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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Pour en finir avec la francophonie

Pour en finir avec la francophonie

Cette semaine est, paraît-il, celle de la francophonie. La plupart d’entre nous ont d’autres soucis en tête mais on organisera sans doute, ici ou là, des manifestations ou des débats à l’usage de ceux qui ont les moyens d’oublier la crise. On en profitera sans doute pour gémir sur la perte d’influence de notre langue dans le monde. Au risque d’être impopulaire, je ne m’associerai pas à ce concert de pleureuses, et pas seulement parce que le combat pour la francophonie est perdu depuis au moins deux siècles, mais aussi et surtout parce qu’il est moralement des plus douteux et cache sous le masque de l’humanisme des idéologies aussi archaïques que détestable.

D’abord regardons la réalité en face : le français est parlé par environ 80 millions de personnes de par le monde. C’est moins que le mandarin ou l’anglais, respectivement 873 et 310 millions, c’est surtout moins que le portugais ou le penjabi et à peine mieux que le javanais ou le wu – le dialecte de la région de Shanghai. On pourrait, évidemment gonfler ces effectifs en ajoutant ceux qui ont l’appris plus ou moins bien à l’école, mais à ce compte-là il faudrait ajouter toute la population danoise – et l’auteur de cet article – à la liste des anglophones. Ajoutons que sur les 55 membres de la Francophonie, seuls 6 (la France, Monaco, la Belgique, la Suisse et le Luxembourg) l’utilisent dans la vie quotidienne. Partout ailleurs c’est ou bien une langue d’élite ou bien une pure fiction entretenue pour des raisons historiques ou diplomatiques. Coincé dans son pré carré européen, sans véritable relai en Asie ou en Amérique, le français apparaît comme un poids-plume face aux mastodontes anglais, chinois ou même hindi, une survivance d’un passé colonial heureusement révolu.

Et pour tout dire ce n’est pas forcément un mal, car rien n’indique que l’impérialisme francophone serait meilleur que son pendant anglo-saxon. En fait il y a de très bonnes raisons de penser le contraire.

Remarquons d’abord que du point de vue d’un mongol ou d’un philippin, le français n’est ni moins étranger ni potentiellement moins impérialiste que l’anglais, il est juste moins utile. Pour un philippin, la diversité culturelle c’est d’abord sa langue et sa culture à lui, et ce n’est pas en apprenant le français qu’il les défendra. Par ailleurs, peut-on réellement lui demander de dépenser du temps et de l’argent à le faire pour que des francophones qui la plupart du temps ne songent pas un instant à apprendre le tagalog juste pour que 80 millions de français ou assimilés puissent faire du commerce avec lui sans avoir à apprendre cet anglais qui est de fait la langue commune de l’humanité ? Que les francophonistes puissent sérieusement le proposer en dit long sur leur caractère profondément néo-colonial et nationaliste.

D’ailleurs il suffit que l’on suggère d’étendre la diversité culturelle au breton ou au catalan, pour qu’immédiatement les défenseurs de la francophonie poussent des cries d’orfraies et hurlent au complot anglo-saxon pour démanteler les nations – enfin surtout l’une d’entre elles, les autres les intéressent en général assez peu. Cette réaction, quasi universelle, en dit long sur l’idéologie chauvine et intolérante qui se cache, dans le monde francophone sous les oripeaux de la diversité culturelle.

A ce nationalisme s’ajoute souvent un élitisme de très mauvais aloi. Il n’y a pour s’en convaincre qu’à écouter tous ces discours sur l’anglais abâtardi ou « la langue de Bill Gates », discours généralement tenus par des académiciens, des professeurs ou des gens qui voudraient leur ressembler. Naturellement, si le français était une langue internationale il serait aussi abâtardi que l’est aujourd’hui l’anglais, mais ce n’est pas le problème. Le problème c’est que ce discours oppose une élite soi-disant cultivé – en fait définie par son accès à une culture rendue délibérément peu accessible – au peuple dont la culture est délibérément dévalorisée pour bien lui faire sentir qu’il est le peuple et qu’il doit rester à sa place. Pour tous ceux qui, étant sortis du peuple, sont bien décidés à ne jamais y retourner, le français des lycées du même nom, académique et élitiste, est un excellent outil de ségrégation sociale.

En France ces élites font d’ailleurs d’une pierre deux coup. En entretenant cette illusion qui s’appelle francophonie, ils font croire aux populations francophone qu’il est possible de s’informer vraiment avec le seul français. Ajoutez à cela une sélection socialement orientée des traductions et vous avez une splendide muraille de Chine à l’ombre de laquelle l’intelligentsia francophone peut déployer sa médiocrité.

Sur les 6000 langues actuellement parlées dans le monde, plus de la moitié sont menacée de disparition. Chaque fois qu’une langue meurt c’est une part de l’expérience et de l’histoire humaine qui disparaît à jamais. Il tout à fait justifié de dépenser du temps et de l’argent pour défendre et promouvoir la diversité linguistique partout dans le monde, mais la francophonie n’a rien à voir avec ce combat-là. Il n’y a qu’à comparer les statuts respectifs du gallois et du basque pour voir dans quel camps elle se situe.

La francophonie est condamnée par l’histoire. C’est une excellente chose


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31 réactions à cet article    


  • Bois-Guisbert 23 mars 2009 10:39

    Ce qui distingue notre langue des langues anciennes et modernes, c’est l’ordre et la construction de la phrase. Cet ordre doit toujours être direct et nécessairement clair. Le français nomme d’abord le sujet du discours, ensuite le verbe qui est l’action, et enfin l’objet de cette action : voilà la logique naturelle à tous les hommes ; -voilà ce qui constitue le sens commun. Or cet ordre, si favorable, si nécessaire au raisonnement, est presque toujours contraire aux sensations, qui nomment le premier l’objet qui frappe le premier. C’est pourquoi tous les peuples, abandonnant l’ordre direct, ont eu recours aux tournures plus ou moins hardies, selon que leurs sensations ou l’harmonie des mots l’exigeaient ; et l’inversion a prévalu sur la terre, parce que l’homme est plus impérieusement gouverné par les passions que par la raison.

    Le français, par un privilège unique, est seul resté fidèle à l’ordre direct, comme s’il était tout raison, et on a beau par les mouvements les plus variés et toutes les ressources du style, déguiser cet ordre, il faut toujours qu’il existe ; et c’est en vain que les passions nous bouleversent et nous sollicitent de suivre l’ordre des sensations : la syntaxe française est incorruptible. C’est de là que résulte cette admirable clarté, hase éternelle de notre langue. Ce qui n’est pas clair n’est pas français  ; ce qui n’est pas clair est encore anglais, italien, grec ou latin. Pour apprendre les langues à inversion, il suffit de connaître les mots et leurs régimes ; pour apprendre la langue française, il faut encore retenir l’arrangement des mots. On dirait que c’est d’une géométrie tout élémentaire, de la simple ligne droite, et que ce sont les courbes et leurs variétés infinies qui ont présidé aux langues grecque et latine. La nôtre règle et conduit la pensée ; celles-là se précipitent et s’égarent avec elle dans le labyrinthe des sensations et suivent tous les caprices de l’harmonie : aussi furent-elles merveilleuses pour les oracles, et la nôtre les eût absolument décriés.

    Antoine de Rivarol - Discours sur l’universalité de la langue française - 1783


    • mcm 23 mars 2009 10:51

      Bois-guibert,

      Pas vraiment d’accord, le Français est une très belle langue, nuancée et subtile, mais pourrie d’exceptions, très difficile à apprendre et pas très claire.

      Pourquoi croyez vous que l’anglais se soit imposé en langue internationale et en informatique ? C’est simple : plus clair et plus concis.

      D’ailleurs pour qui a peu ou prou étudié les langues anciennes, le diagnostic est formel, les langues loin de s’améliorer avec le temps se dégradent en une multitude de patois et d’idiomes. 


    • skirlet 24 mars 2009 11:49

      L’anglais s’est imposé par la force, car il n’est ni plus clair, ni plus concis, ni moins pourri d’exceptions.

      Anglais vachement facile, français horriblement difficile, ce sont les clichés tenaces. Est-ce vrai ? D’un côté, plus la langue ressemble à la langue maternelle d’un "apprenant", plus elle est perçue comme facile. Mais il y a des critères objectifs à considérer.

      1. Alphabet.

      Anglais : non phonétique, 20 voyelles, 46 phonèmes, 1120 graphèmes.

      Français : non phonétique, 16 voyelles, 36 phonèmes, 190 graphèmes.

      2. Prononciation.

      Anglais : chaotique, insaisissable ; impossibilité de fixer une norme, les règles existent, mais les exceptions sont trop nombreuses pour pouvoir lire des mots inconnus.

      Français : chaotique, règles existent avec quelques exceptions, il est possible de lire des mots inconnus pour la plupart des cas.

      3. Accent tonique.

      Anglais : indéfinissable, fixé par l’usage ; aucune norme ne peut être établie.

      Français : fixe, sur la dernière syllabe.

      4. Verbes irréguliers.

      Anglais : 283.

      Français : 81.

      4. Identification de la fonction grammaticale.

      Anglais : très confuse, le même mot pouvant être un nom, un verbe, un adjectif, un adverbe...

      Français : plus claire ; il existe des mots faisant office à la fois d’un nom et d’un adjectif, mais les verbes et les adverbes sont identifiables.

      5. Syntaxe.

      Anglais : ordre des mots rigide, la moindre inversion change le sens.

      Français : ordre des mots fixe, mais l’inversion est possible, le sens n’est pas altéré (une belle maison - une maison belle).

      C’est vrai que les verbes français, c’est pas de la tarte, mais l’anglais est-il mieux ? Présent simple, présent progressif, preterit simple, preterit progressif, présent perfect simple, présent perfect progressif, past perfect simple, futur simple, past future, conditionnel présent, futur proche, passé exprimant une habitude... Si on se souvient que plusieurs temps français ne sont pour ainsi dire jamais utilisés... disons, ex æquo pour l’anglais et le français de ce point de vue.

      Ca fait 5 points en faveur du français plus facile que l’anglais

      Et pour moi personnellement le français, malgré ses difficultés, est plus accessible que l’anglais (ni l’un ni l’autre n’est ma langue maternelle). Attention, "plus accessible" ne veut pas dire "plus primitif !



    • foufouille foufouille 23 mars 2009 10:42

      et la francafrique ?
      on la compte pas ?


      • Parpaillot Parpaillot 23 mars 2009 10:56

        @ Auteur :

        " Ajoutons que sur les 55 membres de la Francophonie, seuls 6 (la France, Monaco, la Belgique, la Suisse et le Luxembourg) l’utilisent dans la vie quotidienne. "

        Et le Canada ??? et certains pays d’Afrique ???  smiley smiley smiley

        Est-ce un oubli ou une provocation ?

        Cordialement !


        • Damien Perrotin Damien Perrotin 23 mars 2009 11:16

          Le québec c’est le sixième ( faute de frappe, désolé). En Afrique, dans la vie quotidienne on parle Wolof, Ewe, Lingala, Fon, Lingala, Kinyarwanda, Swahili... sauf chez les élites qui utilisent le français pour montrer qu’elles sont les élites


        • ronchonaire 23 mars 2009 11:16

          OK pour le Canada, encore que le "français" parlé au Québec est de plus en plus une langue à part entière ; le fait que les programmes québecois diffusés sur TV5 par exemple soient sous-titrés en français en est un signe.

          En revanche, je suis d’accord avec l’auteur sur le fait que le français n’est PAS la langue du quotidien en Afrique "francophone". C’est certes la langue officielle, celle des documents administratifs, mais même au plus haut niveau des administrations, on parle la langue locale dès qu’on en a l’occasion. Quant à l’homme de la rue, il est très fréquent qu’il passe des journées entières sans parler français du tout, non pas par mauvaise volonté ou par ignorance mais simplement parce qu’il n’en a pas besoin.


        • Jean-paul 23 mars 2009 14:45

          On parle francais a Haiti. !!!!!


        • beb1971 29 septembre 2010 20:51

          @ Parpaillot

          Bonjour ! Petite précision. Le Canada est un pays anglophone. Une fiction de bilinguisme est entretenue par le gouvernement fédéral. J’en suis témoin car je travaille souvent à l’extérieur du Québec. Il n’y a qu’au Québec qui est un état officiellement francophone où l’on peut vivre et travailler en français. Et encore, il faut constamment se battre pour maintenir cette situation.

          Ceci étant dit, je suis foncièrement en désaccord avec les propos de l’auteur, propos qui semblent très tendance en France en ce moment.

          Cordialement, du Québec


        • beb1971 29 septembre 2010 21:00

          @Ronchonaire

          Ici aussi, à Montréal, en regardant des émissions de télés et des films français, on aurait parfois besoin de sous-titres. Je suis sûr que cela vous semble inconcevable, mais c’est bel et bien le cas.

          Les anglicismes, au Québec, on les subit. En France, en pariculier à Paris, vous semblez les embrasser.

          Cordialement.


        • pruliere pruliere 23 mars 2009 11:25

          article sans intérêt ! ensemble de clichés pour la plupart même pas développés.
          Des phrases du style "Et pour tout dire ce n’est pas forcément un mal, car rien n’indique que l’impérialisme francophone serait meilleur que son pendant anglo-saxon. En fait il y a de très bonnes raisons de penser le contraire." mériteraient au moins qu’on cite ces très bonnes raisons.

          "Naturellement, si le français était une langue internationale il serait aussi abâtardi que l’est aujourd’hui l’anglais"
          Que l’auteur le veuille ou non, le français est une langue internationale !

          Pour finir, j’ajouterais que l’importance d’une langue ne se juge pas exclusivement sur le nombre de personnes ou de pays qui l’utilise. Prenons le grec comme exemple : très jolie langue témoin d’une magnifique culture et qui est pourtant si peu usitée !



          • Cardinal Cardinal 23 mars 2009 11:27

            prulière : Ton commentaire va s’auto-détruire dans moins d’une minute...


            http://frenchcarcan.com/2009/02/11/bhl-les-musulmans-les-chinois-et-les-autres/


          • Parpaillot Parpaillot 23 mars 2009 12:04

            @ Auteur :

            Votre article évoque plusieurs aspects du problème ...

            1° Il est évident que la francophonie, en tant qu’organisation, est utilisée à des fins de promotion politique, essentiellement par la France qui en fait l’un de ses moyens d’influence dans le monde. On l’a vu récemment avec la tentative de la prise de contrôle de "TV5 Monde". Il n’en demeure pas moins que la "communauté francophone" a des intérêts à défendre, mais ceux-ci s’inscrivent dans les spécificités culturelles propres à chaque pays. Ainsi la place du français en tant que langue joue un rôle différent selon le pays dans lequel il a statut de langue nationale. En France patrie du jacobinisme, la langue française est l’un des éléments majeurs de cohésion et d’dentité nationale. Il est associé à la Nation. Rien de tel dans les pays plurilingues (Belgique, Canada, Luxembourg, Suisse, etc.) où la langue française partage ce rôle avec d’autres langues ayant le même statut et ne constitue donc pas l’élément fondamental de l’identité nationale.

            2° Il ne s’agit pas d’opposer le français à l’anglais, mais de défendre notre langue en tant qu’élément d’identité culturelle, sans crispations et si possible sans préjugés, étant entendu qu’on peut très bien être francophone, aimer sa langue maternelle tout en en pratiquant d’autres pour des raisons diverses. Cet aspect constitue un enrichissement culturel et contribue à la compréhension d’autres cultures.

            Cordialement !


            • balrog 23 mars 2009 13:23

              Bonjour à tous,

              c’est le genre d’article dont j’espère profondément qu’il sera toujours disponible dans 100 ans pour que que tout un chacun puisse comparer la prédiction et ce qui est arrivé ... smiley ! 

              balrog


              • Krokodilo Krokodilo 23 mars 2009 13:25

                 Je suis assez d’accord avec vous qu’une certaine francophonie se prête facilement à la critique, par sa prétenion un peu snobinarde, et la façon ridicule dont elle gonfle ses chiffres. Il faut effectivement tourner le dos à une francophonie de salon qui inclue dans son club des pays qui ne sont pas réellement francophones, pour passer au contraire à une francophonie active, militante.

                Les langues sont constamment dans une situation de lutte territoriale, de guerre des langues, et une langue qui ne lutte pas décline.
                De nombreuses mesures sont possibles, que nos dirigeants actuellement quasiment tous en adoration devant l’anglais officieusement langue de l’UE, se refusent à prendre, trahissant ainsi leur propre langue : fermeture de la télé French24 (160m/an), interdiction des cursus universitaires en anglais (déjà anticonstitutionnels...) car autrefois les étudiants venaient en France faire des études en français, les mêmes maintenant, avec Erasmus mundus, suivent des cours en anglais pour que l’UE envoie ses subventions... 
                Autres mesures possibles : soutien aux revues scientifiques francophones, en partenariat avec les autres pays, création d’un index des chercheurs prenant également en compte les publications dans les revues francophones, proposition systématique d’équivalents aux anglicismes comme le fait le Québec avec succès, licenciement d’un fonctionnaire qui envoie une chanson anglophone pour représenter la chanson française, obligation de tout représentant de la France de parler français dans ses fonctions officielles ( étonnant qu’il faile le préciser...), etc. etc. seule la volonté manque.
                 
                « (...) sans avoir à apprendre cet anglais qui est de fait la langue commune de l’humanité »
                 
                Où avez-vous vu ça ? L’anglais est une parmi la dizaine de langues de grande diffusion, langue native de moins de 5% de l’humanité. Quant aux non natifs, aucune statistique ne précise s’ils font autre chose que balbutier un mauvais anglais.
                 
                « Le grand retour de la langue allemande qui, après une éclipse de plusieurs décennies, revient en force avec l’appui de 100 millions de locuteurs.
                La revitalisation de la langue française qui bénéficie notamment de la forte croissance démographique de la France, mais aussi des pays francophones à l’origine d’une importante immigration en Europe. Avec près de 80 millions de « natifs » francophones, le français est devenu la deuxième langue maternelle dans l’Union européenne.
                La fin de l’anglo-américain comme langue hégémonique de la modernité à cause de l’affaiblissement de cette langue sur ses terres d’origine.
                L’émergence de la langue russe comme langue véhiculaire slave dans la partie orientale de l’Union européenne.
                La montée en puissance de la langue espagnole à l’internationale sans que celle-ci puisse toutefois se prévaloir du statut de langue transeuropéenne à cause de son faible poids démographique en Europe. »
                 
                Apprenons et soutenons l’espéranto, seule langue internationale, non nationale, non religieuse, non ethnique, y compris aux élections européennes (liste EDE).
                 

                • Damien Perrotin Damien Perrotin 23 mars 2009 14:09

                  Encore heureux que la volonté manque. Que l’on puisse sérieusement proposer ce genre de dictature linguistique est une raison de plus de ne surtout pas se battre pour la francophonie.


                • Krokodilo Krokodilo 23 mars 2009 14:15

                   Vous parlez de la dictature de l’anglais imposé à l’école primaire, ou de celle de l’anglais imposé en 6e, faute de choix ?
                  Etonnantes possibilités de la sémantique, où la défense de sa propre langue se voit qualifiée de dictature...


                • Suldhrun LOL 23 mars 2009 13:49

                  @ Bois-Guisbert et @ mcm

                  Les Français marchent de travers et parlent droit ..... hips !!! et inversement

                  @balrog ...hips !!!nous nous.... hips !! jamé ....hips... disparaitre !!!

                  Et en plus c est vrai !!!!!!!!!!!!!!


                  • Massaliote 23 mars 2009 14:46

                    l’auteur serait-il un disciple de notre grand Conducator qui a lui-même beaucoup de mal parler un français correct et souhaite la disparition de notre culture ? Un tel asservissement ressemble fortement à celui de nos merdias qui nous le savons sont tout à fait indépendants de tous les groupes financiers !

                    Le français qu’ils promeuvent est un mélange de franglais et de verlan malsonnant. Même l’académie française bien connue pour son dynamisme se couche devant la dictature de l’anglais que l’on veut imposer à tout prix.

                    Vive le Québec. LE QUEBEC LIBRE qui déplait à notre Iznogoug et sa clique.


                    • x79y 23 mars 2009 14:50

                      @ Damien P, c’est sûr qu’avec une mentalité comme la vôtre on ne ferait jamais rien, vous êtes un colonisé linguistique et par extention un perdant, en amérique, le français apparaît comme un poids-plume mais on à des couilles pour continuer à se battre pour notre langue, perdre sa langue c’est perdre sa culture.
                      La francophonie n’est pas condamnée par l’histoire mais vous certainement.
                      Un franco-ontarien.


                      • faxtronic faxtronic 23 mars 2009 15:28

                        Oui tu a raison. Ce Damien est une carpette qui n a aucun courage ni honneur. Il y en a, helas.


                      • Τυφῶν בעל Perkele winkiesman 23 mars 2009 15:41

                        Ajoutons que sur les 55 membres de la Francophonie, seuls 6 (la France, Monaco, la Belgique, la Suisse et le Luxembourg) l’utilisent dans la vie quotidienne. Partout ailleurs c’est ou bien une langue d’élite ou bien une pure fiction entretenue pour des raisons historiques ou diplomatiques. Coincé dans son pré carré européen, sans véritable relai en Asie ou en Amérique,

                        Et le québec, Bordel de tabernacle, il t’as fait quoi, espèce d’hostie ?

                        Typhon


                        • Jojo 23 mars 2009 19:58

                          Fellag, un humoriste algérien disait qu’en trois cinq ans de présence en Algérie, les chinois ont appris à parler l’algérien. Alors qu’en 132 ans de présence, les français n’avaient même pas appris le mot pour nous dire au revoir… Alors nous par fierté, nous avons attendu leur départ pour apprendre le français.
                          Au-delà de l’humour, avouez qu’il y a eu pour le moins … mauvais départ (un euphémisme évidemment).

                          Sinon pour le cas que je connais, je confirme qu’en dehors de l’université où la présence du français reste majeure, dans le médical aussi et d’une manière beaucoup plus inégale dans le milieu des affaires, il est presque partout, une langue qu’on comprend mais qu’on n’a guère la possibilité d’exercer.

                          Par contre si en Egypte, l’assertion voulant que seules les élites le parlent pour être justement des élites, me semble plutôt fondée, elle est en revanche totalement absurde en Algérie, mais c’est vrai que ça n’a pas toujours été le cas.
                          L’arabisation relativement récente de l’enseignement jusqu’au baccalauréat ayant fini par re-convertir jusqu’aux rejetons de la classe aisée. Ce qui semble bien aller dans le sens de votre phrase condamnant à terme la francophonie. Dommage ! Car le français ne m’a jamais déculturé et je continue à aimer cette langue et les horizons qu’elle m’ouvre même s’il est vrai que pour moi l’anglais est une vraie nécessité et que l’arabe reste très au dessus de la mêlée mais c’est une autre histoire.


                          • Diogène de Synope 23 mars 2009 21:48

                            Trinh Xuan Thuan, scientifique et écrivain vietnâmien, explique que pour rédiger un article scientifique, il utilise l’anglais et sa concision et pour faire un essai il utilise le français et son génie.


                            • Aleks 24 mars 2009 00:38

                              Triste, triste, très triste qu’Agora Vox laisse paraître des articles de cette qualité médiocre, un article plein de clichés, de fautes d’orthographe, de contre-vérités, sans parler du fond, nauséux, empli de masochisme anti-français, de goût pour l’auto-flagellation.
                              La francophonie, un instrument de pouvoir et d’impérialisme, allons donc ! C’est le syndrôme contraire dont on souffre en France, un extrême masochisme, "le français est une langue régionale", "plus personne ne l’apprend", "les Français sont nuls en langues", "la France doit devenir une nation bilingue" et j’en passe.

                              Dur de reconnaître le pays des Droits de l’homme, dont la langue était la principale langue internationale il y a 100 ans ! Et encore maintenant, une langue parlée par 200 millions de personnes (et non 80) et langue officielle dans la plupart des organismes internationaux : UE, Conseil de l’Europe, CIO, ONU, UNESCO ...

                              Craindre un impérialisme linguistique du français de nos jours, c’est comme redouter une hégémonie des Bleus en balle au pied pendant les 15 prochaines années ! Ce n’est plus d’actualité. L’heure est à la défense du français, de la diversité linguistique, et de la démocratie linguistique, concept encore révolutionnaire.

                              Il faut se calmer. Le grand danger actuellement, c’est le tout-anglais, favorisant une disparition de la diversité linguistique. Une diversité à sauvegarder dans le monde, et en France même. Aux élections européennes 2009, votons donc Europe Démocratie Espéranto, le seul mouvement qui a placé la politique linguistique comme priorité, comme base pour la politique européenne. Une politique de démocratie linguistique, entendons bien.


                              • Jorgos 24 mars 2009 11:16

                                Pour ma part, je suis français, je ne l’ai pas fait exprès.

                                Mes parents sont morts et je ne peux plus leur faire procès de ne m’avoir pas fait naître chinois ou anglais...d’ailleurs, qui sait quelle sera la future puissance qui voudra imposer sa langue au Monde ?

                                On m’a obligé à apprendre l’anglais (ou l’anglais ou l’anglais) en classe de sixième. Au bac, je suis ressorti avec un beau 2/20 dans cette discipline ! ...et je ne dis pas que c’est à cause des profs. J’avais cru devoir choisir en plus l’allemand en classe de "seconde", mais le prof n’aimait pas les garçons et divisait nos notes par deux ou plus ...et faisait écrire les filles mini-jupées en haŭt du tableau.

                                Puis je suis parti un peu, j’ai rencontré des gens, j’ai appris des bribes (ou plus) de langues. Pour moi, le français fonctionne très bien, les traducteurs internationaux disent que c’est une langue de précision et de définition (par rapport à l’anglais, langue d’évocation ...rien de moins ! Et bonjour les chutes d’avions !).

                                Je parle anglais tous les jours dans mon village occitan où les Occitans ne savent même plus qu’ils avaient une langue et que leur accent "du Sud" (vu de Paris) n’est pas un accent du sud (il y a ...plus sud en matière de Francophonie !) mais l’accent occitan dans une langue autre (le français) car ils n’y apportent pas seulement leur accent mais aussi des significations erronées de mots proches (ex : j’ai coupé mon assiette, COPAT est juste en OC) et même des tournures grammaticales (ex : ce cassoulet, je me le suis mangé, formule juste en OC), ils’agit bien de langues différentes et non d’influence solaire du Midi ...les Basques n’ont pas le même accent !

                                ...je parle anglais, clavardai-je, mais c’est avec très peu de mots, c’est pour moi comme un code. Et pour beaucoup de gens d’ailleurs. L’Humanité n’a pas besoin d’une langue de culture spécifique en guise de langue commune (tellement nécessaire). Et ceux qui parlent d’anglais ne précisent jamais duquel il s’agit : anglais d’Oxford, celui de la Reine, celui de Jerzey, un de ceux de différents points des îles britanniques, un de ceux utilisés quotidiennement en Inde, de ceux des aéroports, un des 13 dialectes régionaux repérés par l’aviation dont il fut censé être LA langue unique, le globiche, l’anglais basique, l’anglais de brockente, etc. la liste est longue et le choix finalement impossible, sauf à faire de l’élitisme : les nobles le reçoivent au sein, les collabourgeois tentent de singer et le Peuple n’a pas droit à la parole ...voir l’Union eŭropéenne.

                                Il va être temps de choisir son camp : soit on est collabo ...et on sait où ça mène (!) ou bien on résiste, et là, c’est peut-être Londres qui peut aider : voir Springboardtolanguages, lire le linguiste Philippson, John Wells et tant d’autres Anglais ou anglophones de naissance qui sont bien placés pour connaître le danger pour leurs cultures à ce que l’anglais soit trop utilisé n’importe comment et par n’importe qui.

                                Tout cela me fait penser à notre Président qui choisi les Etats-Unis d’Amérique-du-Nord contre le Monde, l’O.T.A.N. contre O.N.U. !

                                Je ne suis qu’un Homme, rien qu’un Homme, pour moi, c’est : la Terre, l’O.N.U., la Paix, la Vie, toutes les langues dont les gens ont besoin ...et l’espéranto m’aide à défendre tout ça.

                                Merci de m’avoir permis de le faire savoir.

                                Js.


                                • Wàng 25 mars 2009 18:06

                                  Un seul commentaire : ethnomazochisme. :lumière :  smiley smiley smiley

                                  Pour le reste, il n’est pas vraiment cohérent de critiquer l’impérialisme du français pour se justifier celui de l’anglais. Je veux critiquer vos chiffres : le nombre de 80 millions regroupe uniquement les francophones # ethniques # (Blancs originaires d’Europe de l’ouest), et non les francophones d’adoption ou ceux qui le maîtrisent plus ou moins bien en tant que langue seconde. Celui de 500 millions est tout aussi faux, selon le niveau, le nombre de francophones est plus probablement entre 130 et 200 millions (sans compter l’apprentissage comme langue étrangère hors francophonie). Pour la situation en Afrique, contrairement à ce que vous dites, c’est du cas par cas. Il existe des pays où le français n’est qu’une langue du système et élitiste (Sénégal, Madagascar), mais d’autres beaucoup plus francisés, où le français devient la langue maternelle dans les grandes agglomérations (Côtes d’Ivoire, Gabon, Cameroun). C’est regrettable, mais le problème est encore plus important avec l’anglais du fait qu’il est massivement enseigné, voir officiel, dans le monde entier, et tout aussi difficile, élitiste et illogique que le français

                                  En tout cas, ce n’est pas un modèle à suivre en Europe. smiley smiley smiley


                                  • Krokodilo Krokodilo 26 mars 2009 16:15

                                    Article paru sur le site Lyon-Actualités.fr et signalé sur le site l’Observatoire du plurilinguisme.

                                    « Le Préfet de la Région Rhône-Alpes Jacques Gérault, a demandé le retrait pur et simple de la nouvelle appellation "Lyon Airports", décidée par le conseil d’administration de l’aéroport de Lyon, sur les conseils de l’agence de communication Brainstorming.

                                    La journée de la francophonieLe Préfet a choisi la date de la journée de la francophonie (le 20 mars) pour adresser un courrier à Guy Mathiolon, le président du directoire de la société "Aéroports de Lyon". Jacques Gérault y rappelle que l’Etat est actionnaire à 60 % de cette société et s’élève contre le changement de nom.
                                    Dans ce courrier, il estime "qu’il est aujourd’hui plus essentiel d’ouvrir davantage Aéroports de Lyon à l’international, par une politique commerciale dynamique, que de n’engager qu’un simple changement de nom. Le choix de cette nouvelle signature, calquée sur les codes anglo-saxons, ne peut évidemment pas constituer une stratégie de communication adaptée aux enjeux d’un territoire dont l’économie représente 10 % du produit intérieur brut français", écrit t’il.
                                    Il juge par ailleurs "inadmissible que certaines institutions sous-estiment à ce point le poids économique et culturel de la langue française et les valeurs qu’elle véhicule".
                                    Selon lui cette démarche conduirait inéluctablement à terme à effacer l’appellation et le logo Aéroport Lyon Saint-Exupéry et à se priver du coup de l’ensemble des symboles véhiculés par ce nom.
                                    Enfin, le préfet s’interroge sur le coût "probablement élevé" de ce changement de nom et l’opportunité d’une telle dépense en cette période de crise économique. »


                                    • Dolores 26 mars 2009 18:28

                                      @ l’auteur

                                      Sans la diversité des langues, pas de diversité culturelle.
                                      Vouloir que le français se disolve parce que parlé seulement " par 80 000 000 de personnes" (?), c’est prêcher pour l’uniformité qui nous le savons est mère de l’ennui !

                                      Vouloir qu’une seule langue soit parlée par toute l’humanité, c’est abandonner non seulement les cultures liées aux langues mais aussi des façons de penser particulières et originales.

                                      La langue structure la pensée et le raisonnement. Quel est l’intérêt de penser comme un anglo-saxon ? Nous sont-ils humainement supérieurs ? Ou la France, et tous ceux qui l’apprécient, doit-elle disparaître avec sa langue nationale ? Au profit de qui ou de quoi ?

                                      Expliquez moi pourquoi la terre entière se verrait contrainte d’ apprendre l’anglais alors que les pays anglo-saxons se refusent à tout effort envers les autres langues ?
                                      Tout simplement parce qu’ils sont arrogants et qu’ils sont impérialistes.

                                      Je ne vois donc pas l’intêret que vous portez en même temps à des "patois locaux" qui sont encore moins suceptibles de devenir des langues mondialement reconnues. C’est incohérent !

                                      Sur les 63 millions d’habitants que compte la France, et qui ont obligatoirement appris l’anglais à lécole, combien vont avoir l’occasion d’utiliser cette langue ?
                                      Personnellement , 43 ans après avoir terminer mes études, je n’ai parlé anglais qu’une seule fois pour renseigner un touriste !
                                       Je ne suis sûrement pas la seule dans ce cas. Ce qui prouve l’utilité de l’anglais pour tous !

                                      On constate aujourd’hui ce que produit, en France dans le milieu des banques et de la finance, l’uniformisation de la pensée anglo-saxonne en imitation des USA : un raisonnement cynique, immoral, rapace et destructeur.

                                      Je suis Française et fière de ma langue maternelle. Les pays de francophones (et tous ceux qui parlent le français dans le monde) ont fait un choix et je ne vois pas en quoi il seraient moins avisés que ceux qui ont choisi l’anglais pour suivre la mode actuelle uniformisatrice détruisant toute originalité intellectuelle et même....culinaire.

                                      Dans 15 ans prêcherez-vous sans doute pour que le monde entier parle,écrive et vive en chinois sous le fallacieux prétexe quils seront encore plus nombreux qu’aujourd’hui ?

                                      Je ne sais pas si vous êtes français mais votre mépris pour la langue française me hérisse profondément. Vos argument démontrent que votre pensée n’est pas très structurée, ce qui prouve que vous n’avez pas appris le français correctement ! Mais êtes-vous meilleur en anglais ?

                                      Salud ! Hasta luego !







                                        • J.F. Clet 28 mars 2009 19:48

                                          Il y a encore en liberté quelques fous furieux qui rêvent de faire du français LA langue mondiale ? Les asiles sont mal gardés ! (ri2)

                                          Sérieux : Personne ne veut une guerre des langues, et le français ne remplacera jamais l’anglais, pas plus que l’anglais ne remplacera le français (du moins je l’espère !).

                                          La richesse du Patrimoine Linguistique est dans les 6000 langues du monde, et il est hors de question d’en considérer une comme supérieure aux autres (pas plus qu’il n’y a des races supérieures et inférieures)
                                          Nous serons débarassés de ces résidus nationalistes quand nous serons capable d’envisager, pour la communication internationale, une langue neutre, n’appartenant à personne, donc utilisable par tous. Une langue liée à aucune culture, donc véhiculant toutes les cultures.

                                          Allons, les nostalgiques de l’Empire, les adorateurs de Janne d’Arc, les héritiers de Louis XIV... il est temps de revenir sur terre au 21eme siècle. Rangez vos livres d’histoire et ouvrez un manuel d’espéranto.

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