Quand on jette des handicapés à la rue !
J'en ai vu beaucoup mais là ,cela dépasse l'entendement : deux expulsions d' handicapés en Seine et Marne, l'une à Dammarie-les-lys, l'autre à Meaux.
Mr et Madame B de Dammarie n'ont pas été immédiatement hébergés à l'hôtel par le 115, il a fallu que je règle leur hébergement avant qu'ils ne soient pris en charge.
Depuis un mois ils n'ont pas pu revoir leur grande fille handicapée qui dormait chez eux....
Ils sont désespérés et l'association de tutelle de leur fille ne les a même pas contactés !
Hier c'est un monsieur lourdement handicapé qui est venu rencontrer notre association pour qu'elle intervienne, ce qui fut immédiat.
Voici la lettre ouverte que nous avons envoyée aux autorités :
Voici le courrier adressé ce jour,
nous le reproduisons en retirant le nom du monsieur
Madame la Préfète de Seine et Marne,
Monsieur le Sous-Préfet de Meaux,
Monsieur le Maire de Meaux
La Ligue des Droits de l'Homme et Droit au Logement ont reçu Monsieur L qui a fait part de la gravité de sa situation :
Alors que locataire de la SAIEM de Meaux, il venait de régler ses retards de loyer, son expulsion locative a été effectuée, 15 jours avant
le début de la trêve hivernale.
Lourdement handicapé- il souffre d'une hémiplégie consécutive à un AVC et d'une apnée importante du sommeil-il a été privé de son lit médicalisé et de son appareil respiratoire qu'il ne peut utiliser sans logement.
Aujourd'hui, au mépris du respect des droits de l'homme il se retrouve à la rue dans de grandes difficultés.
Il s'agit là d'une question de survie car en plus nous arrivons dans la période hivernale et son état de santé exige d'éviter le froid.
La LDH et le DAL s'étonnent qu'une telle expulsion ait pu avoir lieu.
Les deux associations ne comprennent pas que la mesure de protection MASP 2 ne lui ait pas permis d'être accompagné, ce qui pose encore le problème de
la protection des majeurs.
Ils demandent que Monsieur L soit immédiatement hébergé dans un lieu lui permettant de poursuivre ses soins et qu'un projet de relogement soit reconstruit avec lui.
Connaissant votre attachement au respect des droits de l'homme, nos deux associations estiment que vous interviendrez dans les meilleurs délais. »
Nous ne lâcherons rien.
Plus personne n'est à l'abri dans ce « pays des Droits de l'Homme », hier les déménageurs ont jeté les denrées alimentaires du couple handicapé au moment de leur expulsion -merci à Nagy pour son dessin- et aujourd'hui un homme hémiplégique est jeté à la rue alors qu'il a besoin de soins..... notons qu'il avait réglé sa dette de loyers !?
Jean-François Chalot
24 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON