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Accueil du site > Actualités > Economie > De l’avenir de la retraite en France

De l’avenir de la retraite en France

Prévisions démographique et économiques du Conseil d’Orientation des Retraites[1]
 
Entre 1975 et 2005, l’espérance de vie à la naissance a fortement progressé passant de 76,9 ans à 83,8 ans pour les femmes et de 69 ans à 76,8 ans pour les hommes. Dans une vision continuiste de l’histoire, il est prévu que l’espérance de vie à la naissance va continuer de croître et qu’elle sera de 89 ans pour les femmes et 83,8 ans pour les hommes en 2050 soit une augmentation de respectivement 6,2% et 9,3%[2]. Cet accroissement de l’espérance de vie combinée à l’avancée en âge de la génération du baby-boom, nées entre 1946 et 1975, conduit à une forte hausse du nombre de retraités passant de 14 millions en 2007 à 22,3 millions en 2050 (+58,5%).
 
En parallèle, celle des cotisants serait limitée (6,2%) et ceci avec une hypothèse de retour au plein emploi dès 2020[3]. Depuis le premier choc pétrolier (1973) qui a marqué la fin des trente glorieuses, cette situation ne s’est jamais produite[4].
 
 
De plus, la croissance économique serait soutenue[5] ; une hypothèse optimiste au regard de l’évolution constatée des indicateurs associés sur la dernière décennie et de l’importance de la crise actuelle. Au final, le besoin de financement supplémentaire des retraites est compris entre 40,7 et 48,8 Md€ dès 2020 et entre 71,6 et 114,4 Md€ à l’horizon 2050.
 
 
La réforme des retraites[6]
 
La réforme du gouvernement prévoit le rééquilibrage des comptes via quatre séries de mesures : le recul progressif, via une augmentation, à partir de 2012, au rythme de 4 mois par a, à 62 ans de l’âge légal de départ et à 67 ans celui permettant de toucher automatiquement une retraite à taux plein, l’alignement du régime des fonctionnaires sur celui du privé, le gel de l’effort de l’État au financement du régime des fonctionnaires et enfin la taxation du capital et des hauts revenus pour contribuer au financement du système des retraites. Ces mesures devraient permettre un retour à l’équilibre des régimes des retraites, dans le cas du scénario économique le plus optimiste ou plutôt irréaliste, d’ici à 2018.
 
 
Cette réforme des retraites n’implique donc pas, officiellement, une diminution des pensions. Pourtant, l’augmentation de 2 ans de l’âge nécessaire pour toucher une pension à taux plein aura un impact négatif sur les personnes sans emploi et n’ayant pas pu cotiser 41,5 annuité. En effet, au-delà de la durée maximale d’indemnisation chômage, soit 24 mois, ces personnes auront la possibilité de toucher le RSA ou une pension de retraite minorée pouvant se réduire au minimum vieillesse[7]. Entre 60 et 62 ans, leur seule ressource sera le RSA dont le montant est inférieur de 32,9% au minimum vieillesse. Au regard, du fait qu’un nombre important de jeunes se tournent vers des études longues[8] et que les autres subissent un fort taux de chômage[9], de plus en plus de personnes ne pouvant toucher une pensions à taux plein à 62 ans[10].
 
Des inégalités de « pouvoir d’achat » entre les générations
 
Entre 1996 et 2006, les revenus disponibles des ménages métropolitains augmentent plus que l’inflation[11] : le revenu moyen progresse de 20,1 % en métropole, alors que l’inflation n’est que de 16,3%. Cependant, cette évolution globale des revenus des ménages français ne reflète pas les écarts de revenus entre générations. Ainsi, l’évolution du revenu disponible moyen des ménages actif[12] est faible, 15,7%, et stagne au regard de l’inflation sur cette période, tandis que le revenu des ménages inactifs à, quant à lui, cru nettement (30,4%).
 
Evolution entre 1996 et 2006 du revenu disponible annuel moyen des ménages selon l’âge[13]
Tranche d’âge*
Moyenne 1996
(en€)
Moyenne 2006 (en €)
Evolution de la moyenne entre 1996 et 2006
Ensemble
27 110
32 550
20,1%
Moins de 60 ans
29 720
34 380
15,7%
Moins de 30 ans
19 770
22 730
15,0%
30 à 39 ans
28 410
33 110
16,5%
40 à 49 ans
33 230
37 880
14,0%
50 à 59 ans
32 370
38 080
17,6%
60 ans ou plus
22 170
28 920
30,4%
60 à 69 ans
24 730
32 840
32,8%
70 ans ou plus
20 250
26 450
30,6%
* L’âge pris en compte est celui du référent fiscal du ménage.
 
Par ailleurs, pour les ménages les plus pauvres, appartenant au premier décile, on observe les jeunes actifs ont un revenu moyen disponible (6 880€/an) largement inférieur à la moyenne des ménages de plus de 60 ans (11 086€/an). Cette différence de situation peut s’expliquer par la précarisation des jeunes actifs pénalisés par un fort taux de chômage[14], la faiblesse de la rémunération par le recours accru aux stagiaires[15] et l’impossibilité de percevoir le RSA pour les moins de 25 ans[16]. A l’inverse, la génération du baby boom est en partie protégée du chômage par le dispositif de départ en préretraite et bénéficie du minimum vieillesse dont le montant permet d’échapper à la grande précarité[17].
 
En 2006, le revenu médian disponible des seniors, environ 22 269€ par an et par ménage, est légèrement inférieur au revenu médian global (-14%). L’écart de revenu est légèrement plus faible pour les plus pauvres, appartenant au premier décile, puisque environ 5,1% inférieur au premier décile métropolitain[18] (11 680€/an/ménage.). Cependant, la taille des ménages des seniors (1,87 en moyenne pour les plus de 60 ans[19]) est beaucoup plus faible que celui des actifs (2,98 en moyenne pour les 25-59 ans), du fait de l’absence d’enfant à charge dans ces foyers.
 
Revenu disponible annuel moyen du ménage selon l’âge[20]
Tranche d’âge*
Nombre de ménages
(en milliers)
Moyenne
(en €)
Médiane
(en €)
Premier décile
(en €)
Dernier décile
(en €)
Ensemble
25 883
32 550
25 980
11 680
45 220
Moins de 30 ans
2 577 
22 730
19 710
6 880
32 460
De 30 à 39 ans
4 675 
33 110
28 450
13 500
44 600
De 40 à 49 ans
5 036 
37 880
30 780
13 720
50 080
De 50 à 59 ans
4 935 
38 080
30 940
11 600
54 570
De 60 à 69 ans
3 349 
32 840
25 360
11 970
46 570
De 70 à 79 ans
3 168 
27 710
21 180
11 090
39 360
Plus de 80ans
2 144 
24 580
19 050
9 700
35 920
* L’âge pris en compte est celui du référent fiscal du ménage.
 
En parallèle, les ménages des tranches d’âges les plus élevés ont eu le temps, majoritairement, de se constituer un patrimoine immobilier. Ainsi, 72,1% des plus de 65 ans sont propriétaires dont 93% n’ont plus d’emprunt à rembourser[21]. A titre de comparaison, seulement 44,2% pour les 30-39 ans sont propriétaire et parmi eux 86% ont encore un emprunt à rembourser. L’acquisition complète d’un logement par les ménages les plus âgés[22] leur permet d’avoir un budget logement allégé de 3 712€/an en moyenne par rapport aux autres ménages français.
 
 
A noter également que les dépenses de transports des seniors, principalement du fait de l’absence de déplacement domicile-travail, sont également minorées, de3 099€/an en moyenne, par rapport à celles des actifs. La taille des ménages des seniors étant plus faible, l’ensemble des autres dépenses (alimentation, habillement, etc.) sont plus faibles.
 
L’ensemble de ces facteurs conduit donc à ce que le budget global des seniors soit nettement plus faible que celui de l’ensemble des ménages. Au regard des revenus, on peut donc conclure que ces ménages ont un fort « pouvoir d’achat » par rapport aux actifs[23] puisque pour un revenu disponible moyen de 27 487€/an la dépense annuelle moyenne est de 19 013€ par ménage pour les plus de 65 ans soit un excédant de 8 473€/an contre une marge de 4 029€/an pour les autres ménages[24].
 
Dépense annuelle moyenne par ménage selon l’âge de la personne de référence[25]
Tranche d’âge*
Moins de
25 ans
De 25 a
34 ans
De 35 a
44 ans
De 45 a
54 ans
De 55 a
64 ans
De 65 a
74 ans
75 ans
et plus
Ensemble
Nombre de ménages (en milliers)
728 
4 074 
4 987 
4 942 
4 315 
3 138 
3 699 
25 883 
Dépense total
21662
29339
32181
32334
28331
21752
16690
27267
Logement
6 111
8 389
8 697
7 279
5 558
3 910
3 517
6 429
Loyers et charges des locataires
4 649
3 628
2 252
1 897
1 345
1 092
1 118
2 020
Remboursements de prêts du logement
256
2 696
4 016
2 753
1 575
280
24
2 001
Eau et énergie
713
1 257
1 671
1 780
1 761
1 799
1 718
1 633
Autres
494
808
758
849
876
739
657
774
Transport
3 474
4 750
5 551
5 505
4 818
2 845
1 292
4 285
Achat moyen de transport
1 571
2 339
2 754
2 348
2 435
1 303
482
2 011
Carburant
828
1 085
1 225
1 344
1 077
670
286
987
Entretien
412
653
833
860
679
428
208
632
Services de transport de voyageurs
512
437
462
606
367
280
198
414
Autres
151
236
277
346
260
165
119
241
Alimentation
2321
3742
5091
5410
5087
4535
3728
4590
Habillement
1618
2690
2950
2668
2080
1234
716
2132
Autres
8138
9768
9891
11472
10788
9228
7437
9831
 
Impact de la création d’un plafonnement des pensions
 
Au regard de ces écarts, la création d’un niveau maximum de pension de retraite peut être soulevée, par exemple fixé à 2 000€/mois, soit 4 000€/mois et par ménage. Cette mesure, pourrait toucher au minimum entre 158 et 493 milles ménages[26]. En appliquant le seuil maximum de pension on obtiendrait ainsi une réduction des dépenses des retraites comprise, au minimum, entre 1,3 et 8,5 Mds€[27].
 
En parallèle, le niveau minimum de pension pourrait être rehaussé, par exemple en le fixant à 1 000€/mois (2 000€/mois et par ménage) ce qui correspond à une augmentation de 47,7% par rapport au minimum vieillesse (8 125,59/an pour une personne seule en 2009). Le coût supplémentaire de cette mesure, qui bénéficierait à 5,1 millions de ménages au maximum (59% des ménages), pourrait être compris entre 7,9 et 9,2 Md€[28].
 
Par conséquent, ces mesures pourraient aggraver le déficit du système de retraite. Cependant, en réduisant le niveau maximum de pension à 1 500€/mois, au lieu de 2 000€/mois les dépenses seraient réduite entre 9,8 et 26 Mds€. La réduction du déficit des retraites avec la combinaison de ces deux mesures serait donc comprise entre 0,6 et 18,1 Md€ : pour l’exercice 2010 il n’y aurait donc pas de déficit des retraites.
 
Estimation de la répartition des ménages de plus de 60 ans suivant le revenu perçu[29] et l’impact d’un changement du niveau des pensions
 
De 60 à 69 ans
De 70 à 79 ans
Plus de 80ans
Ensemble
Taille moyenne ménage
2,04
1,81
1,63
1,87
Nombre maximum de ménage ayant un revenu :
3 349
3 168
2 144
8 661
Inférieur à 12 000€/an (1 000€/mois)
670
634
643
1 947
Compris entre 12 000 et 18 000 €/an
335
634
429
1 397
Compris entre 18 000 et 24 000 €/an
670
634
429
1 732
Compris entre 24 000€/an et 36 000 €/an
1 005
950
429
2 384
Compris entre 36 000€/an et 48 000 €/an
335
158
214
708
Supérieur à 48 000€/an (4 000€/mois)
335
158
0
493
Impact sur les dépense avec une pension porté à :
 
 
 
 
Au maximum 2 000€/mois/personne
-7 190 303
-1 344 816
0
-8 535 119,0
Au maximum 1 500€/mois/personne
-16 152 227
-6 491 232
-3 333 920
-25 977 379,0
Au minimum 1 000€/mois/personne
1 255 875
4 926 240
2 945 856
9 127 971,0
 
Avec comme référence, le scénario le plus pessimiste du COR, on peut évaluer l’impact de la réduction du niveau moyen des pensions, par rapport à un niveau actuel moyen des pension de 1 444€/mois, suivant 3 scénarios : la mise en place d’une pension égale à 1 000€/mois (-30,8%) pour chaque les retraités ou bien la mise en place d’une pension moyenne à 1 200 ou 1 400€/mois (-3,1 à -16,9%) offrant permettant de conserver une certaine marge de manœuvre dans le niveau des retraites.
 
Lecture : en pointillé, estimation de l’évolution de l’impact de la réforme gouvernementale des retraites après 2020.
 
La mesure la plus extrême permet à elle seul de rester à l’équilibre. A l’inverse, le scénario fixant un niveau moyen de pension à 1 400 €/mois ne permet de réduire que de manière marginale le déficit du système des retraites. Le scénario intermédiaire à 1 200 €/mois, réduit très fortement le besoin de financement mais ne permet pas seul, à partir de 2030, de rester à l’équilibre.
 
Cependant, l’efficacité de ces mesures, impliquant « seulement » une baisse du niveau global des pensions, est à relativiser, du fait que le besoin de financement des retraites sera sans doute largement supérieur à ce qui est dit publiquement. La suite logique de la réforme actuelle sera sans doute, d’ici quelques années, une réduction des pensions et du niveau de vie des anciens. En effet, l’autre grand levier, le relèvement de l’âge de départ à la retraite, pourra difficilement resservi une seconde fois car borné par les limites physiologiques de l’être humain.
 
La chute de l’Union Soviétique, une expérience tragique
 
Si le pic de production pétrolière implique la fin de l’ère de la croissance infinie, il marque également le déclin de la condition humaine. La crise économique de 2008 est, pour le modèle libéral, similaire à celle de la chute du mur de Berlin, pour le modèle soviétique : une rupture du barrage. La dislocation de l’URSS s’est traduite par une quasi-division par deux du produit intérieur brut russe et une dégradation de la situation sanitaire : celle-ci est passée, en Russie, de 69,2 à 64,5 ans (-6,8%) en l’espace de quelques années[30] (1989 à 1994). Concrètement, la transition vers l’économie de marché a entraîné la baisse de la population russe de 6,7 millions d’individus entre 1993 et 2009[31].
 
La France, au regard de son déficit du système de santé[32], soutient artificiellement une forte espérance de vie, en faisant de celle-ci l’une des références dans ce domaine : en 2007, la France est au second rang avec une espérance de vie de 84,4 ans, derrière le Japon (86 ans)[33] . Ne plus pouvoir vivre à crédit signifie, pour la France, la réduction drastique des dépenses publiques, système de santé compris. L’espérance de vie des français en sera donc la première victime et, effet indirect, la pression sur le système de retraite sera « allégé ». Encore faut-il que le système de retraite, lui même, survive à la crise du Peak Oil synonyme d’une décroissance inéluctable. En Russie, l’ensemble de la société s’étant désagrégée, le régime des retraites n’a presque plus aucune valeur enfonçant les retraités dans la misère.
 
La création du système de retraite par répartition que nous connaissons actuellement est assez récente, 1945. Cette création qui s’intègre dans la monté en puissance de l’État providence, ayant pour effet indirect de développer l’individualisme. La vie des anciens ayant longtemps reposé sur la solidarité inter-générationnelle et l’entraide volontaire (par la garde des enfants par exemple dont le besoin a été comblé par la création des écoles maternelles) s’est financiarisé effaçant peu à peu le lien qui unissait les générations. La disparition du système de retraite pourrait donc avoir un effet positif : retisser les liens familiaux et promouvoir une réintégration des anciens dans la société.


[1] Source : « Retraites : perspectives actualisées à moyen et long terme en vue du rendez-vous de 2010 », Huitième rapport Adopté le 14 avril 2010, Conseil d’Orientation des Retraite (COR).
[2] Source : Insee, situation démographique et projections de population 2005-2050.
[3] Taux de chômage prévu de 4,5% dans deux des trois scénarios.
[4] A noter par ailleurs que pour le scénario le plus pessimiste du COR, avec un taux de chômage à 7,0% dès 2020, il faut remonter au début des années 80.
[5] A partir de 2020, il est prévu que la productivité augmenterait de 1,6% à 1,8% par an et le PIB en volume de 1,6 à 1,9% par an.
[6] Source : « Dossier de presse – Réforme des retraite », 16 juin 2010, Ministère du travail, de la solidarité et de la fonction publique.
[7] En 2009, le montant du RSA pour une personne seule est de 5 455 €/an contre 8 125 €/an pour le minimum vieillesse. Le montant du minimum vieillesse est donc 48,9% supérieur au RSA.
[8] En 2008, 46,8% des 20-24 ans sont en cours d’études et 10,7% ont au minimum un bac+2. Seulement 8,1% des 20-24 ans n’ont aucun diplôme contre 33,2% pour les 50-64 ans et 63,1% pour les plus de 65 ans. Source : Insee, enquêtes Emploi.
[9] Au premier trimestre 2010, 23,3% des 15-24 ans sont au chômage au sens du BIT, contre 8,6% pour les 25-49 ans et 6,6% pour les plus de 50 ans. Source : Insee.
[10] Avec un bac+5 obtenu à 23 ans l’age de départ à la retraite sans décote en supposant que l’individu ne sera jamais au chômage sera de 65 ans environ.
[11] Source : Insee-DGI, enquêtes Revenus fiscaux 1996 à 2005, Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux 2005 et 2006.
[12] Faute de précision sur le point dans l’étude de l’INSEE, on considère que les ménages actifs sont ceux appartenant à la tranche d’âge des moins de 60 ans.
[13] Source : Insee-DGI, enquêtes Revenus fiscaux 1996 à 2005, Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux 2005 et 2006.
[14] Au premier trimestre 2010, le taux de chômage des 15-24 ans s’établit à 23,7% alors que celui des 25-49 ans est de 8,4% et celui des plus de 50 ans de 6,4%. Source : Informations Rapides, 3 juin 2010, INSEE.
[15] Une indemnisation des stagiaire minimale, à hauteur de 30% du SMIC, est obligatoire au delà de trois mois de stage.
[16] Depuis le 1er septembre, le Revenu de solidarité active (RSA) est officiellement ouvert aux jeunes de moins de 25 ans qui ont déjà exercé une activité professionnelle pendant au moins deux ans au cours des trois dernières années (cette condition très restrictive représente une violation de l’égalité des citoyens devant la loi) ce qui exclut beaucoup de jeunes de ce dispositif.
[17] En 2009, le montant du RSA pour une personne seule est de 5 455 €/an contre 8 125 €/an pour le minimum vieillesse.
[18] Source : Insee-DGFip Revenus fiscaux localisés des ménages.
[19] Méthode : le calcul repose sur la moyenne de la taille des individus homme et femme de plus de 60 ans en prenant en considération le poids, en quantité, de chacun de ces individus dans la pyramide des âges. Source : enquête annuelle de recensement 2005, Insee.
[20] Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquête Revenus fiscaux et sociaux 2006.
[21] Source : « Les logements sont plus confortables qu’il y a vingt ans et pèsent davantage sur le revenu des ménages », 2008, Pierrette Briant et Catherine Rougerie, Insee.
[22] Les plus de 65 ans.
[23] On considère dans ce cas les actifs comme étant l’ensemble des ménages de moins de 65 ans.
[24] Les ménages de moins de 65 ans ont une dépense moyenne de 30 338€/an pour un revenu disponible annuel moyen de 34 368€/an.
[25] Source : Insee, enquête budget de famille 2006.
[26] Méthode : la fourchette dépend de la prise ou non en compte des ménages de moins de 70 ans dont une partie est encore en activité. Estimation effectuée sur la base du nombre de ménages de plus de 60 ans touchant plus de 48 000€/an.
[27] Méthode : pour effectuer l’estimation des dépenses on suppose que les ménages concernés touche un revenu annuel égal au revenu minimum du décile.
[28] Méthode : pour effectuer le calcul on suppose que tous les ménages ayant un revenu inférieur à 12 000€/an représentent des personnes seules et ceux dont le montant est compris entre 12 000 et 24 000€/an sont des couples. Le calcul est ensuite similaire au précédent.
[29] Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquête Revenus fiscaux et sociaux 2006 et « bilan démographique 2005 et projection de population », Insee.
[30] Source : La Banque Mondiale.
[31] Source : Fédéral State Statistics Service.
[32] En 2009, le déficit de la sécurité sociale est de 20,3 Md€, soit environ deux fois plus que celui du régime des retraites.
[33] Source : Eco-Santé OCDE 2009, d’après données Eurostat NewCronos.

Moyenne des avis sur cet article :  2.54/5   (13 votes)




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15 réactions à cet article    


  • jako jako 17 septembre 2010 10:23

    Bien documenté, merci.
    2 remarques : la fin de l’article justifierait elle seule un article complet.
    sur la durée de vie, elle est calculée aujourd’hui à partir bien sûr des gens qui ’partent’ c’est à dire ceux d’avant guerre et là effectivement il y a des très anciens comme mes parents qui approchent en bonne santé de 90 ans.
    Mais, à mon avis depuis ce que j’observe autour de moi , cette espérance de vie va probablement chuter


    • foufouille foufouille 17 septembre 2010 10:33

      je prend pas cher pour un suicide
      .....
       :->
       smiley


      • Daniel Roux Daniel Roux 17 septembre 2010 10:53

        Toutes les démonstrations ne changeront rien à la réalité que rencontre les êtres humains vieillissant.

        On ne pourra indéfiniment reculer l’âge de la retraite. A moins de promouvoir le suicide assisté, voir de le rendre obligatoire, il serait temps que la société prenne les dispositions qui s’imposent.

        Tous égaux à la naissance, en droits et devoirs et après, chacun pour soi ? Une société doit être solidaire ou alors ce n’est pas une société. Rien ne justifie que certains se gobergent de leurs rentes héritées ou acquises pendant que d’autres croupissent dans la misère. 

        Partageons les revenus produits par notre activité commune en parts égales et vivons tous dignement, la société ne s’en portera que mieux . Madame de Bettancourt n’a que faire des milliards qu’elle reçoit chaque année, ni des dizaines de propriétés foncières qu’elles possèdent à travers le monde.

        Mettons fin à ces discussions de marchands, indignes de notre civilisation éclairée.

        Que faut il à un être humain pour vivre dignement ? S’il ne peut subvenir à ses besoins, un logement et 1500 euros par mois tant qu’il est valide, plus l’amour et le soutien de ses enfants quand il en a.

        Ensuite, les ennuis de santé venant, des maisons de retraites confortable nationales animées par un personnel bien formé et respectueux, devraient les recueillir et leur assurer une fin de vie, la meilleur possible.

        Il serait temps que nous considérions la vie en société comme autre chose qu’une compétition ou alors cessons de prétendre que nous formons une société et battons nous comme des chiens autour d’un os.


        • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 17 septembre 2010 11:15

          Par Daniel Roux (xxx.xxx.xxx.148) 17 septembre 10:53
          "Toutes les démonstrations ne changeront rien à la réalité que rencontre les êtres humains vieillissant. [...] On ne pourra indéfiniment reculer l’âge de la retraite. [...] Tous égaux à la naissance, en droits et devoirs et après, chacun pour soi ? Une société doit être solidaire ou alors ce n’est pas une société. [...] Partageons les revenus produits par notre activité commune en parts égales et vivons tous dignement, la société ne s’en portera que mieux . [...] Mettons fin à ces discussions de marchands, indignes de notre civilisation éclairée. [...] Il serait temps que nous considérions la vie en société comme autre chose qu’une compétition ou alors cessons de prétendre que nous formons une société et battons nous comme des chiens autour d’un os« .

          Il convient de cesser de considérer le concept de  »retraite par répartition" comme un horizon indépassable et de remplacer ce concept par celui de l’instauration d’une Allocation Universelle transitoire suivie de la génération d’un Dividende Universel permanent et évolutif, "fonds de pension national et privé", sorte de coopérative-capitaliste, solidairement et collectivement géré par une structure spécifique, indépendante de l’État et représentative des citoyens-électeurs-contribuables, qui résoudra le problème du chômage et transformera l’actuel capitalisme en un Capitalisme Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable grâce à l’accession citoyenne au Pouvoir Économique.
          (cf.
          Mémoires présidentiels : 2012 - 2022)
          Un nanti capitaliste (monomaniaque & sans complexe).


        • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 17 septembre 2010 19:57

          @ Daniel Roux,

          J’imagine que vous adhérez à ces articles, issus d’un programme d’un parti révolutionnaire, aussi stupide que dangereux  :

          • 7. Nous exigeons que l’État s’engage à procurer à tous les citoyens des moyens d’existence.
          • 11. La suppression du revenu des oisifs et de ceux qui ont la vie facile, la suppression de l’esclavage de l’intérêt.
          • 13. Nous exigeons la nationalisation de toutes les entreprises appartenant aujourd’hui à des trusts.
          • 14. Nous exigeons une participation aux bénéfices des grandes entreprises.
          • 15. Nous exigeons une augmentation substantielle des pensions des retraités.
          • 16. Nous exigeons la création et la protection d’une classe moyenne saine, la remise immédiate des grands magasins à l’administration communale et leur location, à bas prix, aux petits commerçants. La priorité doit être accordée aux petits commerçants et industriels pour toutes les livraisons à l’État ou aux communes.
          Votre icône menaçante me le confirme.

        • Daniel Roux Daniel Roux 17 septembre 2010 21:26

          Presque.

          Je suis partisan d’une société où chacun peu exprimer ses talents sans entrave autre que le respect des autres et la reconnaissance de leur propre liberté.

          Il est nécessaire, à mon avis, que la fourniture des besoins primaires soit prise en charge par des entreprises nationales non subventionnées donc pratiquant des prix justes. Elles devront également avoir en charge, les réseaux stratégiques financiers, énergétiques, eau, transports et télécommunication.

          Je suis également pour la libre entreprise et les aventures personnelles non contraintes sous réserve des conditions ci dessus et qu’aucun salaire et participations aux résultats ne soit supérieur à 5 fois les plus bas distribués dans une entreprise.

          Je suis farouchement opposé aux compétitions sportives comme les jeux olympiques et autres grands spectacles commerciaux qui détruisent à la fois l’esprit du sport et la santé des compétiteurs rabaissés au rang de gladiateurs.

          Je souhaite la dépénalisation du cannabis mais pas des poisons avérés comme l’héro, l’extasy ou la cocaïne.

          Et voilà, je suis encore parti dans mes utopies. Je m’arrête là.

          J’en profite pour saluer votre combat et celui de vos camarades.

          Avec vous, ni Dieu, ni maître.


        • Login 17 septembre 2010 13:25


           Avoir une vision... 

           Posons 2 règles.
           1. Il n’y a pas d’inflation s’il y a ajustement du système de production à la demande.
           2. Le pierre angulaire du progrès est de faire que toute ressource soit renouvelable.
           Application.
           1. La fiscalité a pour fonction de réduire la valeur de tout bien non renouvelable.
           2. Augmenter la demande est un processus neutre à l’équilibre production/renouvellement
           des ressources.
           Régulation du marché.
           Sur la base de l’équilibre Production/renouvellement. 
           Impact attendu.
           Accroissement du partage de toute ressource non renouvelable.
           équilibre Public / privé
           La fiscalité des biens produits par l’entreprise destinés aux personnes physiques
           est appliquée au moment de l’achat des personnes physiques (déduit du montant reçu 
           par l’entreprise).
           La fiscalité des biens produits par l’entreprise pour l’entreprise ou le secteur public est
           partagée à X/Y entre l’acquéreur et le vendeur. Ce ratio est fixé par le régulateur en 
           fonction de la contribution de chacun des acteurs au renouvellement des ressources
           employées.
           La valeur des biens produits pour le secteur public est la base du budget pour financer
           les entreprises ( i.e la capacité de production). Une entreprise qui produit pour le 
           secteur public reçoit un financement dépendant de la fraction renouvelable du bien fourni. 
           
           La fiscalité permet de financer la consommation des non-productifs.

           Gestion monétaire.
           Tous les paiements sont dématérialisés et la taxation intégrée dans le mécanisme de
           paiement. 
           Application à la question des retraites.
           Départ à la retraite a 60 sans condition. Revenu fixe 1500€ (par exemple) - variable
           fonction des biens non renouvelables dans la consommation.
           Action politique
           Garantir l’équilibre entre développement et durabilité.
            Programme politique.
           S’engager à mettre en place un système de ce type en 10 ans maximum.

          • fifilafiloche fifilafiloche 17 septembre 2010 15:48

            Merci pour l’excellent travail de documentation.


            Vous pourrez cependant afficher toutes les démonstrations les plus rationnelles, l’horizon des corporatistes ne va pas si loin. Ils continueront à opposer leur sentimentalisme à votre pragmatisme, espérant reporter toujours plus loin les conséquences de leur inconséquence.

            Comme vous le démontrez, la capitalisation existe déjà de fait, à travers l’immobilier. Bien que les retraités soient majoritairement propriétaires (contrairement aux autres tranches d’âge), leur capacité d’épargne reste supérieure au reste de la population.

            La logique voudrait qu’ils réalisent leur capital pour s’assurer une fin de vie confortable. Mais cette réalité est inadmissible pour des raisons « éthiques ». Celle qui fait de la transmission du capital un droit inaliénable, même au coût de la collectivisation des déficits publics. Logique encore une fois capitalistique au nom de bons sentiments distributifs.

            Tant que l’hypocrisie dominera, nous ne pourrons assainir notre situation financière et encore moins financer notre système de retraite.

            • paul 17 septembre 2010 18:12

              Vos statistiques ignorent une donnée importante : l’espérance de vie en bonne santé .
              C’est à dire sans limitation d’activité ou incapacité majeure liée à des maladies chroniques .
              Elle est de 63 ans pour les hommes, mais cet âge moyen est sans doute inférieur à 60 ans pour
              bon nombre de professions comme ouvrier dans le bâtiment par exemple .

              Cet article justifie les arguments gouvernementaux avec des termes comme : la France soutient
              artificiellement une forte espérance de vie ( quelle chance ), ne plus vivre à crédit = réduction drastique des dépenses publiques, ect...et puis la meilleure : l’État providence -un terme toujours
              révélateur- a pour effet indirect de développer l’individualisme  !

              Aucune solution n’étant proposée autre que celles du gouvernement, l’auteur choisit donc la retraite par capitalisation:qu’il s’inscrive donc chez Merédic dont s’occupe Guillaume Sarkozy.


              • clemysouris 17 septembre 2010 21:44

                Second point : « je ne propose rien ».

                Je propose la mise en place d’une retraite minimale à 1000€/mois/personne et je chiffre le cout.

                Ensuite sachant que l’on ne pas sortir l’argent d’un coup de baguette magique (faire tourné la planche à billet = hyper inflation) je regarde de combien il faut baisser le niveau de pension moyenne (variable d’ajustement sur les plus « riche » retraités).


              • Login 17 septembre 2010 22:27

                 Il n’est pas inutile de revisiter l’affirmation « planche à billet = hyper-inflation »....
                 

              • clemysouris 17 septembre 2010 21:37

                Je le dis mais sans insister dessus :

                La suite logique de la réforme actuelle sera sans doute, d’ici quelques années, une réduction des pensions et du niveau de vie des anciens. En effet, l’autre grand levier, le relèvement de l’âge de départ à la retraite, pourra difficilement resservi une seconde fois car borné par les limites physiologiques de l’être humain.

                Le but de l’article n’est pas de commenter un fait contre lequel on ne peut plus rien (on va me dire que tout n’est pas perdu), le report de l’age de départ à la retraite à 62 ans (plutot 67 ans en réalité comme dis dans l’article). Je tente de voir ce qui va être proposer dans quelques années.


                • jaja jaja 17 septembre 2010 22:14

                  "La suite logique de la réforme actuelle sera sans doute, d’ici quelques années, une réduction des pensions et du niveau de vie des anciens.« 

                  La réduction des pensions n’est pas »la suite logique de la réforme actuelle« . Elle est déja inscrite dans cette »réforme" puisque la majorité des travailleurs perdant leur emploi a plus de 55 ans ne retrouvent plus jamais de travail.

                  Pour eux chômage puis RSA (400 € /mois) et au bout du compte une retraite de misère au vu de ces dernières années de cotisations catastrophiques...

                  Financer les retraites à 60 ans et revenir aux 37,5 annuités de cotisations ressort d’un choix politique. Il faudrait 3% du PIB pour maintenir le montant des pensions alors que les profits en représentent 17%.

                  Par ailleurs si l’on partageait le travail donc s’il n’y avait pas de chômage de masse les cotisations suffiraient à payer les retraites et le régime serait excédentaire.

                  Donc partage du temps de travail et partage des richesses sont la bonne solution.

                  Tous en grève et à la manif le 23 septembre et le 24 on continue....


                  • Kalki Kalki 17 septembre 2010 22:30

                    « Celui qui peut être détruit par la vérité, doit l’être. » P.C. Hodgell


                    • Croa Croa 18 septembre 2010 11:06

                      Encore un article bien long pour mieux nous rouler. Marre de tous ces sophismes et autres contre-vérité smiley

                      Le choc est à rechercher ailleurs que dans l’évolution démographique. Le travail est devenu si productif qu’il commence à devenir urgent de le partager. Il faudrait aussi en arréter certains consistant à peigner des girafes et juste utiles à créer des péages au profit de l’oligarchie à qui profite aussi toutes ces « réformes ».

                      Bref, concernant les retraites, c’est plus tôt qu’il faudrait partir et non plus tard... Evidemment cela suppose un partage des richesses... Chose apparemment impossible à notre époque d’impératives « croissances » au profit de quelques confiscateurs, par ailleurs de moins en moins nombreux et de plus en plus riches !

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