Tout le monde est concerné par cette réforme des rythmes scolaire, généralisée depuis la rentrée 2014.
Déjà parce qu’elle coûte cher et c’est avec nos impôts, ensuite parce qu'elle interagit sur tous les secteurs de l’économie et enfin parce qu’elle met en péril nos enfants et leur avenir… et donc NOTRE avenir !
La rentrée scolaire de septembre 2014 a été marquée par une nouveauté majeure : la réforme des rythmes scolaires.
En effet, malgré la forte opposition qui dure depuis décembre 2012, les ministres successifs sont restés sourds et ont décidé d’appliquer ces nouveaux rythmes dans toute la France (ou presque, la Guyanne en étant exempte) cette année.
Un sujet donc brûlant qui a fait couler beaucoup d’encre, et à priori ce n’est pas fini…
Malgré tout, nombreuses sont les personnes qui ne se sentent pas concernées, car elles n’ont pas d’enfants, ou tout simplement parce que d’autres priorités les préoccupent (pouvoir d’achat, retraites…).
Pourtant… cette réforme qui touche à l’Ecole de la République, concerne TOUT LE MONDE !
Déjà parce qu’elle coûte cher et avec nos impôts.
Également parce qu’elle interagit sur tous les secteurs de l’économie.
Enfin et surtout parce qu’elle met en péril nos enfants et leur avenir… et donc NOTRE avenir !
Dans un contexte économique difficile, la réforme des rythmes scolaire apporte des charges supplémentaires inutiles. Les maires par le biais de l’AMF, ne cesse de se plaindre du coût de cette réforme qui leur rajoute des charges qu’ils n’avaient pas jusqu’à présent.
Une étude a estimé qu’en moyenne la réforme coûterait (hors transport scolaire et restauration) environ 150€ par enfant. Soit un coût total de près de 2 millions !
Pourtant, le gouvernement prétend que cette réforme coûtera peu aux collectivités. C’est faux !
L’Etat apporte 50€ par enfant dans toute les communes.
Dans les communes en Zone Rurale ou Zone Urbaine Sensible, donc des communes dont les besoins dépassent la moyenne de 150€ par élève, l’Etat apporte 40€ supplémentaires.
Enfin la CNAF apporte 54€ par enfant sous conditions de créer un accueil de loisirs déclaré aux DDCS/PP, demandant, entre autre, un nombre approprié de personnels encadrant et une qualification professionnelle de ces derniers...
De nombreuses communes peinent à remplir ces conditions.
Ainsi l’Etat peut apporter jusqu’à 144€ par enfant dans des conditions très éloignées de la moyenne nationale.
Le coût total de cette réforme n’est en aucun cas compensé par ce dernier, d’où des inégalités creusées entre les communes.
Le reste, c’est aux mairies et collectivités locales de payer. Et lorsqu’elles sont en difficultés, elles sont contraintes d’augmenter les impôts locaux ! C’est d’ailleurs ce qu’a annoncé Mr Gaudin, maire de Marseille.
C’est pourquoi comme lui, de nombreux maires ont refusé et refusent encore cette réforme.
Quoi qu’il en soit, que ce soit
le complément des communes avec les impôts locaux,
l’aide de la CAF avec les cotisations sociales,
ou le fond d’amorçage (car celui-ci ne durera pas après 2015 !) de l’Etat avec les impôts,
C’EST TOUJOURS LE CONTRIBUABLE QUI PAYE !!!
Et qui voit donc son pouvoir d’achat diminuer !
On pourrait se dire que c’est un effort à faire pour le bien-être de nos enfants, mais malheureusement ce n’est pas le cas !
Aucune étude n’a jamais prouvé les bienfaits de cette réforme !
L’expérimentation pour les communes qui l’ont mise en place en 2013 ne le prouvent pas non plus !
Au contraire, la majorité des parents et des enseignants témoignent d’une
augmentation de la fatigue, surtout chez les plus petits, et aucune amélioration voir une dégradation des apprentissages. Ne nions pas que pour quelques privilégiés de l’ordre de 20% cela s’est « bien passé », sans pour autant qu’une concrète amélioration soit visible.
En résumé, la réforme des rythmes scolaires coûte cher pour aucun bénéfice (au mieux) ou des aggravations (le plus souvent) !
C’est encore un exemple d’argent jeté par les fenêtres par l’Etat alors qu’on en manque cruellement…
D’ailleurs par rapport à ses voisins européens, la France est l’un des pays qui dépense le plus dans l’Education Nationale… sans pour autant obtenir de résultats !
Cela fait des années que les spécialistes stipulent que le problème en France n’est pas la mobilisation de moyens pour l’éducation mais leur utilisation !
Pour cette rentrée 2014, le gouvernement débourse 350 millions dans cette réforme des rythmes scolaires, ce qui correspondrait à environ 17 000 postes d’enseignants… Était-ce vraiment un choix judicieux ?
II) Réformer les temps de l’Ecole c’est réformer la société
La réforme des rythmes scolaire, au-delà de l’école est en fait une réforme de société.
Elle implique l’éducation et son personnel bien sûr,
mais aussi les parents et donc les entreprises dans lesquelles ils travaillent (possibilité de libérer un jour ou pas, de venir chercher les enfants à 16h30 ou pas…).
Elle a des répercussions sur
l’organisation familiale,
les transports, le tourisme,
la santé,
le sport, la culture,
les retraites, le pouvoir d’achat…
Tout est lié.
Les conséquences en cascade mettent en mouvement toutes les couches de notre société.
Ainsi la réforme implique de nombreuses modifications dans les comportements et habitudes des familles, et donc dans leurs modes de consommation et leurs achats !
A titre d’exemple direct, on a pu remarquer l’impact de la réforme des rythmes scolaires sur les gardes d’enfants !
Une
étude de Yoopies démontre clairement que dans les communes où la réforme a été appliquée en 2013, le salaire horaire net moyen pour la garde d’enfant a augmenté de 6,16%, contre 3,54% dans les communes n’ayant pas appliquée cette réforme. Soit presque le double !
Sans oublier que l’utilisation du créneau du mercredi matin pour l’école, modifie le fonctionnement de nombreuses autres structures :
·
les associations sportives et culturelles parfois contraintes de fermer à cause de la perte de ce créneau et des subventions municipales (les communes devant payer la réforme n’ont plus de budget pour les associations).
· L’accès aux soins. Cela est encore plus frappant pour les enfants handicapés !
· le tourisme de montagne qui profitait souvent du mercredi entier skiable….
· Etc… Les exemples sont nombreux…
Enfin, notons que la fatigue tant décriée par les parents d’enfants qui ont subis la réforme dès 2013, a engendré une augmentation du taux d’absentéisme de 20%, signe de leur fragilité face aux maladies, impactant le domaine médical…
Toutes ces imbrications et conséquences en cascade expliquent pourquoi ce qui peut marcher chez nos voisins européens, ne marchera pas forcément en France, ou alors que ce qui était valable il y a 50 ans ne l’est plus forcément aujourd’hui… il y a de trop nombreuses variables !
Par exemple, en aparté :
En Finlande, les particularités de ce pays vaste et peu peuplé, où chacun doit trouver sa voie face à un environnement souvent hostile, aboutissent à des
valeurs culturelles trop différentes des françaises pour pouvoir avoir un système éducatif identique.
Aussi, la population y est très homogène et partage donc la même culture avec un très faible taux d’immigration.
De plus la valorisation sociale des enseignants du fait qu’ils soient de véritables experts formés et reconnus comme tels, joue également son rôle.
Notons également que
la simplicité de la langue d’un point de vue orthographique, le faible
nombre d’élèves dans les classes,
l’absence de redoublement sont autant de différences qui participent indéniablement à la réussite finlandaise selon les experts, bien plus que les rythmes…
III) Les enfants, le bien le plus précieux d’un Pays !
Voilà la raison majeure qui fait que tout le monde est concerné par cette réforme des rythmes scolaires : c’est qu’elle touche l’éducation des enfants et donc l’avenir de la société !
L’éducation et la formation des hommes et des femmes dans ce monde de plus en plus compétitif où la connaissance prime, devient la ressource la plus importante d’un pays.
Que ce soit pour assurer la cohésion sociale, nécessaire à tout bon fonctionnement, ou pour élever la performance économique nationale.
D’ailleurs
une étude de 2010 de l’OCDE démontre l’impact sur le PIB du pays que pourrait avoir l’amélioration des résultats aux évaluations de PISA. Cela se chiffre à plusieurs milliards pour une amélioration de 25 points pour la France par exemple.
Education et croissance économique sont intimement liées !
De plus, le chômage dépend entre autres facteurs de cette croissance économique. L’éducation joue un rôle essentiel pour l’amélioration ou la dégradation des performances de la France dans le moyen-long terme !
En 2007 déjà, le
Haut Conseil de l’Education nous alertait sur le fait que 40% des élèves ne possédaient pas les acquis sensés être maîtrisés à la fin de l’école primaire. 13% présentaient de grosses lacunes et ne maîtrisaient pas les compétences de base en lecture, écriture et calcul.
Plus grave encore, même si les difficultés sont détectées tôt, elles s’accentuent au fil du cursus des élèves.
Ainsi, en 10 ans, c’est près d’1,5 millions de jeunes qui ont quitté le système éducatif sans qualification, avec toutes les difficultés que cela représente pour trouver un travail ! 150 000 jeunes chaque année !
Mais pour pouvoir gérer, créer et innover, et donc augmenter la croissance, la France manque également de diplômés « supérieurs » (au-delà du baccalauréat) !
L’OCDE estime qu’il manque 100 000 « cerveaux » supplémentaire par an à la France.
Et c’est l’acquisition des fondamentaux à l’école primaire dès les premières années qui détermine l’avenir des jeunes.
L’avenir des jeunes détermine l’avenir économique du pays.
Ainsi, l’école primaire joue un rôle primordial dans l’avenir du pays à moyen-long terme !
Ainsi, tout le monde est concerné par cette réforme des rythmes scolaires.
Et de nombreux critères et témoignages prouvent que cette réforme ne va pas dans le bon sens :
· Elle coûte cher
· Elle est inefficace
· Elle augmente les inégalités territoriales
· Elle fatigue les enfants
· Elle crée de nouveaux problèmes d’insécurité
· Elle exclut les enfants handicapés
· Elle déstructure l’organisation familiale, le tissu associatif, précarise les métiers de l’animation…
· Etc..
Non pas à UNE réforme, non pas au gouvernement, mais bien à CETTE réforme, imposée hâtivement par les décrets Peillon et Hamon.
Afin de repartir sur de bonnes bases ils demandent l’abrogation de ces décrets, afin de réaliser une réelle concertation sur l’Education, avec les acteurs quotidiens de terrain, seule garante d’une vraie « refondation » efficace de l’Ecole.
Ne les laissons pas détruire l’avenir des ENFANTS, NOTRE AVENIR !
REJOIGNEZ-NOUS ! ENSEMBLE TOUT EST POSSIBLE !