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Accueil du site > Actualités > Economie > Banques et développement durable

Banques et développement durable

Au cours des derniers mois, nous avons développé des réflexions, réalisé des constats, voire proposé des solutions non seulement pour combattre la crise, mais également pour la dépasser et s’inscrire dans un horizon plus large. Parmi les concepts sur lesquels nous réfléchissons, il y a celui de "capitalisme durable".

Il faut dire que la crise est devenue visible en France un an après le Grenelle de l’Environnement. Vous vous êtes certainement rendu(e)s compte, chères lectrices et chers lecteurs, que pour nous, chez Ma Crise Bien Aimée, la banque et la finance ne sont pas incompatibles avec une perspective de long terme, prenant en compte le développement durable - dans tous les sens du terme. Nous sommes persuadés que la crise actuelle est révélatrice d’une crise plus profonde, celle d’une crise de sens.

Et pourtant cela fait un certain temps que quelques un(e)s cherchent à faire coexister des notions longtemps considérées comme opposées : le capitalisme et la croissance d’une part, la préservation de l’environnement et de la nature d’autre part. Certes, cela remonte à un temps où beaucoup de telles initiatives étaient marquées par l’idéalisme, voire l’idéologie, et toutes n’ont pas été fructueuses voire positives. Toutefois, quelques unes - il leur aura fallu de la patience et de la conviction - prennent tout leur sens actuellement.

Le magazine Géo a consacré un article intitulé "Banques durables : une alternative d’avenir ?" à la problématique de l’investissement "responsable" et de ses déclinaisons en France. Où l’on découvre que l’une des deux structures les plus avancées - la NEF, Nouvelle Economie Fraternelle - date de 1979, mais qu’effectivement les initiatives les plus crédibles et les plus économiquement fiables datent du début des années 2000. Un certain nombre de dispositifs existe désormais pour permettre aux consommateurs - et clients des banques - de participer à un projet de société, ici le développement durable et l’implication dans la préservation de l’environnement. Après tout, quand vous allez chez votre banquier, vous allez consommer les produits et services qu’il/elle vous propose. C’est moins visible que d’acheter bio, cultiver son jardin ou bien se chauffer au bois, mais les conséquences de vos investissements dans des placements valorisant l’environnement s’inscrivent dans du moyen et long termes.

Attention, toutefois : une telle démarche nécessite de ne pas y aller tête baissée. Géo mentionne le guide "Environnement, comment choisir sa banque", publié en décembre 2008 par l’ONG les Amis de la Terre. ONG qui n’hésite pas à publier un communiqué de presse condamnant BNP PARIBAS pour sa participation dans le projet pétrolier et gazier Sakhaline II, au nord du Japon, alors que son engagement pour l’environnement n’est pas mince, voire très en avance : ainsi a-t-elle reçu la certification environnement ISO 14001 pour son modèle d’agences, ainsi que le label FINANSOL pour trois de ses produits d’investissements. Or FINANSOL est soutenue par nuls autres que la Caisse des Dépôts et Consignation, le journal La Croix, les Conseils Régionaux d’Ile de France et Pays de la Loire.

S’il peut être intéressant que les banques puissent être conseillées par des ONG pour les aider à s’inscrire dans une perspective de long terme et de projets sociétaux, il faut raison garder. Les ONG ne détiennent pas la vérité. Le rapport 2009 de la Fondation Prometheus sur la transparence des ONG aurait tendance à le prouver.



Matthieu
 

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11 réactions à cet article    


  • JONAS JONAS 21 mars 2009 11:46

    @ L’Auteur :

    Excellente analyse :

    Je voudrais partager votre optimisme, MAIS, vous spéculez trop sur l’intelligence des hommes.

    D’une part, c’est un prédateur qui est au sommet de tout ce qui vie sur cette planète, d’autre part, l’explosion démographique et les institutions démocratiques s’opposent à tout changement profond de comportement.
    Dans les démocraties, pour se maintenir au pouvoir, il faut plaire aux peuples et les mesures à prendre pour sauver la planète et tous ses habitants, sont plus qu’impopulaire. D’où, la mise en place de cette crise fictive, qui est un bouclier pour les Gouvernements, pour ralentir une croissance folle !

    C’est une deuxième tentative après l’augmentation des produits pétroliers, qui mettait à mal, l’agriculture, la pêche et les industries.
    Cette crise peut permettre par le biais des banques de changer l’orientation du développement de nos sociétés en sélectionnant les secteurs à privilégier.

    Il est peut-être malheureusement trop tard, ces mesures le démontrent ! Elles sont un ultime recours pour freiner les délires humanistes et la propension des hommes à se prendre pour des " dieux …. ! ".

    Comme pour un bateau, à vouloir sauver tous les naufragés, on finit par sombrer, l’humanisme est cette option.
    Mes propos sont durs ! Et ma famille et moi-même en serons peut-être victimes, mon ex-métier m’a appris à faire la part du feu… !

    L’homme d’aujourd’hui exige ! Ne supporte plus d’obéir, les privations ! Trop flatté par les systèmes démocratiques, il croit tout savoir, tout connaître, tout pouvoir !
    S’il était aussi intelligent qu’il le prétend, nous ne serions pas dans la situation actuelle. Il nie l’élite, veut toujours plus de démocratie directe et cour par ce biais à sa perte, sans le savoir (au sens propre et figuré).
    Faute d’arguments pour justifier sa conduite, il se réfugie dans la démagogie par manque d’esprit de synthèse.

    Commander c’est savoir, pour prévoir et pouvoir !

     

    Bonne journée.


    • herbe herbe 21 mars 2009 14:53

      Je ne suis pas du tout d’accord avec vous mais je ne me contente pas de vous "moinsser".

      votre raisonnement meriterait d’être pour le moins nuancé.
      Alors je résume : "seule l’élite serait éclairée, les autres ne serait que des enfants gatés ..."

      Cette théorie de l’infantilisation ne servirait pas d’elle pas les intérêts de quelque tenants du NWO.
      D’ailleurs quel NWO ?

      Rappel utile :
      Les enfants grandissent toujours un jour, et on ne fait pas le bien d’autrui malgré lui, certaines idéologies en ont fait la triste expérience par le passé.

      Pour nuancer un peu le propos, un élitisme vertueux ça peut exister :

      http://www.volle.com/opinion/elitisme.htm

      Ce type de débat est aussi commencé ailleurs :
      http://www.framablog.org/index.php/post/2009/03/14/logiciel-libre-dictature-medias-sociaux-democratie




    • JONAS JONAS 21 mars 2009 15:59

      @ Herbe :

      C’est votre droit le plus absolu de ne pas partager mon opinion !

      Mais, lorsque vous dites : " Pour nuancer un peu le propos, un élitisme vertueux ça peut exister "

       

      Je vous demanderai modestement de me citer un élu, capable de représenter cet élitisme vertueux… ? !

      Pour ce qui est de : " seule l’élite serait éclairée, les autres ne seraient que des enfants gâtés ... ".

      Malheureusement, sans me prendre la tête ou pour le nombril du monde, ou encore pour un Gourou, je crois pouvoir me permettre de dire que l’intelligence ne s’enseigne pas, si c’était le cas nous ne serions pas dans la situation actuelle.

      Comme a dit Confucius : " Il vaut mieux faire la cuisine avec une âme de Saint, que de faire le Saint avec une âme de cuisinier ".

      C’était sûrement un homme vertueux Confucius !

      Bien à vous.

       

       

       

      Les autres sont ce que l’ont leur a enseigné, s’ils n’ont pas eux le courage d’aller au delà.


    • JONAS JONAS 21 mars 2009 16:04

      Merci au(x) Modérateur(s), pour le sabotage habituel de mes propos ! (Déplacement de mots ou de phrases).


    • herbe herbe 21 mars 2009 16:15

      Un exemple et il y en a d’autres (c’est une bonne idée, il faudra que je trouve le temps de faire l’inventaire...)

      http://blog.geoade.com/index.php?2006/11/19/13-le-secret-des-mulliez-auchan-leroy-merlin-decathlon-flunch-etc

      http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/gerard-mulliez-dans-l-etat-actuel-des-connaissances-il-faut-interdire-les-ogm_152209.html

      http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rard_Mulliez

      Je ne sais pas si il a un mandat mais en tout cas il est engagé au moins dans le milieu associatif pour defendre un combat d’intérêt général ...


    • Romain Desbois 21 mars 2009 18:56

      @L’Auteur
      Cet article est interessant à plus d’un titre.
      D’abord parceque je pense que vous avez senti le vent d’une possible reconversion d’un système capitaliste au service de l’humanité plutôt qu’au service de quelques humains.
      Et puis parceque vous dénoncer les dérives d’une peinture éthique qui cacherait ou servirait de caution à des choses moins glorieuses.
      Cependant pourquoi décrébilisez vous LA NEF qui non seulement a été un des précurseurs en la matière (les premières a inventer cette éthique du client étaient parait-ils des soeurs qui ne voulaient pas investir dans des actions qui pronaient par exemple la pornographie), qui fête ses TRENTE ANS et qui ne se contente pas d’avoir un volet éthique.

      Trente ans , ca ne vous parait pas sérieux ?


      • JONAS JONAS 21 mars 2009 22:22

        Ben ! Dites dont, ça commence mal pour la solidarité et le partage !

        On n’a plus un rond et vous voulez faire sauter la banque avec vos grèves !

        C’est pour piquer l’argent des " riches " ? Ou pour vous en mettre plein les fouilles à la place de ceux qui y sont ?

        Encore un qui se prend pour un " dieu " ! C’est une pandémie ! ! !  smiley


      • Ma crise bien aimée Ma crise bien aimée 22 mars 2009 20:36

        @ Romain :

        Bonsoir Romain,

        Je pense que nous somme d’accord sur la nécessité d’un "retour aux sources" du capitalisme, plus ancré dans la vie réelle, et moins financier. Le marché a toujours été, de manière intuitive, la solution pour effectuer les échanges commerciaux, si l’on regarde l’histoire de l’humanité. Le capitalisme financier a cela de dramatique qu’il a changé l’ordre des priorités et a opté pour se fixer sur l’irréel - valorisation de biens et d’entreprises désolidarisée de leur valeur économique ; "mathématisation" de la finance... -, au lieu de se maintenir sur le réel - valeur économique d’une entreprise, d’un bien ou service.
        Quant à votre question sur la NEF : je ne condamne pas la NEF qui, comme vous le soulignez, a trente ans d’expérience derrière elle, et a le soutien d’acteurs institutionnels d’envergure telle l’ADEME. Il me semble qu’elle soit suffisamment crédible pour la considérer d’office comme neutre et véritablement convaincue de la possibilité de promouvoir de nouvelles normes sociétales par un renouvellement des normes de la finance.
        Non, j’attirais s’implement l’attention des lectrices et lecteurs sur la nécessité de creuser un peu le problèmes quand on voit des produits financiers soutenus par des ONG ou autres fondations se réclamant de valeurs porteuses - ici le développement durable. Ces même acteurs sociétaux trop souvent à mes yeux tiennent un double langage, consistant d’une part à siéger dans des dispositifs promouvant leurs credos, et d’autre part à attaquer des entreprises au nom de ces mêmes credos. Typiquement, ici, le cas des Amis de la Terre.
        Je souhaite que chacune et chacun se réapproprie des débats sociétaux et ne laisse pas les ONG ou autres tierces parties se faire les représentantes de l’avis de la société en général, car très souvent ces entités agissent selon leurs propres intérêts - parfois à court terme, ce qu’elles reprochent actuellement aux entreprises -, voire selon des intérêts étrangers, sans même parfois en avoir conscience.

        Bonne soirée,

        Matthieu


      • Ma crise bien aimée Ma crise bien aimée 22 mars 2009 09:13

        @ Jonas :
        Bonjour Jonas,

        Je ne souhaitais pas apparaître comme plus optimiste que ce que vous ne me créditez, et il est vrai que le culte du court terme a marqué notre environnement depuis la seconde révolution industrielle, au XIXème siècle. Il y a deux manières de voir le monde : soit nous voyons le verre à moitié plein, soit nous le voyons à moitié vide. Je préfère le voir à moitié plein, avec le reste vide à combler. Je m’efforce de ne pas livrer d’analyse soit optimiste soit pessimiste, mais de coller à la réalité, de manière à agir de manière efficace. Je vois que les banques - dont les attitudes peuvent être critiquables - peuvent être des vecteurs de changement, à condition qu’elles en soient convaincu et agissent. Ce n’est pas nécessairement gagné, mais nous savons que notre blog http://macrisebienaimee.blogspot.com est régulièrement consulté par des personnels de la BNP, de la Société Générale. Nous estimons que nos propos peuvent enrichir les réflexions, voire les susciter.
        Il existe plusieurs mots pour exprimer des idées finales qui se rejoignent : ce que vous appeler "humanisme", vous pouvez également l’envisager sous l’angle de la survie. Peut-être pas pour vous, mais pour vos descendants.

        Bonne journée à vous,

        Matthieu


        • JONAS JONAS 22 mars 2009 22:07

          @ L’auteur :

          Merci pour votre réponse.

          Lorsque j’emploie le mot humanisme, je le conçois à la mode des bellâtres Occidentaux, qui veulent bien donner de leurs superflus, mais pas leurs essentiels.

          Toutes ces bonnes consciences prônent la solidarité et le partage ! Le partage de l’argent des " riches "… ! Mais, ne touchez pas à mon porte-monnaie !

          Celui qui perçoit un SMIG en France, est encore prince pour les habitants du tiers et du quart-monde, croyez-vous qu’il en soit conscient ? Non ! Il exige d’avantage, son appétit est insatiable !

          C’est le même qui s’indigne de la misère du monde, qui hurle devant une misère scandaleuse ! Il n’est pas coupable ! Non ! C’est la faute des riches… !

          Cet abruti, n’a jamais réalisé que pour donner le niveau de vie d’un citoyen comme lui à tous les citoyens du monde, il faudrait 3 ou 4 planètes et pour donner le niveau de vie d’un Français moyen, il en faudrait 5, pour celui d’un Américain, il en faudrait 6, etc.

          Alors, quelles conclusions ! Nous n’avons devant nous dans cette optique, que le partage de la pauvreté, le gâteau terrestre n’étant pas extensible.

          Revendiquer des augmentations de salaires, faire des grèves pour le pouvoir d’achat, devient contradictoire et ridicule.

          Ne soyons pas hypocrites ! Reconnaissons que nous sommes des prédateurs comme tous les autres, et ceux que nous voudrions aider sont comme nous, aucunes illusions à se faire sur cette question.

          Bonne soirée.


          • greencity 23 mars 2009 23:08

            Moi j’ai choisi, je quitte la Soc Gen pour la NEF, ca suffit ! Je m’en vais et je leur explique pourquoi. Si nous sommes de plus en plus nombreux à adopter cette démarche, peut être qu’ils se rendront compte que leurs clients attendent autre chose d’une banque que de jouer au casino à la bourse avec leurs économies...
            Voilà la lettre que j’enverrai dans quelques jours à ma banque :


            OBJET : Fermeture de mon compte à la Société Générale - Motifs

            	Je souhaite par la présente lettre fermer définitivement mon compte courant à la Société Générale. Je vous prie de faire le nécessaire afin que mon compte soit clôturé d’ici à la fin du mois d’avril avant le prochain prélèvement de mon abonnement Jazz. Vous trouverez dans cette lettre ma carte bleue visa découpée et j’atteste que mon dernier chéquier a été détruit.

            	Malgré le fait que je sois dépositaire d’un compte courant chez vous depuis plus de 20 ans, je n’adhère plus au fonctionnement des banques « classiques » en général ni à celui de votre banque en particulier. Les événements récents qui ont eu lieu au sein de votre banque m’ont fait perdre tout crédit en votre institution. Que ce soit la perte de 5 milliards d’euros dans l’affaire Kerviel, ou le plan de stock options retiré sous la pression du gouvernement et de l’opinion publique ces derniers jours, en passant par les 11 milliards reversés par AIG pour compenser vos investissements dans les subprimes américains, tout ceci démontre que votre banque ne sait pas gérer correctement l’argent que les particuliers et les entreprises lui ont confié et que les seuls intérêts que portent vos dirigeants sont ceux de la course au profit et de la spéculation effrénée. Nous, contribuables payons maintenant le prix fort de ces choix catastrophiques de gestion et de l’avidité d’une poignée de personnes à la direction de votre banque. 

            	Je suis également très déçue de constater que la Société Générale finance de nombreuses activités extrêmement polluantes (mines de charbon, nucléaire...), apporte son soutien à l’industrie de l’armement et n’accorde que peu de crédits aux projets liés à l’environnement et à la solidarité. Ceci va à l’encontre de mes convictions, mais je reste convaincue que le capitalisme financier qui nous gouverne n’est pas une fatalité et que nous pouvons par nos choix citoyens, et le choix de notre banque notamment, nous orienter vers une société différente porteuse de valeurs plus nobles.

            	Pour tous ces motifs, je quitte votre banque pour ouvrir un compte-joint à la NEF avec mon conjoint, qui a également quitté sa banque (La Poste) pour des raisons similaires. Nous avons fait le choix d’une banque éthique et solidaire, qui replace l’homme et l’environnement au centre de son action et qui refuse d’alimenter la spéculation boursière. Je reste néanmoins attentive à une éventuelle réponse qui sera faite à ma lettre, ainsi qu’à l’évolution de votre politique générale. Un alignement sur les engagements éthiques et solidaires pris par ce nouveau genre d’organismes financiers qui se développent à l’échelle nationale et européenne serait à même de me faire revenir vers une banque comme la vôtre. 

            	Je souhaite que cette lettre, ajoutées à celles d’autres clients ayant quitté la Société Générale pour les mêmes motifs, vous amène petit à petit à proposer une offre bancaire plus en adéquation avec les attentes d’une nouvelle clientèle, citoyenne et responsable. Dans le cas contraire, je crains que nous ne soyons de plus en plus nombreux à nous tourner vers ceux qui auront fait ces choix à votre place. Pour terminer, je précise que j’ai rien à reprocher à votre personnel d’agence, ni au service dont j’ai pu bénéficier en tant que cliente chez vous, et que la fermeture de mon compte n’est motivée que par l’irresponsabilité de vos dirigeants. 

            Bien cordialement,

             

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