon a raté pitoyablement. Arrêtez de nous bourrer avec vos utopies, vous ne faites qu’approfondir vos échecs. Le communisme comme l’anarchisme sont deux stupidités qui n’ont pas le quart de ce qui est nécéssaire pour tenir une société. Laissez tomber.
                    Mettez-vous au monarchisme, ça ca marche, et puis la société française est faite pour la monarchie de toute façon.


                    • faxtronic faxtronic 19 mars 2010 17:18

                      D apres moi il n y a qu une seule alternative a la destruction finale de notre societe par implosion : le phagocytage.

                      Nous avons pu nous developper, comme l a fait les US et comme le font la Chine en ce moment, en phagocytant un autre peuple. Nous, ce fut la colonisation. Car disons le, si la colonistaion fut positive, ce fut surtout pour la France qu elle le fut.

                      Donc bon, il nous faut redevenir une nation aggressive et militariste, et ensuite phagocyter un autre puissance, car nous avons ete vaincu economiquement.

                      Il nous reste un chose, la guerre et la Bombe, ou bien la guerre civile. C est pas du tout rejouissant, mais nous sommes condamnes a la guerre dans les prochaines annees.

                      Tous le reste est helas voue a l echec et a la guerre civile, car la decroissance et tout autre foutaise entrenaerait un declin relative du niveau des francais, ce qui entrainenera une guerre civile.

                      J ai 30 ans et des balais, je suis a l age de decider d avoir ou pas des enfants. Je n en veux pas, le monde est trop pourri. Je me sens comme un europeen de 1932, qui connait le futur et qui se demande si cela vaut le coup d avoir des gamins pour qu ils souffrent.


                      • dom y loulou dom 20 mars 2010 00:32


                         ?? smiley


                      • gimo 20 mars 2010 09:34

                        fax
                         vous etes sourtout  un LACHE


                      • pissefroid pissefroid 19 mars 2010 18:01

                        Voir jacques Duboin.

                        http://economiedistributive.free.fr/article.php3?id_article=38

                        extrait :

                        Chaque citoyen recevra de l’État une somme mensuelle fixe qui lui permettra de couvrir l’ensemble de ses besoins en matière d’alimentation, d’habillement, de mobilier, de transport, de loisirs, etc. Ce revenu social sera le même pour tous
                        (sauf pour les enfants qui ont des besoins plus importants). Bien que ce revenu soit un droit, le citoyen devra assurer en contrepartie un service social en participant à la production.


                        • FYI FYI 19 mars 2010 22:02

                          Désolé mais le coup du versement social en contrepartie travailler pour ’l’intérêt général", ça ne marchera pas.
                          Je pense plutôt qu’il faut effectivement un revenu universel fixe financé par les gains de productivité de l’humanité et ce sans contrepartie aucune, par contre tous ceux qui veulent ou peuvent travailler bénéficient de la rémunération supplémentaire liée à leur activité.
                          Pour les aspects sociaux rien n’empêchent l’Etat de les financer et donc de verser une rémunération pour toutes personnes qui veulent y contribuer volontairement, y compris pour toutes actions dites non rentables mais indispensable pour nos besoins, toujours grâce aux gains de productivité liés à l’activité humaine et à son génie inventif, en ayant pour corrolaire de détruire le travail pénible en le rendant obsolète ...
                          C’est comme pour la communauté des logiciels libres, il faut que l’Etat verse à ces personnes les gains quelles apportent à la communauté dont elle contribue indirectement ...
                          Ainsi personne n’est lézée. Celui qui veut devenir riche n’a qu’à travailler dans ce sens, les autres humbles ne seront pas au bord de la route, la créativité humaine s’exprimera beaucoup plus facilement etc .... Le travail va devenir un luxe, seul les hyperspécialistes y contribueront, et ce dans tous les corps de métiers ... on en sera là !!!


                        • l’arbre 21 mars 2010 19:00

                          Pissefroid , bonjour , d’accord , pour la participation ce seras plus difficile , alors la rendre attractive , comme devraient être les études !


                        • FYI FYI 19 mars 2010 21:42

                          Il y a un meilleur système : c’est le revenu universel.
                          Ainsi pas besoin de surveiller qui que ce soit, celui qui veut offrir comme la communauté open source le feront, tout en bénéficiant du surplus de la productivité, les autres qui travaillent, auront une rémunération supplémentaire ...
                          Voilà du gratuit sans léser personne.

                          N’hésitez pas à consulter les 2 petites vidéos de Laborde  !, c’est pas long (12 mins) et ça vous permettra de comprendre en même temps quelques principes sur la création monétaire.


                          • l’arbre 21 mars 2010 18:43

                            Bonjour FYI , d’accord avec vous , mais faut y croire très fort pour y arriver , ce n’est pas facile de tordre le cou des yennes , utopie !!!, çà arrive à marcher , faut être convainçu et convaincre les intéréssés ! amicalement l_arbre (peut être un séquoia çà vit longtemps !


                          • tinga 19 mars 2010 21:57

                            D’accord avec l’auteur, c’est simplement une question de survie ainsi que (à mon humble avis) le fait le plus marquant d’internet, la gratuité crée la plus grande richesse , le travail collaboratif, simplement avec le désir de faire avancer la communauté s’avère être d’une efficacité redoutable, l’argent mène l’humanité à sa perte, c’est une fabuleuse invention que cette valeur symbolique, inscrite sur un simple morceau de papier, mais sans doute plus du tout adapté à la complexité de notre monde d’aujourd’hui. L’utopie où la mort, c’est bien le choix que nous avons à faire.


                            • Axel de Saint Mauxe Nico 19 mars 2010 22:03

                              Ce n’est plus de l’utopie, c’est de l’rréalisme...

                              Ce genre de réflexion est du niveau CM2 ou début de 6ème.


                              • l’arbre 21 mars 2010 18:48

                                 Bonjour L’éclat , mieux vaut être utopiste , irréaliste , il en resteras toujours quelque chose !


                              • Salsabil 19 mars 2010 23:17

                                Bonsoir Caleb,

                                Belle utopie qui semble irréalisable si l’on tient compte de la nature profonde, naturelle, instinctive de l’humain. Il est son propre ennemi et ceci est inévitable et redondant au fil de l’histoire.

                                Je ne vois aucune solution autre, concernant votre proposition que la concentration à un niveau local, qui serait déjà probablement délicate à gérer. Ce principe existe d’ailleurs par le biais des SEL. Ca marche plus ou moins... Et on court le risque non négligeable d’une forme de « communautarisme » pouvant rapidement devenir malsain.

                                J’ai lu un post tout à l’heure qui faisait référence au revenu universel. Je ne comprends pas que cette idée ne fasse pas suffisamment son chemin. C’est pour l’instant LA solution ! C’est l’intermédiaire évident avec une autre forme de société.

                                Comment voudriez-vous que chacun modifie totalement son système de vie de manière assez brutale ? Comment mettre de côté l’aspect économique, financier, matérialiste, superficiel, productiviste, concurrentiel (en tous points) de notre société actuelle ?

                                Le faire de manière radicale, amènerait forcément une réaction violente.

                                L’évoution doit se faire dans les esprits d’abord, pour pouvoir affronter ce qui va nous tomber dessus (et qui a déjà commencé). Apprendre, ou réapprendre, les bases mêmes de l’existence tout en les alliant au progrès que nous avons pu réalisé.

                                Il faut à mon avis, beaucoup de tact, de communication honnête, et d’apprentissage de ce que nous avons perdu.

                                Votre projet est éminamment respectable, encourageant, enthousiasmant même, mais il mérite une foutue organisation et une réflexion préalable longuement pesée. 

                                Cordialement.


                                • Tiberius Tiberius 20 mars 2010 00:23

                                  Il y a une chose qu’il faut que vous compreniez : Le capitalisme n’a pas de père comme le marxisme. Il ne nous a été imposé par personne en particulier. Il s’est imposé spontanément comme un ordre naturel des choses. Si les hommes étaient naturellement enclins au don de soi, s’ils aspiraient par nature à ce modèle gratuit que vous décrivez, eh bien vous ne seriez pas en train de vous demander comment lui donner vie, car c’est lui et non pas le capitalisme qui se serait spontanément imposé.

                                  Le but de la vie en société est d’amener les individus à travailler pour leurs semblables (en société, on est pas censé vivre comme des lions chacun dans son coin). Mais pour amener les hommes à travailler pour leurs semblables, eh bien ce n’est pas pas simple ! Car l’homme est une créature intelligente qui ne fait jamais rien sans raison. Or il n’existe que deux raisons qui puissent l’amener à travailler pour autrui : c’est l’amour de son prochain ou l’amour de lui-même. Dans une société régie par l’économie de marché, le boulanger ne fait pas du bon pain par amour d’autrui, mais par amour de lui-même. En effet, si son pain est exécrable, ses clients iront voir ailleurs et lui n’aura plus un sou.

                                  Alors, si vous voulez concevoir un nouveau modèle de société, vous devez garder à l’esprit qu’il faut nécessairement commencer par imaginer un nouveau moyen d’utiliser l’égoïsme, la propension de l’homme à agir dans son propre intérêt , ceci afin de l’amener à agir dans l’intérêt d’autrui. Vous pouvez bien sûr préférer vous appuyer sur l’altruisme pour soutenir l’action de l’homme, mais dites-vous bien que l’amour que l’homme pourrait porter à ses semblables n’équivaudra jamais celui qu’il porte à sa propre existence et l’action qui découlera de l’altruisme n’aura jamais la même ampleur que celle qui découlera de l’égoïsme. Un exemple : Par égoïsme, l’homme bâtit des empires économiques colossaux. Par altruisme, l’homme offre de maigres soupes aux SDF en hiver. 

                                  Donc, si vous choisissiez l’altruisme pour unique soutien à l’activité dans votre société idéale, préparez-vous à vivre dans un monde de pénuries.


                                  • gimo 20 mars 2010 10:18

                                    Friedrich
                                    Nietzsche DISAIT l’être humain se plait  et se complait 
                                    de vivre en société à condition que ce soit un jeu de dupe

                                    est ce que lhomme n’est pas capable de de faire autrement !!!!
                                    avec toute sa morale il est encore un simple animal*

                                    pauvre humain


                                  • l’arbre 21 mars 2010 18:54

                                    Bien pensé Tibérius (,bonjour ), mais ce n’est pas une raison pour ne rien faire , subir le joug !parlos en , avançons des idées , cela aideras les intéréssés à réagir , sur pas d’altruisme ; du PARTAGE !!!


                                  • Jean-Louis Le Blais 22 mars 2010 09:55

                                    Comme si il n’y avait que notre « monde » au monde !

                                    ëtes-vous sur qu’il n’existe pas d’autres formes de société sur cette planète ? Je pense qu’il faut lever les yeux de temps, ça ne nous ferait pas de mal...

                                    Quand au capitalisme qui s’est « imposé tout seul, comme un ordre naturel des choses »... !!
                                    Il faudrait revoir votre histoire, cher tiberius (avec tout le respect que je vous doit)... Ou en tout cas la (re) voir plus en profondeur...
                                    On est tellement endormi qu’on ne voit même pas CEUX qui nous dirigent...


                                  • Tiberius Tiberius 22 mars 2010 11:48

                                    @ Jean-Louis Le Blais

                                    Le capitalisme n’a pas de père, il est le fruit de l’évolution et l’expérience collective. Si vous ne me croyez pas, essayez donc de me trouver le nom de son inventeur.

                                    Ceci dit, l’invention de la monnaie remonte à si loin qu’on ne pourrait dire qui en a eu l’idée le premier. Même les Mayas qui n’étaient pourtant pas en contact avec les Européens avaient inventé la société marchande. C’est donc une évolution naturelle de l’humanité qui nous conduit par le fruit de l’expérience à ce modèle économique. Et il faut beaucoup de prétention à l’auteur de l’article pour s’imaginer qu’il peut à lui tout seul remettre en question des milliers d’années d’évolution humaine. Le plus grands théoriciens libéraux pourtant auréolés de leur prix Nobel ne font qu’entrapercevoir la complexité du système économique. Alors vouloir le rebâtir à notre convenance, c’est plus que de l’arrogance, c’est de la vanité.



                                  • Jean-Louis Le Blais 22 mars 2010 12:15

                                    Il n’y a sans doute, certes, pas UN inventeur en personne, cependant il s’agit d’UN mode de pensée, unique, propre à notre (doit-on dire « nos » ?) sociétés occidentale...
                                    Ce que je voulais juste dire, c’est qu’il existe de multiples autres façons de fonctionner dans le monde ; si on regardait de plus près les nombreuses sociétés dites « primitives », on pourrait en trouver de nombreux exemples.
                                    Celles-ci ont été soit détruites, soit fagocités par notre univers occidental, qui de toute façon, où que l’on se tourne, fonctionne toujours sur peu ou prou sur du capitalisme.
                                    Mais ce n’est pas pour autant que nous représentons toute la nature humaine dans son ensemble.
                                    Cetes, comme notre mode de fonctionnement est basé sur la domination, nous écrasons ces autres sociétés, mais elle existent pourtant bel et bien, et pour peu qu’on les laisse tranquille, fonctionnent dans la paix et la prospérité... Ces deux derniers mots vont surement vous étonner, mais je vous invite, par exemple à vous intéresser de très près aux civilisation de l’amazonie (je n’ai pas de titre de bouquin en tête, là, à brule pourpoint !)... de nombreuses fonctionnent sans argent, sans guerre, et ont un régime alimentaire que beaucoup d’entre nous pourraient leur envier, ainsi qu’une espérence de vie et une absence de cancer propres à nous laisser pantois !!


                                  • Tiberius Tiberius 22 mars 2010 16:59

                                    @ Jean-Louis Le Blais

                                    Il n’existe pas de multiples modèles, il existe simplement et comme vous le dites vous-même, des sociétés plus primitives que d’autres. Mais le fait de ne pas avoir su inventer la monnaie ou l’écriture ne fait pas de ces sociétés les détentrices d’un modèle de développement original dont nous pourrions nous inspirer. Leur modèle était autrefois le nôtre, il est le B-A-BA de notre édifice économique et à moins de marcher sur la tête, on ne saurait le prendre pour sommet.

                                    Les Aztèques sans avoir eu le moindre contact avec des Occidentaux avaient donné naissance à une société marchande très développée, preuve que l’invention de la monnaie et du commerce fait parti de l’évolution naturelle de l’homme au même titre que l’invention du langage ou de l’écriture. Le capitalisme n’est pas le fait de la pensée d’un seul homme mais le résultat du développement et de l’expérience cumulée de centaines de millions d’humains durant des millénaires. C’est un travail qui dépasse largement la portée d’un seul homme et prétendre le remettre totalement en question, c’est de l’arrogance, de la vanité ! J’espère que vous vous en rendez compte.


                                  • Jean-Louis Le Blais 22 mars 2010 18:02

                                    Cher Tiberius,
                                    tout le début de votre réponse montre qu’il y a plein d’aspect de la vie humaine sur terre que vous devriez peut-être creuser (surtout, ne prenez pas mal mon propos ; il n’est nullement moqueur ou quelque chose du genre)...
                                    Je connais personnellement quelqu’un qui est allé passez 3 années en amazonie, avec je ne sais plus quel peuple, et il vous assurerait mieux que moi qu’ils ne sont en rien primitif ! Primitif n’éatait, dans mon message, qu’une appellation, un terme générique qu’on utilise trop souvent et n’importe comment...
                                    Développer ce qu’il m’a raconté de sa vie là-bas serait 10 fois trop long ici, mais... comment dire... Rien de commun avec ce qu’on peut imaginer à notre échelle... Il faut tenter de les comprendre et faire le chemin vers eux (au sens figuré) pour se rendre compte qu’il sont certainement au moins aussi imaginatif que nous... oui, au moins !
                                    Ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas inventé l’ordinateur qu’il ne le sont pas ; ils ont simplement pruis un autre chemin, et abordé leur relation avec la nature d’une tout autre manière que nous... Je pense qu’ils sont en relation réciproque avec la nature, alors que nous sommes en domination - ou en concurence - avec elle...
                                    Pour moi, en tout cas, il existe bien différents chemin que l’on peut prendre, et certain l’ont pris ; et pas parce qu’il ne « savait pas », mais au contraire en connaissance de cause, et en sachant que ce chemin les protègent eux, autant qu’il protège la nature qui les fait vivre (et réciproquement pourrait-on dire ! smiley)


                                  • Tiberius Tiberius 22 mars 2010 19:35

                                    @ Jean-Louis Le Blais

                                    Allons bon ! C’est vous qui évoquez le cas des Indiens d’Amazonie, moi je n’en ai pas parlé. Je suis Antillais et je connais assez bien cette région du monde.

                                    Cela dit, comprenez-moi, ce n’est pas parce qu’une civilisation affiche un retard considérable sur le plan du développement économique, qu’il faut en déduire qu’il en est forcément de même dans tous les domaines, notamment en ce qui concerne la spiritualité. 

                                    L’Antillais que je suis pourrais vous parler du Vaudou. C’est la religion d’un peuple qui n’a su inventer, ni l’écriture, ni la monnaie, ni même la roue. Et les gens qui ne connaissent rien au vaudou diraient que c’est de l’animisme, une forme bête et primitive de religion. Or ce n’est pas vrai et je peux vous dire qu’il n’existe pas sur Terre de religion plus fascinante intellectuellement comme spirituellement que celle-là.

                                    Les Vaudou sont persuadés que l’homme ne peut percevoir l’Univers dans son entier ceci parce qu’il y en a une partie qui lui échappe non seulement par la vue, mais aussi et surtout par l’entendement. Et comme ils ne peuvent décrire par la pensée ce qui ne peut l’être par nature, alors ils le font au moyen de métaphores, toute une construction mythologique qui n’a pour but que de rendre accessible à la compréhension humaine une réalité transcendante. Et dans cette autre réalité, une maison dont toutes les portes et les fenêtres sont fermées, reste malgré tout ouverte sur le dehors. Et un Vaudou fort de la science que ces ancêtres ont acquise de cette réalité cachée prétend pouvoir s’introduire chez vous. Il croit pouvoir vous atteindre sans vous toucher, il croit que l’espace entre le corps de l’animal et le sien n’est qu’une illusion et qu’il peut s’introduire dans un oiseau ou un chien pour s’approcher de vous sans attirer votre attention. Derrière la caricature de la petite poupée, se cache en réalité la science d’un univers parallèle que des siècles avant les Occidentaux, les Vaudou avaient imaginé et exploré (si éventuellement il existe) !

                                    Vous voyez, ce n’est pas parce que l’on a accumulé du retard dans son développement économique qu’il ne nous est pas permis de prendre de l’avance dans un autre domaine comme celui de la spiritualité. Or le vaudou est bien plus complexe et fascinant que ne peuvent l’être le Catholicisme ou l’Islam. Ce qui ne change rien au fait que le peuple qui a créé le Vaudou (antillais) a pris sur le plan économique un énorme retard sur l’Occident.


                                  • Jean-Louis Le Blais 23 mars 2010 08:57

                                    Tiberius :

                                    Peut-être me suis-je alors mal exprimé, mais je partage absolument ce que vous dites immédiatement ci-dessus !!! (même si je ne partage pas ce que vous dites un peu plus haut !)
                                    Je n’ai jamais prétendu qui quiconque était « en retard » sur tel autre ; mais simplement que chacun choisissait (pouvait choisir, en tout cas) des voies différentes...

                                    Très intéressant en tout cas, ce que vous expliquez sur le Vaudou.

                                    Concernant l’Amazonie, je ne l’évoque que parce que je connais quelqu’un qui y a vécu ; je n’y ai pas, moi-même, d’expérience de vie, et ne prétend détenir à son sujet aucune vérité !
                                    Je m’y suis néanmoins beaucoup intéressé, par le biais de bouquins, suite à ce que cet ami, qui a passé 3 ans, m’avait raconté, et je dois dire que c’est ce qui m’a convaincu qu’il y avait d’autres voies possibles, en tout cas pour qui voudrait - ou pourrait - les emprunter...

                                    Bien cordialement,

                                    JLB


                                  • Jean-Louis Le Blais 23 mars 2010 09:01

                                    Néanmoins, si vous considérez que l’occident est en avance économiquement, là je ne partage plus du tout votre point de vue !!
                                    Je trouve que nous nous sommes fourvoyé dans une telle voie que nous sommes en train de nous enterrer nous même - et plus grave, d’y entrainer les autres avec nous... !

                                    Et je ne peux pas me résoudre à considérer cela comme un « progrès » ou une « avance » sur les autres...


                                  • Tiberius Tiberius 23 mars 2010 16:59

                                    @ Jean-Louis Le Blais

                                    Si nous explorions le passé de l’Europe, nous pourrions facilement trouver le moment où rien ne distinguait les peuples de ce continent, dans l’harmonie de leur rapport à la nature et leur spiritualité, de ces civilisations primitives qui vous inspirent. Et il est probable qu’un observateur lointain aurait pu en les observant commettre l’erreur de penser que ces hommes suivaient une de ces voies alternatives dont vous parliez. Pourtant, il n’en était rien, car la voie en question n’était rien d’autres que celle sur laquelle les Européens cheminent encore mais bien plus loin en avant. 

                                    L’histoire nous a montré que quand des peuples commencent à voir dans le passé un idéal d’avenir, c’est qu’ils sont confrontés dans leur développement à un tournant dont dépend l’avenir de leur civilisation et qu’ils ne savent malheureusement pas comment le négocier. Alors de désespoir, ils se tournent vers le passé en quête de solution et... c’est là que commence la décadence.


                                  • Salsabil 20 mars 2010 00:31

                                    Bonn réflexion, Tiberius. Constat sans appel de la nuture même de l’Homme... Blurp !


                                    • Salsabil 20 mars 2010 01:04

                                      Oooops, nature, pardon ! smiley


                                      • L. D. T. L. D. T. 22 mars 2010 01:03

                                        Utopie, utopie... Quand vas-tu cesser d’empoisonner notre vie politique de ton fiel aussi aveuglant qu’intouchable....

                                        Quand je pense que toute ma vie, de ma famille à mon entourage, des gens qui pensaient un peu comme moi ou ceux qui étaient mes plus totaux ennemis, jamais un seul n’a osé me proposer Dieu comme solution à nos problèmes sous prétexte qu’il était illogique et indiscutable, et aujourd’hui je vois combien cet indiscutable et illogique création humaine, Dieu, peut se retrouver sous d’autres formes...

                                        « La religion c’est le dogme et la foi. Des règles, des principes et une croyance en ceux-ci font d’un homme un fidèle ». Entre le Dieu des chrétiens, celui des musulmans, ou même une vision de Dieu non-abrahamique et vous, messieurs si fiers de porter vos utopies en étendard, mon choix est fait, si tant est qu’un jour j’aie vraiment besoin de croire en quelque chose.


                                        • « O » 22 mars 2010 06:52

                                          Notation des citoyens et goulag aussi ? MDR !

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès