Un « élu normal », qui devrait-il être ?
Ces représentants devraient être des citoyens pris dans les différentes couches de la population afin que ces différentes assemblées soient bien le reflet de la réalité de la Nation.
Ce qui oblige à une modification des règles des élections législatives avec introduction d’une part de proportionnelle. Actuellement, les ouvriers, les paysans, les employés sont présents à dose homéopathique. Tout comme les femmes et nos citoyens de couleur.
L’état d’esprit de tels représentants devrait reposer sur l’honneur de servir ceux dont ils ont su obtenir la confiance.
Ils se mettent au service de ceux qui les ont élus et ils ont le devoir de mettre en pratique les idées et les promesses qui ont motivé leur vote. Ils sont les serviteurs de leurs mandants et non leurs maîtres.
La complexité de notre société est telle que s’occuper des affaires de la commune, des syndicats intercommunaux, du département, de la région, ou de l’Etat nécessite une disponibilité d’esprit qui entraîne qu’on ne peut bien s’occuper que d’un ou deux mandats locaux, ou d’un mandat national ou européen à la fois.
D’où la nécessité du principe à introduire dans la Constitution le « non-cumul des mandats ».
Auquel il faudrait ajouter la limitation des mandats dans le temps, de telle sorte qu’il y ait un continuel renouvellement des élus.
Enfin, en cours de mandature, si jamais un élu trahit les promesses auxquelles il s’était engagé, ses électeurs devraient avoir le droit, de le démettre de ses fonctions.
Or, que constatons-nous ?
Sous le fallacieux prétexte de ne point perdre le contact avec la réalité quotidienne de leurs électeurs, députés et sénateurs veulent cumuler. Être à la fois à Paris et en province. Régler les problème de leur ville, de leur agglomération et mener la politique du pays voire de l’Europe, tout en continuant de pouvoir cajoler une « clientèle » qui nous ramène à la République romaine. C’est la preuve évidente que le souci de la majorité de nos élus, c’est l’obsession de leur prochaine élection et non, l’intérêt du bien commun.
Farceurs.
L’ubiquité n’existe pas, même si la technologie commence à la permettre.
Quant à la prétendue volonté de bien connaître la réalité quotidienne vécue par leurs électeurs, si tel était le cas cela se saurait et serait traduit dans les lois, les textes et les choix économiques du gouvernement.
Qu’un député ou un sénateur soit un ancien élu local, très bien ! Il faut qu’il sache ce que signifie, sur le terrain, la mise en pratique des lois votées par la représentation nationale ou européenne.
On peut décréter que « tout élu national aura dû être élu local pendant deux mandats avant d’avoir le droit de se présenter ».
Constatons aussi que le « syndrome de la bernique » sévit dans les rangs de nos élus. D’où l’impression que ce sont toujours les mêmes. Ils sont en effet accrochés à leur siège comme berniques à leur rocher. D’où des assemblées gérontocrates, clubs du troisième âge dont le Sénat est la parfaite illustration.
Limiter le nombre des mandats à trois pour les élections locales, et à deux pour les assemblées nationales et européennes permettrait un turn over, et éviterait la sclérose de ces assemblées qui ronronnent dans des schémas de pensée éculés et inadaptés à la rapidité de l’évolution du monde réel.
Cela atténuerait le clientélisme. Cela remiserait la féodalité au rayon des accessoires périmés. Cela redynamiserait les partis. Cela rajeunirait les assemblées. Cela permettrait à plus de citoyens de devenir responsables. La démocratie y recouvrerait une nouvelle jeunesse. Cela gênerait un peu le travail des lobbies dont nous subissons les effets pervers ( non souci de l’environnement, mal-bouffe, agriculture productiviste destructrice des paysages et des terres, désindustrialisation ).
Enfin, puisque l’heure est aux économies, une diminution par deux du nombre de sénateurs et de députés, des vice-présidents dans les assemblées intercommunales, voire des adjoints dans certaines grandes villes, seraient autant d’émoluments et de retraites à payer en moins.
Mais je ne me fais aucune illusion.
Quels élus, quel parti, quel démocrate serait prêt à non cumuler les charges, à restreindre sa vie publique, à diminuer son train de vie, à faire preuve de modestie et de respect de ses engagements, à restaurer la démocratie, cette bonne et brave fille, qui est si bonne « gagneuse » pour ceux qui savent si bien la prostituer.
(Je laisse aux lecteurs le soin de mettre des noms de cumulards professionnels, de parasites de la dépense publique, de profiteurs des institutions, tous partis confondus et confondants.)
A nous, citoyens de sauver la démocratie.
A moins que nous soyons très satisfaits du système oligarchique en place qui fait du citoyen un sujet, une vache à lait, un mouton pour le plus grand profit de la minorité la plus riche, la plus consommatrice d’énergie, la plus menaçante pour l’avenir des générations futures.
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/4/08/60/68/Doc-HTML/Elus-2.html#%C2%A0  ;
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