The Govfather, ou quand nos enfants dorment dans la rue au nom du pez, du fric et du saint-crédit
A quoi bon se donner des airs de civilisation si nous laissons ceux qui feront le monde de demain être élevés dans la rue ?
- « La croissance, ça compte. »
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Si l'on peut écrire librement, j'aimerai ici faire le constat de la décrépitude de notre nation. Le peuple a perdu sa souveraineté, il en est ainsi.
Mais l'a-t-il déjà réellement tenue entre ses mains ?
Nous sommes aujourd'hui à la merci de notre gouvernement, lui-même à la merci du capitalisme spéculatif, lui-même à la merci des limites de notre planète.
Pourtant, le capitalisme est basé sur cette idée absurde et sans fondement d'une croissance infinie, et en son nom nos chers politiciens prônent une politique d'austérité qui, franchissons cette barrière, est un crime contre l'humanité.
Nous ne devons pas laisser un gouvernement sous le joug d'un système sans fondement. Nous n'avons jamais été aussi riches de ressources et ce n'est que le moyen qui, soi-disant, manque. Car cette crise est illégitime, et ce dans son entièreté.
Ce n'est pas une crise économique, c'est une victoire de l'inégalité.
N'est-ce pas le rôle d'un État, et même de toute l'activité qu'il commande, de faire en sorte que son peuple fournisse à notre espèce un lendemain meilleur qu'aujourd'hui ? Voyons en cela une fin.
Celui d'un équilibre et d'un affranchissement des contraintes liées à des travaux permettant les inégalités.
Si vraiment nous prônions la liberté pour tous, ne devrions-nous pas faire en sorte que chacun puisse s'accomplir sans se demander si ce qu'il est lui permettra de GAGNER SA VIE ?
N'est-ce pas la une forme d'eugénisme de laisser les plus démunis mourir de faim et de froid ? Sur des critères aussi peu légitimes que l'économie, c'est un pur crime.
Grâce à la révolution industrielle et une économie libérale, les innovations et la mécanisation nous permettent aujourd'hui d'avoir un taux élevé de "chômage" tout en profitant grassement de ce qu'offre la Terre. Nous produisons beaucoup, mais nous en gaspillons la moitié.
De quelle crise nous parle-t-on ?
À quoi sert-il de rechercher le plein emploi et un retour de la croissance économique dans ces conditions, à part permettre de brader notre force de travail au profit des spéculateurs ?
Nous devons nous adapter à cette nouvelle conjoncture.
Les mesures auront beau être prises, si nous ne refondons pas notre système, des milliers de gens en pâtirons, de la même façon qu'en temps de famine. Or, la famine est loin au vu des multiples richesses que nous produisons.
Les journaux nous bourrent chaque jours le crâne de nouvelles qu'ils magnifient en y donnant des airs de catastrophes, et comme pour appuyer leurs relatives importances, ils relatent tous les mêmes, plusieurs fois.
Aucune réelle diversité dans l'information, à qui l'on attribue sans considération ni réflexion une pleine liberté, utilisée qu'à moitié, et en constitue par là même une définition biaisée.
Savez-vous quelle est la vraie catastrophe, plus qu'une atteinte à la soi-disant liberté d'expression ? Celle de l'atteinte au droit des futurs générations de ne pas subir nos mauvaises décisions.
Aujourd'hui en France, 30 000 enfants sont désormais sans abris. Tous sont nés sur le sol français. A quoi bon se donner des airs de civilisation si nous laissons ceux qui feront le monde de demain être élevés dans la rue ? Rappelez-vous de votre enfance, à quel point l'innocence fut nécessaire à votre compréhension objective du monde. Si nous les laissons grandir dans un environnement hostile, où les inégalités sont admises et tolérées, quel monde construiront-ils une fois devenus adultes et responsables ? C'est un effroyable retour en arrière, bien pire qu'une dette fictive non remboursée, car ici, nous parlons d'être vivants ayant une capacité de réflexion, de décision et d'action.
Quelle capacité de réflexion et d'action possède une dette ? Ce ne sont que des chiffres.
Nous basons actuellement toute notre activité autour de quelques chiffres, en oubliant ce qui est palpable et bien présent.
Non, je ne souhaite pas un retour de la croissance.
Ce que je souhaite, c'est un monde de diversité. Le capitalisme, pour fonctionner, a besoin d'une uniformisation contre nature de tout ce qui se vend, et croyez bien que vous aussi, vous êtes à vendre.
Votre temps, votre culture, votre savoir, vos goûts, vos données personnelles...
Le but est toujours de plaire au plus grand nombre. Celui qui, bien évidement, possède un pouvoir d'achat.
Mais à force de vouloir plaire à tout le monde, on ne plait plus à personne.
Notre crise est surtout culturelle.
Crise, parce que la médiocrité se trouve être ce qui se vend le mieux et en grande quantité. Pas par choix ! Personne n'a réellement envie de travailler 35h par semaines ou plus, jusqu'à devenir un sexagénaire boiteux, et ce pour pouvoir toujours acheter les mêmes produits. Car c'est ce qui stimule l'économie, le rapidement périssable, le médiocre, le gaspillage.
Grouillements inutiles...
Le gouvernement d'aujourd'hui, allégé du poids de la responsabilité car élu par son "cher" peuple, ne fait que dans la demi-mesure, autrement dit, dans la médiocrité. Soit pour plaire au plus grand nombre, soit par manque total de dévouement, ou tout simplement de convictions.
Jamais il ne prendra le risque d'un revirement total, car son but est uniquement de conserver son postérieur bien au chaud dans les beaux bâtiments, vestiges de nos heures de gloires, et de continuer à s'engraisser sur le peuple qu'il affame.
Il n'y a que des gens désespérés qui soient capables d'obtenir cette force de détermination à atteindre un objectif élevé.
Or, une place au gouvernement se trouve être un summum de réussite.
Peu importe ce qu'ils laissent derrière eux, l'objectif n'a jamais été de rendre un gouvernement en parfait état de marche, mais simplement d'arriver à sa tête.
Nous avons des paons pour nous dire quoi faire et non des êtres courageux.
Parfois arrivés au sommet par pur hasard, parce que d'autres, prédestinés, se seront sabotés d'eux-mêmes dans le vice. Tant mieux ?
Ce qu'il leur faut, c'est en faire le moins possible pour conserver leurs places, histoire de plaire à tout le monde.
Le bien comme le mal n'offrent rien de plus à leur personnes grasses d'égocentrisme si ce n'est une possibilité de déplaire.
L'aboutissement de leurs carrières gesticulatrices, obtenir une loi à leur nom.
Même si celle-ci permet de libérer les plus désespérés (et donc déterminés) de l'impression d'une réelle poigne pour faire respecter les valeurs de la République.
Oui parlons de poigne, comme pour l'éducation.
Tout bon parent commence par connaître la source d'une mauvaise action avant de sanctionner, les punitions superficielles ne démontrant que rarement de l'implication du parent et de son omnipotence, donc affaiblissent la légitimité de son autorité.
Quel parent pour ces 30 000 enfants notre État représente-t-il si, incapable de prendre des mesures agissant à la source, il laisse le désordre s'installer et régner ?
Une sorte de père alcoolique sans doute, qui frapperait sa femme pour se redorer l'égo aussitôt rentré de sa recherche d'emploi, elle-même effectuée à quelque comptoir pour noyer une incapacité à se prendre en main et faire figure de proue dans la vie de son gamin. Gamin qui prendra sans doute exemple sur papa en grandissant.
Il ne suffit pas d'obtenir un statut, être au gouvernement, comme être parent, ne s'acquiert pas par le simple fait d'en être, il faut aussi agir en conséquence, et surtout s'adapter.
Laisser une situation de même gravité se dérouler dans une famille aurait suffit à faire enlever le droit à n'importe quel parent d'éduquer lui-même son enfant.
Bientôt, les responsables devront répondre de leurs crimes passifs, massifs.
A moins qu'ils ne se décident rapidement ; en tant qu'enfants de la patrie, nous savons pardonner à notre mère ses faiblesses lorsque ses actes ne sont conduits que par l'amour qu'elle nous porte.
Le cas de ces enfants doit être une priorité absolue et toute l'énergie du gouvernement doit être mise au service de l'annihilation de ce problème.
Ceci ne doit pas être négociable, on ne badine pas avec l'avenir.
Il faut bouter la racaille de la finance spéculative hors de notre territoire, jamais elle n'a eu à cœur les intérêts de la race humaine. La solution se trouve là, tout ce qui sera entrepris différemment ne sera que de la demi-mesure, reflétant toute l'insuffisance et la médiocrité du poids de notre gouvernement.
#JeSuis30000enfants
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