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Accueil du site > Actualités > Economie > Croissance : l’impasse prédite par Jacques Sapir se réalise

Croissance : l’impasse prédite par Jacques Sapir se réalise

La semaine dernière, sont tombés les chiffres de croissance pour le second trimestre en France et dans la zone euro. Résultat : 0% de croissance pour la France et une baisse de 0,2% du PIB de la zone euro, ce qui confirment très précisément les prévisions faites par Jacques Sapir à l’automne 2012.

La croissance au point mort
 
Les résultats du second trimestre pouvaient malheureusement être anticipés. En effet, la stabilité du premier trimestre n’avait été permise que par une forte hausse des stocks, qui avait apporté 0,5% de croissance, ce qui avait compensé les contributions négatives de la consommation (-0,2%), des investissements (-0,2%) et du commece extérieur (-0,1%). Assez logiquement, après le gonflement des stocks du trimestre précédent, ils contribuent de manière négative (et encore, de seulement 0,1%, ce qui peut indiquer qu’ils restent encore relativement forts). Le commerce extérieur contribue également à hauteur de -0,1%, ce qui relativise la baisse du déficit, l’investissement de -0,2%, ce qui compense la hausse de la consommation, qui contribue à hauteur de +0,4%, la meilleure performance depuis début 2012.
 
Ces chiffres sont assez inquiétants à plusieurs titres. Sur les quatre derniers trimestres, trois se sont soldés par une contribution négative du commerce extérieure (le 4ème trimestre y échappant, sans doute du fait des cadeaux des fêtes de fin d’année), ce qui montre bien que notre politique commerciale est destructrice pour notre économie. Ensuite, pour la neuvième fois en dix trimestres, les investissements sont en baisse. Pire, le phénomène s’aggrave, ce qui augure mal des capacités productives et de la croissance des années à venir. Bref, la situation de la France n’est pas riante, la croissance sera sans doute encore plus faible que prévue et le phénomène est généralisé à l’échelle de la zone euro, dont le PIB recule de 0,2% du fait de la baisse équivalente de l’Allemagne et l’Italie, malgré le léger rebond espagnol.
 
L’impasse européenne et française

Sachant que la grande récession avait démarré dès le 2ème trimestre 2008 du fait du renchérissement de l’euro, qui avait massacré les industriels, ce nouveau coup de mou des économies européennes six ans après démontre clairement que nous sommes dans une impasse complète. Cette impasse est triple. La première, ce sont les politiques d’austérité, qui pèsent sur la croissance, comme même le FMI le reconnaît depuis près de deux ans. La seconde, c’est l’adoption d’un laisser-passer totalement suicidaire pour des pays qui ont des salaires et un niveau de protection sociale nettement supérieurs à la moyenne, ce qui revient à se battre avec les deux bas dans le dos dans la jungle de la mondialisation. Et enfin, l’adoption d’une monnaie unique pour des pays trop différents pour la partager.

Il faut quand même une croyance religieuse pour penser que le cocktail dément d’austérité et de course à la compétitivité (le nom politiquement correct des baisses de salaires et de réduction des prestations sociales) pourrait produire de la croissance. L’austérité, surtout quand elle est pratiquée simultanément, produit une contraction de l’activité (transmis à ceux qui plaident pour tailler à la hache dans les dépenses publiques). Et il est illusoire de vouloir rendre le travail compétitif dans un monde où les salaires varient de 50 à 200 euros par mois en Asie, mais aussi plus prêt de nous, en Afrique du Nord ou en Europe de l’Est. La mondialisation dans sa forme actuelle condamne les pays dits développés comme nous, l’Allemagne n’étant qu’une exception qui confirme la règle du fait d’un écosystème non réplicable.
 
Et le pire est que les multinationales s’en tirent bien, comme le montrent les profits du CAC 40, ce qui en dit long sur le sort de la grande majorité. D’où l’impasse où Hollande se trouve, après Sarkozy. Et ce ne sont pas les jérémiades de Michel Sapin sur les politiques européennes qui changeront quoi que ce soit.

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24 réactions à cet article    


  • mac 18 août 2014 12:28

    Récession en vue et la bourse qui ne bronche pas, cherchez l’erreur !
    Les billets de monopoly injectés par certaines banques centrales ne servent-ils pas qu’à maintenir les cours et la spéculation de ce soufflet qui ne demande qu’à dégonfler ?


    • Rincevent Rincevent 18 août 2014 13:22

      « Il faut quand même une croyance religieuse » C’est tout à fait ça ! Si ça ne marche pas c’est qu’on est pas assez croyants, qu’on a pas encore fait assez de sacrifices au Dieu financier. Et dire que ces gens se drapent dans une « science » économique…

      Pour la Bourse, mac a raison. Il suffit de voir la corrélation entre les cours et les annonces de la FED quand elle menace (mollement) de freiner (un peu) la planche à billets.


      • jjwaDal jjwaDal 18 août 2014 13:40

        Cela fait un joli paquet d’années (c’est d’ailleurs fort bien documenté) que la croissance économique réelle en europe comme aux USA tend vers des chiffres de plus en plus proches de zéro. Par dénis et refus des conséquences d’une croissance durable aussi faible on a banalisé et facilité l’endettement massif des particuliers comme des Etats en se leurrant que demain il ferait meilleur temps (tout en sachant que probablement pas...). Viens le moment où on a du mal à se raconter encore de jolis histoires et ça pique.
        Mais ni l’austérité pour se désendetter (l’europe) ni la fuite en avant pour éviter le grippage de l’économie (les USA) ne sont des solutions, on le verra bien, suffit d’attendre...
        L’avantage des USA, c’est que le jour où ils décident d’être insolvables et de s’asseoir sur une large partie de cette montagnes de dettes, personne ne viendra récupérer son argent en tapant du poing sur la table. En attendant ils auront échappés à une récession destructrice. Nous non.
        L’ironie serait que via la presse à billets ils rachètent en monnaie de singe et pour une bouchée de pain les entreprises européennes qu’on aura envoyé dans les décors d’une crise amplifiée par cette politique.
        Le monde occidental s’est tiré une balle dans le pied et son déclin historiquement datera de cette époque. R.I.P.


        • Tzecoatl Claude Simon 19 août 2014 13:08

          Ils sont tout de même plus dans l’illusion monétaire plus que nous ne sommes.


          L’occident a décidé de ne pas monopoliser son modèle, qu’il soit économique, social ou écologique. Il a même essayé d’imposer son modèle politique, avec des succès et/ou des désastres.

          Il peut bien apprendre d’ailleurs. 


        • jjwaDal jjwaDal 21 août 2014 08:53

          @K242
          A ma connaissance (j’ai de saines lectures...) personne ne pense que les USA rembourseront la montagnes de dettes qu’ils ont accumulée. Pour le restant je suis d’accord. Les peuples ont la mémoire très courte. Ils devraient savoir que Police, Justice, Armée sont essentiellement destinées à museler les légitimes revendications des dépossédés le jour où il fait vraiment vilain, bref à maintenir un status quo en faveur du fameux 0,1% des plus riches d’entre nous. On l’oublie en temps ordinaire mais il suffit de consulter l’histoire du XXième.


        • abelard 18 août 2014 13:52

          Jusqu’à quand ?

          C’est la seule question qui se pose aujourd’hui.
          Jusqu’à quand le peuple français va-t-il tolérer qu’on se moque ouvertement de lui ?

          Le gouvernement ne gouverne plus rien et ressemble furieusement à un asile d’aliénés.
          Devant la catastrophe provoquée par sa politique économique le « Valls des odieux » ne trouve à répliquer que ça :
          http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/08/17/manuel-valls-hors-de-question-de-changer-de-politique-economique_4472566_823448.html

          Hors de question de changer une politique qui ruine le pays !

          Nous n’avons jamais rien attendu de ces idéologues fanatiques, mais maintenant il nous faut passer à l’action si nous ne voulons pas nous retrouver à l’état de Grèce dans quelques temps.
          Alors que faire et comment le faire ?

          Tout d’abord, à mon avis, agir pour établir en France une véritable démocratie en commençant par changer la constitution. A ce sujet, les idées développées par Etienne Chouard me semblent intéressantes.
          Il faut absolument nous débarrasser de la caste politique et médiatique qui nous entraine au fond du gouffre.

          Boycotter les élections, toutes les élections, doit être un mot d’ordre répandu et respecté.

          Développer tout ce qui peut aller dans le sens d’un changement de système. Cesser de consommer n’importe quoi, privilégier les produits de l’agriculture locale, faire le pari de la solidarité, changer de mode de vie etc...

          Toutes les idées nouvelles doivent être débattues, il y a urgence.


          • Tzecoatl Claude Simon 19 août 2014 12:15

            Son pacte de croissance, au détriment de la famille à priori, me semble inutile vis à vis de la politique de taux négatifs de Draghi.


          • caillou40 caillou40 18 août 2014 13:52

            Au passage en euro..(j’ai voté non a l’UE) j’avais dit a mon banquier que c’était la pire des connerie...en 2014 il me donne raison.. !


            • zygzornifle zygzornifle 18 août 2014 15:59

              L’Europe ne sert qu’aux politiques pour pouvoir se planquer quand ils n’ont plus de mandats dans leur pays respectifs et aux lobbys qui peuvent s’étendre avec très peu contraintes grâce à la complicité des politiques rétribués grassement a grand coup d’enveloppes.....


              • millesime 18 août 2014 19:43

                il me semble que nous vivons probablement une transition nous faisant entrer dans un monde dans lequel le couple « stagnation/déflation » l’emporte.

                Nous vivons une transition profonde et durable avec probablement une croissance de l’ordre de 0 à 0,5% par an sur les 10 prochaines années.. !
                http://millesime57.canalblog.com


                • Peretz1 Peretz1 18 août 2014 21:05

                  L’equation est très simple : depuis les années 70, les dirigeants de tous bords ont cru au discours des lobbys bancaires et patronaux : arrêter l’inflation à tout prix soi-disant néfaste aux classes populaires.(mais surtout aux prêteurs) Diminuer le crédit ne suffisait pas. Il fallait diminuer le pouvoir d’achat des classes populaires. C’est ça qui gangrène tout. Les banques ont tout intérêt à la désinflation, qui certes peut artificiellement augmenter en partie le pouvoir d’achat, mais surtout leur garantit des intérêts en béton.


                  • luciencbien 18 août 2014 21:09

                    Bonsoir,

                    J’ai l’impression que vous oubliez le pétrole...
                    La production n’augmente plus, la demande continue de croître, il devient donc de plus en plus difficile de s’en procurer.
                    Tous les échanges commerciaux se font grâce au pétrole, c’est le sang du système de transport, mais aussi de la production...
                    La raréfaction progressive des énergies fossiles nous fait entrer de plus en plus loin dans un marécage qui sent de plus en plus mauvais.
                    Bon courage à tous, je ne sais pas ce que seront les années qui viennent mais ça ne se passera pas dans la joie et la bonne humeur.

                    • Tzecoatl Claude Simon 19 août 2014 11:02

                      On peut considérer sérieusement la technologie HHO de ce fait, qui promet 25% ou 30 % de réduction de la facture pétrolière.


                    • Tzecoatl Claude Simon 19 août 2014 08:41

                      Les contradictions du modèle économique que vous soulevez nuisent à son efficacité. Cependant, ce manque d’efficacité se conjugue assez bien avec des critiques, ici ou là, du consumérisme, de l’exploitation ou des craintes écologiques.


                      Cela laisse donc de la marge à la prise de conscience et la responsabilisation des citoyens, non pas hors de son rôle d’agent économique, mais dans un cadre plus complet.

                      Et c’est cela, sans doute, que l’on pourrait reprocher à Sapir, donc la critique est de se centrer autour de la restauration d’un modèle incomplet, et qui n’intègre pas les conséquences internationales d’un tel choix.

                      • Francis, agnotologue JL 19 août 2014 08:58

                        Croissance zéro dans une économie où les riches continuent à se goinfrer envers et contre tout, c’est la récession. D’autant que le PNB comptabilise déjà le négatif ( Le PNB c’est la somme des richesses et des destructions comptées en valeur absolue), ça veut dire régression au carré !


                        • Tzecoatl Claude Simon 19 août 2014 10:38

                          Il reste, dès lors, soit à exploiter le riche, soit, encore et toujours, à maximiser la satisfaction de ses besoins afin de lisser la pyramide des revenus. Cela réclame des corps intermédiaires.


                          Il y a deux méthodes pour se faire comprendre : lui faire défection ou s’attirer ses bonnes grâces.

                          Mais cela nécessite l’excellence de notre éducation et son rôle inclusif.

                        • jjwaDal jjwaDal 19 août 2014 12:24

                          Monsieur, votre croissance est molle parce que....
                          Elle est basée linéairement (aux détails près) sur la consommation de ressources naturelles notamment énergétiques. 5 pour cent de croissance pour un PNB de 100 G€ n’a pas les mêmes conséquences que le même pourcentage sur 10 000 G€. Et si on crée 5 G€ supplémentaire de PNB chaque année on tend vers un taux de croissance du PNB de zéro. Dura Lex Sed Lex. Bien sûr si les ressources sont infinies no problem ...
                          Vous n’avez pas jugé bon de contrôler l’effectif humain et donc des besoins augmentant per capita que multiplie un nombre d’être humains qui a explosé au XXième siècle donne une tension croissante sur les ressources, contraintes qui vont contraindre la croissance économique qui en est issue.
                          Vous avez laisser phagociter une part exagérée des gains de productivité par la minorité la plus riche au sein de la minorité la plus riche. Or l’accumulation de richesses ne peux que faire flamber le prix des « biens et services réels » et donc vampiriser un peu plus encore le pouvoir d’achat contraint des moins riches. Tu gagnes 1000 euros tu réinjectes tout dans l’économie, tu en gagnes 10 000/mois avec les 9000 en rab tu nous met dans le pétrin, toi comprendre ?...
                          Ayant appauvris la majorité des salariés vous leur avez demandé de s’endetter pour maintenir un « semblant » de croissance et ne pas gripper la machine « à traire » (économique). C’est parfait documenté en europe comme aux USA, vous savez... Pas de cachotterie...
                          On pourrait continuer. Et donc vous vous étonnez que la croissance ne soit pas au rendez-vous de vos espérances ? Mais Monsieur, on peut douter qu’elle le soit de votre vivant, il serait donc bon de revoir votre copie.



                          • heliogabale heliogabale 19 août 2014 13:14

                            En fait la consommation est soutenue par les administrations publiques : quand Hollande et Valls couperont drastiquement dans ces dépenses, la récession sera forte...

                            L’investissement est plombé par le secteur du bâtiment, ce qui est davantage lié à la bulle immobilière qu’à l’euro (quoique l’euro fort désavantageant les exportations françaises n’a laissé que le bâtiment pour soutenir la croissance).

                            Le problème de la balance commerciale français, c’est le niveau des importations : la France importe des produits qu’elle ne fait plus chez elle. La question tourne autour de la capacité de la France à recréer un marché intérieur. Le gouvernement doit cibler son effort s’il veut vraiment agir sur la balance commerciale.

                            La sortie de l’euro est une hypothèse intéressante si cela permet de recréer un environnement plus stable à terme (rééquilibrer la balance commerciale, être moins dépendant de la construction, rééquilibrer les comptes publics). Toutefois, Sapir omet souvent de dire que sortir de l’euro nous amène à repenser le système monétaire international actuel. Ce qu’il se passera avec la sortie de l’euro, c’est l’explosion des produits dérivés (en particulier les swaps) si souvent décriés après la crise de 2008. Avec 17 nouvelles monnaies, vous avez 17x18/2=153 nouveaux cours de change qui apparaissent. N’oublions pas que le régime des changes fluctuants favorise la dette et l’explosion incontrôlée de la masse monétaire (captée par des marchés financiers « bullesques »).


                            • Tzecoatl Claude Simon 19 août 2014 13:47
                              En zone euro, on raisonne en terme de balance commerciale eurozone.
                              Si les transferts afin d’équilibrer les besoins monétaires entre zones inhomogènes ne se font pas, les monnaies complémentaires préconisés par Lietaer, fondateur de l’euro avec Mundell, permettent d’éviter la récession monétaire qui est crainte.

                            • zygzornifle zygzornifle 19 août 2014 15:18

                              Le soupir de Jacques Sapir ......


                              • smilodon smilodon 20 août 2014 20:50

                                La « croissance » !... Mot magique !... Ca veut dire quoi « croissance » ??.. On peut croître à l’infini ??!!... Sans aucune limite ???!!... Un ballon de baudruche tant qu’on souffle dedans va croître. Et croître encore...Et encore...Et encore..... Et toujours plus !.... Jusqu’à quand ??... Essayez donc de faire croître à l’infini un simple ballon de baudruche !... Sans le faire exploser à un instant « T » !.... Pourtant il est rond, lui aussi ce ballon !.. Comme notre planète !.. Mais à la « fin des fins », vu qu’il y en aura une, il fait quoi le « ballon » ??... Ben il explose !.... Que « françois », le « prince » actuel continue donc de souffler dans ce ballon « bleu, blanc, rouge » !... Comme il le fait en « s’époumonnant » devant les caméras, il va vite comprendre, lui et les autres, qu’un « ballon » a ses limites !.... Pas besoin de sortir de l’ENA pour le comprendre !....... Le jour où ce ballon va péter, les pauvres c...s d’en bas, ça changera quoi pour eux ??... Pas grand chose !... Alors, aidons-le à souffler notre « père françois » !.. Encore et encore.......... Vas-y François, fais-nous rire encore un peu !.. On s’en fout !... Mais à un point !...... Tu peux même pas imaginer !.. Souffle !.. Fais-le pêter ce ballon, on attend que ça !.........Adishatz.


                                • millesime 21 août 2014 13:42

                                  nous ne sommes plus en crise, mais plutôt dans une phase de transition dans laquelle les indicateurs sont  : stagnation/déflation et cela risque fort de durer...longtemps. (transition oblige)
                                  La consommation telle que nous l’avons connue c’est terminée, seuls les gouvernements ne veulent pas que cela se sache ;
                                  nous sommes parti pour des croissances rachitiques de 0 à O,5% par an durant longtemps... !
                                  http://millesime57.canalblog.com


                                  • soi même 25 août 2014 01:15

                                    Dépenser à crédit après avoir manger le pain blanc, même un paysans analphabète, sait quand il y a plus de liquidité, la dette reste active !

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