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Pourtant, on nous avait prévenus

Voilà ce qu’écrivait Georges Orwell en 1948 :

 « Avec le développement de la télévision et le perfectionnement technique qui rendit possibles, sur le même instrument, la réception et la transmission simultanées, ce fut la fin de la vie privée. Tout citoyen, ou au moins tout citoyen assez important pour valoir la peine d’être surveillé, put être tenu vingt-quatre heures par jour sous les yeux de la police, dans le bruit de la propagande officielle, tandis que tous les autres moyens de communication étaient coupés. La possibilité d’imposer, non seulement une complète obéissance à la volonté de l’Etat, mais une complète uniformité d’opinion sur tous les sujets, existait pour la première fois. »

Internet est « le perfectionnement technique » qui permet  cette fin de la vie privée. La loi Hadopi permettra non pas d’éradiquer le téléchargement illégal, mais rendra la surveillance totale légale, et ce en dépit des droits les plus fondamentaux. A terme, on peut très bien imaginer la fin du courrier postal pour des raisons soi-disant économiques, et il faut être conscient du fait que la numérisation de la radio va également permettre l’identification de l’auditeur.

« On avait depuis longtemps reconnu que la seule base sûre de l’oligarchie est le collectivisme. La richesse et les privilèges sont plus facilement défendus quand on les possède ensemble. Ce que l’on a appelé l’ ‘abolition de la propriété privée’ signifiait, en fait, la concentration de la propriété entre beaucoup moins de mains qu’auparavant, mais avec cette différence que les nouveaux propriétaires formaient un groupe au lieu d’être une masse d’individus. »

Avec la nationalisation des banques dont on parle de plus en plus, c’est une véritable abolition de la propriété privée qui s’effectuerait ainsi, car les véritables propriétaires des maisons, des voitures, des économies du peuple sont les banques. Nationalisées, elles offrent à l’Etat tous les biens dont elles disposent, à savoir nous. De plus, cette nationalisation, mise en parallèle avec la « transparence » des transactions en ce moment désirée, permettrait de tout savoir sur la vie d’un individu. On approche du collectivisme en ce sens que si les revenus, les transactions, les crédits en cours sont connus de l’Etat, il n’est plus ni besoin de remplir sa feuille d’impôts, ni même d’espérer utiliser son argent de manière libre.

« L’Angsoc, qui est sorti du mouvement socialiste primitif et a hérité de sa phraséologie, a, en fait, exécuté le principal article du programme socialiste, avec le résultat, prévu et voulu, que l’inégalité économique a été rendue permanente ».

En gardant la phraséologie socialiste, l’Etat est capable de faire se lever les masses en faveur d’une révolution « socialiste », alors qu’en réalité il espère établir la permanence d’un système inégalitaire. On peut aussi remarquer le caractère « prévu et voulu » de ce mouvement. Le G20 en est un exemple flagrant, car si toute l’année les grands dirigeants de ce monde semblent batailler sur quelques concepts politiques différents, ils sont bien capables de se rencontrer, et de s’organiser ensemble pour adopter certaines mesures.

« Le problème est donc un problème d’éducation. Il porte sur la façon de modeler continuellement, et la conscience du groupe directeur, et celle du groupe exécutant plus nombreux qui vient après lui. La conscience des masses n’a besoin d’être influencée que dans un sens négatif. »

Voilà définie l’école de demain, l’autonomie des universités et l’orientation des élèves. Continuer de former les élites, conditionner les exécutants, enfoncer les masses dans l’ignorance.

« c’est dans les rangs du Parti, surtout du Parti intérieur, que l’on trouve le véritable enthousiasme guerrier. Ce sont ceux qui la savent impossible qui croient le plus fermement à la conquête du monde. »

Il est vrai qu’à part certains dirigeants, la majorité des peuples ne semble pas particulièrement avides de combattre, comme l’ont prouvé les « sondages » effectués pour l’Irak, mais qui bien sûr n’ont eu aucun effet ; en même temps, ceux qui décident la guerre ne la font pas, et ceux qui la font ne la souhaitent pas. Quoi de plus logique ?

« D’autre part, ses actes ne sont pas déterminés par des lois, ou du moins par des lois claires. Les pensées et les actions qui, lorsqu’elles sont surprises, entraînent une mort certaine, ne sont pas formellement défendues et les éternelles épurations, les arrestations, tortures, emprisonnements et vaporisations ne sont pas infligés comme punitions pour des crimes réellement commis. Ce sont simplement des moyens d’anéantir des gens qui pourraient peut-être, à un moment quelconque, dévier »

La loi sur le délit d’aide au séjour irrégulier rentre bien dans cette case. Théoriquement ce délit existe, mais l’interprétation de ce délit est floue. Aider n’est pas interdit dans le concept, mais dans les faits il peut en être un. Nous n’en sommes, au point de vue actuel, qu’aux arrestations, et emprisonnements, mais il se peut que les cellules de garde à vue ressemblent de plus en plus à la salle 101… sans compter qu’au train où vont les choses, on entend ici et là parler de la délation comme d’un devoir citoyen, ce qui non seulement rappelle de sombres souvenirs, mais aussi laisse entrevoir  le pire imaginé par Orwell, se faire dénoncer par ses enfants.

Pourtant, on nous avait prévenus


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24 réactions à cet article    


  • Gabriel Gabriel 28 juillet 2009 13:30

    Si l’homme ne risque pas de s’endormir dans un état totalitaire il risque de se réveiller dans un monde qui le soit devenu durant son sommeil.  Arthur Kosler


    • CapitaineHaddoc CapitaineHaddoc 28 juillet 2009 13:40

      « Internet est « le perfectionnement technique » qui permet cette fin de la vie privée »

      C’est là que vous commetez la plus grosse erreur dans votre comparaison avec l’Oeuvre d’Orwell. Ce n’est pas internet qui permettra de mettre fin à notre vie privée, mais plutôt l’inverse.

      Ceux qui connaissent bien la nature même du réseau internet, tel que voulu à l’origine le savent. Ceux qui veulent tout contrôler le savent également, et c’est bien pour cela qu’ils luttent aussi vainement contre l’innarrêtable.

      Je développe :

      Dans un premier temps, on a rendu internet économiquement indispensable ; de plus en plus de sociétés vendent, partagent, louent par internet, et mettre fin à ces échanges serait un suicide économique pour le pays qui s’y aventurerait. De plus, il faut savoir que ces échanges en question, en particulier financiers, nécessitent un protocole chiffré, qui même à petite échelle est extrêmement coûteux à casser.

      Dans un second temps, les gouvernements, sous de faux prétextes, tentent d’instaurer une ébauche de surveillance des réseaux (hadopi, loppsi). manque de bol (pour eux), toute une génération de citoyens se sont habitués à cet espace de liberté, et d’autres, par défi ou par idéologie (ou par simple bon sens) se rendent compte des intentions peu louables de nos gouvernants. En particulier toute une communauté de gens passionnés d’informatique appelés « libristes ».

      Tous ces gens, jusqu’ici, ont montré une capacité d’adaptation jugée par beaucoup comme stupéfiante. Chaque tentative de régulation, chaque interdiction, chaque bridage ont été contournés avant même leur mise en place.

      Aujourd’hui, avec hadopi et loppsi, tous ces gens, des millions de personnes (qui seront suivies par la masse des internautes) sont d’ores et déjà prêts à contourner ces lois. Ces technologies de chiffrage, de ddl en https (https, le fameux protocole utilisé pour l’e-commerce, les banques en ligne, etc.), l’utilisation de proxys de type « vpn », qui, non contents de vous permettre d’afficher une adresse IP autre que la votre, vous permet également de crypter tous les transferts montants et descendants sur votre ligne avec une clé de 128bits. Au fait, vous connaissez les temps et les moyens nécessaires pour déchiffrer une clé de 128bits ? C’est long, très long. Le coût et le temps nécessaire à déchiffrer tous les échanges de millions d’internautes est tout simplement innimaginable.

      Certains diront alors que les gouvenements n’ont qu’à interdire le chiffrage. Oui, mais on en revient à mon premier paragraphe, ça reviendrait à tuer l’e-commerce.

      Bref, je vous le dit tout net, toute tentative de filtrage, prise de contrôle, surveillance généralisée du net est vouée à l’échec. Et vous verrez bien, d’ici quelques années, que l’internet d’aujourd’hui, qui ressemble tout bêtement à du minitel, aura retrouvé sa forme d’origine, c’est à dire un réseau décentralisé, mais qui sera aussi devenu hautement crypté et anonymisant. Et franchement tant mieux !!!


      • charles-edouard charles-edouard 28 juillet 2009 17:24

        moi je pense que capitainehaddoc a abuse du rhum, un gouvernement totalitaire est fort capable
         d’interdir les technologies de chiffrage les paris sont ouvert


      • CapitaineHaddoc CapitaineHaddoc 28 juillet 2009 18:02

        Yep, rien n’est impossible c’est sûr, mais interdire le chiffrement c’est non seulement tuer l’e-commerce, le télétravail et tout ce qui nécessite un niveau de protection conséquent (c’est déjà impensable en soi), et surtout, pour qu’un gouvernement puisse trouver un moyen qui puisse faire passer ça pour légitime, va falloir y aller. Ok, c’est peut-être possible, mais très loin d’être réellement envisageable.

        D’ailleurs même pas besoin de crypter, on a déjà d’autres méthodes qui fonctionnent. Saviez-vous qu’on peut dissimuler un fichier mp3 ou autre à l’intérieur d’une image au format jpeg, et venir poster le tout tranquillement sur un forum ni vu ni connu ?

        L’internet libre a encore un bel avenir je crois !


      • Cornoualis 30 juillet 2009 09:21

        « Au fait, vous connaissez les temps et les moyens nécessaires pour déchiffrer une clé de 128bits ? C’est long, très long. »

        ....ça dépend pour qui ! C’est une question de moyen. Pour une personne lambda ayant un bon ordinateur, ça peut prendre des semaines. Pour une institution disposant de machines très puissantes, je pense que ça peut être fait en quelques minutes.

        A votre avis ? Pourquoi la loi française interdit elle de crypter au delà de 128bits ?


      • caleb irri 30 juillet 2009 22:42

        bonjour,

        je ne nie absolument pas le potentiel libérateur que contient internet, au contraire. c’est à mon avis bien pour cela que son contrôle est si important pour nos gouvernants.

        mais nous n’en sommes qu’au début du processus. le contrôle sera sans doute contourné par de nombreux petits malins, mais la majorité se laissera faire, il faut en être sûr. ensuite, et quand la démonétisation des échanges et le collectivisme auront rendus la monnaie inutile, les gouvernements n’auront plus besoin d’internet pour ce genre d’échanges. mais internet est indispensable à leur propagande et à leur surveillance. il ne fait que peu de doutes que la bataille ne soit gagnée par les puissants, de la même manière qu’ils ont presque totalement réussi à tuer le livre.


      • billentet 20 août 2009 15:04

        Vous avez oublié, cher CapitaineHaddoc, que les logiciels de cryptage en 512bit sont interdit en France, et que le 1er ministre de gauche de l’époque (Lionel Jospin en 1998) a tout simplement décidé que la loi interdirait le cryptage à plus de 128bit pour des raison de sécurité territoriale...
        Donc pour 0.25% de tolards (potentiellement dangeureux pour les citoyens) en France on s’autorise la surveillance de 40.000.000 de foyers ! C’est pas mal non ....


      • billentet 20 août 2009 15:30

        Vous avez oublié, cher CapitaineHaddoc, que les logiciels de cryptage en 512bit sont interdit en France, et que le 1er ministre de gauche de l’époque (Lionel Jospin en 1998) a tout simplement décidé que la loi interdirait le cryptage à plus de 128bit pour des raison de sécurité territoriale...
        Donc pour 0.25% de tolards (potentiellement dangeureux pour les citoyens) en France on s’autorise la surveillance de 40.000.000 de foyers (soit 100%) ! C’est pas mal non ....


      • uman 28 juillet 2009 13:54

        Oui, Orwell nous a mis en garde mais le future n’est pas exactement là, le peuple, même oppressé, ne peut tolérer cela, cela ne peut pas se passer comme cela. Au dessus, ils veulent tout contrôler et pas forcément tout détruire. La démarche d’Orwell est vouée à la destruction.

        Le Plan est ailleurs, le Plan veut éviter la violence par le sentiment illusoire et partagé de légitimité, le Plan se trouve chez Huxley dans Le Meilleur des Mondes.

        Lisez sont essais perturbant de réalisme pourtant écrit il y a plus de 50 ans :
        http://sami.is.free.fr/Oeuvres/huxley_retour_au_meilleur_des_mondes.html

        Le Nouvel Ordre est là.


        • caleb irri 30 juillet 2009 22:50

          @ Urman

          bonjour, vous dites que cela ne peut pas être toléré, mais malheureusement l’Histoire nous révèle qu’à de nombreuses époques les peuples ont laissé faire la traite des esclaves ou l’extermination des juifs...tout en se croyant au faîte de la civilisation !

          au sujet d’Huxley, dans « le retour au meilleur des mondes », (écrit une trentaine d’années plus tard), il évoque lui même l’hypothèse d’un passage « dans le monde de 1984 » avant d’en arriver à son « meilleur des mondes ».

          mais s’il est vrai que les gouvernements préfèrent le conditionnement accepté à la force contraignante, il ne fait aucun doute qu’à défaut du premier ils utilisent le second.


        • Alpo47 Alpo47 28 juillet 2009 14:41

          Je ne pense pas que ce soit le collectivisme dont nous ayons à redouter, mais plutôt le fascisme. C’est à dire la collusion entre l’Etat et les cartels (lobbys), unis pour assurer le controle des individus, et assurer la mainmise d’une toute petite « élite ».


          • Lucrezia 28 juillet 2009 14:43

            Et pourquoi ne pas nous ressortir toutes les prédictions de malheur qui a été proférées lorsque l’on a inventé : Le Livre, la machine à vapeur, l’électricité, l’énergie nucléaire, la capote etc. ...

            Bref ma « bonne »dame", à vous croire ne devrions nous pas déjà être revenu à l’homme des cavernes avec toutes ces prédictions ?


            • caleb irri 30 juillet 2009 22:52

              @ Lucrecia

              pas du tout, en réalité la technique est essentielle aux puissants pour pouvoir réaliser une sorte de « contrôle total ». comme disait je ne sais plus quel type sur je ne sais plus quelle radio, si Hitler ou Staline avaient possédé les technologies actuelles, nous serions encore sous leur joug


            • norbert gabriel norbert gabriel 28 juillet 2009 16:09

              Juste pour rire, (jaune) la Russie vient de rétablir le droit d’ouvrir les courriers.. Le progrès est en marche !!!


              • Georges Yang 28 juillet 2009 19:40

                La réalité est même pire que l’état orwellien !
                La majorité n’a pas besoin des caméras de surveillance et du fichage en cours pour accepter son sort ! Beaucoup en redemandent au niveau sécuritaire et au nom du principe de précaution.
                La France, mais cela est aussi valide pour les autre pays occidentaux, se complait dans un monde d’interdits protecteurs. Si les écolos réclament une liberté sur Internet, ils n’en demandent pas moins d’autres restrictions et canalisent les peurs sur d’autres thèmes, grippe, OGM, sécurité diverses sur ce qui peut être potentielement dangereux. Si les Etats arrivent à imposer des lois liberticides, c’est qu’ils s’adressent à des peuples de peureux et de lâches. On a hélas souvent les gouvernements que l’on mérite.


                • Moristovari Moristovari 28 juillet 2009 21:04

                  Ah, Orwell, saint patron des prophètes de malheurs, icône pour tous ces nouveaux scouts qui utilisent internet pour accomplir leur petite révolte quotidienne. On a jamais le monde auquel le croit, juste celui qu’on mérite.


                  • caleb irri 30 juillet 2009 23:03

                    @ popu

                    déjà, merci d’avoir écrit George correctement, sans S, ce qui n’est pas mon cas !

                    ensuite et pour internet, c’est comme une bataille qui se déroule : internet est un potentiel espace de liberté, et par conséquent peut nuire à un gouvernement...surtout en période de crise. on pourrait m’opposer le fait que les lois sécuritaires n’ont pas attendu la crise pour arriver, mais nos gouvernements devaient tout de même être en capacité de la voir arriver avant nous, vous en conviendrez.

                    pour éviter les révoltes que peut engendrer internet, il faut le contrôler.....au risque de provoquer la révolte ! donc, aller très vite,pour que la Loi soit en mesure de légitimer la force si besoin est.


                  • fredleborgne fredleborgne 29 juillet 2009 01:00

                    Faire la révolution et nationaliser les banques est insuffisant. Il faut aussi nationaliser les entreprises. On retombe ainsi dans la révolution « socialiste ». On sait déjà ce qu’elle a donné.
                    Pourtant, devrions nous avoir peur de l’Etat, si l’état, c’est Nous ?
                    Tout est question d’éducation. Si le citoyen internaute joue le jeu de la démocratie quotidienne, selon les options proposées par des technocrates, si l’enrichissement à outrance n’est plus possible...et plein d’autres « si », alors on peut faire une « dictature » anarchique supportable pour chaque citoyen. Le problème se situe toujours dans le shéma que des chefs sont indispensables, qu’une oligarchie concentre entre ses mains tous les leviers...et que chacun trouve sa ration suffisante s’il elle est supérieure à celle de son voisin. Ah, il y a aussi le flicage, qui existe depuis toujours et la volonté que l’autre à côté doivent penser la même chose que soi.
                    Nous ne sommes pas faits pour un monde sympa. Nous sommes trop cons collectivement. Et qu’importe le société en place. L’homme doit changer, et alors, la solution sera évidente.


                    • Francis, agnotologue JL 29 juillet 2009 08:09

                      Bonjour, bien le texte et les commentaires. Je n’ais pas grand chose à ajouter.

                      Ceci peut-être : James Madison, président des USA disait déjà il y a 200 ans  : « La principale mission d’un gouvernement est de protéger la minorité riche contre la majorité ».

                      Rien n’a changé depuis, sinon les moyens, devenus terriblement plus efficaces. Pour preuve cette phrase d’Orwell que vous citez : « La conscience des masses n’a besoin d’être influencée que dans un sens négatif ».

                      Trois décennies de télévison commerciale ont fait des ravages obscurantistes.


                      • Francis, agnotologue JL 30 juillet 2009 07:43

                        @ Caleb, j’aime bien votre citation d’Orwell, au sujet de dictature et révolution.

                        Sarkozy aussi sans doute, mais dans un autre sens : il fait la révolution conservatrice pour se libérer de la dictature de la Pensée unique !

                        C’est tout le génie de Sarkozy : salir tout ce qu’il touche. Et c’est un touche à tout. Après lui les mots n’ont plus de sens.


                      • paul muadhib 29 juillet 2009 10:17

                        quelques réflexions...êtes vous d’accord pour dire que la production ne peut pas être autre chose que collectiviste, sauf son jardin par exemple, ? êtes vous conscient de cela . ?
                        êtes vous conscient que sans moyen moderne de faire du feu nous ne saurions même pas en allumer un.
                        pensez vous les humains plus abrutis avec la télévision et les médias que sans télévision et médias . ?
                        êtes vous conscient que toute activité humaine au delà des capacités de chacun n’est motivée que par le profit, matériel ou spirituel ,c’est la même démarche. ?
                        Vous rendez vous compte que sans s’attaquer a la racine du problème quelque part en chacun ,
                        ce que nous appelons crise , que je trouve être un état permanent, va continuer, continuer ,se renouvelant de générations en générations ?
                        que fait la police ?


                        • Ecométa Ecométa 29 juillet 2009 10:40

                          Alors que le système se mord lamentablement la queue, on ouvre des chasses au sorcières, on cherche des boucs émissaires ; au prétexte de civisme on incite pratiquement à la délation, on rétabli l’inquisition, on fouille chez les gens, on fouille dans leur ordinateur ! Comme dans l’ancien temps le glaive tend de plus en plus à remplacer la symbolique balance et, on punit de plus en plus pour l’exemplarité : pour simplement ne pas avoir satisfait au système en place pourtant tellement condamnable. De nouveau on va en prison pour ses idées (José Bovet, certains manifestants contre le CPE, des journalistes sont mis en garde à vue) et l’esprit du droit n’est plus animé par la justice sociale mais par un esprit essentiellement sécuritaire mâtiné d’intérêts économiques particuliers des plus anonymes ; référence est faite, ici, aux multinationales sans nationalité, sans réelle responsabilité et à ces affairistes de tout poil qui dominent et dirigent le monde ! A nouveau l’individualisme, paroxysme d’individualité, et l’économisme, paroxysme d’économie, règnent en maître : quant à la société : elle est totalement niée ! De nouveau, et ceci un peu partout en Europe, et même dans le reste du monde, le racisme et ses corollaires que sont la xénophobie et l’antisémitisme font un retour en force : ils reprennent du poil de la bête ! Contrairement à la fin de l’histoire, une paix définitive annoncée déjà dès le milieu du 19 è siècle, par les tenants du libre-échangiste et du libéralisme économique défini en Angleterre son terrain d’élection (Ecole de Manchester animée à l’époque par Richard Cobden grand industriel du coton et prophète du libre-échange), une fin de l’histoire reprise plus récemment par Francis Fukuyama ; contrairement à cette fin de l’histoire, ce serait plutôt l’histoire qui se répète et par pour son meilleur !

                          Toute chose porte en elle sa propre négation ; non pas intrinsèquement, par nature, mais uniquement par l’usage que nous autres, les humains, nous faisons de ces choses ; d’où l’importance du jugement humain, éminemment « Humain », et non d’un jugement essentiellement rationalo économico technoscientiste !

                          Il en va ainsi d’Internet, réseau de communication social par excellence, s’il en est, avec le Web ; mais il en va également du savoir en général qui pourrait être, et devrait être la meilleur des choses, mais qui peut vite devenir la pire quand il devient manipulateur ce savoir ! Savoir pour quoi faire ? Pour mieux comprendre et ainsi mieux utiliser... sans détruire ; ou pour mieux manipuler ? C’est au choix : mais il semble que c’est le deuxième choix qui a été fait ! La démocratie, que tout le monde ici semble appeler de ses voeux, implique l’existence d’un savoir accessible et partagé par tous ; un savoir accessible et acceptable par tous, pour tous, et non seulement par quelques-uns !

                          Le savoir, les savoirs ne peuvent pas être contradictoires, ou alors, il ne s’agit plus réellement de savoir. Notre premier ministre à dit un jour qu’il tentait de gérer les contradiction... et c’est bien là le vrai problème ; sans vouloir lui donner de leçon car c’est une simple affaire de bon sens : les contradiction ne doivent pas être gérées mais levées au plan du savoir !

                          Ainsi au plan du savoir, et ceci vaut pour tous les partis politiques, du moins ceux susceptibles de diriger le pays un jour, comment, sinon par un manque total d’intégrité intellectuelle, peut-on à la fois d’un côté prôner les valeurs et principes de la République et de l »’’autres celles et ceux du libéralisme économique !

                          Pour information, et il s’agit là d’une définition historique qui reste parfaitement valable de nos jours ; le libéralisme économique est une théorie du XIX è siècle selon laquelle le système économique doit être considéré comme un système de nature essentiellement « physique » (science dure) fonctionnant en vertu de ses propres lois « naturelles » et, qui doivent être fondamentalement indépendantes de l’intervention de facteurs extérieurs, d’ordre social, institutionnel, politique, idéologique. Autrement dit : le libéralisme économique est un système qui opère en dehors de toutes considérations simplement républicaines voire en dehors des principes mêmes de démocratie et d’humanité !

                          Comment, d’un côté, celui de la République peut-on prôner une « Liberté » forcément conditionnelle car s’exerçant dans le cadre de la société, puis de l’autre, celui du libéralisme économique, prôner un « libéralisme systémique », essentiellement « systémique », qui se regarde le nombril, et, qui, du même coup nie et exploite la société.

                          De la même façon, comment peut-on en même temps prôner une « Egalité » en droits et en devoirs et de l’autre instaurer le darwinisme social, le dumping social et une classe, celle des laborieux au service d’une classe d’entrepreneurs affairistes libre-échangistes se cachant derrières des structures de plus en plus anonyme, gigantesques, internationales, non sociétales...à but essentiellement lucratif !

                          Comment, à la fois, peut-on prôner une « Fraternité » forcément sociale et une « concurrence sauvage » entre tous les acteurs de la société ; comment, surtout, peut-on les mettre en concurrence productive avec des pays moins évoluer sociétalement !

                          Un constat s’impose et chaque mot y est choisi ! Dichotomique, opposant tout à l’antagonisme, notamment la nature et la culture ; réducteur, déducteur, inducteur, soit doublement réducteur, épiphénoménologique dans ses approches et paroxysmique dans ses applications, c’est-à-dire rationaliste et technoscientiste en diable ; exclusif, nombriliste, spécialisé à l’excès, forcément spécieux et fallacieux dans ses raisons et ses raisonnements ; on ne peut plus factuel, artificiel, surfait, superfétatoire, voire même de plus en plus virtuel ; essentiellement utilitariste, indifférent aux vrais problèmes de société, hypocrite et surréaliste ; bref devenu totalement paranoïaque et schizophrénique, ce monde moderne est savamment, délibérément, on peut même dire académiquement malade ! Tous les savoirs ne sont pas, ne peuvent pas et, ne seront jamais étant donné le caractère spécifique du savoir scientifique, de nature exclusivement scientifique ; il ne fait aucun doute que cette exclusive technoscientiste, malgré les progrès qui ont été accomplis, relève d’une véritable imposture intellectuelle !

                          Totalement indépassable, c’est la raison qui fait la logique, qui elle-même fait le savoir qui fait la culture, qui, elle-même fait la société et la civilisation dans laquelle nous vivons ! A raison, logique, savoir et culture paranoïaque et schizophrénique, société et civilisation paranoïaque et schizophrénique ! Sans aucun doute, une autre raison que la raison rationaliste, une autre logique que celle dichotomique, un autre savoir que celui de l’exclusive scientifique, à vrai dire « scientiste », une autre culture que celle de l’individualisme : tout ceci s’impose ! Pour se faire je propose une approche plus complexe des choses, notamment des choses de l’économie, que j’appelle « métaécosystémique » : une approche par le « système » qui présente l’avantage de l’unité de l’élément constituant et de l’élément constitué qui permet d’unifier le savoir !

                          L’histoire, tellement riche d’enseignements, nous apprend que se prétendre de certaines « valeurs », de certains « principes », comme ceux de la République ou encore ceux d’humanité et de démocratie qui les rejoignent et, ne pas les appliquer, voire leurs en substituer d’autre au titre d’un pragmatisme essentiellement fonctionnel, rationaliste : est humainement et sociétalement très dangereux ! Mais il est vrai que pour cette période de fuite en avant rationalo économico technoscientiste, persuadée que le savoir est devant nous et uniquement devant nous, pour cette période qui ne justifie le présent que par l’avenir, qui, donc, nie à la fois le présent et le passé : l’histoire n’a que peu de sens ! Pourtant, savoir où l’on va (futur) comme où l’on est (présent) implique de savoir d’où l’on vient, et, la connaissance de l’histoire, du moins le fait de ne pas la nier, de la regarder en face nous permettrait, ceci, à la condition expresse d’intégrer l’introspection dans nos processus cognitifs, comme de développer notre conscience sociétale, de ne pas répéter sans cesse les mêmes erreurs !

                          Entre le discours, entre les belles intentions, et les actes il y a toujours une différence, mais jamais cette différence n’a été aussi grande : on peut même parler de précipice et même de pure contradiction ! Qui peut encore croire aux différentes « chartes », celle onusienne, aux différentes constitutions qui placent les principes d’humanité au dessus de tout ? Personne n’y croit plus car elles sont, ces bonnes intentions, bafouées par tous les tenants et aboutissants d’un pragmatisme capitaliste essentiellement dogmatique, qui dominent le monde ! Un capitalisme dogmatique, réducteur, simplificateur au simplisme, comme tous les dogmatismes.

                          De nos jours, l’organisation et la puissance des Etats modernes, qui sont dits démocratiques, sont telles qu’aucun problème de nature sociétal, en fait économique et social, pourtant tellement prégnant, ne serait insoluble, si en lieu et place d’intérêts économiques régnants et d’idéologies dogmatiques prévalentes, cette organisation et cette puissance était mise en œuvre au degré voulu et dans les formes voulues pour la majorité des citoyens. En , fait, si cette organisation et cette puissance existait et opérait d’un point de vue, non pas spécialiste, et particulier, mais simplement et strictement sociétal !


                          • Vilain petit canard Vilain petit canard 29 juillet 2009 10:41

                            On est déjà pas si loin que ça de l’Angsoc d’Orwell. Il y avait prévu trois ministères : celui de la Paix, qui s’occupe de la guerre, celui de l’Abondance, qui gère le rationnement, et celui de la Vérité, qui s’occupe de la propagande. Nous avançons : nous avons déjà le Pôle Emploi, quii s’occupe du chômage, le Ministère de l’Economie qui nous dit l’économie va bien, le mInistère de la Relance, qui nous dit que ça va aller mieux, et le ministère de la Défense, qui s’occupe d’attaquer les Afghans. Le ministère de la Culture s’occupe du commerce des jeux vidéo, le ministère de l’Intérieur a pour vocation d’expulser le maximum de gens à l’extérieur, le ministère de la Justice conteste les décisions de justice.

                            La télé nous présente les vraies informations qui nous permettent d’être de vrais citoyens responsables : le Tour de France, Michel Drucker, Dechavanne, Julien Lepers. Le 14 juillet, nous avons même eu une interview de Madame la Présidente Première Dame de France, et une superbe émission sur l’Armée Française qui se bat au Tchad ou en Aghanistan pour la Démocratie et la LIberté, et achète des Rafale. L’ennemi est ailleurs, il va falloir refondre notre force de défense...

                            Notre Président est à peine victime d’un léger malaise dû à ses performances olympiques en jogging, il sort « debout et en forme » de l’hôpital. Son émission du 14 juillet nous raconte sa vie dans les détails : à peine élu, il convole en justes noces sans divorcer, sa force incroyable et son extraordinaire pouvoir de conviction emportent tout sur son passage, il a créé le G20, il a sauvé la Géorgie, et il a un périnée en béton.

                            J’entendais Mme Lagarde ce matin sur Radio Philippe Val : tout va bien, les mesures prises par le Président sont largement efficaces, les prix baissent, le chômage recule, les banques prêtent à tout de bras, les entreprises sont crées à une vitesse effarante, les Fraçaiis n’ont jamais autant gagné d’argent, mais ils ne s’en rendent pas bien compte, les pauvres, va falloir leur expliquer clairement.

                            A ce point, on ne peut que s’incliner, l’Angsoc est à remiser aux archives poussiéreuses de l’Histoire, nous vivons tout simplement e Nouvel Age d’Or.

                            Je vois venir un de ces quatre la « minute de haine »... On va bien nous trouver un islamiste pédophile et tabagique....


                            • Croa Croa 29 juillet 2009 21:54

                              L’auteur a tors de voir une continuité entre la télévision et Internet. De plus le collectivisme n’est pas le danger vu qu’un absolutisme est déjà en place et que ce n’est pas celui-là !

                              La télévision avait permis un parfait assujettissement des individus, marquant ainsi à la fin du siècle précédent l’aboutissement de l’emprise des médias sur la conscience collective. Amorcée par mainmise progressive de l’oligarchie financière sur la presse quotidienne au début du siècle précédent, voire peut-être avant, cette stratégie d’abrutissement a généré deux guerres et fini par imposer sa pensée unique à la fin du millénaire.

                              Par ailleurs la vie privée n’était pas sous surveillance… Quelle importance, vu que de toute façon, en bon sujet, vous ne pouviez que vous conformer au modèle ?

                              Arrive Internet, lequel se pose en fait comme un avatar dans une mécanique bien huilée. Ce fut la fin de la parole unique mais aussi celle de l’anonymat de sujets redécouvrant la citoyenneté. N’exagérons rien cependant car même sur Internet l’influence des médias sous contrôle reste largement prépondérante. Cela suffit cependant à irriter la ploutocratie et ses fantoches qui du coup voudraient encadrer les déviances qu’ils redoutent, d’où ces tentatives d’intrusion dans la vie privée des individus, essayant par cette surveillance de compenser leur baisse d’influence. Actuellement ce n’est pas encore gagné et c’est tant mieux !

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