Laïcité : Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire
Laïcité : Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire pour un inculte personnage comme moi.
En fait, ce qui m’intéresse n’est pas la définition en soi de laïcité, mais plutôt la compréhension intuitive que l’on peut en avoir lorsqu’on en entend parler.
Un peu d’introspection « j’en pense quoi ? En ai-je une vision partagée ou pas ? » Au fond je ne sais pas.
On en entend beaucoup parler, mais ceux qui en parlent, prennent ils le temps d’écouter la perception silencieuse de chacun. Pas sûr, parce que bien souvent j’ai du mal à établir les relations de causes à effets des arguments développés au nom de laïcité.
Lorsque j’entends parler de laïcité, je vois un outil abstrait, qui à mes yeux se doit de jouer un rôle de séparateur entre le pouvoir spirituel et le pouvoir institutionnel.
Ce n’est pas une religion, c’est une sorte de code de bonne conduite qui est censé permettre une paix dans la vie de notre société.
La laïcité : Est-elle égale, au-dessus, en-dessous des religions ?
Pour pouvoir situer les choses faut-il encore pouvoir définir leur nature.
Ma perception de cette question est, que la laïcité est en fait un catalyseur qui permet l’émulsion, dans la paix, des échanges, sociaux, culturels, religieux et autres, enfin de tout ce qui forme notre société.
Ce catalyseur trouve sa nature profonde, son esprit, dans le texte des droits de l’homme.
L’esprit des droits de l’homme est à la laïcité ce que les dix commandements sont aux religions.
Ma compréhension de la chose m’invite à une très grande prudence, j’y vois une adaptation sociétale propre à la culture des gens de France de l’époque de la révolution Française, dans un esprit de prolongement des valeurs spirituelles fondamentales chrétiennes.
Le procès d’intention alors fait au clergé est un épisode qu’il faut totalement dissocier de la dévotion populaire.
Révolutionnaires certes, mais tout de même tombé dans la marmite dès le plus jeune âge, on n’efface pas, plus de 1200 ans de culture chrétienne commune d’un coup de baguette magique.
La notion de laïcité est pour moi, extrêmement emprunte, de cette culture, et elle se traduit par une notion bien particulière au monde chrétien, que l’on ne retrouve pas dans toutes les autres religions.
Le concept chrétien est intemporel. Il est impossible au pouvoir de s’approprier la religion pour la modifier par des évènements temporels à sa convenance. C’est une sacrée contrainte pour le pouvoir, s’il perd l’appui spirituel qui le légitime, il perd la reconnaissance des peuples et se met en grand danger.
L’esprit des droits de l’homme est du même ordre, on y parle de droits inaliénables, sacrés, de principes simples et incontestables, ces textes ont été écrits pour être compris de tous, comme les dix commandements.
DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME
ET DU CITOYEN DE 1789
Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée Nationale, considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des Droits de l’Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’Homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les Membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs ; afin que les actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés ; afin que les réclamations des Citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous.
Il m’apparaît depuis un certain temps, que nos gouvernements successifs, érigent la laïcité comme étant la religion d’état au prétexte, de la reconnaissance des droits de certaines minorités, culturelles, religieuses prétendues comme étant inégalitairement traitée dans notre beau pays de France.
Le fait est que ces inégalités relèvent d’interprétation revendiquées par des personnes qui ont une perception idéologique, culturelle ou religieuse, non compatible avec l’esprit des droits de l’homme, car elles acceptent l’inclusion du temporelle dans leur croyance.
Et là un très grand danger naît, et il est de taille car d’ordre moral et spirituel.
En donnant écho, sous forme maligne, de la pertinence des revendications, en les excluant de l’esprit des droits de l’homme, les gouvernements place la laïcité au rang de religion, et accepte l’inclusion du temporelle comme étant une valeur établie multi religieuse (par soucis d’égalité bien entendu).
Ils œuvrent aux intérêts de minorité dont l’éthique n’a rien à voir avec la conception de l’esprit laïque originel. Des lois qui s’opposent aux principes fondamentaux de la constitution, sont votées.
Par le forçage médiatique, la communication intensive, nourrie de l’émotionnel contextuel, les peuples sont trompés, ils adhèrent dans la grande majorité par pulsions contextuelles émotionnelles, sans vraiment pouvoir se poser les bonnes questions, les simulacres de débats ne visant qu’à noyer le poisson.
En ouvrant cette porte, à terme, des modifications des textes des droits de l’homme sont modifiées, ignorés ou réinterprété à la sauce gouvernementale.
Je suis Charlie en est un exemple sublime, qui aboutira à faire passer la loi du renseignement, bien que l’article 12 des droits de l’homme condamne sans ambiguïté possible ce type d’usage.
Mais des exemples il y en a bien d’autres, je pense que vous les trouverez tout seul.
Mais ce n’est que mon interprétation de la laïcité au travers de mon vécu, sans trop me poser de questions.
Exosphene
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