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De quoi l’ANI est-il le nom ?

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Le Président François Hollande a posé au coeur de son programme politique le "dialogue social" et la "concertation avec les partenaires sociaux". Qu'on ne s'y trompe pas, il ne s'agit pas de prendre en considération les revendications des jeunes et des travailleurs portées par les organisations syndicales. Mais à l'heure où la Troïka (UE - FMI - BCE) cherche à imposer aux peuples d'Europe - au nom du remboursement de la dette et de la réduction des déficits publics - la casse du droit du travail, les coupes budgétaires et la fin des services publics, les gouvernements comptent sur l'intégration des organisations ouvrières à ces mesures d'austérité pour neutraliser en amont la résistance populaire. L'Etat français n'est pas le seul en Europe à essayer de lier les syndicats à sa gouvernance. Lors de la conférence ouvrière européenne de Tarragone (Espagne), Luis Gonzales, syndicaliste espagnol, rapportait :

"La discussion dans nos organisations sur le dialogue social n’est pas une discussion théorique, mais quelque chose d’éminemment pratique. Je m’en explique. Le 14 novembre, nous, les travailleurs de ce pays, avons fait la grève générale à l’appel de l’UGT et des CCOO. Dans l’après-midi de ce même jour, par millions, nous occupions les rues par des manifestations massives. Dans ces manifestations, nous attendions que les dirigeants des syndicats nous appellent à poursuivre la mobilisation. Mais ce soir là, ils n’ont pas dit comment continuer le combat. Ils ont proposé une campagne de pétitions pour un référendum sur la politique du gouvernement. Une proposition bien en retrait, déjà, car, par millions dans la rue ce jour-là, nous disions clairement non à la politique du gouvernement. Mais même cette proposition de campagne n’a pas été menée jusqu’au bout. [...] A l’inverse : après le 14 novembre, ce qu’il y a eu, c’est une trêve accordée au gouvernement. Le gouvernement a mis à profit cette trêve. Le 28 décembre, il a suspendu les mesures sur la retraite anticipée incluses dans la réforme des pensions signée par UGT et CCOO, et hier, il les a modifiées, rendant encore plus difficile l’accès à ce droit (et, dans la pratique, dans la majorité des cas, en l’éliminant)."

Le 11 janvier 2013, les organisations patronales et le gouvernement invitent les principales confédérations syndicales à réaliser ce "compromis historique" et à signer l'Accord National Interprofessionnel, aboutissement de la "concertation avec les partenaires sociaux". Échec pour le gouvernement, puisque sur les 5 syndicats convoqué, la CGT et FO, deux des trois plus grandes organisations syndicales (la CGT étant la plus importante), refusent de signer l'accord et engagent une campagne contre. Malgré ce revers et dans son habituel mépris des revendications des jeunes et des travailleurs - mépris qui n'a rien à envié à celui des précédents gouvernements de droite -, le gouvernement doit maintenant transposer cette accord en loi.

Le 9 avril 2013, après six jours de rapides débats, le texte de la loi sur la flexibilité du travail, loi dite "de sécurisation de l'emploi", est adopté par l'Assemblée Nationale à 250 voix pour, 26 contre et 278 abstentions (dont 35 élus socialistes). Depuis le 17 avril, le texte est en discussion au Sénat, dont la conférence des présidents vient d'annoncer le report du vote du texte au 14 mai. Nouvel échec pour le gouvernement qui voulait voir la loi entrer en vigueur début mai et qui, pour ça, a tenté un passage en force en recourant au vote bloqué pour accélérer les débats et favoriser l'adoption du projet de loi. Pour les manifestations du 1er mai, la CFDT, signataire de l'accord, à refuser de défiler aux côtés de la CGT et FO qui ont engagé une campagne contre le vote de la loi.

Chantage à l'emploi, mobilité forcée, licenciements facilités : la précarité à tous les étages

De quoi s'agit-il ? La loi de sécurisation de l'emploi, transposition de l'ANI, n'est ni plus ni moins qu'une terrible offensive contre tout ce qui, dans le Code du Travail, protégeait les salariés. Il eut été plus juste de parler de loi de sécurisation de l'employeur, ou plus honnête de conserver le nom donné par le gouvernement Fillon à ces mêmes dispositions, dites à l'époque de compétitivité-emploi. En effet, le projet socialiste n'a rien à envier à celui de Sarkozy !

  Chantage à l'emploi. L'ANI permet aux employeurs, en cas de "difficultés prévisibles où déjà présentes", de baisser les salaires plus hauts que le SMIC. L'article 18 prévoit la mise en place d'accords salariés-employeurs permettant à ce dernier d'imposer des réductions de salaires et de licencier les salariés qui refuseraient une telle modification du contrat de travail, sans être obliger de remplir les conditions de licenciement prévues jusqu'à aujourd'hui par le Code du travail et les contrats. Une telle mesure permet aux employeurs de lier les syndicats a l'exploitation des travailleurs si de tels accords sont signés.

  Mobilité forcée. L'article 15 prévoit que, dans le cadre de ces accords, l'employeur puisse imposer un changement de lieu de travail au salarié. Ce qui change, c'est que l'employeur peut licencier le salarié qui refuserait un tel changement pour "motif personnel", le dispensant de remplir les obligations d'un licenciement économique comme c'est le cas actuellement. De plus, alors que dans le contrat de travail, l'employeur est obligé de définir une zone de mobilité éventuelle, l'ANI le dispense de cette obligation. Du jour au lendemain, votre employeur pourra vous proposer le choix entre une mobilité à l'autre bout du pays ou du monde, suivant l'entreprise où vous travaillez, ou un licenciement pour "motif personnel". Qui a dit "sécurisation de l'emploi" ?

  Licenciements facilités. L'ANI vient supprimer deux sections du Code du travail relatives aux protections des salariés en cas de licenciement économique. L'article 20 de l'ANI allège les patrons de l'obligation de respecter un Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) établit par le Code du travail. Concrètement, il pourra décider unilatéralement des conditions de licenciements à soumettre à l'inspection du travail qui disposera d'un délai de 21 jours pour répondre. Ce délai dépassé valant une acceptation. Ce qui avant était encadré par la loi dépendra désormais des accords signés entreprise par entreprise. De plus, l'ANI pose comme critère pour fixer l'ordre des licenciements la "compétence", dont le jugement est purement subjectif, en lieu et place des critères protecteurs et objectifs (ancienneté, situation familiale du salarié, caractéristiques sociales pouvant rendre difficile une réinsertion, etc.). C'est une entaille terrible faite au Code du travail et une grosse perte de protection pour les salariés.

 Le début de la fin pour le CDI. En plus de toutes ces attaques contre les droits des salariés et contre le contrat de travail à durée indéterminée, l'ANI prévoit la mise en place d'un CDI-Intérimaire dans trois secteurs professionnels, et une éventuelle généralisation de ce dispositif pour 2014. Il s'agit d'un CDI alternant des périodes travaillées et non travaillées, sans prime de précarité (CDI oblige) et sans indemnisation de chômage sur les périodes non travaillées. L'ANI, signé par quelques syndicats, le MEDEF et le gouvernement en janvier, adoptée par l'Assemblée Nationale en avril et actuellement en discussion au Sénat, est une implacable machine à casser les droits des salariés et à précariser les contrats de travail.

Nous avons exposer le coeur de l'ANI et de sa transposition juridique, la loi dîtes de "sécurisation de l'emploi". Le projet loi comporte 28 article (7 titres). On notera quelques concessions accordées par la grâce de Madame Parisot, comme la généralisation des complémentaires santé. Cependant, l'employeur peut choisir la complémentaire qu'il souhaite et le panier de soin prévu plus limité que celui de la CMU. Pas folle la guêpe.

De même, l'ANI relève légèrement la taxation des CDD les plus courts (moins de trois mois). Mais la taxation reste modeste : maximum +3 points. En contrepartie (re-pas folle la guêpe), les employeurs seront exonérés de cotisations assurance chômage sur les embauche en CDI de jeunes de moins de 26 ans sur une période de... trois ou quatre mois !

En ce qui concerne le droit rechargeable à l'assurance chômage, présentée comme un nouveau droit pour les salariés, le texte de loi le soumet à "la non aggravation du déséquilibre financier du régime d'assurance chômage". En vue de l'augmentation annoncée du nombre de demandeur d'emploi et des coupes budgétaires prévues par le gouvernement, le risque que ce dispositif soit financé par les allocataires eux-mêmes est patent. Paye ton avancée ! Bref, le MEDEF le demandait, Sarkozy le rêvait, François Hollande l'a fait. 

Pour une analyse complète, article par article, du projet de loi, nous vous dirigeons vers ce dossier réalisé par le syndicat Force Ouvrière.

Replacer l'ANI dans son contexte : l'application du TSCG et la résistance des travailleurs et des jeunes.

L'analyse précise des dispositions de l'ANI, et sa transposition en loi, ne doit pas nous amener à faire abstraction du contexte dans lequel elles prennent place. Ce contexte, c'est celui de l'application, en France comme dans tous les pays européens, du Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG). L'ANI est indissociable de l'offensive menée sur tous les fronts par le le gouvernement, le MEDEF et l'UE.

Ce contexte, c'est celui des coupes dans les allocations familiales, dans les soins médicaux, dans les collectivités locales, dans les retraites, dans l'assurance chômage. L'objectif : redresser les finances publiques sur le dos du peuple, au nom de la dette et des traités européens. C'est les coupes budgétaires dans les services publics, menant inéluctablement à la fermeture des services hospitaliers, des bureaux de poste, des classes dans les écoles.

C'est aussi l'Acte III de la décentralisation, dont découle la réforme Peillon pour l'éducation nationale qui met fin au Baccalauréat national, détériore les conditions d'enseignements en classe et menace les fondements de l'école publique et gratuite. De cette territorialisation découle aussi la réforme Fioraso, sur l'enseignement supérieur et la recherche, bradant la recherche et les universités au marché, aggravant la fermeture de nombreuses fillières, le manque de moyens des services universitaires (logement, restauration...) et marquant la fin du caractère national des diplômes.

Alors que de plus en plus de travailleurs, de jeunes et de familles se retrouvent plongés dans la précarité, la misère, le chômage et pendant que le gouvernement s'emploie à leur serrer la ceinture, c'est 20 milliards d'euros qui sont offerts aux patrons à travers un crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), financé par les coupes budgétaires, le renforcement de la fiscalité environnementale et la réforme des taux de TVA.

Mais ces derniers mois sont aussi marqués par une inquiétude, voire une peur qui, en dépit des efforts du gouvernement pour rassurer le marché, ne s'en va pas. L'objet de la peur : les dizaines de milliers d'hommes et de femmes qui, partout en Europe, se dressent contre la barbarie de la Troïka. Des lieux de travail à la rue, les travailleurs de tous les pays européens ne se laissent pas faire et, dos au gouffre, se mobilisent pour conserver leurs emplois et leurs droits sans lesquels ils plongeraient dans la misère la plus profonde. Et ce afin d'assurer un avenir digne à leurs enfants. Partout, les travailleurs et les jeunes cherchent à réaliser l'unité pour la satisfaction des revendications légitimes. Partout, les luttes traduisent que l'issue ne peut venir que de l'arrêt net et immédiat de la politique menée par le gouvernement Hollande-Ayrault, aux ordres de la Troïka. C'est pour cette raison que le gouvernement cherche à remettre en question l'indépendance et l'unité du mouvement ouvrier. Seule l'organisation indépendante des travailleurs et des jeunes peut ouvrir une issue et débloquer cette situation, afin d'éviter que la barbarie continue de s'abattre sur les peuples.

 

Simon A., pour le Cercle des Volontaires.

 

 

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35 réactions à cet article    


  • Dzan 29 avril 2013 10:14

    L’histoire retiendra, que ce sont des prétendus Socialistes, qui, ont fait ce qu’aucun gouvernement de droite, n’a osé faire.
    Le quinquennat de Flamby portera, toujours cette tâche indélébile.
    Je pense à tous ces militants, qui à travers l’Histoire du monde ouvrier, ont tant donné, au détriment de leur carrière, de leur vie familiale, parfois de leur vie tout court, pour que le monde du travail ait une vie meilleure.
    Honte à Hollande Ayrault, Sapin & C°
    On s’en souviendra devant les urnes.

    Une question m’obsède. Qu’en pense Edouard Martin, cet homme digne, qui donna tant pour Florange ? Il est militant Cédétiste.,


    • escoe 29 avril 2013 18:44

      Une question m’obsède. Qu’en pense Edouard Martin, cet homme digne, qui donna tant pour Florange ? Il est militant Cédétiste.,


      Il arrive qu’il y ait des gens honnêtes à la CFDT. En général ils ne restent pas.

    • T.REX T.REX 29 avril 2013 19:10

      C’est sûr, quelque chose ne tourne pas rond
      ça sent le SAPIN !
      ça se sent que c’est toi !  smiley


    • JahRaph JahRaph 29 avril 2013 20:17

      @Dzan : « Une question m’obsède. Qu’en pense Edouard Martin, cet homme digne, qui donna tant pour Florange ? Il est militant Cédétiste., »
       
      Avec le Cercle des Volontaires, nous tentons d’organiser une interview d’Edouard Martin (d’autant qu’il vient de publier son premier livre : « Ne lâchons rien » aux éditions Cherche-Midi).


    • Dzan 30 avril 2013 10:32

      Merci Jahraf


    • Gabriel Gabriel 29 avril 2013 10:45

      L’histoire se souviendra en effet, que cette pseudo gauche de fauxcialistes à largement contribuer à la paupérisation du peuple et à sa mise en esclavage par des lois antisociales ne servant que les intérêts de la finance internationale. Honte à ces capitalistes ultra libéraux qui nous gouvernent depuis plus de 40 ans. L’Europe des injustices se met en place et sert de tremplin et de laboratoire à la mondialisation d’une dictature.


      • babeuf babeuf 29 avril 2013 10:54

        pas bête le FLAMBY, il c est ce qu il fait , il en connait les conséquences dans les urnes
        il veut éviter la racler aux municipales , et européennes , une «  »union nationale «  », aves une parti de la droite , sauce BAYROU , avec un mot d ordre la «  »démocratie face aux extrêmes«  », pourrait
        lui éviter la catastrophe , sont font de penser , c est de tout faire pour que la colère ne ce porte
        sur le front de gauche , c est un filou le «  »joufflu«  » !


        • T.REX T.REX 29 avril 2013 19:16

          Parisot aime les sucettes, les sucettes à l’ANI !

          Quel succès cette ANI qui va annihiler tant d’acquis de haute lutte du code du travail !

          Bon je me resserre une anisette pour oublier à quelle sauce nous allons être mangés !


        • JahRaph JahRaph 29 avril 2013 20:19

          @T.REX : excellent, la blague sur les sucette à l’ANI de Parisot.... Je la ressortirai !!! ^^


        • Croa Croa 30 avril 2013 10:46

          « Parisot aime les sucettes, les sucettes à l’ANI ! »

          Ouais, elle se fait brouter par Laurent au nom de la CFDT...

           smiley Brillante revanche du féminisme ! smiley


        • Bur K Bur K 29 avril 2013 12:35

          Mais... ce n’est pas nouveau que le parti socialiste utilise la vaseline avec le monde ouvrier.


          Le caviar pour les élites, la vaseline pour les bidochons, telle est la devise du parti socialiste.

          Vaseline à très forte dose, pour que ce soit indolore. Bon, là, même avec la vaseline, ça fait mal. 

          Réveillez-vous, la cloche a sonné !



          • Fergus Fergus 29 avril 2013 13:04

            Bonjour à tous.

            Tirer à boulets rouges contre l’ANI est normal tant cet accord fragilise les salariés et renforce les pouvoirs du patronat. Mais je m’étonne que personne ne souligne avec quelle facilité ce texte est passé dans l’opinion : mis à part les proches de la CGT, de FO et du Front de Gauche, personne n’a moufté. Quelles initiatives désastreuses le gouvernement devra-t-il prendre pour que les Français se mobilisent enfin ?


            • Taverne Taverne 29 avril 2013 13:40

              « Quelles initiatives désastreuses le gouvernement devra-t-il prendre pour que les Français se mobilisent enfin  ? »

              Les Français se sont déjà mobilisés : ils ont voté Hollande, tout comme vous.
              (Moi non...)


            • Le printemps arrive Le printemps arrive 29 avril 2013 13:53

              Ce texte n’est pas passé dans l’opinion, puisqu’il a été absent de tout débat qu’il aurait dû susciter.
              La presse dominante au service de l’oligarchie financière tient les cordons de ce qui doit passer dans ses organes de propagande.

              Ouvrez les yeux Fergus, ce n’est plus étonnant c’est évident.


            • babeuf babeuf 29 avril 2013 13:56

              payer une taxe sur l oxygène


            • kane85 kane85 29 avril 2013 14:27

              Mais Fergus ! C’est très très simple ! Il suffit de mettre le feu aux poudres sur un sujet tout à fait différent et totalement secondaire pendant suffisamment de temps pour faire passer le texte que l’on veut sans coup férir !

              Dans ce cas cela a été le mariage pour tous qui a détourné les esprits pendant plus d’un mois...

              Pour le gouvernement il valait mieux des manifs contre le mariage pour tous que des manifs qui mettent en lumière cette saloperie !

              La preuve ? Le gouvernement a fait passer l’ANI en force dès qu’il a été évident qu’il était impossible de continuer à gagner du temps avec le mariage pour tous....

              Comme je le disais dans un post sur un autre texte : les ba...s comptez vous !

              On ne le dira jamais assez : quand les politiques montrent quelque chose du doigt, le sage regarde du côté opposé !!!


            • Fergus Fergus 29 avril 2013 16:38

              Bonjour, Le Printemps et Kane85.

              D’accord avec vous. Mais justement, - et c’est cela qui m’inquiète - cela montre à quel point le système d’enfumage continue de fonctionner car l’ANI a quand même suscité pas mal d’infos et de débats, il est vrai assez largement noyés dans l’actu du mariage gay. Aussi manipulateurs soient-ils, cela aurait quand même dû suffire à engendrer un rejet de la part d’une population présumée de plus en plus défiante à l’égard de l’exécutif.


            • Captain Marlo Pilou Camomille 29 avril 2013 17:25

              Fergus,

              Avez-vous déjà oublié « le rideau de fumée » qu’a constitué le débat sur le mariage pour tous pendant plus de 6 mois ?

              Avez-vous oublié la vitesse à laquelle été voté le TSCG ?
              Quand il s’agit de faire diversion, tous les médias sont mis à contribution...

              Quand il s’agit de faire passer les mauvais coups, le Sénat vote la nuit d’un Samedi au Dimanche, en vote bloqué.

              Si ce n’est pas de la manipulation de l’opinion, ça y ressemble fortement...


            • Fergus Fergus 29 avril 2013 19:52

              Bonjour, Pilou.

              Je n’ai rien oublié. Mais reconnaissez que l’on fait face à une sacrée contradiction : d’un côté, on n’arrête pas d’affirmer, y compris sur ce site, qu’échaudés par des décennies de libéralisme, les Français sont devenus lucides et ne sont plus disposés à se faire encore rouler dans la farine des régressions sociales ; de l’autre, l’ANI passe sans émouvoir la foule des salariés. Avouez qu’il y a de quoi se poser des questions...


            • Ruut Ruut 29 avril 2013 14:44

              Pour le PS le but est de mettre tous les travailleurs sous perfusion.



              • sam turlupine sam turlupine 29 avril 2013 15:39

                Voilà un motif réel pour mobiliser les foules dans la rue, au delà de l’enfumage des manifs contre le mariage homo !

                Voilà un vrai motif pour se mobiliser et faire reculer ce gouvernement de faux-culs, qui trahit ceux qui ont voté pour lui.

                Voilà de vraies raisons de botter le cul aux faux socialos, pour leur rappeler que c’est le peuple qui est souverain.

                Les travailleurs sont au courant, les syndicats aussi : qu’attendent-ils pour déclencher les mouvements de résistance à ces lois iniques ? La CGT et FO sont majoritaires : c’est à eux de monter en première ligne, et de mobiliser, en plus des partis de la vraie gauche !

                Et que dit le FN là-dessus ? Vertigineux silence,
                dès qu’il s’agit de défendre les droits des travailleurs..
                On est contre le mariage des homos, mais aucune objection à se faire enculer sans consentement ?

                Mobilisation des forces de travail et de progrès contre la casse du Code du Travail !
                Refus de l’ANI : mot d’ordre pour les manifs du 1er et du 5 Mai !


                • bel95 29 avril 2013 20:08

                  T’as pas encore compris, mariage homo, attaque contre les salariés, le peuple, attaque impérialiste. Que tu le veuilles ou non ca marche ensemble !!!!


                • sam turlupine sam turlupine 30 avril 2013 11:27

                  Ce genre d’amalgame ne fait que servir la soupe à la casse des acquis sociaux, et aux oppresseurs.
                  Si t’as pas compris ça, t’as rien compris, que tu le veuilles ou non.


                • lapindebois lapindebois 1er mai 2013 21:36

                  C’est pas pour les défendre, mais l’honnêteté oblige à préciser que les deux députés FN ont voté contre l’ANI (contrairement à l’UMP qui s’est hypocritement abstenue).


                • Captain Marlo Pilou Camomille 29 avril 2013 18:03

                  Sécurisation de l’emploi ? Ou insécurité généralisée ?

                  Dans un pays normal, je veux dire un pays indépendant et souverain, comme le Venezuela, on dévaluerait la monnaie pour l’ajuster à l’économie. Chavez a dévalué le bolivar plusieurs fois, la dernière date de Février dernier.

                  Mais la dévaluation, c’était avant. Avant que nous soyons un pays sous tutelle de la Troïka et avec un euro impossible à dévaluer...

                  Ils appellent cela « une dévaluation interne », « des mesures structurelles » destinées à diminuer la masse salariale et à flexibiliser l’emploi pour « accroître la compétitivité »...

                  Je dis cela pour ceux qui ne comprennent pas pourquoi il faut sortir de l’ UE et de l’euro.
                  Il faut en sortir pour se débarrasser de la Troïka et d’une monnaie qui n’avantage que les pays à forte compétitivité comme l’ Autriche, les Pays Bas ou l’ Allemagne et qui fait crever les autres.

                  En Octobre, le FMI publiait la feuille de route pour la France. Il se félicitait « du dialogue social ».
                  Mais la compétitivité nécessite « des réformes de grande ampleur ».

                  Nous n’avons pas tout vu. Ce n’est que le début.

                   Hollande a demandé un an de plus pour descendre la dette aux 3% du PIB. Mais le délai et les taux d’intérêts des emprunts sont sous conditions...

                  Réponses de Bruxelles, par Olli Rehn, Commissaire européen aux Affaires économiques
                  ( Le Figaro 10 avril)

                  « Ce sursis aura un prix, l’accélération des réformes économiques et sociales, BIEN AU DELÀ DE CE QUE LE GOUVERNEMENT A ENGAGE JUSQU ’ICI. »

                  « Coût du travail, poids de l’impôt et résistance aux réformes font de la France le pays où les marges bénéficiaires des entreprises sont les plus faibles de la zone euro. »

                  Il faut sortir de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN le plus rapidement possible, avant d’avoir le sort des Grecs, des Portugais ou des Espagnols...

                  Vidéos de François Asselineau sur le site de l’UPR :
                  * Les 12 impasses de l’ Europe.
                  * Les 10 raisons qui nous imposent de sortir de l’ Europe."


                  • Jean-Louis CHARPAL 29 avril 2013 18:28

                    L’ ANI est une trahison de plus des solfériniens, ces socialistes de droites déguisés en hommes de gauche.

                    Après la séparation de l’Eglise et de l’Etat, votée en 1905, il faut voter la séparation du MEDEF et de l’Etat.

                    Vivement la VIè Répubique qui inscrive cette séparation dans la Constitution !


                    • Captain Marlo Pilou Camomille 1er mai 2013 07:39

                      jean Louis Charpal,
                      Et bien sûr, Mélenchon, qui a passé sa vie au PS, ne connaît pas les Solfériniens ?

                      Il ne sait pas de quoi ils sont capables ?

                      Pourquoi se considère-t-il dans la Majorité présidentielle ?

                      Pourquoi le FDG va -t-il faire listes communes avec le PS aux Municipales ?

                      Le pire ennemi du FDG c’est sa technique « Un pied dedans, un pied dehors ».

                      Il est dans la Majorité présidentielle, tout en étant dans l’ opposition.
                      Il est dans l’ Europe, tout en étant dans l’opposition.

                      On est pour, ou on est contre ! Vos atermoiements vous coûteront cher. 


                    • bel95 29 avril 2013 19:17

                      Le triptyque :


                      le 11 Janvier 2013 : Doigt profond à la classe salariale, bravo gauche

                      le 12 Janvier 2013 : Doigt profond à l’anti-francafriC, bravo les humanistes défendre un gouvernement putchsite

                      le 13 janvier : doigt profond à la droite, vive le mariage marchandisation du corps humain

                      Tout ce tient, quel équilibre

                      • paul 30 avril 2013 10:53

                        Un accord signé par 3 syndicats sur 5 représentant au moins 30 % des salariés, selon la loi sarkoziste . Tu parles d’une représentativité avec 30 % !
                        Hollande s’était engagé à augmenter la liste des syndicats et à changer le seuil de 30 % .Promesse de campagne aussitôt oubliée , comme d’autres .

                        Le prétendu dialogue social entre employeurs et salariés est fortement déséquilibré, parce que face aux employeurs unis dans le Medef et soutenus par le gouvernement ( voir la visite totalement déplacée du premier ministre à l’université d’été du Médef ), les syndicats sont atomisés et affaiblis par l’action des différents gouvernements, sauf dans les services publics ( et encore ) ...
                        Ce soi disant accord ANI ou la parole d’une majorité des salariés n’est pas entendue ne laisse d’autre choix que de manifester dans la rue. Un dialogue de sourd qui se paie aux élections suivantes, comme d’hab, et ne permet pas d’engager un véritable progrès sur le long terme .


                        • spartacus spartacus 30 avril 2013 12:42

                          Un avis d’un syndicat communiste ?

                          Aucun intéret.
                          97% des budgets de fonctionnement des syndicats Français sont autres que des cotisations.
                          40% des syndiqués de FO et CGT sont des retraités, sur les 60% restants, 80% sont issus de la fonction publique ou des entreprises semi étatiques.
                          Ces gens là n’ont rien de représentatif du monde du travail.

                          Imaginez qu’en Italie les syndicats ont demandé les mêmes régimes sociaux pour tous et que les français, souhaites des régimes spéciaux et discriminants.

                          Une bien belle brochette de moteur d’inégalité.

                          Le jour ou ces pourritures de syndicats seront dé-communistés, peut être défendront ils la société civile. Pour l’instant ils se bornent qu"a défendre des régimes spéciaux et foutre le bordel.

                          • Dzan 30 avril 2013 18:00

                            Ca va mieux Spartacus, t’as craché ton venin ?


                          • sam turlupine sam turlupine 30 avril 2013 18:16

                            Je vois qu’on a supprimé mon post ; alors, je le refais.

                            Un avis d’un exploiteur libéral ?

                            Aucun intérêt.
                            Les mêmes régimes sociaux pour tous ? D’accord, alignés sur le public, pour supprimer les inégalités.
                            Le jour où ces pourritures de patrons exploiteurs, de banquiers, de financiers, de spéculateurs, seront mis hors d’état de nuire, peut-être pourrons nous enfin défendre la grande masse des citoyens.

                            Ce jour où un spartacus sera privé de ses pouvoirs de nuisance.


                          • Le péripate Le péripate 30 avril 2013 18:56

                            Moi aussi j’irai manifester contre l’ANI. Je manifesterai en allant travailler ce jour-là, et à pied, le service public ne rendant pas service au public ce jour là dans ma bonne ville de Bordeaux.


                            J’irai manifester donc en travaillant. Je manifesterai contre les dizaines de pages ajoutés aux 4000 déjà existantes d’un Code du travail obèse et absurde. Je manifesterai contre la sur-protection des uns qui fait la sur exclusion des autres. Je manifesterai pour que le licenciement économique soit défini par cette phrase : est licenciement économique tout ce qui n’est pas licenciement pour raisons personnelles. Je manifesterai pour qu’il y ai un contrat de travail unique et égal pour tous, sans privilèges. Je manifesterai pour que le licencié ai accès à une véritable formation.
                            Je me doute bien que je vais être un peu seul... pour le moment. Mais ce n’est pas grave. Quand on sera allé jusqu’au bout de la servitude, il faudra bien que certains aient continuer à porter la petite lueur de la liberté pour que d’autres puissent s’en emparer.

                            A ce moment, messieurs les crapules syndicales, il vous faudra enfin participer à la création de richesse.

                            • sam turlupine sam turlupine 30 avril 2013 23:55

                              Par Le péripate (---.---.---.173) 30 avril 18:56

                              Moi aussi j’irai manifester contre l’ANI. Je manifesterai en allant travailler ce jour-là, et à pied, le service public ne rendant pas service au public ce jour là dans ma bonne ville de Bordeaux.


                              J’irai manifester donc en travaillant. Je manifesterai contre les dizaines de pages ajoutés aux 4000 déjà existantes d’un Code du travail obèse et absurde. Je manifesterai contre la sur-protection des uns qui fait la sur exclusion des autres. Je manifesterai pour que le licenciement économique soit défini par cette phrase : est licenciement économique tout ce qui n’est pas licenciement pour raisons personnelles. Je manifesterai pour qu’il y ai un contrat de travail unique et égal pour tous, sans privilèges. Je manifesterai pour que le licencié ai accès à une véritable formation.
                              Je me doute bien que je vais être un peu seul... pour le moment. Mais ce n’est pas grave. Quand on sera allé jusqu’au bout de la servitude

                              le péripate sera toujours là, pour inciter à s’y enfoncer un peu plus ; idéologiquement, comme un endoctriné obéissant à la toute-puissance de la pensée de ses maîtres ; en déni de la réalité, comme un soumis à la pensée magique, qui le rend complice du mal qui l’opprime lui-même : un imbécile inutile et nuisible à la communauté, au bien public. Comme tout pseudo défenseur d’une liberté qu’il n’accorde qu’à ceux qui en ont les moyens, en opprimant les autres, en les emmenant, effectivement, « jusqu’au bout de la servitude ».

                              La liberté d’écraser ceux qui produisent les richesses, qui signe donc la fin de la sienne.
                              Trop con pour s’en apercevoir.

                              Con comme un idéologue moisi dans ses vieilles certitudes, qui ont prouvé partout leur extrême nuisance.

                              Con et salaud, comme un collabo.


                            • Le péripate Le péripate 1er mai 2013 07:00

                              Se faire traiter de con par un imbécile est déjà délicieux. Mais par toi Sam, ça confine au sublime.


                              Merci.

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