Pour Tocqueville,
« Préoccupés du seul soin de faire fortune, les hommes n’aperçoivent plus le lien étroit qui unit la fortune particulière de chacun d’eux à la prospérité de tous ».
En fait, et les économistes sont incapables de s’en rendre compte tellement ils sont englués dans la logique capitaliste et désormais celle financiariste : la logique économique est fantastique ! En effet, car « dans un système économique donné toute dépense à un endroit est une recette ailleurs ». C’est le principe des vases communicants. Par système économique donné il faut entendre national, forcément national, ceci, sans tomber dans un nationalisme crasse, mais en en restant ouvert ; il faut certes rester ouvert, mais sans pour autant être totalement permissif notamment comme nous le sommes au capitalisme ou au financiarisme.
Certains, et c’est vrai qu’il est subtil, ont du mal à admettre le raisonnement, mais le capital comme la finance sont utiles et nécessaires à l’économie ; à ce titre, on peut donc ne pas être contre le capital ou la finance mais contre le capitalisme et le financiarisme, usages paroxysmiques, qui réduisent l’économie à leurs seuls tenants et aboutissants ! En termes d’entendement, de bonne intelligence, le tout est plus et même beaucoup plus que la simple somme de ses parties ; on ne peut donc réduite un système complexe, même simple, à un des éléments qui le compose qui plus est de seul moyen et non de « finalité » !
Le capitalisme, lui, relève, d’une autre logique, non pas celle des vases communicants, mais d’une logique de captation… ce qui n’est plus de l’économie (règle d’ensemble) mais exclusivement du « capitalisme », et, là, une grande partie de la dépenses, beaucoup trop grande, car non régulée, est une recette pour le capital et son tenant le capitaliste ! Pour le financiarisme c’est une autre logique, celle de la pierre philosophale, d’une hypothétique substance alchimique basée sur des algorithmes, permettant à l’argent fait de l’argent ! Quant à l’économie ? Avec le financiarisme, on en viendrait même à regretter le capitalisme de grand Papa, qui, malgré tout, certes cahin-caha, restait lié au travail et donc ne le tuait pas complètement ! Le travail salarié, meilleur système de répartition de la valeur ajoutée qui faisait la liberté individuelle, la capacité de choix, ce travail salarié se meurt et c’est le financiarisme qui le tue ! Il faut trouver un moyen de le remplacer ce système de répartition, et ce n’est certainement pas par le travail indépendant trop aléatoire qui y parviendra.
Quand ferons-nous réellement de l’économie ?
Pour se faire il faut se pencher sur la science économique,plus exactement les sciences car elles sont pléthores comme autant de moyens à mettre en œuvre, qui, le plus souvent s’ignorent les unes les autres et même se contredisent. Des sciences économiques qui n’étudient pas l’économie mais la manipulent, l’agitent en fonction de principes sophistes et cyniques qui n’ont rien de réellement économiques !
L’économie est un système « métaphysique » : elle est de nature sociétale !
Une sérieuses remise en cause épistémologique s’impose ! Pour se faire il faut remplacer l’individualisme méthodologique qui préside actuellement ces sciences par une logique d’ensemble : la logique écosystémique !