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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Le tueur était une femme

Le tueur était une femme

Non, il ne s’agit pas du titre d’un roman d’Agatha Christie. L’actualité récente nous porte à réfléchir à la place des femmes dans notre société. Leur accès au pouvoir politique tout comme leur participation aux violences criminelles semblent se développer.

En décembre, Joël de Rosnay écrivait, en conclusion d’un article paru le 15 décembre dernier sur AgoraVox :

L’intégration des valeurs féminines dans un monde de pouvoirs et de conflits créé par les hommes peut en effet contribuer à renouveler radicalement l’imagination politique. Les valeurs féminines peuvent aider à dégager le leadership politique de la concentration de puissance ou de richesse sur lesquelles il fonde généralement sa légitimité à affranchir le pouvoir politique de l’utilisation de la violence en tant que manifestation de son autorité ; à le séparer du contrôle de moyens destructeurs, technologiques ou militaires.

En arrivons-nous réellement à ce scénario où des valeurs féminines se développeraient et pèseraient ? Je n’en suis pas sûre. En France tout du moins, j’ai plutôt l’impression que les femmes ne sont toujours pas reconnues pour leur valeurs féminines mais contraintes de viriliser leurs comportements, parfois par l’usage de la violence, sinon pour accéder au pouvoir, du moins pour gagner une reconnaissance sociale. Certains faits récents relatés dans la presse, les casseuses, les complices des barbares, la tueuse, poussent à croire que des comportements de plus en plus violents se développent chez les femmes, et que les fantasmes des Nikita ou autres Lara Croft deviennent réalité. Certes, Mary Shelley avait seulement vingt ans lorsqu’en 1817 elle achevait Frankenstein, ce roman qui décrit la défaite d’une créature sans mère, devenue violente par manque d’amour. Ce n’est pourtant pas ce message originel que la majorité aura conservé.

Je pense qu’il y a confusion de genres, le pouvoir ne s’acquiert pas nécessairement par la violence, en particulier pas par la violence verbale.

Récemment, quelques pays ont vu l’avènement de femmes au pouvoir.

En Nouvelle-Zélande, premier pays à accorder le droit de vote aux femmes en 1893, Margaret Wilson a été nommée présidente de la Chambre des représentants en mars 2005. Non seulement elle devenait la première femme à atteindre ce poste, mais elle permettait en outre à des femmes de tenir tous les postes gouvernementaux les plus importants.

Gouverneur-général, Première ministre, "Chief Justice" de la Cour suprême et présidente de la Chambre des représentants. En 2005 encore, Ellen Johnson-Sirleaf est élue à la présidence du Libéria le 8 novembre, elle devient ainsi la première femme chef d’Etat en Afrique. Le 22 novembre, Angela Merkel est la première femme élue chancelière allemande. Michelle Bachelet a remporté la présidentielle le 15 janvier au Chili. En Finlande, Tarja Halonen a été réélue présidente le 29 janvier dernier. Les femmes finlandaises ont le droit de vote depuis 1906. N’oublions pas de mentionner Gloria Macapagal-Arroyo, présidente des Philippines, élue en 2001, puis réélue en 2004.

Euphorie de suffragette ?

Dans le même temps, en France, Safia Otokoré, élue auxerroise, s’est vu retirer ses délégations d’adjointe au maire, et certaines dissensions au sujet de la place des femmes et de la parité dans les partis français sont apparues au premier plan de la scène politique. Ainsi, en 2005, la France restait au 74e rang des pays pour la représentation des femmes au Parlement (21e sur 25 en Europe). Moins de 7% des maires de communes de plus de 3500 habitants sont des femmes.

Le pouvoir n’est donc plus nécessairement masculin ; pourquoi la France est-elle si en retard ?

Tout d’abord, on peut essayer de cerner les valeurs spécifiquement masculines. Le terme vir en latin signifie « adulte mâle » , il a donné en français les termes virilité et vertu .

Sur Wikipedia on lit :

La virilité par excès : la violence (et non l’agressivité ce qui est différent), la bêtise dans les actes et la lourdeur de pensée, la vanité masculine de dominer, d’être le plus fort, etc., l’incapacité à reconnaître ses erreurs, surtout devant une femme, et le refus d’admettre quelque aspect que ce soit de sa personnalité qui pourrait être "faible" (absence de pitié, d’indulgence, dureté inhumaine, etc). L’excès de virilité rapproche ainsi l’homme de la bête, lui confère un caractère proprement bestial.

La vertu signifie la force, le courage, la résolution appliquée au bien. Cette question des formes d’expression de la force, vertueuses ou violentes, est essentielle. Elle est induite par nos valeurs, et principalement véhiculée par le langage.

En allemand, la notion de puissance, rapport de force ou plus exactement d’énergie/temps, est effectivement utilisée, mais on a préféré l’usage du terme power (plus proche du sens du pouvoir politique) au terme Leistung qui décrit la performance physique. Ainsi est né le terme Powerfrau

(Kraftfrau, ça fait un peu « femme de trait » !).

L’accès au pouvoir est certainement conditionné par le « sexisme » du langage. Ce sexisme s’exprime non seulement dans les règles du langage -en finnois, les deux genres, féminin et masculin, sont désignés par un même pronom - mais aussi dans la fréquence d’usage des propos machistes, ou, à l’inverse, de néologismes qui confèrent une force, une puissance à certaines femmes qui, étymologiquement parlant, n’en ont pas ou que peu. Bien sûr, ces raisons linguistiques ne sont pas les seules en cause.

Comment ne pas remarquer également une certaine corrélation entre l’accès au pouvoir et l’ancienneté de l’obtention du droit de vote des femmes ?

Les Françaises de plus de 80 ans, ayant obtenu le droit de vote en 1944, représentent 7% environ des électeurs en France. Bien que ces femmes votent assez peu, on peut imaginer que certaines soient particulièrement motivées par l’élection d’une présidente en France. Quant aux plus jeunes, elles pourraient elles-mêmes être tentées. Le développement de leur présence sur Internet pourrait jouer un rôle majeur dans la campagne présidentielle. Elles constituent d’ores et déjà 54% des blogueurs .

Espérons alors que les avancées tant recherchées dans l’égalité des sexes se réaliseront au travers de valeurs pacifiques et démocratiques, et non par l’adoption de valeurs masculines par une minorité de femmes devenues puissantes.


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32 réactions à cet article    


  • jco4667 (---.---.61.175) 11 avril 2006 13:04

    Votre article a le mérite d’attirer l’attention sur la problématique de l’intégration féminine en univers amsculin, après 40 années de militantisme et de combat associatif comme culturel dans notre beau pays.

    Pourtant je pense que cette intégration est pour partie un échec. Vous avez raison de dire que les femmes ne féminisent pas le pouvoir mais se masculinisent à son contact (décidément corrupteur). J’ai pu constater dans de nombreuses entreprises le glissement vers un exercice excessif des attributs de pouvoir par des femmes qui se sentent toujours en compétition et veulent rivaliser avec les hommes au risque d’en faire trop (hystérie ?). Or rivaliser de connerie, d’intolérance, d’autoritarisme, de mauvaise foi, de jugement hâtif, d’affirmation brutale de soi, ce n’est pas forcément une démarche très constructive. A force de vouloir devenir hommes, elles perdent les qualités fondamentales de leur féminité. Par exemple, il est probable que seule Thatcher aurait pu faire ce qu’elle a fait en GB. Un homme aurait eu plus de scrupules.

    Il ne s’agit bien évidemment pas de coller les femmes au foyer et les mecs au bureau. Il y a une place pour les femmes en politique et aux postes de direction. Il faudrait simplement que la pratique change avec le sexe. Pourquoi ne pas maintenir chacun dans une économie d’avantages comparatifs à la Ricardo, l’homme et la femme étant amenés à développer au mieux ce qui leur est propre dans un objectif de complémentarité et non de compétition ?


    • Agnès (---.---.234.241) 11 avril 2006 13:17

      Evidemment, c’est plus facile d’écrire un tel article lorsqu’on est une femme !


    • jco4667 (---.---.61.175) 11 avril 2006 13:30

      Ce qui me fait rire, c’est que les femmes disposent déjà de pouvoirs auxquels les hommes ne pourront jamais prétendre. Elle donnent la vie, peuvent subvenir à leurs besoins et (depuis peu et c’est une TRES grande victoire) elle maîtrisent leur sexualité. En ce sens, elles ont une position plutôt enviable face à ces pauvres mâles qui s’échinent (sans succès) à se trouver une raison d’être depuis qu’ils ne chassent plus le mammouth dans les collines glaciaires smiley. Certes, tout est perfectible, mais apporter un peu de douceur dans un monde de brute semble plus prometteur qu’en remettre une couche.


    • Agnès (---.---.234.241) 11 avril 2006 13:55

      On en revient au titre. Tiens, quelqu’un m’a mis une zoulie photo !


    • yayam (---.---.210.190) 12 avril 2006 01:02

      félicitations pour l’article Agnès que je ne trouve pas plus facile de la part d’une femme, cet autre sexe indispensable à l’homme et non le deuxième sexe décrié par Simone de Beauvoir. Mais elle avait raison Simone d’en appeller aux consciences de son époque car le 20ème siècle nous a prouvé qu’il était grand temps que l’humanité donne sa place aux êtres les plus sensibles et les plus respectueux de la Vie terrestre ! Quoiqu’il en soit je pense que les mouvements féministes post-68 sont aussi rentrés dans une logique de conflit face au conservatisme de cette époque et il reste encore des réflexes guerriers mais contre-natures dans cette conscience féminine à l’aube de notre nouveau siècle si délicat. La condition des femmes est trés précaire dans le tiers-monde qui s’apauvrie et qui perd ses racines sociales et beaucoup reste à faire pour protéger les mères, les femmes et les filles dans tellement de pays. Les hommes doivent tout mettre en oeuvre pour que la planète globalisée soit organisée sur des rapports de respect et de complémentarité entre les 2 seuls sexes que la vie permet. c’est la responsabilité des hommes de s’associer désormais aux femmes conscientes de leurs valeurs féminines, pour que nous sortions tous des logiques viriles qui souvent aveugles les décisions sur des perspectives vitales comme l’éducation de la jeunesse ou tout autre sujet. Le hic, s’il y en a un, c’est que j’ai le sentiment déçu que nos contemporaines sont encore assez peu nombreuses à avoir pris conscience de la nécessité qu’elles ont de devoir s’investir dans les responsabilités globales qui nous incombent. Je le dis car je suis souvent taxé à tord de machisme lorsque je formule des pensées telles que les femmes ne sont pas des hommes et vice versa. C’est tendu mais je garde espoir, c’est même toujours ce qui me viens en premier à chaque fois je pense le monde avec une femme.


    • paslyon (---.---.159.233) 11 avril 2006 14:18

      tiens, une petite info au passage..je viens de me pencher sur le profil des 3000 (un peu plus) rédacteurs d’agoravox. Lettre A : 57 profils et seulement 9 femmes. J’ai pas pris le temps de compter tous les profils mais y aurait il un complexe de la part des femmes pour qu’elles ne prennent pas plus la parole ? Bon, je sais bien, il n’y a pas qu’internet dans la vie. Mais quand je vois comment certains hommes politiques nous utilisent en vue des élections (conf site agora-elles.fr), je dis haut et fort : exprimez vous mesdames !


      • Agnès (---.---.234.241) 11 avril 2006 15:37

        Les femmes surfent peut-être sur www.caf.fr ! C’est aussi un peu pour cela que j’ai écrit cet article, pour que nous soyons plus nombreuses sur la média citoyenne. Tu peux expliciter ? Je n’ai pas suivi le lien vers agora-elles.fr


      • Agnès (---.---.248.1) 13 avril 2006 16:23

        En 2005, l’EIAA évalue le temps passé en ligne à 11 heures par semaine pour les hommes contre 9 heures seulement pour les femmes. Le temps consacré à la Toile par les femmes a toutefois augmenté de 63 % ces trois dernières années, contre 54 % pour les hommes. L’EIAA estime donc que si cette tendance se poursuit, la gent féminine passera plus de temps en ligne en 2007 que les hommes. L’étude montre aussi que les françaises passent davantage de temps en ligne que toutes les européennes avec 11,4 heures de connexion par semaine.

        Les jeunes femmes et les mères de famille sont les principaux moteurs de cette croissance. Ainsi, en France, 77 % des 16-24 ans utilisent Internet une fois par semaine, tout comme 68 % des jeunes actives et 58 % des mères de famille.


      • Stephane Klein (---.---.101.8) 11 avril 2006 14:52

        Toujours le meme discours de responsabilisant : si les femmes n’ont pas la place qu’elles devraient avoir selon certain(e)s c’est a cause des vilains paleo-machos phalocrates scleroses. Car soyons-en surs, les femmes font les choses mieux que les hommes, c’est une evidence !

        Desole mesdames et messieurs autoflagelleurs, la connerie est la chose la mieux partagee dans ce monde, y compris par la gente feminine.

        Et j’abonde le post precedent et l’etend a toutes la societe. Parmi les les contributeurs de ce site, combien de femmes ? Parmi les entrepreneurs combien de femmes ? Certes celles-ci n’ont pas ete avantagees par la nature puisque la chance qu’elle ont de donner la vie (et d’etablir une relation avec l’enfant qu’aucun homme ne pourra egaler) impose d’en fair pâtir leur carriere. Il existe cependant des contre-exemples eclatant de reussite personnelle et professionnelle, de Madeleine Albright a la president Bachelet en passant par notre Segolene nationale.

        Au final cette histoire de parite me choque enormement. Parce qu’une femme deboule sur la scene, il faudrait qu’un homme qui serait competent (et ca existe !) cede sa place a cette femme ?

        Faisons la meme chose dans les entreprises . Ainsi, moi qui ait tout risque pour creer la mienne, je serai contraint de ceder ma place a une femme qui n’aurait pas leve le petit doigt pour meriter son poste.

        Revenons a un peu de bon sens : combattons le machisme, donnons aux femme leur chance, faisons nous les hommes, un travail sur nous-memes pour eradiquer nos vieilles manies mais foin de la parite !


        • Agnès (---.---.234.241) 11 avril 2006 14:58

          D’autant plus que la parité, là où elle a été instaurée : (scrutin de liste), ne me semble que formelle : Soit élue et tais-toi ! Une bonne partie de femmes politiques ne me semblent être que des potiches, dont l’absence d’ambitions seule justifie leur présence sur les listes ! C’est méchant ça !


        • Agnès (---.---.234.241) 11 avril 2006 15:04

          Moi je suis assez d’accord avec Stéphane, c’est le problème de la discrimination positive, ça part d’une bonne intention, mais ça a ses limites. Pour moi, un vrai travail sur l’égalité des chances, des encouragements aux minorités à accéder à des fonctions où elles sont sous-représentées c’est bien. Imposer des quotas, c’est ridicule, et ça a des effets pervers, puisque ces minorités « parachutées », si elles n’ont pas la volonté sont tout simplement manipulées.


        • Marsupilami (---.---.167.187) 11 avril 2006 15:04

          « La femme serait vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente ». Françoise Giroud.

          Houba houba !


          • yayam (---.---.210.190) 12 avril 2006 01:09

            faute ! Demian tu n’es pas une femme mais un plaisantin ! Mam’ Giroud souhaite simplement qu’on reconnaisse les lacunes d’une femme en fonction de sa responsabilité avérée. Elle nous parle de RESPECT, et elle veut que l’on s’éloigne des plaisantetries des plaisantins ;)


          • yayam (---.---.210.190) 12 avril 2006 01:16

            et il se peut que les femmes reprennent toutes leurs forces et valerus féminines au moment même où les hommes reprendront une position masculine digne de ce nom...loin de leurs déguisements de cow-boy, leurs blousons de bikers, leur gomina ou autre mascara pour d’autres. Bref, qu’elle soient enfin certain de pouvoir nous faire confiance. Pour ma part, mesdames, je vous dis, aprés vous...


          • paslyon (---.---.159.233) 11 avril 2006 15:42

            désolée ca doit être www.agora-elles.com ou alors va sur le site d’ l’ump y a un lien direct


            • Agnès (---.---.234.241) 11 avril 2006 16:02

              Oui effectivement, ça fait penser à un remake de magrossesse.com. Bonne idée de les avoir parquées dans leur site. Au moins elles ne polluent plus le discours officiel.


            • Thucydide (---.---.101.8) 11 avril 2006 16:36

              Tu me piques mes répliques, Marsupilami ! D’une manière générale, je trouve qu’elle s’applique bien à une certaine personne pour laquelle la parité féminine sert de principal argument électoral en ce moment.

              De ce point de vue, je suis bien en accord avec l’article, il est clair que pour réussir en politique ou en affaires, les femmes sont souvent -mais pas toujours, heureusement- obligées de fonctionner comme des mecs. Du coup, de Hatchepsout à Thatcher, on ne gagne pas grand-chose en matière de « douceur dans un monde de brutes ». Peut-être même qu’on en perd, parce que les fortes femmes font souvent de redoutables tyrans.

              Le problème est profondément d’ordre social -et génétique. L’homme fonctionne fondamentalement comme le chimpanzé. De nombreuses études ont montré que chez ce dernier, non seulement les mâles sont physiquement dominants -ce qui est la norme chez les mammifères, contrairement à une grande part du règne animal- mais socialement aussi. Les mâles chimpanzés tendent à nouer des alliances tout au long de leur vie et à fonctionner en clans qui sont tout à fait comparables à ceux des humains, qu’il s’agisse des voyous de banlieue ou de partis politiques...

              La vraie révolution viendrait si nous réussissions à calquer nos sociétés sur celle du bonobo, qui est une espèce de chimpanzé très semblable au « vrai », sauf que chez lui, même si les mâles sont physiquement dominants, socialement, ils ne le sont pas. Le matriarcat est très fort dans les sociétés de bonobos, et les mâles subissent une pression sociale telle que ce n’est pas eux qui font la loi.

              Serait-ce une bonne chose pour l’espèce humaine ? Je ne m’avance pas pour la réponse... Mais il y a sûrement du bon et du moins bon dans chaque système.


              • Agnès (---.---.234.241) 11 avril 2006 16:40

                Ils habitent en Nouvelle zélande les bonobos ?


              • Marip (---.---.40.30) 11 avril 2006 17:08

                Les bonobos (ils vivent au Congo) utilisent le sexe comme régulateur. En cas de querelle ou de tensions, les pratiques sexuelles viennent apaiser le groupe. Le bonobo est donc le primate ayant la plus grande fréquence de rapports sexuels. Contrairement aux chimpanzés qui, eux, maintiennent leur agressivité.

                A lire les articles sur les bonobos, l’égalité entre mâles et femelles existe réellement.

                Sont très sympas les bonobos.


              • (---.---.153.60) 11 avril 2006 17:50

                chez les bonobos tous les conflits trouvent une solution à travers le sexe : les mâles les plus forts physiquement sodomisent les plus faibles , la soumission est forcément sexuelle

                ceci dit moi je n’aimerai pas trop être obligé de me soumettre de cette façon aux plus forts que moi, mais c’est une opinion toute personnelle


              • Agnès (---.---.234.241) 11 avril 2006 17:53

                Comme ça au moins on saura pourquoi il y a si peu de femmes ici !


              • Marsupilami (---.---.40.188) 11 avril 2006 16:57

                Je ne t’ai pas attendu. C’est fait depuis longtemps. Mon animus et mon anima fonctionnent en union des contraires.

                Mais je ne suis pas bonobo. Je sais qu’on peut aussi se réconcilier ailleurs que dans un plumard.

                Et puis même si nous avons 99 % de patrimoine génétique en commun avec les chimpanzés, le 1 % restant nous en différencie radicalement... à moins que ce ne soit autre chose de bien plus mystérieux ?

                Houba houba !


              • Thucydide (---.---.101.8) 11 avril 2006 17:40

                Ce n’est pas exactement 99 % que nous avons en commun avec eux, c’est un tout petit peu moins (mais ça fluctue en fonction des études). Par contre, ce qui est intéressant, c’est de noter que le chimpanzé et le bonobo sont à la même distance de l’homme, puisqu’ils se sont eux-mêmes différenciés bien après avoir divergé de la branche humaine.

                Quant à savoir si ce petit 1 ou 2 % de différence fait de l’homme un animal radicalement différent, je ne partage pas cet avis. Par effet de seuil, ses sociétés sont en effet incomparablement plus complexes, mais fondamentalement, ses réactions ne sont guère différentes de celles du chimpanzé. Les réactions primaires qu’on observe en de nombreuses circonstances de crise -guerres civiles, paniques, famines, etc. (ou partage d’un héritage)- sont là pour nous le rappeler fréquemment.

                Ceci dit, sans chercher à vous inciter à sauter dans le plumard de Scipion. Un hybride de général afro-romain et de marsupilami, ça ne serait pas beau à voir smiley.

                Hop !


              • herbe (---.---.51.47) 11 avril 2006 19:24

                « Espérons alors que les avancées tant recherchées dans l’égalité des sexes se réaliseront au travers de valeurs pacifiques et démocratiques, et non par l’adoption de valeurs masculines par une minorité de femmes devenues puissantes. »

                il reste à savoir si Ségolène peux aider à concrétiser l’espoir de votre conclusion !


                • Agnès (---.---.234.241) 11 avril 2006 19:35

                  elle, ou une autre !


                • pluskezorro (---.---.119.58) 11 avril 2006 22:16

                  Cet article bien écrit,largement documenté déploie insidieusement sa dialectique imparable pour attiser sous des apparences oecuméniques la sacro-sainte guerre des sexes.Défendre des valeurs « féminines » supérieures aux valeurs« masculines » est un combat d’arrière-garde doublé d’un marché de dupes.L’humanisme,la spiritualité,le jugement,la clairvoyance,la foi,l’inspiration,le courage et bien d’autres qualités dont nous avons besoin s’épanouissent mieux lorsque les forces qui nous animent jouissent d’un subtil équilibre.Il n’y a pas plus de femmes recommandables que d’hommes recommandables.Il y a simplement la nature humaine qui chaque fois qu’elle est menée par la vanité,la cupidité ou la bêtise ne perd pas une occasion de faire des siennes.


                  • (---.---.234.241) 11 avril 2006 22:37

                    Je ne peux que vous référer à l’article cité en introduction et qui a en partie motivé celui ci : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=5337

                    De plus, le but n’est évidemment pas de créer des conflits mais d’intéresser des lectrices, rédactrices à la participation sur ce forum, où elles sont largement sous-représentées.


                  • yayam (---.---.210.190) 12 avril 2006 01:15

                    et il se peut que les femmes reprennent toutes leurs forces et valerus féminines au moment même où les hommes reprendront une position masculine digne de ce nom...loin de leurs déguisements de cow-boy, leurs blousons de bikers, leur gomina ou autre mascara pour d’autres. Bref, qu’elle soient enfin certain de pouvoir nous faire confiance. Pour ma part, mesdames, je vous dis, aprés vous...


                    • (---.---.234.241) 12 avril 2006 09:29

                      C’est vrai que j’ai avancé des raisons comme l’ancienneté du droit de vote et le langage, mais la sophistication/différenciation, au pays de la haute couture et du parfum n’est probablement pas anodine au « problème ».


                    • feminin (---.---.38.61) 12 avril 2006 09:46

                      I found your entry interesting do I’ve added a Trackback to it on my weblog :)


                      • alex05 12 avril 2006 11:09

                        Ne fesons pas de cela une polémique , car les femmes jusqu’ici sont marginalisées et ne trouvent pas d’autres manière que celle là de s’exprimées et Dieu seul sait jusqu’ou elles iront car le monde devrait changer de comportement vis a vis des femmes sinon le pire arrivera et le plus dôle dans tout cela est qu’elles ne se cachent plus pour manifester leur colère et mécontentement


                        • gem (---.---.117.249) 24 avril 2006 20:11

                          J’ai l’impression que tout ça mérite d’être reposé dans un contexte évolutionniste (et tant pis pour les « créationnistes » en matière sexuelle).

                          Qu’on regarde un peu quel effet l’exercice du pouvoir va avoir sur la descendance d’un homme ou d’une femme, descendance biologique (ses enfants) et morale (ses idées).

                          Biologiquement et statistiquement, l’homme de pouvoir augmente sa descendance, la femme de pouvoir la réduit .

                          Moralement, c’est beaucoup plus complexe et la culture est plus malléable que la génétique. Difficile de tirer une conclusion tranchée et définitive. Un élément important est d’observer la part respective des deux sexe dans l’éducation et la transmission des valeurs...

                          Pour conclure vous même sur la place respective des valeurs « masculines » et « féminine », voici une courte liste de mots clefs (en vrac et sans prétention), que je vous laisse classer vous même selon votre grille masculin/féminin, et selon l’importance qu’on leur donne dans les organes de pouvoir en France aujourd’hui (libre à vous de décliner par lieu et époque) :

                          aventure, sécurité, intervention, retenue, compassion, indifférence, pardon, punition, fanatisme, tolérance, paix, guerre, liberté, égalité, production, consommation, partage, propriété, infantilisme, autonomie, solidarité, improvisation, planification.

                          Je ne vous celerai pas ma pensée : je suis plutôt convaincu par l’analyse des auteurs qui insistent sur la caractère éminement « féminin » de la pensée et de l’action politique. Même en France, en dépit de la faible représentation féminine dans le personnel. L’influence maculine n’est perceptible que dans la manière, pas dans les buts ni les résultats. Et les résultats, c’est quand même ce qui compte le plus !

                          Pour aller plus loin, il faut se demander ce que le monde moderne change à ça, et dans quel délai. Ca dépasse ce commentaire

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