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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Logement et discrimination

Logement et discrimination

Petit état des lieux de la discrimination dans l’accès au logement en France, et quelques propositions de la Halde pour y mettre fin.

Ce court exposé fait suite à un débat mené dernièrement avec Louis Schweitzer, président de la Halde.

Parmi les sujets retenus par la Halde, l’enjeu pour l’accès au logement [1] s’est rapidement imposé.

Mais le domaine de la discrimination dans l’accès au logement est un sujet difficile ; première constatation de Louis Schweitzer : la Halde n’est pas forcément bien armée pour l’aborder.

Aujourd’hui, les réclamations transmises à la Halde se répartissent comme suit :

- 50 % concernent l’emploi ;

- 6 % seulement concernent le logement (3 % pour le logement privé, 3 % pour le logement public).

Est-ce à dire qu’il y a si peu de discrimination dans le logement ?

Etonnée de recevoir si peu de réclamations sur un thème aussi sensible, la Halde a donc décidé d’organiser des tests [2] avec des candidats susceptibles d’être discriminés, pour mieux se rendre compte de la réalité sur le terrain.

Typologie des témoins : couple d’origine maghrébine, couple d’origine africaine, femme seule avec enfants ; ces candidats devant être comparés à des candidats dits de référence.

Les tests ont été menés dans différentes régions de France.

Résultat :

Les candidats africains et maghrébins ont 3 fois moins de chance d’obtenir un rendez-vous pour visiter un appartement.

Et, à l’issue du rendez-vous, encore 3 fois moins de chance de signer un bail pour toutes les catégories de candidats « discriminés » par rapport aux candidats de référence.

Soit au total, 9 fois moins de chance !

La réalité de la discrimination dans l’accès au logement est donc incontestable !

Le test n’a pu être réalisé que dans le secteur privé ; dans le secteur public, il est impossible à mener du fait des listes d’attente sur lesquelles il faut s’inscrire, la durée d’attente pouvant atteindre entre 3 et 5 ans en région parisienne notamment.

La Halde a essayé de se rapprocher de groupements de propriétaires pour essayer de comprendre les mécanismes de ces discriminations.

L’accueil a été plutôt tiède. Les raisons invoquées pour justifier ces discriminations ont porté sur la liberté de choix des propriétaires, le risque de les dissuader de mettre leurs biens en location si la loi devenait trop rigide...

La Fnaim [3], elle, a passé une convention avec la Halde. L’Union des administrateurs de biens également.

Les organismes signataires s’engagent notamment à refuser de publier des annonces dont les propriétaires affichent des exigences discriminatoires.

Pour autant, les discriminations existent toujours car elles sont difficiles à prouver.

Dans le logement social public, les réclamations parvenues à la Halde concernent surtout des problèmes liés aux personnes handicapées (accès) ou à la localisation des logements proposés (quartiers, région).

Recommandations faites par la Halde au précédent gouvernement (travail commandé par M. Borloo), dans le cadre d’une conférence de consensus :

· on ne sait pas gérer une situation de pénurie de façon juste ; il faut donc augmenter l’offre de logements ;

· on ne peut pas assurer la diversité que dans les quartiers pauvres.
Cela pose le problème de la création de réserves foncières. Il faut des systèmes de subvention, des moyens juridiques. Il faut que l’Etat puisse se substituer aux collectivités locales ;

· la diversité implique la prise en considération de la stratégie des gens (par exemple : la sectorisation scolaire provoque des stratégies pour que ses enfants soient inscrits ou évitent certaines écoles) ; il faut des politiques d’accompagnement en matière de transport, de loisirs, d’éducation... ;

· il faut donner le droit de vote aux étrangers pour les municipales ;

· l’accession à la propriété du parc social (vente de HLM) n’est pas une bonne chose tant qu’on est en situation de pénurie, car elle renforce, entre autres, le problème de fluidité ;

· la Halde demande plus de transparence dans l’attribution des logements sociaux (car ce manque de lisibilité dans les attributions renforce le sentiment de l’existence de discriminations, ce sentiment d’être discriminé étant aussi préjudiciable qu’une discrimination établie).

Quelques problèmes de méthodologie :

o pour réaliser, atteindre l’objectif de mixité sociale, on ne peut pas légalement établir des critères ou quotas ethniques, d’origine... donc la mixité se calcule juste sur des critères sociaux (niveaux de formation, revenus, CSP [4]...).
Il faudrait pouvoir rétablir la possibilité de réaliser des études statistiques sur des critères d’origine pour être plus dans la réalité, mais actuellement, pour rester dans le cadre de la légalité, cela implique de travailler sur des données déclaratives facultatives, ce qui limite la lisibilité desdites études ;

o une intervention dans la salle propose de considérer la diversité générationnelle dans la définition de la mixité, car cela n’est pas pris en compte actuellement.
Louis Schweitzer n’est pas persuadé qu’imposer de la mixité générationnelle soit une bonne idée, pour des raisons de modes de vie, d’activités, différents selon les âges... ;

o une intervention dans la salle rappelle qu’en Angleterre, notamment, les collectivités locales peuvent acheter des droits d’attribution dans des programmes privés de construction pour ensuite y installer des locataires demandeurs du logement social.
La collectivité peut se substituer au propriétaire pour percevoir les loyers des locataires, gérer les situations d’impayés, réaliser certains travaux et, parallèlement, elle règle directement le loyer dû au propriétaire, le déchargeant des risques liés à la location ;

o Marie-Noëlle Lienemann propose également d’imposer, par exemple, 20 % (taux à réfléchir) de logement social dans tout programme de construction de logements neufs, ce qui permettrait de dépasser les objectifs de construction de la loi SRU, notoirement insuffisants, pour augmenter la taille du parc locatif social rapidement.

Quelques informations complémentaires :

En 2006, la pénurie de logement est évaluée entre 600 et 900 000 unités, et il y a environ 1 million de demandeurs de logement, dont un tiers pour la région Île-de-France.

Facteur aggravant de cette pénurie : un état de mal-logement qui concernerait près de 3 millions de personnes d’après une étude menée en 2006 par la fondation Abbé-Pierre.



Halde : Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité créée par la loi du 30 décembre 2004 et présidée par Louis Schweitzer. C’est une autorité administrative indépendante.

Ses missions : lutter contre les discriminations prohibées par la loi, accompagner les victimes, identifier et promouvoir les bonnes pratiques pour faire entrer dans les faits le principe d’égalité...

La Halde dispose de pouvoir d’investigation et peut monter des dossiers.

http://www.halde.fr

[1] La loi du 6 juillet 1989 pose le principe de non-discrimination en matière d’accès au logement avec un aménagement de la charge de la preuve au profit du locataire.

[2] La loi du 31 mars 2006 élargit les pouvoirs de la Halde, notamment en lui permettant d’engager des transactions pénales. Elle a également donné valeur légale aux tests de discrimination.

[3] Fnaim : Fédération nationale de l’immobilier, syndicat professionnel qui représente 70 % des agences immobilières.

[4] CSP : nomenclature de catégories socioprofessionnelles ; les individus sont classés selon leur situation professionnelle considérée selon plusieurs critères (métier proprement dit, activité économique, qualification, position hiérarchique et statut).


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40 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 17 janvier 2008 09:56

    Avant tout chose un lien utile http://www.halde.fr/

    Ensuite,arrêtons de créer des commissions d’experts étatiques qui sont les mêmes responsables de la situation que nous connaissons dans les transports,le logement et l’acces au travail.

    Vous écrivez "

    Les candidats africains et maghrébins ont 3 fois moins de chance d’obtenir un rendez-vous pour visiter un appartement."
     
    Moi cela ne me choque pas que des citoyens français puissent se loger en priorité dans leur pays.
     
    D’ailleurs en Afrique et au Maghréb ,si un français demande un logement il existera les mêmes problèmes et c’est normal
     
    Alors,arrêtons de mélanger le communautarisme et une réalité sociale et économique,celle des hommes politiques français qui se sont arrêtés dans les années 90 de lancer des projets pour moderniser la France.
     
    Aujourd’hui,cette erreur se paye cash avec les problèmes d’infrastructures routiers,de trains de banlieues et de logement ainsi que d’emploi et de formation
     
     

    • cza93 cza93 17 janvier 2008 10:57

      Juste un point de détail Lerma, quand la plupart de ces personnes d’origine africaine ou maghrebine ont des papiers FRANCAIS, ce qui est le cas, merci de me donner une justification valable pour les discriminer ...


    • C.C. C.C. 17 janvier 2008 13:36

      Oui, Lerma, donnez nous une bonne raison !

      Pour ma part, je suis toujours assez étonné de voir que ces études sur les discriminations ethniques ne concernent jamais les populations d’origine asiatique ? Seraient-ils des métèques (au sens grec, naturellement) moins intéressants que les autres ? Le racisme national ne les concerneraient-ils pas ?


    • tSbeNjY tSbeNjY 17 janvier 2008 14:29

      HA HA HA, je me gausse.

      Sérieusement. Et pour cause, j’ai travaillé pendant quelques temps avec des données sociales. Or, comme beaucoup le savent, les données collectées ne peuvent pas contenir de références ethniques ou de pays d’origines. La raison invoquée : il s’agit d’éviter les discriminations, un tel fichier serait discriminatoire, sans aucun doute.

      Soit. Mais du coup, quand il s’agit d’aider ces personnes, il n’y a aucune donnée chiffrée permettant d’évaluer la proportion de population, les besoins spécifiques, etc...

      @ L’auteur, qui réponds à Lerma : donnez moi des chiffres. Vous parlez bien dans votre article de "maghrébins" et "africains" (moi qui pensait le maghreb en Afrique...). Quelle est la proportion de français dans ces demandeurs ? Quelle est la proportion par rapport à des demandeurs "de souche" (oh, comme je n’aime pas ce terme...). Seules des statistiques aujourd’hui interdites pourraient permettre d’évaluer le problème. En l’absence d’évaluation du problème, toute solution proposée relève du théorique et de l’idéologique.

      Concernant le parc publique, l’opacitée est tellement généralisée qu’on serait bien en peine d’évaluer quoi que ce soit. Cependant, une amie d’origine Antillaise me faisait remarquer il y a quelques temps que sa demande serait sans doute examinée plus rapidement qu’une autre sur ce seul critère (Ceci étant son ressenti personnel, je ne développerai pas ce point).

      Pour conclure, les fichiers ethniques permettraient seuls de mieux prendre en compte ce type de problème. La "discrimination positive", elle, reste un crachat à la gueule quelque soit la manière de voir les choses. Une discrimination reste ce qu’elle est, quel qu’en soit le sens et l’objectif.


    • Alake Alake 17 janvier 2008 11:26

      Mes parents louent 5 logements. Voici une liste des locataires : un algérien, une guadeloupéenne mère célibataire, une blanche avec un noir (désolée d’écrire ça comme ça, mais c’est pour étayer mes propos), une mère célibataire avec 3 enfants métisses et une famille de Côte d’Ivoire. Avant ça il y a eu des marocains, des martiniquais, d’autres algériens, des thaïlandais, des français "de souche" (expression à la mode qui m’horripile)...

      La première chose que les gens demandent quand ils appellent pour louer c’est "mais vous savez je suis noir"... ce à quoi mes parents répondent "et alors ? vous pouvez payer le loyer ? Oui, alors c’est bon".

      Je voudrais juste signaler que la couleur ne fait pas le bon locataire. On a eu un seul cas de locataire partant sans payer leur dernier mois de loyer et en nous laissons un logement très très sale avec tout un tas d’objets que nous avons du débarasser : les français dit de souche.

      L’éducation et le respect n’ont pas de couleur et ça il faudrait que la majorité de nos concitoyens le comprenne.

      Les gens ont peur des risques d’impayés. C’est très rare. Dans notre cas, sur 10 ans de location, nous avons eu 1 seul locataire parti sans payer son dernier mois de loyer (qui de toute façon a été rattrapé avec le dépot de garantie).

       

      J’en profite pour pester contre l’idée de réduire le dépot de garantie à l’équivalent d’un mois de loyer (certains proposent même de le supprimer). Certains propriétaires vont hésiter à louer. Dans le cas du locataire parti sans payer nous avons récupéré le mois perdu grâce à la moitié du dépot de garantie et l’autre moitié a servi à remplacer le meuble-évier de la cuisine, toutes les prises électriques cassées (allez savoir comment !!!) et à payer les produits d’entretien. Quand vous avez quelqu’un qui part sans laisser d’adresse et sans faire d’état des lieux comment voulez-vous rentrer dans vos frais s’il n’y a plus de dépot de garantie ?


      • Alake Alake 17 janvier 2008 11:27

        dépôt de garantie, j’ai oublié l’accent à chaque fois


      • cza93 cza93 17 janvier 2008 11:42

        @Alake :

        Merci pour ce commentaire ! Effectivement l’honnêteté et la propreté ne sont pas des valeurs exclusivement européenne ... cela va sans dire, mais cela va tellement mieux en le disant ... ou en l’écrivant, surtout après avoir pris connaissance des 2 commentaires précédents qui m’ont laissée sans voix ! ... mais justifient pleinement l’existence de la HALDE et du combat qu’elle mène !


      • Alake Alake 17 janvier 2008 11:55

        Je voudrais quand même dire que la propreté semble se perdre... si nous n’étions pas là pour veiller au grain je n’ose pas imaginer l’état de la cour commune : les locataires qui ont des chiens laissent les déjections canines dans la cour, d’autres laissent leur poubelle déborder avant de se décider à la sortir sur le trottoir. Les locataires ne paient pas de charges d’entretien et doivent donc veiller à laisser les parties communes propres ce qui n’est pas de la première évidence. Nous passons un coup de balai de temps en temps mais j’estime que nous n’avons pas à ramasser des pots de yaourts ou des mégots de cigarettes...

         

        Bref, peu importe la couleur, la plupart des locataires que nous avons eu sont quand même sans gêne et pas très soigneux mais bon ça fait partie des risques de la location et comme on dit "qui ne tente rien, n’a rien".


      • cza93 cza93 17 janvier 2008 12:06

        vous avez essayé de mettre dans les boites aux lettres ou d’afficher sur un espace commun des règles minimums du savoir-vivre en commun (comment remplir les poubelles en tri sélectif, où sont les espaces pour les chiens, ne pas jeter les mégots n’importe où ...) ?

        c’est effectivement une chose regrettable, mais la plupart des gens fonctionnent un peu comme les enfants : il faut sans cesse rabacher les mêmes choses et à force de se répéter, on finit par obtenir un peu plus de discipline ...


      • Alake Alake 17 janvier 2008 12:14

        Tous les locataires ont le règlement mais je pense que c’est chacun pour soi, jusqu’à ce qu’on leur rappelle que s’ils ne respectent pas les règles le bail ne sera pas reconduit... alors là panique car comme vous l’expliquez dans votre article ils auront du mal à trouver des propriétaires aussi ouverts.

         


      • Cris Wilkinson Cris Wilkinson 17 janvier 2008 11:47

        "il faut donner le droit de vote aux étrangers pour les municipales ;"

        -> Qu’est-ce que cela vient faire dans un article où l’on parle du logement ?

        Sinon l’argent n’a pas de couleur, quand l’état arrêtera de surprotégé les mauvais locataires, le marché de l’immobilier locatif repartira, et à ce moment là, les propriétaires ne feront plus la fine bouche sur la couleur de leurs futurs locataires, car ils seront bien content d’en trouver un.


        • cza93 cza93 17 janvier 2008 12:00

          1/ je ne vois pas en quoi l’Etat sur-protège les mauvais locataires ?

          2/ pour que le marché locatif reparte et se fluidifie il faudrait que l’on sorte de cet état de pénurie dans lequel nous sommes depuis plusieurs années.

          3/ le droit de vote des étrangers aux municipales et cantonales serait normal dans le sens où ils paient des impots locaux et/ou fonciers, et ont donc le droit comme n’importe quel citoyen de donner leur avis sur la façon dont leur argent est utilisé.
          Par ailleurs, leur donner le droit de vote c’est ausi les responsabiliser, participer à les intégrer bien mieux dans la vie de la Cité, et donc quelque par c’est un outil pour casser la ghettoïsation et le communautarisme.


        • C.C. C.C. 17 janvier 2008 13:26

          Il me semble absolument ridicule de subordonner, comme vous le faites, le droit de vote au paiement de l’impôt ... à moins de vouloir rétablir un mode de scrutin censitaire ?

          Les étrangers qui résident légalement en France ont la possibilité de demander la nationalité française et d’obtenir ainsi le droit de vote ... et c’est bien ainsi. Maintenant, je vous concède que le mode actuel d’attribution de la nationalité française peut être discuté.


        • cza93 cza93 17 janvier 2008 14:14

          @cris :

          oui mais vous oubliez que des étrangers peuvent ne pas avoir envie d’être naturalisés français, pour diverses raisons, telles que la volonté de retourner passer sa retraite au pays d’origine, y rentrer quand une situation politique ou économique aura évolué, ou pour ne pas couper avec ses racines ... il y a plein de raisons ... pour autant, pourquoi ne pas permettre à ces personnes de s’insérer dans le débat démocratique local ?

           


        • C.C. C.C. 17 janvier 2008 14:30

          Les arguments que vous fournissez dans votre message sont du domaine du replis communautaire ou bien le fait de personne qui n’envisagent que de rester transitoirement en France. Je vous retourne donc la question, si des étrangers ne veulent pas appartenir à la communauté nationale, de quel droit pourraient-ils influer sur son l’évolution ?


        • tSbeNjY tSbeNjY 17 janvier 2008 14:41

          @C.C. :

          Tout à fait d’accord avec vous, le droit de vote ne peut être subordonné au paiement d’impôts ou taxes.

          @L’auteur :

          Si ils ne désirent pas devenir français, pourquoi les intégrer à la vie politique ???

          Un étranger peut choisir de devenir Français, avec les droits et devoirs qui vont avec, y compris le droit de voter,

          OU

          Garder sa nationalité, comme une de mes amies Péruvienne, qui ne voit aucun intérêt à devenir Française bien qu’elle ait presque toujours vécu en France. elle n’en réclame pas pour autant le droit de vote, elle reste avant tout Péruvienne avec une belle carte de séjour.

          Cas particulier : ceux qui ont la double nationalité, qui peuvent opter pour l’une ou l’autre solution ou en rester au status quo.

          Le droit de vote aux étrangers était déjà un slogan de Mitterrand pour son deuxième mandat. Une idée de Gôche jamais mise en application par cette même Gôche... cherchez l’erreur.

           


        • C.C. C.C. 17 janvier 2008 16:37

          Peut-être parce qu’il y a reciprocité au sein des pays de l’union ... et surtout aussi parce que depuis le 07/02/1992 nous avons decidé de nous construire un destin commun, non ?


        • donino30 donino30 17 janvier 2008 12:51

          La discrimination au logement n’est pas du fait du racisme mais la crainte d’impayés. Le fait est que la population de propriétaires estime que les risques d’impayés sont plus forts pour des immigrés que pour les autres. A tort où à raison on ne peut pas savoir officiellement, la constitution interdisant d’établir ce genre de stats, chacun se base sur sa propre opinion. Et dans un contexte de pénurie, ils ont la possibilité de choisir leurs locataires. Légiférer pour aller contre la volonté des propriétaires a probablement un effet inverse à celui escompté.


          • tvargentine.com lerma 17 janvier 2008 13:28

            @cza93

            Vous avez bien écrit Les candidats africains et maghrébins ont 3 fois moins de chance d’obtenir un rendez-vous pour visiter un appartement

            Jusqu’à prendre du contrainte vous n’avez pas écrit de candidats français d’origine et je vous rappelle que l’origine n’a pas à être demandé quand on est citoyen français.

            Concernant les ressortissants africains,africains ou du reste du Monde,oui ,j’affirme qu’en tant que citoyen français,je suis prioritaire pour un logement avant eux.

            Ensuite vous écrivez :

            "Effectivement l’honnêteté et la propreté ne sont pas des valeurs exclusivement européenne "

            Mon pauvre ami communautariste,je ne connais que des démocraties en Europe et que des régimes corrompus en Afrique (le Magreb faisant parti de l’Afrique)

            Si pour vous les bouteflika et Ben ali ou Assan4 ou y sont des gens honnêtes ,alors ....

             

             

             


            • guibbs 17 janvier 2008 13:29

              S’agissant d’une location d’un logement via une agence immobilière, il est possible en fouillant bien de prouver qu’il y a discrimination mais si il s’agit d’un particulier qui met en location, comment prouver qu’il y discrimination ?

              Car après tout cette personne est libre de louer à qui elle entend. Etant moi-même propriétaire, je ne conçois pas que l’Etat me dise à qui je dois préférentiellement louer.

              Que l’Etat ait une politique active en faveur des discriminations, je suis d’accord, mais s’il s’agit de condamner la libre gestion de son bien immobilier, et le droit à la propriété, c’est ni plus ni moins que de la dictature !

              Quand j’ai récupéré mon 1er appart, l’ancien locataire l’avait laissé dans un état proche de la porcherie, et ce n’était pas une personne issue de l’immigration et quand j’entends plusieurs proprio et les problèmes rencontrés avec leurs locataires, cela me fait freiner des 4 fers quant à la location.

              C’est vrai qu’il faut faire preuve d’ouverture, mais si le prix à payer c’est des ennuis à n’en plus finir...autant bien choisir son locataire !


              • cza93 cza93 17 janvier 2008 14:08

                @guibbs :

                Bien ! ... Et vous le choisissez sur quels critères votre locataire, à partir du moment où il cadre avec vos demandes en teme de montant de salaire ??

                ... je ne pense pas que cela soit faire preuve d’ouverture d’esprit que de louer à des personnes solvables d’origine étrangère ... juste d’équité ...

                Il y a une réalité terrain qui n’est pas juste ; il faut comprendre pour pouvoir démonter des arguments qui bien souvent ne sont pas rationnels ... la preuve, 2 propriétaires témoignent ici que des "blancs" peuvent se montrer aussi indélicats, et des gens de couleur ne pas poser de problèmes particuliers dans le même temps ...

                 


              • gül 17 janvier 2008 20:43

                Un témoignage supplémentaire :

                Mon mari, originaire d’un pays musulman à 99% mais très attaché à sa laïcité (je vous laisse deviner !), et moi-même avons désespérement tenté de trouver un logement il y a de ça 6 ans ; Il n’avait pas la nationalité française à l’époque.

                Nous avons tout tenté, privé, public, nous avions des revenus suffisants et un garant de qualité. Mais la réponse fut systématiquement : NON.

                Impossible de prouver quoi que ce soit même si les raisons du refus étaient évidentes ! 

                Nous étions dans une situation urgente mais rien n’y fit... Jusqu’à ce que nous menacions, et oui, menacions, l’assistante sociale de notre très chère et jolie petite ville de moyens drastiques (médiatisation du problème) pour obtenir ce dont nous avions besoin.

                Et là, oh miracle !, Le lendemain nous avions RV et trouvions un logement plutôt sympa et bien situé.

                Nous avons dû malgré tout supporter les réflexions suivantes :

                "Nous n’acceptons plus de gens de couleur dans ces immeubles, mais vous ça va, vous êtes blanc de peau, ça ne se voit pas trop et en plus votre nom n’est pas trop typé, il peut passer pour français".

                Trop contents de trouver enfin un toit, nous avons été dans l’obligation d’accepter ce traitement et il était bien trop risqué de dénoncer tout ce que nous avions pu rencontrer comme difficultés.

                Je suis française depuis toujours, et j’ai constaté à cette époque ce que xénophobie voulait dire, je ne m’en doutais pas...En tous cas, pas à ce point, jusque là.

                Maintenant, pour en revenir au problème de la disponibilité locative, je pense sincèrement qu’il faudrait faire le nécessaire (sous forme de fonds, de mutualisation ou autre) pour que les propriétaires, principalement les particuliers, puissent avoir l’assurance, d’une part, que leurs loyers soient payés, mais aussi d’autre part, que les travaux inérants à d’éventuelles dégradations hors de la normale soient prises en charge. Il leur serait alors certainement plus confortable de louer sans peurs injustifiées.

                A vos marques, prêts...... !!!


                • fouadraiden fouadraiden 17 janvier 2008 23:53

                   

                   

                  il faut etre naif ou de mauvaise foi pour ignorer les mécanismes qui générent les ghettos ds les pays occidentaux.

                   

                   les mécanismes dont il est question ici (critères en vérité raciaux ) sont les memes qui excluent les arabes, les noirs et quelques autres de l’emploi,des boites de nuit-(ici les testes du racisme de la société sont viibles e direct ) des assemblées politiques, des entreprises ,des gdes écoles et petites (universités) ,etc.

                   la discrimination qd elle exsite est générale, pcque tranversale, contre les populations concernées.elle ne connait donc aucune limite sinon celle que s’impose l’Etat ou celle des terrains de foot ou pistes de courses où les Noirs, et quelques rares arabes, sont indispensables aux tournois internationaux.

                   

                   croire quil suffirait de s’attquer au seul secteur du logement pour se débarraser du pobleme des ghettos est évidemment un piège aux alloutes.depuis la coloniation,disons deux bonx siècles, ce sont tjrs les memes avec qui les Français,ou les Occidentaux en général, cherchent à éviter à tt prix à partager leur initmité

                   

                   les Francais ,comme tous les Occidenaux, ne veulent pas vivre,ds l’intimité, avec des arabes, des noirs des pakistanis,des chinois etc... chercherez-vs à les en dissuader ?

                   

                   un jour on a posé une question à des Américians , connus pour leur engagement contre le racisme, au sujet des mariages mixtes entre Noir et Blanc (chose encre intedite ds certains Etats américians il y a 40 ans ) :

                   

                  - comment réagieriez vs si votre fille se mariait ave un noir,vs les militans pronoirs ?

                   voivi en subsante la réponse :

                   je ne suis pas contre le principe bien que je chercehrais à l’en dissuader car se serait pour elle un obsatcle majeur à son épanoussement ds la société américiane ........

                   les principes ne servent donc qu’à etre énoncés.

                   

                   

                   que peut on contre cela ? pas gd-chose ,car tt le monde ,ds une société donnée, doit comprendre et intérioriser les memes préjugés s’il veut maximaliser ses gains pour lui et sa famille.

                   

                   ce qui explique qu’ aujourd’hui qd on est Francais l’arabité ou la négritude demeure avant tt le signe d’un échec potentiel.

                   

                   et pour tt dire ,moi-meme si je devais choisir un établissement à mes enfants j’éviterai les écoles à forte densité arabes ou noire...meme chose avec le logement évidemment...suis je rciste ? non.simple je ne cherche pa à changer les mentalites ni meme suver les Francais de leur racisme ordinaire et traditionnel .c’est pas mon job.

                   

                   c’est donc la société qui crée et reconduit perpétuellement les conditions de sa propre ségrégation.


                  • hurlevent 18 janvier 2008 17:40

                    "sont les memes qui excluent les arabes, les noirs et quelques autres de l’emploi"

                    C’est bizarre, là où je travaille, j’ai un chef d’origine arabe et un collègue Marocain.

                    "des boites de nuit-(ici les testes du racisme de la société sont viibles e direct )"

                    C’est bizarre, chaque fois que je vais en boite de nuit, j’y vois, entre autres, des noirs et des arabes. 

                    "des assemblées politiques"

                    Vous ne semblez pas bien connaitre la France. En France, nous avons des hommes et femmes politiques de toutes origines, y compris au gouvernement. Y a-t-il des pays non-occidentaux où c’est le cas ?

                    "des entreprises"

                    Faux 

                    "des gdes écoles"

                    Complètement faux. Les grandes ecoles acceptent des personnes de toutes origines et également des étrangers. J’ai fait une Grande Ecole et je peux personnellement le témoigner. J’ai également eu comme collègue un Tunisien ayant fait Supélec.

                    "la discrimination qd elle exsite est générale, pcque tranversale, contre les populations concernées."

                    En réalité, les immigrés ont droit aux soins de la même façon que les autres Français, à la même éducation que les autres Français, et ont les mêmes emplois que les autres Français. Bien sûr, tout dépend du travail qu’ils fournissent. Un immigré maghrébin qui ne fout rien n’aura effectivement accès ni aux Grandes Ecoles, ni à l’université, ni à un bon emploi.

                    "ce sont tjrs les memes avec qui les Français,ou les Occidentaux en général, cherchent à éviter à tt prix à partager leur initmité "

                    J’ai plutot l’impression que ce sont les immigrés qui cherchent à éviter à tous prix de partager leur intimité avec les Français.

                     

                     


                  • cza93 cza93 18 janvier 2008 17:51

                    @hurlevent :

                    ça c’est dans le monde merveilleux et psychorigide de l’Ile aux enfants que ça se passe comme ça .... mais plus sérieusement vous n’êtes probablement ni femme seule avec enfant(s), ni personne de couleur ou avec un nom "pas bien de chez nous", ni issu des quartiers difficiles ... Alors évidemment, de votre bulle, vous concevez mal que tout cela puisse exister en 2008, ici, en France .... ou alors c’est de leur faute, aux autres ... ce sont toujours les autres les responsables .... pas nous, surtout pas nous, ne nous remettons pas en question ... puisque tout va bien pour nous ....


                  • fouadraiden fouadraiden 18 janvier 2008 18:13

                     

                     

                     disons alors que le fait colonial,celui qu’exerçait hier encore la France sur le Maghreb ,témoigne en faveur de ma thèse plutôt que de la vôtre qui incrimine les immigrés et leurs enfants . les gens donc ,si on vs suit, choisirait d’exclure leurs propres enfants des avantages qu’ offrirait la société d’acceuil ????impossible à soutenir car les gens memes immigrés font des choix rationnel et choisissent qd ils le peuvent les meilleures stratégies.

                    faisons donc un test réflexif très simple :

                     pourtant les maghrébins et les noirs se proposent volontairement devant les boîtes de nuit.........et que leur répond la société majoritaire ? dédagés ici c’est pas pas pour vs.meme chose pour l’emploi, pour le logement ,etc......simplement les boites de nuit revelent la société française et son racisme sans subtilités administaritves ou autres.c’est du direct.

                     les problèmes de logement ne sont qu’une qu’une variation d’un déclassement bcp plus général.

                     

                     l’ironie de la Halde consiste à ns faire croire qu’un handicapé,disons un français de souche, et l’exclusion massive des Maghrébins ou des Noirs (qu’ils soient en bonne forme physique ou mentale) est à mettre sur un même pied d’égalité.

                    ce qui est ,il faut le reconnaître , extrêmement rigolo qd on chercvhe à se doter d’une logique anti discrimination .imaginons un noir handicapé ..faudra t il une assoc. particulière ?

                     

                    c’est comme si on expliquait l’exclusion des Noirs américains (encore un fait massif) par le fait qu’il existe aux Etats -Unis aussi des Blancs handicapés ,orphelins et démunis.

                     

                     en fait les Occidentaux font des choix qu’ils n’osent évidemment pas defendre publiquement à cause des mythes auxquels ils continnuent à vouloir prétendre.

                     c’est la seule facon raisonnable d’expliquer la constitution des ghettos en contexte occidental.contexte, faut -il le rappeler ,democratique et relativement riche.

                     

                     


                  • cza93 cza93 19 janvier 2008 00:13

                    @Fouad

                    déjà ce que vous écrivez est très confus, pas facile à déchiffrer ... et on ne sait même pas à qui vous vous adressez ... vous mélangez tout : le colonialisme, le racisme, puis vous essayez de hiérarchiser les facteurs discriminatoires ... ça devient un peu n’importe quoi ... c’est bon, ce n’est pas tribune ouverte à Tariq Ramadan ici ... pas question de tomber là-dedans ... plutot que de victimiser il serait plus utile d’avoir une démarche constructive pour obliger les mentalités à évoluer ...

                     


                  • fouadraiden fouadraiden 19 janvier 2008 01:51

                     

                     

                     désolé cher auteur, je répondais à Hurlevent ;

                     

                    ceci dit il est trjs amusant de ns voir reprocher tjs les memes choses :

                     

                     1. victimisation...comme si ceux qui subissaient devaient tjrs positiver ou laisser les individus issus de la société majoritaire parler en leur nom .

                     

                     2. et ramadanisation des discours...

                     

                     c’est tt ce que vs avez trouvez ?

                     mon job n’est pas d’e^tre positif ou negatif.on paie des gens pour tenir ces rôles.moi j’essaie de comprendre les raisons qu’uen société donné a d’exclure ceux -ci plutot que cela....

                     


                  • cza93 cza93 21 janvier 2008 15:29

                    @Fouad

                    Fouad,

                    ça ne fera pas avancer les choses de se lancer dans un concours du plus discriminé ... le fait important, c’est la discrimination, qui est toujours injuste quelque soit la population discriminée.

                    Tout ce qui compte, c’est de faire reculer ces méthodes d’exclusion, c’est d’ouvrir un dialogue constructif pour avancer.

                    Pas la peine de polémiquer sur le reste.

                     


                  • Sz 18 janvier 2008 00:56

                    @ cza93 (IP:xxx.x49.34.79) le 17 janvier 2008 à 12H00

                     
                    1/ je ne vois pas en quoi l’Etat sur-protège les mauvais locataires ?

                    ---

                     

                    L’état permet à des personnes qui ne payent pas leur loyer (même délibérement) de rester dans l’appartement. Que vous faut il de plus ?

                    Une procédure d’expulsion coute environ 2000 euros (juste en frais de procédure), et dure en moyenne 18 mois (il faut donc rajouter autant de perte de loyer), que le locataire soit ou non de bonne foi n’y change rien.

                    Comment s’étonner dans ces conditions que nombre de particuliers dont dépend le marché locatif privé hésitent à se lancer dans l’immobilier ?

                    Quand on est dans la machine, je vous garantis qu’on se rend vite compte que cette protection est un frein au développement de l’offre locatif privée.

                    Il existe bien sûr des assurances loyers impayés, qui coute en moyenne 2% du loyer TTC. Toutefois, ces assurances sont rarement utilisables directement par un particulier, il faudra passer par un gestionnaire, qui rajoutera au bas mot 4% TTC du loyer.

                    Soit un surcout de 6%, au minimum.

                    Minimum, car si vous faites confiance à Century 21 pour gérer votre bien et cette assurance, vous pouvez comptez 11%.

                    Cette hausse se répercute bien sûr sur le loyer, donc sur le locataire. Qui plus est, qui dit assurance dit garantie. Selon l’assureur, cela peut varier d’un garant qui gagne 3 fois le montant loyer à 6 fois si le garant n’est pas lui même propriétaire.

                     

                    Sinon,

                     

                    ---

                    Etonnée de recevoir si peu de réclamations sur un thème aussi sensible, la Halde a donc décidé d’organiser des tests [2] avec des candidats susceptibles d’être discriminés, pour mieux se rendre compte de la réalité sur le terrain.

                     

                    Typologie des témoins : couple d’origine maghrébine, couple d’origine africaine, femme seule avec enfants ; ces candidats devant être comparés à des candidats dits de référence.

                    ---

                     

                    Il semble que la HALDE est oubliée "jeune homme blanc avec les cheveux long et une guitare".

                    Plus sérieusement, on pourrait avoir le détail de cette étude ? Parce que chez moi, le premier critère de discrimination, en terme de logement, c’est les revenus et les garanties. Vient ensuite le sexe (les femmes seront souvent préférées), le domaine d’activité (les fonctionnaires sont nettement privilégiés, inversement, les personnes du privée ayant un rapport avec le monde juridique sont souvent écartées) puis sans nul doute, l’origine. Toutefois, pour l’origine, il subsiste la nuance qu’il convient toujours d’apporter avec cette question, à savoir quelle est "l’origine" des bailleurs ?

                    Et même, puisque l’article sous entend que c’est la faute des toubabs mâles tout ça, le test en question à t’il été pratiqué avec des typologies plus "de souche", mais avec des bailleurs d’origine étrangère ?

                     


                    • Sz 18 janvier 2008 00:58

                      par crumpet (IP:xxx.x00.215.137) le 17 janvier 2008 à 20H56

                       


                      Tiens, il habite ou M. Schweitzer ? Y-a-t’il une vrai mixite sociale et ethnique dans son immeuble ?

                      ---

                       

                      Excellente question.


                    • Nemo 18 janvier 2008 10:06

                      +1

                      A partir du moment où l’on doit mesurer un problème, il faut commencer par compter. S’il faut mesurer le problème de discrimination en fonction de l’apparence physique (noir, arabe, chinois, etc), il faut pouvoir compter cette apparence.

                      Or, c’est anti-constitutionnel chez nous, un loi qui voulait établir des statistiques en ce sens ayant été invalidée, comme toutes les tentatives précédentes.

                      Tant que l’on n’aura pas résolu ce dilemne, on ne pourra jamais avancer sereinement sur ce sujet.


                    • cza93 cza93 18 janvier 2008 11:01

                      @nemo :

                      cela fait partie des difficultés pour étudier le phénomène ...

                       


                    • cza93 cza93 18 janvier 2008 11:59

                      "Plutot que de bettement moinser, merci de preciser, en restant cordial, ou vous n’etes pas d’accord" : désolé moi y en avoir pas comprendre ... en français ça veut dire quoi ???

                      Pour le reste du commentaire, je ne crois pas que l’intérêt soit de pinailler sur les modalités de réalisation de son étude par la HALDE. Il y a un fait incontestable : il existe bien une forte discrimination dans l’attribution de logements en location, et c’est exactement ce que les tests menés par la HALDE avaient vocation à mettre en évidence, puisqu’elle estimait que cette discrimination devait certainement exister mais ne parvenait pas à en appréhender l’importance faute de plaintes ou témoignages (c’est un sujet sensible où il est difficile pour un particulier de prouver que son dossier a été écarté en raison de modes de choix discriminatoires).
                      Si la pénurie de logements aggrave bien cette situation dicriminatoire, néanmoins, cette dernière lui pré-existe, il faut essayer de comprendre ses mécanismes, souvent complexes, pour les neutraliser.

                      Plusieurs propositions ont été faites par la HALDE (c’est la HALDE qui propose et non l’auteure ; l’auteure ici relate une discussion en essayant de rester neutre - du moins jusqu’à la partie commentaires).

                      A ce stade des débats sur AVox, je pense néanmoins que Louis Schweitzer se trompe quand il estime que les politiques sont trop timorés et manquent d’audace dans leurs propositions, car l’opinion publique serait (selon lui) probablement prête à accueillir le vote des étrangers aux élections locales, ou tout au moins à accorder une place plus importante localement aux étrangers implantés depuis un certain temps, ce qui permettrait de "relocaliser" certains débats, de favoriser l’intégration via la responsabilisation, et donc faire reculer les discriminations ...
                      Non, quand je vois la charge lourde portée contre les étrangers, je me dis qu’il y a encore du boulot ... Mais faire de ces étrangers ou de ces Français d’origine étrangère les boucs émissaires de tous les malheurs de ce pays n’a jamais rien réglé ! C’est un réflexe de peur certainement, qui se traduit par un besoin de se fermer par rapport à ce qui est extérieur, inconnu, pas ou mal compris, mais ce n’est pas juste pour autant, ce n’est pas rationnel, et il va falloir rouvrir le dialogue pour pouvoir dépasser cette crise d’identité.
                      Par ailleurs, sans vouloir excuser les incivilités commises par une minorité de jeunes issus des quartiers difficiles, il faut tout de même reconnaitre que ces banlieues sont loin de constituer un terreau épanouissant pour se construire une personnalité et une vie de qualité équilibrées et sereines (aux plans éducatifs, culturels, relationnels, d’ouverture d’esprit et d’échanges, ...).

                      La pénurie de logement et le mal-logement constituent un véritable poison social, dans le sens où ils opposent ceux qui ont un logement et ceux qui n’en n’ont pas ou disposent seulement d’un habitat dégradé, et confèrent aux propriétaires un pouvoir exhorbitant sur les personnes à la recherche d’un logement.
                      De même, cette crise de l’immobilier impacte l’emploi car elle limite la mobilité des ménages, qui ne sont plus assurés de retrouver facilement et à un prix raisonnable un nouveau logement lorsqu’ils changent de localisation professionnelle. Or il faudrait plus de mobilité, entre des territoires en pénurie de certaines mains d’oeuvre et d’autres qui en manquent (à formation et expérience équivalente bien sûr).

                      De même, mais je ne m’étendrais pas dessus, cette situation renforce la ghettoïsation de certains quartiers, qui deviennent de véritables quartiers de relégation, où l’on échoue faute de mieux, faute de pouvoir se loger ailleurs. C’est un obstacle majeur à la mixité sociale, qui provoque une ségrégation par origine ethnique puis par revenus.


                    • cza93 cza93 18 janvier 2008 15:22

                      @crumpet :

                      Personnellement - là je m’engage à titre personnel-, ça ne me dérange pas que la HALDE utilise des critères ethniques pour démonter ces modes de fonctionnement discriminatoires ; car vouloir contourner ces critères racistes pour essayer de mettre en évidence leur existence ... qui n’avance déjà pas à visage découvert ... c’est plus compliqué et beaucoup plus aléatoire en terme de lisibilité - si on passe par des fichiers de profilage sociologiques (CSP, ...) par exemple.
                      Là, au moins, c’est clair à interpréter.

                      Mais ensuite, que des organismes de logement, des recruteurs, des entreprises, des écoles, se constituent des fichiers ethniques, là, je dis non, même si cela est fait sous couvert de mise en place de discrimination positive, il faut effectivement se féliciter de l’existence de lois prohibant la réalisation de fichiers ethniques. Car dans discrimination positive, il y a avant tout "discrimination" ... Et tout ce qui découlerait de la mise en place officielle de tels fichiers dépendrait des intentions du détenteur dudit fichier ... et on ne sait jamais entre quelles mains cela peut tomber.

                       

                       


                    • JP Picaud (pcd) JP Picaud (pcd) 18 janvier 2008 16:56

                      Avec toutes ces bonnes paroles "Et les personnes en situation de handicap ?.."

                      Voila ci-jointe une intervention écrite d’un député qui vous en dira plus long, j’ai volontairement cache le nom de ce dernier.

                      jp de Bayonne

                       

                      " M. MXXXXXXXX attire l’attention de M. le ministre du travail, des relations sociales et de la solidarité sur l’attribution de logements sociaux aux personnes en situation de handicap. La loi 2000-1208 relative à la solidarité et au renouvellement urbain concernant la surface hors d’oeuvre des constructions notamment dans son article 50 alinéa 3 prévoit des décrets d’application fixant " les conditions dans lesquelles sont déduites les surfaces de planchers supplémentaires nécessaire à l’aménagement et à l’amélioration de l’habitabilité des logements destinés à l’hébergement des personnes handicapées". Dans cette loi article 55 il est précisé même exigé que 20% de logements sociaux doivent être construits sur les communes de plus de 5000 habitants. Or les personnes en situation de handicap ou ayant à charge une personne handicapée n’ont pas de pourcentage de logements sociaux obligatoire. Ce qui implique qu’il n’y a pas d’obligation de leurs construire des appartements accessibles. En 2001 la loi 2001-1247 visait à accorder dans l’attribution des logements sociaux une priorité dans le cas de personnes en situation de handicap ou ayant à leur charge une personne handicapée. Depuis 2001 aucun décret. Alors comment parler de droit opposable aux logements si les décrets de ces 2 lois ne sont pas promulgués. MXXXXXX s’étonne de ce retard et demande au ministre de pallier à cette lacune en promulguant dans l’urgence ces décrets."

                       


                      • cza93 cza93 18 janvier 2008 17:08

                        De même, dans ce compte rendu il était également question de femmes seules avec enfants (familles monoparentales) en quête de logement ; elles aussi sont discriminées, alors que les femmes sont déjà victimes dans l’emploi de la plupart des temps partiels imposés ; mais cela n’a généré aucun commentaire !

                        Femme seule avec enfant, d’origine étrangère, et travaillant à temps partiel, ça devient un sacré challenge pour s’en sortir dans ce monde de brutes !!!

                        Non effectivement le sort des femmes et des handicapés n’intéresse guère, mieux vaut bêtifier sur ces boucs émissaires d’étrangers, cause de tous nos malheurs !!!! .... Et peu importe que la plupart soient dotés de papiers français, ils ne sont pas clairs de peau, donc pas clairs du tout ! Magnifique comme raccourci !!!! Bon, maintenant qu’on a fait le tour des propos racistes en tout genre, vous proposez quoi pour rendre les modes d’attribution de logements plus équitables ??

                         

                         


                      • rémy moos 18 janvier 2008 19:27

                        bonsoir à toutes et à tous,

                        je voudrais moi aussi réagir à l’article de cza, car elle a déjà le mérite de l’avoir écrit, et d’une et deux je constate que le débat prend une tournure très passionnée autour de la couleur des candidats qui devaient dans le cadre du test de la HALDE servir de testeurs. En plus, la HALDE est une autorité de l’Etat, et elle mérite au minimum du respect pour son boulot. Quand on veut lutter contre la discrimination, dans un monde pas idéal, on est bien obligé de prendre des "témoins" pour confondre les pratiques malsaines. Voilà pour la méthode.

                        Le débat que je souhaiterais, c’est comment faire pour qu’il n’y ait plus de pénurie de logement, source de toutes les injustices et donc de "choix des candidats ?, dirais-je . J’ai lu une proposition interressante qui disait que l’Etat ou la collectivité pourrait se substituer au propriétaire au cas où le propriétaire accepterait de mettre son logement dans le parc HLM d’une commune. Et que pensez-vous des 20% de quotas dans le parc privé obligatoirement réservé à du logement social ? Est-ce trop, pas assez ? peut- t’on y mettre des garde fous ? de quoi rassurer les propriétaires occupants ? de quelle manière ? D’ailleurs ont t’ils besoin d’être rassurés et par rapport à quoi ?

                        A vous de jouer....

                         

                         


                        • Dalziel 19 janvier 2008 18:49

                          quand la plupart de ces personnes d’origine africaine ou maghrebine ont des papiers FRANCAIS, ce qui est le cas, merci de me donner une justification valable pour les discriminer ...

                          L’absence de garanties quant au paiement régulier du loyer ; les hurlements "au racisme" lorsque le propriétaire décide de résilier le bail ; l’état dans lesquels les loueurs laissent les locaux au moment de leur déménagement.

                          Personnellement, je préférerais laisser un appartement inoccupé, plutôt que de le louer à des locataires qui sont, trop souvent, "à problèmes".

                          Encore une fois, et comme toujours, la discrimination n’est pas raciale, mais culturelle  ! Et la nationalité, dans cette optique, ne constitue qu’un aspect anecdotique.

                          Désolé, chat échaudé craint l’eau froide.


                          • Marcusgarvey 2 février 2008 22:51

                            La discrimination positive existe....en matière de logement par exemple :

                            Si vous êtes noir, arabe ou autre métèque alors vous aurez peut être droit à de chic appartement HLM avec vue sur rocade ou autre usine désaffectée !

                            Dommage que la discrimination positive ne marche que dans ce domaine.....

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