Et la robotique créa le chômage
Lu dans la presse, mars 2014 : « Selon une étude de Oxford, 40 % des emplois seront confiés à des robots d’ici 15 ans, mais seulement 2 à 3 millions d’emplois assurés dans la robotique et secteurs affiliés (maintenance, vente…) ».
Aujourd’hui, un travailleur sur 4 est frappé durement par le phénomène du chômage de masse, en augmentation permanente depuis les années 60. Et la plupart d’entre nous, né après 65, connaîtrons une période de chômage et plusieurs employeurs. Souvenons-nous des premières révoltes ouvrières en Angleterre fin du XVIII. Le sujet a fait coulé beaucoup d’encre dont celle de Jéremi Rifkin et son livre « la fin du travail ». Un chercheur américain qui dissèque le concept « travail » et sa mécanisation, et facture au passage chacune de ses conférences plusieurs dizaines de milliers de dollars aux gouvernements qui l’invitent. Son œuvre fait référence dans les couloirs de Science-po.
ON PEUT FAIRE CARRIÈRE DANS LE CHÔMAGE : LE NOUVEL ELDORADO SOCIO-INTELLECTUEL.
Quoi qu’il en soit, la solution qui balaiera d’une main la montée inexorable des chiffres des inactifs, est tout aussi difficile à trouver que la preuve de la conjecture de Poincaré. Mais que fait Grigori Perelman (qui prétend pouvoir contrôler l’univers depuis sa chambre de bonne, qu’est-ce qu’il attend ?) A moins que cela ne dépasse l’intelligence humaine « hydrogénée » et qu’il faille en confier la résolution à notre futur cerveau artificiel. Gros gâteau en silicone, cousu de fil d’or par 10 000 multi-core en réseau optique intercontinental. Les plombiers du langage Turing auront toujours du pain sur la planche.
Je rappelle que sur une planète où les ressources en matière première sont limitées, le modèle économique de la CROISSANCE INFINIE est une absurdité évidente. A moins que tout le monde crève de boulimie imaginaire. (sans parler des obèses NATO, galérant pour passer les portiques, ceux que que Jacques Chirac truande avec allégresse sur une photo mémorable de l’Histoire de France).
Reste que le remplacement du geste productif et naturel par le surhumain robotisé, augmenté, singularisé vers plus de rentabilité sans les inconvénients de la revendication et les facteurs physio-psychologiques pavlovien, propre au travailleur « animal », tout ce que le robot remplace sans bronché (en vertu des lois de Asimov). Longue séance de 5 heures. Sieste assurée. Cinéma d’auteur pornographique et subliminal. Cannes Jack-pot. Seydoux devient Pape du Gore familial. Le fantastique à la Sorbonne. Tout le monde s’ennuie. Victoire de la bourgeoisie de gauche contre le prolétariat de droite.
Monde sans douleur, méta-hédonisme. Oui d’accord, mais qu’est-ce qu’on fait du temps libre ainsi crée ? On baise et rebaise ? on accouche de futurs chômeurs ? Qui paiera leur retraite ? Les robots ? Une loi-raciale « solution finale » antichômeur ? Une guerre entre chômeurs de toutes les nations du monde ? Une classe politique au chômage forcé devant le taux d’abstention massif ? Un pouvoir d’achat anéanti au profit d’une élite robotique sans besoin calorique ? Non ; Monsieur Robot a besoin de graisse pour ses articulations, et de jus EDF pour éprouver son amour (romantisme Blade Runner). Déroulons le tapis rouge.
Pôle Emploi Robot, ministère robots. WE ARE JOBLESS ROBOTS.
Et je cuisine du photon Etienne Klein, made in UMPS.
« Travailler plus pour se bran… moins ».
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