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Accueil du site > Actualités > Economie > Arrêtons de croire les balivernes des économistes, nos sorciers (...)

Arrêtons de croire les balivernes des économistes, nos sorciers modernes

Affirmer à l’avance que l’on va se tromper, n’est pas avoir raison

 A écouter les économistes, il est normal qu’ils se trompent. La plupart revendiquent même ceci comme la preuve de leur sérieux et de leur bonne foi.

Il est vrai que, vu le décalage constant qu’il y a entre leurs prévisions et la réalité, et leur incapacité à construire des théories explicatrices autrement qu’a posteriori, il était vital pour eux, d’intégrer l’erreur comme faisant parti de ce qu’ils appellent encore une science.

Un peu comme si un élève, conscient de son incapacité à fournir les bonnes réponses, avait prévenu son professeur que la plupart de ses devoirs seraient faux, et que, puisqu’il l’avait annoncé à l’avance, il devait avoir à chaque fois la meilleure note : il ne se trompait plus, puisqu’il savait que ses réponses n’étaient pas bonnes. Il avait donc raison, et son évaluateur devait en tenir compte.

Les économistes font de même : les crises sont cycliques et imprévisibles, et donc toutes leurs théories sont fausses… à part celle qui affirme que précisément leurs théories le sont… donc ils ont raison. CQFD !

Et le plus étonnant, c’est que tout le monde, ou presque, continue à les croire et les écouter. Pourtant aucun élève cherchant à appliquer la même tactique n’obtiendrait de bonnes notes, non ?

Alors pourquoi donc n’écoutons-nous donc pas plus quelqu’un comme Daniel Kahneman qui a longuement et en détail, expliqué pourquoi la science économique n’en était pas une, essentiellement parce qu’elle traite d’êtres théoriques les « Econs » alors que nous sommes des « Humans » (1)  ? Pourquoi lui avoir donné un prix Nobel d’économie en 2002 ? Pour se donner bonne conscience, et surtout passer aux oubliettes tout ce qu’il dit ?

Et si jamais, vous pensez que j’exagère, pouvez-vous alors m’expliquer pourquoi nous avons encore des crises ? Et comment se fait-il que les économistes parlent sans cesse du taux de croissance, sans remarquer que nous sommes incapables de le connaître, puisqu’il est le taux de variation du PIB, et que nous ne savons pas réellement le mesurer précisément ? PIB qui d’ailleurs ne mesure pas vraiment l’activité d’un pays…

Arrêtons donc de croire ces grands prêtres modernes qui ne comprennent pas plus ce qui se passe, que les sorciers de l’Antiquité ne connaissaient comment fonctionnait le corps humain.

Comme nous sommes devenus modernes, ne les brûlons pas, ignorons les simplement, et admettons que ce n’est pas par la mathématisation du monde que nous progresserons dans la compréhension de ce qui advient…

(1) Voir notamment son dernier livre « Thinking Fast and Slow  » et la série d’articles que je lui ai consacrés


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43 réactions à cet article    


  • Daniel Roux Daniel Roux 27 mai 2013 11:09

    Les économistes sont avant tous des hommes dont la principale activité est l’examen des statistiques et des faits économiques avérés. Ils tentent d’en tirer des conclusions à travers des modèles permettant de prévoir les conséquences de telle ou telle décision.

    Ce n’est pas une science exacte dans la mesure où il n’est pas possible de prévoir avec exactitude ce qui va se passer suivant tels paramètres et telle manipulation d’autant que les statistiques fournies par les institutions en charge sont truquées, que les mécanismes du marché sont détournés et que tous ceux qui veulent conserver leur haut salaire doivent jouer le jeux de ceux qui les paient.

    Rien de mystérieux là dedans. Le problème est ailleurs.

    N’oublions pas que le but de l’oligarchie impériale est de revenir à une société de type féodale, c’est à dire pour faire simple 99% de la population au service des 1% les plus riches. Ce but doit évidemment être dissimulée aux foules stupides au moyen d’artifices bien connus des prestidigitateurs e des toréros : Attirer l’attention sur un chiffon rouge pendant que l’essentiel se produit ailleurs.

    Les économistes médiatiques ne sont pas là pour vous informer mais pour vous distraire, pour détourner l’attention, au même titre que les jeux du stade, la guerre contre le terrorisme initiée à partir des événements aux origines obscures du 11/09, le mariage pour tous... etc..


    • pyjahman pyjahman 27 mai 2013 16:16

      Le Kansas city shuffle !


    • Daniel Roux Daniel Roux 27 mai 2013 16:37

      @ pyjhama

      Tout à fait.


    • ptitemie 28 mai 2013 15:09

      Tout à fait d’accord avec le commentaire de Monsieur Daniel Roux.

      Nous les populations stupides devons croire tout ce qu’annoncent les « distingués économistes » qui se gargarisent avec leurs statistiques. Tout n’est qu’illusion. Ce qui est réel c’est il y a des pays où une bonne partie de la population vit sous le seuil de pauvreté. Ce ne sont pas tous des pays sous développés : La Grèce pays où je réside, ayant épousé un grec, est au bord du précipice à cause de ces foutus statistiques mensongères !!!!!


    • Abou Antoun Abou Antoun 2 juin 2013 19:44

      Bonjour Daniel,
      Je vous taquine un peu (sans méchanceté) :
      Ce n’est pas une science exacte dans la mesure où il n’est pas possible de prévoir avec exactitude ce qui va se passer suivant tels paramètres et telle manipulation d’autant que les statistiques fournies par les institutions en charge sont truquées, que les mécanismes du marché sont détournés et que tous ceux qui veulent conserver leur haut salaire doivent jouer le jeux de ceux qui les paient.
      Notre regretté Coluche, n’aurait pas manqué l’occasion (cf « les milieux bien informés »).
      « Quand on en sait si peu on ferme sa gu... »
      Il existe pourtant de véritables économistes, c’est ceux, genre Soros, qui s’en foutent plein les fouilles avec les mécanismes financiers. Ils ne proposent évidemment pas de faire partager un savoir véritable et qui rapporte, à l’inverse des journaleux et des universitaires toujours prompts à faire partager leur ignorance pour un petit cachet où un traitement de fonctionnaire.


    • Scual 27 mai 2013 12:09

      La vérité c’est qu’il y a des propagandistes infiltrés parmi les économistes, et c’est eux qui « se trompent ».

      En réalité ils NOUS trompent.

      Cela dit les vrais économistes sont très compétents.


      • Robert Branche Robert Branche 27 mai 2013 12:13

        Non je ne suis pas d’accord avec vous, il ne s’agit pas de propagandiste, mais bien d’un vice de fond qui entache tous les raisonnements des économistes.

        Les fondements sur lesquels reposent les théories économiques sont fausses : 
        - elles sont incapables de prendre en compte la réalité des processus de décisions individuelles qui reposent essentiellement sur des processus non conscients,
        - les processus collectifs sont eux d’une complexité bien supérieure à celle de la météo. Et comme elle, ils suivent des lois chaotiques, et donc seule une précision infinie permettrait de prévoir les évolutions... Or on est très loin de la précision infinie !

      • Robert Branche Robert Branche 27 mai 2013 12:57

        Au risque donc de vous surprendre, je ne crois pas effectivement qu’ils le fassent consciemment - Alain Minc y compris - . Ils croient sincèrement avoir raison.

        De plus, certains se trouvent défendre des intérêts qui sont les leurs, mais c’est un autre sujet...

      • Scual 27 mai 2013 13:12

        Et pourtant on prévoit bien la météo...

        D’ailleurs pas la peine de connaitre le déplacement précis de chaque molécules d’eau pour prévoir le mouvement des vagues.

        L’économie est aussi précise dans son domaine que ces sciences là, ce qui est largement suffisant pour prévoir de manière précise l’avenir à court et à moyen terme. Bien sur des évènements totalement imprévisibles peuvent venir changer la donne, comme une gigantesque catastrophe naturelle, ou pour certaines économies non diversifiées, l’obsolescence d’un secteur clé du à une avancée scientifique... mais pas l’effondrement d’une bulle, toujours prévisible.

        En tout cas des crises aussi débiles que celle des subprimes étaient prévisibles et prévues... tout comme la récession actuelle, tout aussi débile, conséquence directe prévue et quantifiée dès que le gouvernement à annoncé ses réformes de manière assez précise.

        Contrairement à l’immense opération de communication autour de l’importance qu’aurait l’irrationalité des agents économiques, ils sont très loin d’être aussi irrationnels que ça. Cette opération de com sur l’irrationalité vise à dédouaner les économistes qui ne réussissent pas à prévoir : « Ah mais c’est pas notre faute s’ils ont tous tout vendu de manière stupide et irrationnelle, c’était imprévisible »... mais quand on y regarde de plus près y en a toujours qui l’avaient pourtant prévu et avec précision, ce qui anéanti complètement ce genre d’excuses puisqu’un comportement irrationnel et par définition imprévisible.

        De plus la prétendue irrationalité de certaines actions peut servir à camoufler des décisions rationnelles prises sur la base d’informations qui ne filtrent pas.

        Je préfère faire confiance à certains économistes qui réussissent tout à fait curieusement à tout prévoir, sans que toute cette irrationalité ne les ait trop gênée.


      • Robert Branche Robert Branche 27 mai 2013 13:16

        Non l’irrationalité est une réalité, au sens où personne ne sait réellement il fait un choix (voir les écrits de Kahneman notamment).

        Quant à la météo, précisément, on ne peut pas prévoir le temps à plus de quelques jours ! La météo ne prétend prévoir le temps dans 6 mois ou un an...

      • Scual 27 mai 2013 14:55

        Et bien dans 20 ans je vous dis qu’il fera chaud l’été et froid l’hiver.

        Si vous voulez on peut parier...


      • vesjem vesjem 27 mai 2013 17:53

        @ scual
        la différence entre prévisions météo et capital :
        les prévisions météo étudient des phénomènes naturels peu ou involontairement perturbés par l’humain ;
        les probabilités des mouvements financiers sont des phénomènes sournoisement et énormément trafiqués par l’homme ( enfin ,1/1 000 000 des humains approx ) ;
        donc il semble que les « dits »spécialistes financiers s’appuient sur une science assez fiable que sont les mathématiques , et des données que seuls les initiés les plus riches connaissent .  


      • demosoluce 28 mai 2013 09:55

        @ Actias,

        Vous vous trompez dans le sens où vous battre dans la mondialisation ne vous fera pas gagner. La mondialisation n’a qu’un seul objectif et ne sert qu’à une seule chose, optimiser le rendement du capital. Vous pouvez donc travailler plus, baisser les avantages sociaux, baisser les salaires à l’allemande, ce n’est pas vous qui gagnerez, mais vous permettrez simplement aux détenteurs de capitaux d’avoir une zone supplémentaire où faire jouer la concurrence du moins disant social.

        Il ne faut pas se tromper : la population allemande ne s’est pas enrichie grâce aux lois Hartz. Une étude de l’OCDE montre même que c’est une des populations ayant le plus faible niveau de richesse par foyer. C’est juste l’économie allemande qui tient le choc plutôt bien mais au seul profit de la redistribution des dividendes. C’est à dire que malgré la crise économique, le capital investit en Allemagne a toujours un bon taux de rentabilité, voire l’a augmenté. En résumé, seuls les détenetrus de capitaux, pour simplifier, les possédants, les riches, sortent gagnants quand la population se paupérise.

        De même, aux USA, n’en déplaise à Spartacus, c’est uniquement grâce à l’injection massive de liquidités alliée au fait que les guerres de contrôle du pétrole maintiennent le dollar comme monnaie mondiale, que le pays tient le choc. Tous les producteurs de pétrole qui veulent remettre en cause le paiement en dollar y passent (Irak, Lybie, bientôt Iran). L’énergie étant encore au centre du système de production mondial, cela suffit (avec les attaques sur la zone euro) à maintenir la suprémacie du dollar. Cette politique de planche à billet massive nécessite une politique extérieure agressive.Sans cela, l’économie s’effondre. Tout comme la politique militaro-industrielle allemande des années 30 nécessitait l’expansion militaire pour se maintenir.

        On assiste donc là à une fuite en avant où le seul projet a pour terme le transfert des richesses collectives et individuellles des population « normales » vers la minorité capitalistique. Et cette minorité va se réduire toujours plus. car vous pouvez être un possédabt de capital par le biais d’un placement de vos économies, il vous sufiit de regarder le cas chypriote et les dernières lois votées à ce sujet en France, Allemagne, Autriche et autre pour comprendre que votre capital est loin d’être en sécurité. C’est comme une partie de monopoly qui s’accélère au moment où il reste peu de joueurs.


      • Abou Antoun Abou Antoun 2 juin 2013 20:38

        Et bien dans 20 ans je vous dis qu’il fera chaud l’été et froid l’hiver.

        Si vous voulez on peut parier...

        Et moi je parie le contraire !
        A.A. de Melbourne


      • aura aura 27 mai 2013 12:47

        Aujourd’hui, LA ROUE ECONOMIQUE devient CAREE, alors, les angles sont bien fournis ; en fait la roue est concentrique au caré et les mysters de la noncomprehension sont justifiés toujours...

        le dementellement de la nation attire d’après lui le dementellement de l ’economie...de cause a effet, tout s’enchaine... l ’effet c est le « domino »... ou un simple battement d’aile d’un papillon est suffisant pour faire voler dans l’aire la plus parfaite roue economique...

        et quand le battement est futu et pas naturel, tout est prevu donc tout est attendu comme tel...
        ce que nous vivons a été prevu depuis 100 ans... mais il faut l’observer de l’interieur et il faut vivre dans le coup en permanence, autrement même le plus expert peut se tromper...

        dans l’institut superieur de management, vous devez entendre ce qu’un prof de bourse puisse dire par rapport aux investissements et reinvestissements ...
        nos lois fiscales et de finances, celles de banques aussi, sont faites exactement d’après les fausses philosophies et les fausses raisonnements financieres... on dirait etre dans un autre monde, quand on entends les dires... ILS SONT DECALES TOTALEMENT... !


        • aura aura 27 mai 2013 12:53

          en tout cas : RIEN A VOIR AVEC LE PEUPLE AVEC LA RES PUBLICA AVEC LA DEMOCRATIE AVEC LA PAUVRETE DANS LE MONDE AVEC UNE MORALE OU ALORS AVEC UNE QUALCONQUE ETHIQUE DE VIE... !


          • Daniel Roux Daniel Roux 27 mai 2013 13:03

            @ aura

            Je parie que vous êtes du pays de Dante.


          • gruni gruni 27 mai 2013 13:21

            Je comprends mieux maintenant pourquoi j’ai du mal à suivre lorsqu’il s’agit d’économie. Si les 1er de la classe n’y arrivent pas comment voulez-vous que moi le mauvaise élève en math j’y parvienne.

            Mais tout espoir n’est peut-être pas perdu pour moi, puisque je ne me base pas sur des statistiques ou des schémas pour prévoir l’avenir économique de l’Europe, mais plutôt sur mon bon sens. Alors si j’écris que la crise n’est pas prête de s’arrêter car elle arrange le grand patronat en lui permettant de rogner sur les pensions, d’allonger la durée de cotisation et le temps de travail, de dégraisser les effectifs, d’augmenter la flexibilité des employés au travail ect...Je suis peut-être hors sujet, mais qu’en pensez-vous ?

            • Robert Branche Robert Branche 27 mai 2013 13:38
              Tout d’abord concernant votre première remarque, c’est parce que j’arrive à suivre le raisonnement des économistes que je peux le démonter, et montrer qu’il n’a pas de sens.
              Ensuite, le mieux est effectivement de se fier à son « bon sens », cad à l’acceptation de la complexité, et ne pas chercher à la réduire en des équations fausses...
              Enfin je ne partage pas votre analyse. Je ne crois pas que la transformation en cours (je préfère cette expression au mot « crise », car parler de crise, laisse à penser que l’on peut revenir à l’état d’avant) soit liée à la volonté de qui que ce soit. Elle est un effet de système due au rattrapage en cours des pays dits émergents - et déjà largement émergés ! - (Chine, Inde et Brésil pour l’essentiel, et secondairement le reste de la zone Asie et Amérique du Sud), et à l’évolution des modes d’organisation des entreprises (largement à cause des systèmes d’information).
              Comme pour l’instant, les structures politiques ne se sont pas transformées, cette évolution n’est pas pilotée, mais subie.
              Sur ce thème, voir notamment mon article « Le meilleur est improbable, mais il n’est pas hors d’atteinte »

            • Robert GIL ROBERT GIL 27 mai 2013 13:26

              Il existe un petit secret au sujet de l’économie. Les grands économistes n’étaient pas… des économistes ! Et oui....

              voir : L’ECONOMIE POLITIQUE OU LA SCIENCE DE LA DOMINATION


              • Deneb Deneb 27 mai 2013 13:45

                Le seul propos d’une science c’est sa capacité de prédiction. A ce titre, ni Économie, ni Histoire n’en sont. Ni les mathématiques, d’ailleurs, elles ne prédisent rien, mais elles sont un outil indispensable à la modélisation de la réalité. Le problème de l’économie, c’est qu’elle essaie d’enfermer l’humanité dans son modèle mathématique, souvent à l’aide de la force, à la manière d’une religion prosélyte. Réduire le fonctionnement des milliards d’êtres conscients à des formules mathématiques simples relève de croyance et certainement pas de la science.


                • Robert Branche Robert Branche 27 mai 2013 15:02

                  C’est tout à fait mon propos


                • Robert Branche Robert Branche 27 mai 2013 15:27

                  Je crois que la plupart des économistes sont malheureusement aveugles...


                • L'Eclaireur L’Eclaireur 29 mai 2013 07:55

                  La science a deux fonctions : découvrir et comprendre. Le but des économistes n’est pas de savoir exactement ce qui se produira dans les années à venir, mais d’en être le plus proche possible.
                  Le problème n’est pas tant l’analyse mathématique, statistique, etc... mais ce que l’on en fait. Les économistes et autres analystes sont victimes de leur succès, la spéculation est une utilisation pratique de la théorie.
                  Tout comme le reste des sciences, peut-on en vouloir à celui qui a découvert la fission de l’atome ou doit-on se concentrer sur la façon dont elle est utilisée ?
                  Il en va de même pour tout, les armes, la bible, etc.... 


                • Robert Branche Robert Branche 29 mai 2013 10:23

                  @L’Eclaireur

                  Non je ne crois pas que les économistes soient les victimes de leur succès, mais de leur manque de rigueur ! Comme peuvent-ils parler du taux de croissance alors que l’on ne peut qu’approcher le PIB, et donc avoir une vague idée de sa variation ? Pourquoi n’alertent-ils pas les politiques du ridicule de parler d’un taux de 0,1 % ? Pourquoi au contraire commentent-ils chacune de ces moindres évolutions ?...
                  Ils seraient temps qu’ils comprennent que leur approche est tout sauf scientifique. Elle est aussi efficace que ces médecins qui, au temps de Molière, prélevaient des « humeurs » pour soigner les malades !

                • pergolese 27 mai 2013 14:36

                  Je pense que le fonctionnement du système économique est instable par nature et l’effet « papillon » y a une place (voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_du_chaos). Il est donc totalement imprévisible et plus grave peut-être incontrôlable.


                  • Robert Branche Robert Branche 27 mai 2013 15:03

                    Oui mais on peut agir en univers incertain, à la condition d’accepter l’irréductibilité de l’incertitude. C’est le point central de tous mes travaux (cf. mon blog et mes livres)


                  • Robert Branche Robert Branche 27 mai 2013 15:28

                    Mon propos s’adresse à tous les économistes. Ce sont les fondamentaux même de ce qu’ils disent que je conteste.

                    Il n’y a que de rares exceptions comme Daniel Kahneman (qui est d’ailleurs psychologue d’origine...).

                  • PtitLudo PtitLudo 27 mai 2013 15:52

                    Pas tout à fait d’accord avec le titre et le contenu de l’article. Juste pour résumer le titre : Arrêtons de croire les économistes auxquels les médias donnent la parole.


                    • Robert Branche Robert Branche 27 mai 2013 15:54

                      non désolé je connais aussi les économistes à qui l’on ne donne pas la parole : ce sont les principes même de leur mode de réflexion que je conteste...


                    • pyjahman pyjahman 27 mai 2013 16:30

                      @ Tous

                      Il y a la façon de penser « le verre est complètement vide » et celle qui dit « le verre est tellement plein qu’il déborde ».

                      En d’autres termes, soit on considère que l’homme est une fin en soi et qu’il est tellement intelligent qu’il peut maitriser des phénomènes comme la météo, ou la prédiction de comportements humains (économie, écologie etc...) soit on prend conscience de l’immensité de la complexité des choses, et que la vérité n’existe pas, pas plus que la science économique et que tout est affaire de choix.

                      Les choix sont : soit c’est l’humain qui prime à n’importe quel prix, soit on décide rendre maitre l’économie et de suivre des règles qui ne sont qu’illusion.
                      Ne pensez pas que les crises politiques, économiques et écologiques sont prévues et sont le résultat de complots (ça serait déifier l’homme).

                       Vous me direz pourtant : « Oui mais il suffit de voir à qui ça profite pour trouver le coupable » , et bien c’est pas si simple, je pense que les hommes profitent d’une situation de crise qui survient, mais ne la prévoient pas.

                      En conclusion, ma réflexion n’est pas une incitation à ne plus chercher à prévoir, c’est seulement un pragmatisme supposé salvateur qui nous rappelle nos priorités.

                      Bien à vous tous.


                      • Robert Branche Robert Branche 27 mai 2013 16:59

                        Je partage tout à fait vos propos qui rejoignent mon approche


                      • pyjahman pyjahman 27 mai 2013 19:19

                        @l’auteur

                        J’aime beaucoup les travaux de Kahneman et je viens d’acheter votre livre.
                        Par contre j’ai une interrogation, où est l’intérêt d’un économiste de scier la branche sur laquelle il est assis, c’est à dire de vouloir décrédibiliser les 80% de son travail d’économiste ?
                        De plus, quel doit être le rôle d’un économiste de nos jours, où s’arrêtent ses compétences et que peut il apporter ?

                        Merci de me proposer des pistes


                      • Robert Branche Robert Branche 27 mai 2013 19:39

                        Daniel Kahneman n’est pas un économiste d’origine, mais un psychologue qui applique à l’économie ce qu’il a appris sur les comportements humains, et donc remet en cause les théories économiques.

                        Ce qui me surprend, c’est surtout qu’il est reçu un Nobel d’Economie (largement mérité !) sans que l’on tienne le moins du monde compte de ce qu’il dit...

                      • Robert Branche Robert Branche 27 mai 2013 19:40

                        Et n’hésitez pas à me faire part de ce que vous penserez de mon livre !


                      • jean-jacques rousseau 29 mai 2013 21:07

                        Dire que les choses sont complexes et en conclure que la vérité n’existe pas n’est pas cohérent.
                        La complexité ne doit pas nécessairement remettre en cause la notion de vérité, mais plutôt nous engager à un nouvel effort d’analyse, voir à l’adoption d’une meilleure méthode de raisonnement... adaptée à cette complexité.
                        L’auteur fait partie d’un courant de pensée obscurantiste où il trouve son intérêt et celui de sa confrérie. Son but semble principalement de tromper l’opinion en détournant l’attention de la responsabilité des instigateurs du chaos économique et financier derrière un paravent confortable selon la thèse d’une pseudo incertitude fondamentale. 
                        Je vous invite pour tenter d’éclaircir ces points de prendre connaissance des quelques articles que j’ai déjà publié ici et ceux qui suivront :

                        « Sortir de la récession : introduction et méthodologie » http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/sortir-de-la-recession-112929



                      • Peretz1 Peretz1 27 mai 2013 17:23

                        Dans le modèle macroéconomique que j’ai mis au point, j’ai mis en garde tout professionnel, comme tout dirigeant contre son éventuelle utilisation prédictive à moyen ou long terme.L’auteur a parfaitement raison, sauf en ce qui concerne le court terme.Tout ce qu’on peut espérer c’est de pouvoir orienter l’activité dans un sens plus ou moins social, plus ou moins égalitaire en particulier en ce qui concerne la distribution des richesses. (En finir avec les crises et le chômage. En numérique chez Edilivre.com). Utilisable par ceux qui veulent comprendre l’Economie sans mathématiques.


                        • ecolittoral ecolittoral 27 mai 2013 17:49

                          « Un peu comme si un élève, conscient de son incapacité à fournir les bonnes réponses, avait prévenu son professeur que la plupart de ses devoirs seraient faux... »

                          Pas du tout !
                          Le professeur EST l’économie dans la quelle vivent nos cancres.
                          Cancres qui lui démontrent qu’il se trompe.
                          L’économie c’est l’humain avec ses productions, ses transformations, ses échanges avec, si possible une monnaie... Pas d’humains, pas d’économie !!!!
                          Pour les cancres, l’humain est au mieux un accessoire, au pire un boulet.
                          Donc ces cancres ne sont pas des économistes.


                          • julius 1ER 28 mai 2013 08:13

                            Et si jamais, vous pensez que j’exagère, pouvez-vous alors m’expliquer pourquoi nous avons encore des crises ? Et comment se fait-il que les économistes parlent sans cesse du taux de croissance, sans remarquer que nous sommes incapables de le connaître, puisqu’il est le taux de variation du PIB, et que nous ne savons pas réellement le mesurer précisément ? PIB qui d’ailleurs ne mesure pas vraiment l’activité d’un pays…

                            @ l’auteur
                            tout est dit dans ces quelques lignes, à cela vous ajouter, que le marché s’auto-régule dixit Moscovici, et vous comprenez que de telles inepties nous mènent au gouffre dans lequel cette société va sombrer, et là pas besoin d’être économiste(juste avoir un peu de bon sens et être lucide) c’est un peu comme lorsque l’on a un accident et que l’on se repasse le film au ralenti, tout est en place pour le pire des épilogues !

                            • Robert Branche Robert Branche 28 mai 2013 08:40

                              Oui mais la notion de croissance reste un vrai sujet. Simplement je ne crois que l’on puisse la mesurer par le taux de croissance du PIB. Il vaudrait mieux s’appuyer sur le suivi de l’évolution d’un certain nombre de produits représentatifs des différentes parties de l’économie (comme par exemple le béton prêt à l’emploi, le volume d’acier, tel produit de grande consommation, ...). Ce serait apparemment plus complexe mais beaucoup plus précis et exact !


                            • Denzo75018 28 mai 2013 09:56

                              Tout le monde découvre que l’économie n’est pas une science exacte !
                              Mais il ne faut tomber dans l’excès inverse et croire que nous pouvons faire n’importe quoi, car il y a tout de même des fondamentaux !


                              • pyjahman pyjahman 29 mai 2013 14:22

                                Un des fondamentaux de l’économie :
                                Créer de la richesse sans créer de la valeur et jouer avec cet argent fictif qui ne représente pas l’économie réelle.
                                Comment on appelle ça déjà ? Ah oui ! du vol

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